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Quelques
lignes d’histoire : Appelée aujourd’hui Innwa, Ava (point 3 carte
itinéraire) cité ancienne entourée d’eau, fut pendant quatre siècles la
capitale du royaume birman. Elle fut fondée en 1364 par ThaDoMin
Bya qui avait
entrepris de reconquérir l’ensemble des royaumes de Birmanie épars. Dotée de
riches bâtiments religieux, Ava vit l’âge d’or de la culture birmane, avant
d’être conquise par les Shans en 1527.
De cette
splendeur passée, il ne reste plus grand-chose, deux tremblements de terre
(1838 et 1939) raseront la majorité de ses
monuments, on y voit encore des
vestiges de remparts et la tour de guet de Nyanmyin de 27 mètres (ce qui reste
du palais royal) qui a un petit air de la tour de Pise. Les palais furent démontés
et leurs piliers de teck servirent pour la construction du pont d'U-Bein à
Amaräpura.
Le déjeuner
avalé, nous prenons place à bord de calèches traditionnelles munies de roues de
bois, pour le croyait-on ! une balade agréable
Nous y montons à deux, Monsieur,
avec son 1,90m, ses 120 kgs et son bâton de marche impressionne ces Birmans
fluets ….. il a le droit d’aller à coté du cocher, moi j’irais derrière, assise
en travers, ça sera tellement plus pratique pour les photos ! de toute
façon ça secouait tellement que c’était mission impossible.
Et c’est
parti pour 30 minutes à travers la campagne birmane et les rizières, mais
surtout sur les chemins de terre cahoteux et défoncés, pas facile à se
cramponner, j’ai bien cru à plusieurs reprises être éjectée, mais non, la
petite porte à l’arrière était solidement verrouillée.
Si je suis
là à écrire ce récit c’est que je suis arrivée entière à bon port, mais le
postérieur dans un état de souffrance intense
tant il a lutté pour rester dans cette
carriole.

Monastère
Bagaya.
Il fut construit en 1834 sous
le règne de Bagyidaw au beau milieu des rizières, c’est ici que le roi
Mindon fut élevé. Il est supporté par 267 poutres de teck sculptées et dispose
d’un toit à trois niveaux d’un coté et à sept niveaux de l’autre. De beaux
escaliers en pierre mènent à une terrasse en bois qui contourne tout le
monastère. L’ensemble des bâtiments est décoré de sculptures, arabesques
florales, figures et reliefs en bois noirci et patiné avec du brai de pétrole,
l’intérieur est sombre.

Nos pas nous mènent
vers quelques enfants qui, accroupis prient, un peu plus loin, un bonze
allongé, dormant sans nul doute, qui se fait piétiner……… par deux jeunes
moines ..... c’est sans doute une nouvelle technique de massage
birman !

Dommage que
les extérieurs soient en si mauvais état !.... il ne fallait pas regarder
que les toits !.. mais aussi où l’on mettait les pieds (nus) pour ne pas passer à
travers les
lattes de bois.
Faut pas croire ! on est venus en carriole, on repartira en carriole
… le supplice va recommencer… chaque cocher reconnaît son couple, les invite à
prendre place, et c’est reparti !
Cette fois,
je prends le temps de mieux me caler, me permet même de faire parfois stopper
le temps d’une photo, de l’intérieur de la calèche mon champ de vision est un
peu rétréci, mais je ne boude pas mon plaisir ! j’attraperais ainsi au vol, un
paysan dans sa rizière, un autre travaillant avec ses bœufs, la tour de guet,
une femme devant sa maison…
Une dizaine
de minutes plus tard, nous voilà arrivés au :
Monastère
Maha Aungmye Bonzan.
Construit en 1822 par Namadaw Me Nu,
la première épouse du roi Bagyidaw, à l’intention de son précepteur, le très
vénérable moine Nyaungghan Sayadaw U Bok, qui a peut-être été son amant, disent
certains ! Bien qu’il soit fait de briques et de stuc, son architecture
imite les monastères en bois, avec de multiples toits et un hall
de prière de sept étages.
L’entrée est
gardée comme à la pagode Shwedagon de Yangon par deux Chinthe, animaux mystiques,
mi-dragons mi-lions, la première terrasse possède une balustrade sculptée.
Endommagé par le tremblement de terre de 1838, il sera reconstruit par la femme
du roi Mindon. Il est considéré comme l’un des plus beaux exemples de
l’architecture Myanmar.
Du haut de
ses terrasses on aperçoit au loin le pont à 16 travées d’Ava, le seul sur le
fleuve Irrawady, pont métallique construit par les Anglais entre 1934 et 1938.
Saboté en 1942 il fut reconstruit en 1954. D’une importance capitale pour
l’économie du pays, il est doublé d’une ligne de chemin de fer et ne peut être
photographié.
Le tour est
bouclé, la calèche qui nous avait pris devant le restaurant nous amène jusqu’au
débarcadère. Nous reprenons notre petite barque à moteur sous les premières
lueurs du soleil se couchant sur le fleuve et allons jusqu’au pont d’U Bein à
Amarapura.
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