***  Mercredi 15 Octobre : Arequipa  (point N° 6 carte itinéraire)

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Vallée des volcans, vue sur le Mittsi (5822m)Bonjour Juan Carlos 

Quelques kilomètres seulement après notre départ et au terme d’une petite route de terre, nous arrivons à un joli point de vue : le panorama sur la vallée des Volcans, le Misti (5822m)  et le Pichu Pichu  (4825m)  se dressent imposants au dessus de la ville. Malgré les 2300 m et des poussières.... d’altitude, il fait superbement beau, le soleil est au rendez-vous.    

Juan Carlos tout en nous faisant découvrir Lama se promenant parmi les touristessa chouette ville commence à nous mettre en garde contre les méfaits du « mal des montagnes » : « faut aller doucement » ne cessera t-il de répéter, « vous habituer à prendre de plus en plus de hauteur » le point le plus élevé que nous franchirons lors de ce séjour sera le col de la Raya, peu de temps avant le lac Titicaca à 4313 m d’altitude......

Il nous conseille d’acheter à la petite boutique tout à coté  des bonbons au coca ou des feuilles à mâcher. Prix d’un petit paquet d’une vingtaine de bonbons : 3 soles (0,75€).

 

 Deux lamas se promènent parmi nous, sans se préoccuper de notre présence, un peu Elevage de cochons d'Indeplus loin en cage : une trentaine de cochons d’inde, les péruviens en font un élevage important (22 millions) ils les élèvent à la fois pour la viande qui est de bonne qualité, au Pérou le cochon d’inde consiste un repas très recherché, mais aussi pour la fourrure qui pourra être vendue, il peut également être échangé contre d’autres produits de première nécessité.

 

Difficile d’imaginer d’en manger un,  et pourtant !! c’est ce que l’on fera quelques heures plus tard. On a un petit peu pitié de ces adorables bestioles, mais puisque c’est ainsi....

 

                     * Quartier chic de Yanahuara, à 2 kms d’Arequipa, quartier aux rues petites et étroites, qui se compose d’ une place bordée de palmiers, d’une église construite en 1750  (Saint-Jean), la façade baroque de cette église construite en sillar (pierre de lave blanche) est impressionnante de par la finesse de ses sculptures, et du mirador : terrasse bordée d’arcades en sillar, qui offre une belle vue sur Arequipa et ses volcans, notamment sur le Misti, l’orgueil des péruviens, ils vont même jusqu’à le comparer au Fujiyama, le Misti présentant comme lui un cône régulier 

 

Yanahuara, église St Jean       Yanahuara, terrasses avec vue sur les volcans

 

                  ** Arequipa : ville construite en Août 1540 dans les Andes méridionaux à 2325m d’altitude, plus précisément dans la Cordillère Volcanique du Sud, sur les pentes du Mitsi. Cela provoque l’instabilité de son sol et les périodiques mouvements telluriques qui, tout au long de son histoire, ont dévasté la ville, le plus récent pour cette région étant Juin 2001 qui endommagea la cathédrale. Elle fut peuplée par des conquérants et des colons espagnols. Elle fut édifiée en utilisant la pierre de taille blanche qui abonde dans cette région volcanique, voilà pourquoi elle est Eglise de la Compagnie de Jésuségalement connue comme «  la ville blanche »

 

La ville prospéra rapidement grâce à la découverte des mines de Potosi, après le déclin de celles-ci des colons britanniques et français installèrent des manufactures de laine d’alpaga et de textile au 18ème siècle. Le chemin de fer fut installé par les Anglais à la fin du 19ème siècle.

 

Nous commençons la visite d’Arequipa par :

             * La Compagnie de Jésus : Eglise des jésuites reconstruite en 1650 après Cloitre de la Compagnie de Jésusavoir été détruite par un tremblement de terre en 1584. Le travail de la façade  de ce temple est d’une beauté inégalable. A l’intérieur sacristie Coupole polychrome et influences espagnole et arabe dans la décoration.

Le cloître de la Compagnie est à quelques dizaines de mètres, nous prenons alors un bain de circulation, que de taxis, que de taxis !

   

               * Cloître de la Compagnie, celui-ci est en ce moment en restauration. Superbes piliers de pierre sculptés, présentant une étonnante abondance d’entrelacs, motifs floraux et grappes de fruits, patio avec une fontaine.

A l’intérieur du cloître, trois musiciens se produisent en interprétant de jolis morceaux, moins classiques, plus mystiques, nous achetons notre 2ème cd. (Petit extrait d’une vingtaines de secondes)  :

                                                                           

 

La Cathédrale               * Cathédrale, construction imposante et massive (1621 à 1629) elle fut détruite par un incendie. Tous les tremblements de terre l’affectèrent plus ou moins, le dernier en Juin 2001 lui fit perdre une de ses tours. Sa façade est gigantesque  (108m) et occupe tout le coté nord de la Place d’Armes. Son style est renaissance très classique avec une influence française et sa construction est entièrement faite en pierre de taille. L’autel majeur est en marbre de Carrare.  

                  * Maison Casa Moral : l’un des plus vieux et des plus importants monuments architecturaux de la période baroque d’Arequipa, résidence typique seigneuriale du XVIIIe siècle, dans laquelle des familles aristocratiques ont habité, certains métis comme des domestiques et des cuisiniers ainsi qu’esclaves et indiens. La maison doit son nom à un ancien mûrier qui pousse dans ses Casa Moral, livres de comptesjardins. A l’intérieur le mobilier de l’époque coloniale et républicaine est exposé. Collection de peintures ainsi qu’une bibliothèque de plus de 3000 volumes. La restauration est due au consul d’Angleterre à Arequipa et est actuellement la propriété de la banque péruvienne Bancosur. Dans la cour, les murs ont été peints de couleur orange vif.

 

Eloy, l'ange gardien des touristesAu milieu de la route, que voilà : ELOY, ce sympathique agent de sécurité stoppe la circulation pour nous permettre de traverser, il  veille sur les touristes comme l’indique son écusson, et trop content d’être filmé et photographié il fait un peu le  zouave !  Nous le retrouverons à plusieurs reprises aux abords de l’hôtel, toujours aussi affable.

 

Le plus beau d’Arequipa reste à venir : « le monastère Santa Catarina » véritable citadelle au cœur de la ville, un labyrinthe aux allures andalouses. Ses maisons peintes en orange et bleu vifs, sous un soleil éblouissant, font remplir les cartes mémoires des appareils photos, un régal pour les yeux.

 

Entrée du couvent Santa Catalina             Santa Catarina : Couvent de plus de 20000 m2 dont les édifices ont été dressés en utilisant la pierre de taille, typique dans les constructions d’Arequipa, visitable depuis 1970, les autorités pressèrent les religieuses de se cantonner dans un quart du couvent et d’ouvrir au public les 15000 m2 restant.

Une riche veuve, Doña Maria de Guzmān, voulut construire un couvent dans sa ville pour s’y retirer et soutenue par l’évêque d’Arequipa, elle obtint l’autorisation du roi. Les héritières des grandes familles espagnoles y entraient comme religieuse en y apportant une dot conséquente. Elles pouvaient avoir servantes ou esclaves, organiser des réceptions. En 1871 la dominicaine Josefa Cardena, nommé à la direction du monastère, mit fin à ces pratiques et imposa une vie d'extrême rigueur aux religieuses.  Depuis la visite du pape en 1985, elles ont le droit de parler et de sortir.

Véritable ville dans la ville avec ses 6 rues, ses places, ses 3 cloîtres  et environ 100 cellules. Chaque ruelle porte le nom des villes d’où sont venues les religieuses.. 4 cloches sont situées aux points cardinaux.

La citadelle de ce monastère s’est agrandie au fur et à mesure que les tremblements de terre, qui affectaient continuellement la ville, détruisaient les chambres communes, les familles des nonnes firent alors construire des cellules individuelles plus résistantes. Les cellules portent les noms de leurs riches proprios, qui comprenaient même une cuisine particulière et une chambre pour la servante.

 

Nous verrons ainsi successivement : * le cloître du silence, lieu de méditation ou on y lit la Bible * le cloître des Novices entouré de fresques contant les litanies * la statue de Sainte Catherine sous son baldaquin * la cellule individuelle de Maria González, calle de Málaga  

 

Couvent Santa Catalina, le cloître des Novices        Cloître du couvent et ses fresques

 

   * Mention spéciale pour le cloître des orangers, celui-ci reconnaissable car tout bleu, il est entouré de cellules civiles, composées Cloître des orangersd’un autel, une chambre et une cuisine, il fut construit en 1738, avec au centre le Golgotha dressé avec ses trois croix, les nonnes maintiennent la tradition de la passion du Christ au cours de la Semaine sainte.

 

   * Le cloître major décoré de belles fresques avec des scènes bibliques * les confessionnaux * quelques intérieurs de cellules comportant commodités, cuisine, Cloître des orangers recouvert de fresqueschambre.

 

 

   * la pinacothèque dans le dortoir communautaire présentant de nombreuses toiles des 16ème et 17ème siècle, une chaîne nous en interdit l’approche

 

   * dans l’ancienne infirmerie : un petit musée avec divers objets regroupés derrière des vitrines.

 

Couvent Santa Catalina, 
le cloître majeur 

  * curieux et insolite quartier d’habitation avec ses maisons basses oranges et bleues, couvertes de tuiles patinées, ses nombreuses rues telles que la rue Cordoba, la rue Toledo, la rue de Granada et la rue de Sevilla, et  pour finir la visite au Couvent Santa Catalina, la rue Cordobafond du couvent :

 

 

 * un curieux lavoir en plein air avec ses grandes demi-jarres pour laver et évacuer l’eau, * le cimetière * la place Zocodobert présentant une fontaine du 18ème (mot d’origine arabe : souk qui signifie « échange » )

 Sur cette place, les religieuses se réunissent chaque dimanche afin d’échanger des fils, tissus et objets qu’elles élaborent.

 

 

 

Couvent Santa Catalina, la rue Sévilla          Couvent Santa Catalina, les lavoirs

 

Nous déjeunons au « Sol de Mayo » les salles de ce restaurant sont disposées autour d’un très grand patio où se produisent quatre chanteurs et musiciens. Le plat de viande proposée est, bingo !! du cochon d’Inde rôti à la broche, du « cuy », ce mot prononcé par Au menu, du cochon d'inde rôtiun péruvien mais entendu par un français prête à sourire et donne lieu à des plaisanteries... Après tout pourquoi pas, il est bien normal de goûter la bouffe proposée par le pays qui nous reçoit !  il n’y a qu’à se dire que ça pourrait être du poulet ou du lapin, tant que ce n’est pas du chien  .......  la viande a bon goût et le plat est présenté artistiquement.

 

Voir toute la fiche 15h30. nous retournons sur la place d’Armes, très proche de l’hôtel, celle-ci est très animée en cette après-midi tel que cet écrivain public doté de sa machine à écrire ainsi que les incontournables cireurs de chaussures que nous rencontrons à tous les coins de la place. On pourrait se regarder dans les chaussures d’Yvette  tellement elles brillent... 5 Soles la prestation. Un dernier regard sur cette magnifique cathédrale, allez ! encore une petite photo, et nous retournons à l’hôtel tout en longeant les nombreux magasins d’artisanat.

 

Place d'Armes, un écrivain public        Place d'Armes, cireur de chaussures

Demain nous devons prendre l’avion en début de matinée pour Cuzco, la Rome des Incas, située à 3400m d’altitude,  survol d’une trentaine de minutes, on nous a tellement donné de recommandations que j’avoue avoir quelques inquiétudes quant à notre réaction physique lorsque nous poserons les pieds dans cette ville. Relaxe, repos, calme sont les mots d’ordre.

      Diaporama