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Tout
Savoir sur eux …
Où que l’on
se trouve au Myanmar, ils sont toujours dans le paysage, on en décompte plusieurs
centaines de mille dans le pays, vêtus d’une toge couleur marron pour les hommes,
rose pour les femmes, ils règnent en maître auprès de la population, après le
pouvoir militaire. Celui-ci craint son autorité morale et l’influence qu’il a
dans le pays. Il est le chef du village, toute action importante en son sein fait l’objet d’une demande d’autorisation.
Dans le bus il a un fauteuil spécial près du chauffeur. A l’aéroport de
Yangon, nous verrons les employés se déplacer pour aller chercher un couple, le
faire embarquer devant tout le monde et passer outre les fouilles de bagages.
Ce même couple nous accompagnait à Paris, et devinez quelles places qu’ils
occupaient dans l’avion ?...
La journée
type du moine. Il se lève à 3 heures du matin, entre deux méditations il
parcourt les rues de la ville pour demander sa nourriture. Le moine bouddhiste
n’est pas un mendiant à proprement parler, il n’est pas autorisé à utiliser l’argent
recueilli, ne peut manger que, et doit accepter tout, ce qui lui est offert (la
nourriture étant reconnue comme un médicament permettant à la continuité
esprit/corps de se maintenir)…. Son dernier repas sera pris au monastère avant
les derniers coups de midi, assis en position de lotus, jambes croisées, dans
laquelle les pieds sont placés sur les cuisses opposées. Il ne devra plus rien
avaler avant l’aube, à part boire un jus de fruits, ou mâcher du bétel. Dans
les zones très reculées, le monastère peut faire office d’école. Le moine
étudie ou devient guérisseur, sorcier…. Il ne doit pas s’occuper de sa
nourriture ni de l’intendance, une autre personne s’occupera de la cuisine et
de l’entretien des robes.
Qu’est-ce la
méditation ? je vais tenter en quelques courtes lignes d’en expliquer le
fonctionnement. Le but ultime du bouddhique est l’atteinte du nirvana par un
développement mental. La philosophie bouddhique considère que ce sont les
passions et les désirs qui sont la cause de la souffrance, que notre ignorance
et les illusions qu’elle entraîne, conduisent à l’avidité, au désir de posséder
davantage que les autres, à l’attachement et à la haine pour des personnes ou
des choses, il faut par conséquent les supprimer, oublier le passé, le futur,
ne se concentrer que sur le moment présent. La méditation correspond à une
pratique posturale, mentale, relaxante et rigoureuse qui développe la capacité
de focaliser l’attention en un seul point, la tranquillité, la bienveillance, la
compassion, la perspicacité et la sagesse. Le premier Bouddha a atteint
« l’éveil » en méditant sous l’arbre de la Bodhi. On peut méditer
assis ou en marchant, l’important étant que la posture choisie permet une
relaxation, un vide de tension et de stress. La posture privilégiée est souvent
la position du lotus ou du demi-lotus. Chaque méthode de méditation est un
antidote à l’un des cinq poisons de l’esprit (avidité, colère, ignorance,
jalousie et orgueil)
Comment
devient-t-on moine ? Entre 5 et 15 ans, le petit garçon entre au monastère comme samanera
(novice), c’est un évènement très important pour lui et sa famille, les parents
célèbrent l’évènement de manière extravagante : l’enfant est vêtu d’habits
princiers en satin, maquillé, paré de bijoux, il porte sur la tête des fleurs
de lotus piquées dans un chapeau, il est ensuite monté sur un cheval ou
installé dans une voiture, voir dans un char à bœufs. A la tête de ce cortège,
les parents et les proches portent les huit seuls objets indispensables pour le
novice. Toutes les familles ne peuvent s’offrir ce luxe, certaines de ces
cérémonies sont plus modestes. La procession ainsi composée s’ébranle, et se
dirige vers une pagode pour dire des prières et faire des vœux. Certaines
familles reçoivent leurs invités dans des hôtels, mais la plupart des réceptions
se font dans les monastères.
Quels sont ces objets ? A part ces huit indispensables,
tout autre objet doit être considéré comme un prêt que lui fait le monastère. (les
trois pièces de la robe, le bol laqué noir pour rassembler l’aumône, un rasoir,
une aiguille pour réparer la robe, un éventail, le tissu de linge blanc qui
recevra les cheveux du garçon et le filtre à eau pour ôter les êtres vivants de
son eau afin que ni le moine, ni eux ne soient blessés !)
Entouré des donateurs et de ses parents, le garçonnet se fait
raser la tête par l’un des moines, les parents recueillent les cheveux dans le
morceau de tissu blanc. Le novice revêt la robe safran et fait le vœu des 10
préceptes, répétant ceux-ci après le moine supérieur. (quémander pieds nus tous
les matins sa nourriture, ne pas tuer, ne pas voler, ne pas mentir, ne pas
avoir de convoitise, d’animosité, chanter,
manger l’après-midi ….) Ne retrouve t-on pas un petit air de nos commandements
bibliques …. Ces tous jeunes garçons ne resteront que trois mois au monastère.
Avant l’âge
de 20 ans, presque tous les garçons auront pris part au « shin-pyu »
ou « cérémonie des noviciats » évènement important qui leur
apporte mérite et prestige ainsi qu’ à leur famille, et donne l’occasion d’une
fête au village. A partir de cet âge, le novice doit apprendre et respecter les
227 règles disciplinaires du code monastique, la rupture des trois
principales : le vol, le meurtre ou les relations sexuelles entraîne leur
expulsion immédiate…… Le moine vit dans le monastère, mais est totalement libre
de ses gestes, il peut à tout moment quitter la vie monasticale, à part les
orphelins qui ne voient d’autre issue pour pouvoir subvenir à leurs besoins.
Devenir moine représente pour une partie de la population si misérable une
opportunité d’offrir à leurs fils une éducation, habituellement le novice
reste quelques semaines, le temps d’apprendre les principes de base qui sont
essentiels pour devenir un bon bouddhiste.
Les
cérémonies de noviciats qui durent trois jours sont organisées une fois par an,
chaque petite ville a la sienne, il n’y a pas de date précise.
Le moine
fait vœu de pauvreté et de chasteté, il ne doit pas toucher une femme, même sa
propre mère.. Il n’a pas le droit d’utiliser des parfums, de danser, de
posséder de l’argent, de dormir sur un lit confortable, ni de conduire. Il ne
peut faire de bruit, crier ou attirer l’attention, il marche silencieusement.
On ne lui serre pas la main, on s’assoit plus bas que lui, on lui offre des
cadeaux à deux mains. Une femme ne doit pas toucher un moine et nul ne doit
marcher dans son ombre qui fait partie de sa personnalité. Les oboles offertes
par les femmes doivent être recouverte de papier ou d’un tissu.
L’habit du
moine se compose de trois parties : un vêtement intérieur qui
est serré sur les reins par une ceinture et couvre les jambes, le vêtement mis
par-dessus, utilisé couramment, porté sur l’épaule gauche au monastère et sur
les deux épaules à l’extérieur, un grand manteau utilisé pour voyager. Pour les
accessoires, le moine se sert symboliquement d’un éventail pour dissimuler son
visage du monde extérieur pour ne pas être troublé par son agitation….. Le bol
à aumônes est porté autour du cou lorsque les moines vont mendier leur nourriture.
La
communauté monastique demeure un ordre de charité, Le respect mutuel entre
moines et laïcs est très fort, les bonzes sont totalement dépendants de la
générosité continue des laïcs pour leur subsistance, ces derniers offrant ce qu’on
nomme les « quatre nécessités » essentielles à la vie du moine :
les vêtements monastiques, le bol à aumônes pour la nourriture, le logement et
les remèdes qui lui permettent de subsister. De leur coté, les moines et nonnes
donnent au laïc l’Enseignement, tel qu’ils l’ont étudié, pratiqué et compris.
Les laïcs peuvent aisément trouver conseil et aide dans un monastère. Ce
système, instauré par le Bouddha, permet d’entretenir le lien d’interdépendance
entre les moines et la société, un équilibre est maintenu, chaque groupe
offrant à l’autre ce qui lui est
indispensable pour vivre
Les femmes (les
bonzesses) seraient au nombre de 25000 au Myanmar. Si les moines occupent
le plus haut rang de la hiérarchie sociale,
il n'en est pas de même pour les nonnes. Il n’existe pas de cérémonie
d’ordination, elles doivent cependant sacrifier leur chevelure et porter un
habit rose par-dessus le longwy et la blouse birmane.
Elles n’ont pas le même statut pour mendier, n’ayant l’autorisation
d’effectuer leur quête que deux fois par semaine (deux jours avant la journée
sainte) Elles doivent cultiver la terre qui produira fruits et légumes,
elles ne reçoivent pas de nourriture cuite, on leur
donne de l'argent qui servira à acheter l'huile et le sel,
du riz et de la nourriture qu'eles cuisinent au couvent.
Elles doivent obéir aux moines ……… Dans la religion bouddhique, la
femme est considérée comme impure et n’a pas le droit de toucher les Bouddhas
sacrés…. Cet espace interdit est indiqué, principalement par de grands panneaux
écrits en anglais, de toute façon, les responsables veillent comme par exemple
à la pagode Mahamuni de Mandalay ou encore au Rocher d’or…..
Cette page consacrée aux bonzes
et bonzesses vous a intéressé ? nous le souhaitons !
et vous
invitons à nous suivre pour vivre avec nous ce merveilleux voyage au cœur du pays birman,
avec tout d’abord la visite de l’ancienne capitale : Yangon
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