*     Mardi 11 avril  (suite et fin)

     Enfin récompensées de nos efforts ! Après une bonne dizaine de kilomètres depuis » l’Azure windows », voici que l’on entrevoit  les fameuses salines de Qbajjar.

Point N° 4 carte itinéraire

     Etonnant paysage !... nous avons quitté la route et marchons à présent au bord des salines. Ca ne nous rajeunit pas tout ça, car certaines dates de l’époque romaine, et pourtant elles sont encore utilisées de nos jours. Travail du temps, érosion dans la roche friable, quadrillage de trous où l’eau s’évapore lentement, les salines font partie de la première industrie de l’île. Il y a plusieurs siècles, le sel était utilisé comme monnaie d’échanges pour les consommables non disponibles sur place.  Aujourd’hui le sel collecté ici se trouve dans la plupart des supermarchés des îles maltaises.

     Elles s’étendent sur environ 3 kms. Transmis de génération en génération, le savoir-faire de son exploitation saline se déroule dans la pure tradition de Gozo. En début d’été, le sel, résultat de l’évaporation des bassins qui se sont remplis d’eau durant l’hiver, peut être récolté. A cette époque on peut y voir les sauniers s’affairer dans de petits entrepôts creusés dans la roche pour le traitement et le stockage de cette précieuse et petite production de sel maltais.

 

   

     On n’en finit pas de contempler ces chefs d’œuvre de la nature, presque rien que pour nous deux, seulement quelques touristes et des jeunes venus ici pour y pratiquer de la plongée. Pour accéder au plus près des salines, ils ont utilisé une jeep, seul moyen capable d’utiliser la piste tracée sur le calcaire au fil des différents passages.

 

     Déjà fini ! on n’a pas vu passer ces trois kilomètres que déjà se profile le promontoire rocheux qui ferme la baie de Qbajjar, sur celui-ci : la batterie Qolla-I-Bajda, la seule partie survivante d’une série de fortifications côtières, construite en 1715 pour défendre la ville voisine Marsaforn des invasions turques et barbares. Ce bâtiment fût converti en discothèque en 1978, mais aujourd’hui abandonné et dans un état délabré, parfois vandalisé comme en 2013 lorsque des graffitis ont été pulvérisés sur la façade.

     Notre idée est de continuer à longer le littoral pour arriver à Marsalforn, d’après ma carte il y aurait une seconde série de salines après la baie, ça ne devrait pourtant pas être compliqué de suivre une route côtière ! mais là encore le manque de signalement nous la jouera mauvaise. La route à gauche qui nous l’aurait sans doute permis est une impasse et ne semble aller qu’à l’entrée d’un hôtel implanté là. Aussi nous prenons la seule devant nous, mais nous nous éloignons inexorablement du littoral, que faire ! eh bien rien du tout, puisque nous ne trouvons aucune autre route et c’est par les quartiers banlieusards du sud de la ville que nous pénétrons dans Marsalforn.

     Mon infatigable sœur me propose alors de prendre depuis le port cette route côtière qui existe bien ! nous la remontons ainsi sur près d’un kilomètre, la balade est agréable, un sentier y a été aménagé, surplombant les rochers, nous dévoilant ainsi une jolie vue d’un coté sur la mer se fracassant contre la roche, de l’autre sur les immeubles et la baie du port de Marsalforn, mais nous ne retrouverons jamais d’autres salines, une erreur sur ma carte, alors si les cartes routières aussi s’en mêlent !! ... Marsalforn est plus un port de pêche qu’un lieu de baignade, car dépourvu de sable et nanti d’une côte rocheuse, il est également le village où l’on pratique le plus la plongée. Aujourd’hui il est calme, mais possédant beaucoup de résidences secondaires, il est très animé durant l’été.

     Il me faut digérer l’inexistence des salines de ce coté de la baie, car j’avais espéré un coucher de soleil sur celles-ci, mais je dois me rendre à l’évidence, celles-ci ne se trouvent que du coté Ouest de la baie de Xwieni. Nous musardons ainsi sur le port attendant que le soleil illumine de ses rayons les immeubles de la baie à défaut des salines, mais c’était sans compter sur les grandes bâtisses bordant la baie qui me prive de ce majestueux spectacle.

     Quelques restaurants. Notre choix s’arrête sur le « <  Unwined Pub »je prendrais des calamars grillés, un régal, muumm..

  

      Depuis l’arrêt  Galéo, un peu en retrait du port, nous reprenons le bus N° 310 à 19h48, après une rude journée de marche, pas loin de 15 kms en incluant nos petites erreurs. J’avais bien étudié le trajet de cet itinéraire de transport et c’est sans problème que nous le faisons arrêter à Gir, à seulement une dizaine de mètres de chez notre logeur.

     Demain, ça sera un tout autre chapitre, puisque est prévu le temple de Ggantija

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