Récit de cette journée en
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*** Jeudi 18 Octobre 2007 : Arrivée à Cuzco et visite de la ville (point N° 7 carte itinéraire)
Prévision de la matinée : se rendre à l’aéroport Alfredo Rodriguez Ballon d’Arequipa, décoller pour Cuzco, le vol devant s’effectuer en moins de 40 mns, et une fois installés à l’hôtel : se reposer, s’allonger un peu pour que le corps s’habitue à ce changement d’altitude, et que nous ne ressentions pas le « sorroche », nom donné dans les Andes pour signifier le mal de l’altitude, la cause en est la diminution d’oxygène présent dans l’air ambiant, fait qui surprend l’organisme et lui demande un temps d’adaptation. Le Coca 9 un médicament homéopathique est de circonstance.
Départ
d’Arequipa vers 7 heures, le vol étant prévu à 9 heures. A l’aéroport Gilbert
nous annonce un petit .. changement de programme !! le vol n’est plus
direct mais via Juliaca, au bord du lac Titicaca, (durée du vol : 70 mns +
le temps passé à l’escale) Le retard
d’une heure au décollage + ce changement de
programme et voila nos deux heures de repos prévues qui s’envolent elles aussi,
aille...aille... pourvu qu’on ne tombe pas comme des mouches !!!
Nous voila sur le tarmac, vite ! une photo avant l’embarquement, que c’est beau ! l’aéroport est nature, des parterres superbes, des sculptures, des cactus, une demi-douzaine de blasons énormes façonnés dans le rocher, et cet avion de la compagnie LAN entouré de montagnes me fait penser à un bijou dans son écrin.
Ce vol est tout simplement fabuleux ! ayant la chance de le
faire de jour nous admirons et immortalisons des paysages à couper le
souffle : la Cordillère des Andes vue d’en haut !
Il arrive parfois qu’un
pic transperce un nuage et se trouve auréolé de celui-ci, mais le plus
impressionnant c’est lorsque l’avion paraît être à la hauteur des cimes,
flirtant avec elles. A l’approche de Juliaca, les massifs moins hauts laissent
apparaître l’immense et splendide lac Titicaca.
Arrivée à l’aéroport de Cuzco vers 12 heures avec un sentiment d’oppression sans doute aussi provoqué par le stress.
! toutes les
valises sont bien là, la quinzaine restée à Caracas étant arrivée 24 heures
plus tard, (à part 1 que les propriétaires récupéreront encore quelques jours
plus tard, et celle des Vendéens qui sera définitivement considérée comme
perdue) une fois ç’est bien assez suffisant ! et pourtant si on avait su !..
Le car est
trop petit, nous sommes quelques uns à monter dans un petit véhicule, genre 10
places, et rejoignons l’hôtel. Un coup de sifflet strident nous fait sursauter.. quoi ?
qu’est-ce que c’est ? et qui que voilà ? : un agent de la
circulation arrête notre chauffeur et
lui retire illico son permis de conduire. En tournant sur sa droite il n’aurait
pas laissé les piétons passer sur le passage protégé, hé ben, ça ne rigole
pas !! en attendant que va-t-on devenir ? Mais la chance était avec
nous ce jour là, enfin... si on veut !... il explique (probablement !)
que l’hôtel n’est qu’au bout de la rue car le flic le laisse repartir, on ne
saura jamais ce qu’il est advenu de son permis, l’aura-t-il tout simplement
récupéré, payer une amende ??
L’hôtel :
ce n’est pas celui initialement prévu, surlocation ? nous ne paraissons
pas perdre au change, l’Eco Inn est tout neuf, mais surtout qu’à 15 mns de
marche du cœur historique de Cuzco. Juste le temps de déposer nos valises, le
repos çe sera pour cette nuit !....et nous rejoignons le restaurant, mais
à Cuzco comme dans toutes les grandes villes péruviennes, les bus ne circulent
pas dans le cœur historique, aussi c’est à pied que nous effectuerons la distance
entre l’hôtel et le restaurant situé sur la Place
d’Armes. Doucement, tout doucement ... nous remontons ainsi l’avenue du Soleil.
Déjà nous
éprouvons un changement assez radical :le paysage est superbe, Cuzco étant
entouré de montagnes brunes, les paysannes sont revêtues d’habits
traditionnels, les sourires sont plus facilement affichés sur les visages telle
cette charmante marchande de fraises, hum, très appétissant ! dommage que
c’était en allant au restaurant. Là ce sont deux fillettes habillées de
magnifiques vêtements brodés et colorés, qui portent dans leurs bras un bébé vigogne, la
photo demandée par le touriste est un de leurs moyens de subsistance : 1
soles (0,25€) la photo.
Nous passons devant l’imposant Koricancha ou Temple du soleil.
La vigogne, mammifère sud-américain, de la famille des camélidés, le plus petit cependant avec une hauteur au garrot comprise entre 70 cms et 1.10m. habite les hauts plateaux froids, déserts et hostiles de la cordillère des Andes, qui se situent à une altitude comprise entre 3 500 et 5 800 mètres Son pelage est constitué de la fibre la plus fine après la soie. Son poids varie entre 40 et 60 kgs.
Elle fut énormément chassée depuis l’arrivée des Espagnols en 1532. Pendant la période inca il y en avait 1.5 million, en 1965 presque plus, une loi sévère a alors interdit la chasse à la vigogne, et ainsi la population a pu reconstituer ce cheptel qui est estimé aujourd’hui à 125 000 animaux (source Wikipédiia)
Le restaurant « La Retama » se trouve au premier étage d’une maison située sur la place d’Armes, joli point de vue sur celle-ci, la cathédrale et les montagnes. Après déjeuner nous faisons la connaissance de Joseph, notre guide local, avec lequel nous passerons plusieurs jours.
Située à 3400 m d’altitude, Cuzco surnommée « la Rome des Incas » s’étend dans un site magnifique.
Première cité touristique du pays, elle devint rapidement la capitale de l’Empire inca, le nombril du monde andin (Cuzco signifie nombril en lande quechua) parce qu'en son temps la ville contrôlait un vaste réseau de chemins qui reliaient pratiquement toute l'Amérique du Sud, du sud de la Colombie au nord de l'Argentine.
Le centre de la cité se compose essentiellement de belles maisons coloniales avec balcons de bois sculptés. Il est inscrit depuis 1983 sur la liste du Patrimoine mondial.
Histoire en quelques
lignes : Selon une légende, l’Inca Manco Cápac
et sa sœur et femme Mama Ocllo, demi-dieux et enfants de père Inti (Le dieu du
soleil), émergèrent des eaux du lac Titicaca avec la mission de trouver un
nouveau royaume : l’empire des Incas , Vers 1250 Capac enfonça son
sceptre d’or donné par le dieu soleil à un endroit nommé par la suite «
Plaza de Armas » Cuzco était né.
* Les Incas nommèrent leur Empire Tahuantinsuyu, qui veut dire « les quatres parties du monde », ils donnèrent à la ville la forme d’un puma, divinité Inca, la tête était formée par la colline de Sacsayhuaman
* Douze
générations dynastiques incas se sont succédé à Cuzco et ont marqué la ville au
fil des siècles, notamment Pacha Cutec, (« celui qui déplace la
terre ») le neuvième souverain (1438-1471) qui se faisait appeler
« Fils du Soleil » il fut le véritable édificateur de la cité :
palais, forteresses, rues tirées au cordeau, terrasses fortifiées. Puis vint la
guerre fratricide entre les demi-frères Huascar et Atahualpa qui marqua le
début
du déclin de Cuzco, puis de l’empire Inca.
* Lorsque Francisco Pizarro entra dans la ville en novembre 1533, il ne rencontra aucune résistance. Les Espagnols pillèrent et détruirent sans compter : 400 temples furent entièrement dévastés, la ville coloniale s’édifia tout au long du 16ème siècle sur les ruines de la cité inca ravagée. Atahualpa, après avoir payé son rachat aux Espagnols en échange de sa liberté, fut jugé et exécuté en 1533. L’époque de la splendeur de la culture Inca, grands conquérants, ne dura que 100 ans...
Visite de
Cuzco : Sur la place d’Armes, bordée par les deux églises
de la
Compagnie et la Cathédrale mais aussi de galeries à portiques, des superbes bus
touristiques, répliques des trams des années 1900, sont à votre disposition. Moyennant
9 soles par personne, il vous feront visiter la ville, il est également
probable qu’une ligne vous emmène sur les hauteurs, comme sur la colline du
Christ Blanc.
* La place d’Armes, appelé
« Place du guerrier » du temps des Incas, est l’endroit ou
Manto Capac
aurait planté son sceptre d’or. Elle fut le théâtre de plusieurs évènements
importants tels que l’exécution, le 18 Mai 1781, de Felipe Tupac Amaru II, de
son vrai nom José Gabriel Condorcanqui qui osa se rebeller accompagné de
60 000 indigènes, contre la dictature des conquistadores, la révolte de
Tupac Amaru II fut la plus grande révolte de toute l’ére coloniale hispanique,
mais sonna le glas de l’empire le plus grand de l’époque.
La visite des monuments et sites alentours de Cuzco ainsi que la vallée sacrée, se fait après acquisition du « boleto » billet touristique comprenant 16 sites, monuments ou musées. Celui-ci est vendu 70 soles (17.50€)
* L’église de la Compagnie de Jésus : Edifiée entre 1581 et 1671, elle comporte une seule nef, six chapelle latérales, et une façade baroque métisse très élaborée, considérée comme l’une des plus belles de Cuzco.
* La cathédrale : édifiée en un siècle à partir de 1560 avec les pierres du site inca de Sacsahuamán, sur l’emplacement d’une forteresse inca, le palais de Viracocha, elle à la forme d'une croix latine, se compose de cinq nefs et présente une façade imposante de style baroque.
A droite de la cathédrale nous
prenons la rue Hatun
Rymiyoc, très étroite, peut être une des plus connues de la ville, elle
est bordée d’un grand mur de pierre taillées, vestiges du palais de
l’Inca Roca et désormais le mur d’enceinte du palais de l’archevêché.
L’assemblage de ces blocs polygonaux est si parfait qu’on ne pourrait pas y glisser... même une carte de crédit. C’est dans ce mur que se trouve la célèbre « pierre à douze angles » de cet endroit nous avons un bel aperçu sur la rue San Blas , visite prévue quelques heures plus tard lors de notre temps libre.
La rue à droite est bordée de
boutiques d’artisanat mais aussi de fileuses, de femmes
vêtues de leurs superbes habits traditionnels portant dans leurs bras des bébés
vigognes, d’un Inca plus vrai que vrai !... sortons les billets de 1
soles...c’est le moment.
* Koricancha (Temple du soleil) : C’était le principal temple des Incas et il signifie Palais d’Or. Il fut construit par Manco Capac vers l’an 1250. D’après des notes écrites par les Espagnols qui ont pu voir ce temple avant sa destruction, les murs étaient recouverts avec de l’or, des pierres précieuses, les plafonds de plumes multicolores, tout était en or : trônes, animaux, statues, etc.. ils en furent éblouis.
Tout fut pillé puis partit pour l’Espagne sous forme de lingots, ou coula peut-être au fond des mers... Un proverbe dit : « bien mal acquis ne profite jamais » en effet à peine 100 ans après leurs constructions, les bâtiments hispaniques furent en grande partie détruits lors du tremblement de terre de 1650, tandis que la plupart des murs incas périphériques restèrent debout.
*Le monastère Saint Dominique fut construit sur ses bases
Le cloître que l’on voit en rentrant est récent. Vient ensuite une succession de petites chapelles incas, dont les niches sont dans un alignement parfait, ceux conservés ici étaient ceux qui étaient consacrés à l’adoration du tonnerre et de l’arc en ciel.
Alignement
qu’il est possible de constater si vous montez sur un socle et que vous faites
plus de 1.70m !
La visite avec notre guide Joseph est maintenant terminée, nous profitons des quelques heures de libre pour aller explorer le quartier San Blas, également connu comme le quartier des artisans, passant ainsi devant le musée d’Art religieux. Pour y parvenir , nous empruntons des rues très étroites, mais surtout très pentues, gare à l’essoufflement, faut monter doucement, tout doucement.....ou circulent néanmoins les voitures, ne reste que le trottoir lilliputien pour se ranger. De là quel beau panorama sur la ville : la montagne et les maisons qui accrochées sur son flanc dépassent les tours de la Cathédrale et de la Compagnie... Nous arrivons sur la place du même nom, celle-ci est bordée de maisons très anciennes toutes blanches, avec portes, volets et balcons bleus, porches baroques sculptés. Une petite église construite en 1563 sur des fondations incas, domine la place.
Nous
redescendons sur la place d’Armes, non sans quelques précautions, les
trottoirs de la rue San Blas sont glissants, et la pente est toujours là !...
Alors que maintenant nous sommes moins pressés, il n’y a plus ni d’Inca, ni de
fileuse, ni de paysannes bien habillées avec leurs bébés vigognes, ils sont tous
rentrés chez eux, dommage !...
Oh ! qu’elle
est jolie cette petite fille toute de blanc vêtue avec ses ailes, un ange !
vite une photo, zut elle s’engouffre sous un porche ! plusieurs enfants
sont là à attendre, nous demandons l’autorisation et l’immortalisons. En
montrant cette photo plus tard, Gilbert nous dira que c’était probablement une
fête d’école.
Le soleil est maintenant caché, la ville allume ses lumières, les boutiques s’éclairent, un mini circuit nous fait passer devant le musée régional puis le couvent de la Merced, un des plus beaux cloîtres du Pérou, malheureusement il est trop tard, celui-ci est fermé. L’Avenida Sol, celle qui nous ramène à l’hôtel est bordée de plusieurs centres artisanaux avec souvenirs, tissus, vêtements en laine d’alpaga, etc...
Rendez-vous
avait été donné à 18h30 pour aller visiter la boutique d’un artisan bijoutier.
Dans l’atelier nous assistons à la fabrication des bijoux à partir de métaux
précieux, reproduction pour la plupart de bijoux trouvés dans les tombes Inca,
tels que boucles d’oreilles, bracelets et colliers. Ensuite munie d’une petite
corbeille, chacun peut faire son choix parmi les nombreuses réalisations d’or
ou d’argent présentées dans les vitrines. Aucun prix n’est affiché, le coût du
bijou est en fonction de son .... poids, quelque peu surprenant un collier avec
pierres encastrées n’a pas demandé le même travail qu’une simple chaîne en
argent, enfin !!!! Nous leur achèterons un joli collier, la croix andine
(symbole important de Cuzco) et la feuille de coca (symbole du Pérou).
Marchandage recommandé même si ça nous gêne un peu, Gilbert nous avait indiqué
de quel pourcentage on pouvait raisonnablement faire baisser. La carte de
crédit est acceptée, dans ce cas 10% de frais sont imputés.. à voir selon vos
finances, carte ou monnaie locale, ou ...re-marchandage !.... Bijouterie
URPI Calle Mariscal Castilla N° 380 près de l’église San Pedro Apostol et de la
place de la Constitution, une adresse à recommander.
Signification de la croix andine qui a 4 directions, 3 niveaux et 1 cercle en son milieu.
- Les
4 directions : * Alaxpacha : espace sidéral : soleil, lune,
planètes....* Akapacha : milieu où nous vivons : air, vent, pluie,
neige, gravité...* Taipipacha : sol où nous vivons : êtres humains,
plantes, forêts, lacs, rivières, mers, montagnes, animaux ...*
Mankh’apacha : ce qui est à l’intérieur de la terre : eau
souterraine, feu, pétrole, minéraux, gaz...
- Les trois niveaux : * le 1er représente le serpent qui rampe, symbolisant le monde des morts, la force du monde intérieur, la force de la terre en sous-sol, ainsi que l’enfance. * Le 2nd représente le puma qui marche, symbolisant le monde du milieu, la force de la nature, ainsi que l’âge adulte (intelligence).* le 3ème représente le condor qui vole, symbolisant l’esprit, monde des Dieux, c’est l’étape de la vie où l’homme a acquis la sagesse.
- Quand au rond central il représente le centre de l’empire inca : Cuzco
La journée
n’est pas encore terminée, ce soir au restaurant, le Don Antonio au 356 Santa
Teresa, est prévu un spectacle folklorique, le repas est à peine commencé
qu’une troupe vient présenter quelques danses typiques, suivie du groupe
« Arco Iris » qui nous interprétera des morceaux de musique classique
avec instruments andins, un régal, très belle prestation. Petit extrait de 20
secondes :