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Onze petits diaporamas sont visibles, voir à la fin du récit.

 

Les tribulations et péripéties de notre voyage au Pérou

             î Samedi 13 Octobre 2007 : 4h Départ de la maison. Décollage de Paris à 10h35 avec les 29 autres personnes du groupe pour Lima (via-Caracas). Arrivée à près de 21 heures (environ 23 heures après notre départ)  après avoir passé sans s’en rendre compte la ligne de l’Equateur. Nous faisons la connaissance de Gilbert, notre guide local qui nous accompagnera pendant la durée du voyage. En hiver le décalage horaire est de 6 heures avec la France. Premier petit couac : il manque une quinzaine de valises qui arriveront à bon port deux jours plus tard. A l’hôtel Exclusive, quartier Miraflores, nous pouvons échanger nos euros ou dollars au cours officiel de 1€ = 4 soles.


         Petite remarque : Dans l’hémisphère Sud le soleil tourne en sens inverse, il se lève à l’Est puis continue sur le Nord.

LIMA, la place Saint Martin

 

  î Dimanche 14 Octobre 2007 : Visite de Lima. (point carte itinéraire)

 

         Auparavant nous allons faire notre premier approvisionnement d’eau : une bouteille de 2.6l pour 2 soles soit 0.50€  Départ à 8h30 sous le soleil. Thérésa, notre guide local est là pour nous faire découvrir sa ville. La matinée sera occupée à visiter le cœur colonial et historique de Lima. Lima fut fondée par Pizarro en Janvier 1535 sous le  nom de  « Cité des rois » (Ciudad de los Reyes), mais suite à de terribles tremblements de terre, la ville due être  reconstruite. En  1988 Le centre historique est inscrit par l’Unesco sur la liste du patrimoine de l’humanité.

 

         Nous admirons ainsi è La Place Saint-Martin, construite pour commémorer le 1er centenaire de l’Indépendance du Pérou è Le couvent San Domingo è le monastère San Francisco, imposant ensemble comportant plusieurs bâtiments, sa façade est le domaine des pigeons, l’intérieur est une profusion de chapelle et de statues, à l’étage superbe bibliothèque renfermant près de 25 000 volumes du 16ème et 17ème siècle, dans ses galeries souterraines : les Catacombes où 70000 personnes seraient inhumées.

 


LIMA, le monastère San Francisco               LIMA, les catacombes du monastère San Francisco

 

 

LIMA, la Piazza Major

 

è La Piazza Major, rénovée en 1997 qui présente un ensemble d’édifices néo-coloniaux : l’hôtel de ville, le palais du gouvernement et la Cathédrale de style composite roman, gothique et baroque. A coté de la cathédrale : è le palais de l’archevêché avec une belle façade baroque et des balcons de bois sculptés et ajourés.


         A 12 heures sur cette place s’effectue la relève de la garde, accompagnée par une clique à cheval, sympa et coloré.

 

 

 

 


LIMA, le palais de l'archeveché                LIMA, relève de la garde

 

         Après déjeuner, nous découvrons le è quartier Barranco, quartier romantique, un peu bohême dont la population a obtenu le classement officiel du site. Ancienne station balnéaire huppée du début du siècle, redécouverte par les artistes et les intellectuels. Le cœur : la plazza del Parque Municipal avec une belle église coloniale et è le puente de suspiros, simple pont en bois construit en 1876 et inauguré un 14 Février ! mais associé à une légende : il faut tout en retenant sa respiration le traverser et faire un vœu. On y rencontre des petits commerçants, mais un artiste retient plus particulièrement notre attention, il réalise de vrais chefs d’œuvre en quelques instants avec des bombes de peintures automobiles.

è Le musée de l’or, assez excentré, réalisé à partir d’une collection privée de Miguel Mujica Gallo qui acheta aux fouilleurs de tombes et fréquenta les salles de ventes : pierres précieuses d’art préhispanique, bijoux, vêtements et ornements, parures de plumes, masques de rites funéraires, couteaux et objets en os sculptés et ciselés, poteries de l’époque pré-incas...

           

             î Lundi 15 Octobre :  Les îles Ballestas et Ica

 

         Journée chargée, départ de bonne heure : 4h15 ! c’est le prix à payer pour espérer gagner du temps sur la fin de l’après-midi, car nous sommes 27 à avoir pris l’option du survol des lignes de Nazca, ce qui demandera au minimum 90 à 100 minutes, ce survol étant préférable en fin d’après-midi et déconseillé le matin une brume recouvrant la montagne.

 

         230 kms séparent Lima de Paracas, sur la droite la route longe l’Océan Pacifique, à gauche : des dunes de sable, des dunes et encore des dunes entrecoupées parfois de quelques bidonvilles, maisons occupées par des ILES BALLESTAS, le candélabrejournaliers qui tentent de trouver du travail dans les champs de culture.

 

         Nous arrivons à Pisco, spectacle de désolation sur plusieurs kilomètres, la région ressemble étrangement à une ville française bombardée pendant la seconde guerre mondiale, maisons rafistolées avec des panneaux de roseaux tressés ou des bâches plastiques, tas de pierres au bord de la route... c’est ici qu’à eu lieu un fort tremblement de terre en Août 2007

 

ILES BALLESTAS, les manchots de Humboldt         * 8 heures, nous embarquons pour les îles Ballestas, non sans s’être prémunis d’un chapeau pour les éventuels lâchés d’oiseaux, le bob brodé d’oiseaux ou de pingouins est vendu 10 soles soit environ 2.50€

è Les îles Ballestas (2) sont très touristiques (100 000 personnes par an) accessibles par bateau d’environ 25 personnes, durée totale : 2 heures. A l’aller nous admirons le Candélabre : figure énigmatique, de près de 200 m taillée en bas-relief sur le sable, le Guide du Routard avance une explication :

         Ce géoglyphe représenterait la constellation de la Croix du Sud, visible uniquement de la mer, et serait un point de repère utile pour les cap-horniers voguant sur les mers australes.

 

         Arrivés aux îles, du bateau nous observons cette faune très importante : fous de bassan, loups marins, phoques, lions de mers, mouettes, goélands, pingouins, pélicans, ainsi que le manchot de Humboldt, espèce de palmipède en voie de disparition, qui ne se trouve uniquement que sur la côte Pacifique du Pérou et du Chili.

 è La Cathédrale, formation rocheuse à laquelle le vent à donné cette forme è plus loin une trentaine d’otaries, des flamants, des condors. Ici est extrait le guano (excréments fertilisants) environ 6000 tonnes tous les 5 à 7 ans, cette exploitation existait déjà du temps des Incas.

 

ILES BALLESTAS, la 'cathédrale'               ILES BALLESTAS, des otaries

 

è musée archéologique d’Ica, (3) musée de grande valeur : tissus paracas, décorés de motifs géométriques et de représentation de dieux animaux, poteries polychromes de la culture paracas et nazca, dans une vitrine : des crânes déformés (ceux des nouveaux-nés était compressés de façon à ce qu’ils s’allongent au maximum) ou trépanés, (méthode utilisée pour guérir des maladies), des quipus (livres comptables de l’époque Inca) et la salle des momies pré-colombiennes, très bien Oasis d'Huacachinaconservées ou y voit encore des lambeaux de peau, des dents, des cheveux.

  

è Huacachina, oasis au milieu de gigantesques dunes, les plus hautes du monde. (le billet de 50 Nuevos soles en a fait la reproduction) la chaleur devient subitement insupportable. La lagune fait 100m sur 60m avec des palmiers qui décorent ses rives. Celle-ci est associée à une romantique légende racontant l’histoire d’une belle princesse indigène sauvée des eaux par un jeune chasseur. Nous déjeunerons dans une magnifique ancienne ferme dans un décor féérique, presque saharien !

 

Le petit avion du survol des lignes de Nazca         130 kms nous séparent de Nazca, champs d’artichauts et de coton en fleurs, puis le désert aride, parfois lunaire. Gilbert nous explique que par manque de bâtiments les enfants vont tour à tour à l’école. Peu après Palpa : un énorme plateau desertique : la pampa de Socos, c’est sur ce plateau que sont les lignes, la route panaméricaine les traverse, mais il est impossible de les voir, ce ne sera possible que d’avion. Nous arrivons à Nazca vers 16 heures, c’est l’idéal. Coût de l’excursion : 52 dollars (environ 38€)

 

è Les lignes de Nazca. Ce survol d’une petite demi-heure s’effectue à bord d’un petit avion ou nous montons entre trois et cinq touristes. Il nous est remis un plan ainsi qu’un casque permettant d’entendre les explications, en espagnol ! L’avion vole à 300 m selon une Lignes de NAZCA, le condorroute bien précise, c’est agréable quoiqu’au bout d’une dizaine de minutes le cœur commence à chavirer, le pilote faisant des piqués à droite, vire sur lui-même, zigzague pour que chacun puisse voir, et ceci pour chaqu’une des 13 principales figures... Le décor est superbe.  Les dessins sont pour la plupart gravés sur un flanc de montagne, quelquefois sur du plat.

 

 

         Ces géoglyphes ont été découverts en 1926, leur origine est encore sujet à discussion, (aqueducs souterrains, piste d’atterrissage pour vaisseaux spatiaux, immense calendrier astronomique ?) peut-être l’œuvre des Nazcas, (dessins destinés à des dieux habitant les cieux ?) ce sont de grandes figures tracées sur le sol, souvent figuratives, la longueur varie entre 500 m et 8 kms, creusées dans la terre ou dans la roche sur 10 à 30 cms de profondeur. On a compté en dehors des formes géométriques près de 18 animaux dont le célèbre colibri de 60m de large, une araignée de 45m, un singe de 142m, un chien, une baleine, un condor......on a déjà dénombré plus de 350 dessins distincts de spirales et ellipses

         Les lignes et les figures de Nazca, ont été déclarées Patrimoine culturel de l’Humanité en Décembre 1994 par l’Unesco, mais sont plus menacées que jamais par l’érosion et les changements climatiques.


Lignes de NAZCA, l'astronaute               Lignes de NAZCA, le chien

         Au bout de deux heures, tout le groupe est de nouveau les pieds sur terre, on s’échange nos impressions, chacun  est ravi mais aussi plus ou moins barbouillé. On pourra aller se reposer un petit peu car l’hôtel est tout proche : « Hotel Nazca Lines » tiens donc !!!!

      Le restaurant « El PORTON » est situé à quelques pas de l’hôtel, le dîner sera accompagné d’une prestation de musique andine, premier « El Condor Pasa » et ler achat de cd.

Quelques secondes de cette musique :

 
 

 

              î Mardi 16 Octobre : côte Pacifique, route Panaméricaine (5)  Village de sable, maisons en roseaux

         De Nazca à Lomas, le désert, avec la traversée de rares petits villages dont les maisons sont faites de panneaux de roseaux tressés, se confondant avec les dunes. Nous arrivons à è la faille de Nazca : faille géologique qui marque la limite entre les plaques tectoniques du Pacifique et de l’Amérique du Sud. Canyon d’une profondeur surprenante. L’enfoncement de la plaque de Nazca sous celle du continent sud-américain s’effectue à une vitesse moyenne de 9 cms par La faille de NAZCAan, c’est dire que ce coin est le lieu de fréquents séismes, celui du 23 Juin 2001 a secoué Arequipa et causé un tsunami sur la côte à Camana, sans oublier le très récent à Pisco et Ica du 16 août 2007, qui a fait 500 morts et 1600 blessés.

         En marchant le long de cette immense faille on ressent une impression étrange, mais aussi on prend conscience de notre impuissance face aux éléments.

         Le paysage se varie, à l’embouchure des rios ce sont des petits oasis remplis d’oliviers, à Tanaca, plage sur la côte Pacifique nous foulons le sable couleur gris-ciment. Jusqu’à Camana la côte est un tronçon de la route Panaméricaine, le panorama est maintenant sublime, la route épouse la côte, monte en corniche,  surplombe l’océan, zigzague à ne plus en finir, découvrant à chaque détour une vue de carte postale. Nous faisons une petite halte à Atico : nombre impressionnant de cactus sur les flancs de la montagne, ainsi que sur les versants pentus qui descendent à la mer.

 

Altico, cactus sauvages   En bordure du Pacifique, la route panaméricaine   La route Panaméricaine traverse le désert

 

 

Le car au bord du précipice, lieu de la crevaison

         C’est sur cette route étroite, sinueuse, en corniche, la mer est à quelques dizaines de mètres en contrebas, que surviendra le coup classique : la crevaison... A Camana, on trouve des rizières, Gilbert nous fait goûter des châtaignes provenant de la forêt amazonienne.

         Nous quittons la côte et l’Océan pour entreprendre l’ascension de la Cordillère jusqu’à Arequipa distante d’une bonne centaine de kms, la route est une des plus dangereuses du Pérou, ce tronçon se fera dans l’obscurité car nous avons pris 1h30 de retard...


         A l’entrée d’Arequipa nous voyons une scène qui attire notre attention : des petites bougies allumés, alignées à même le sol. Questionné, Gilbert nous apprendra que ces gens sont dans l’attente d’un prêtre qui doit venir bénir l’autel ainsi improvisé, cette cérémonie s’appelle « le seigneur des miracles » cérémonie qui a son importance au Pérou, à Arequipa elles ont lieu en Octobre tous les jours une par quartier, à partir de 17 heures environ, cérémonie sans aucune comparaison Une bouteille de Piscoavec celle immense de Lima qui attire des millions de pèlerins, et où les rues sont jonchées de fleurs.

         Nous atteignons Arequipa vers 20 heures. Nous devons faire nos adieux à Oscar notre chauffeur, car c’est ainsi au Pérou : les bus utilisés en circuit organisé ne peuvent pas « empiéter » sur une autre région, Oscar va donc nous quitter et, sitôt les valises déposées, faire demi-tour  pour finalement retourner à Lima distant de 1000 kms....... drôles de conditions de travail. Nous connaîtrons ainsi plusieurs chauffeurs et utiliserons plusieurs bus différents.

         Nous regagnons notre hôtel, situé en plein cœur face au couvent Santa Catarina, comme tous les soirs, un apéritif de bienvenue est offert : le « pisco »  boisson nationale du Pérou. Le pisco est une eau-de-vie de raisin, il se boit traditionnellement avec de la glace, du citron, et du sucre.


  î Mercredi 17 Octobre : Arequipa (6)

AREQUIPA, 
vue sur le Mitsii et le Pichu-Pichu

         Bonjour Juan Carlos, notre guide à Arequipa. Superbe panorama sur la vallée des Volcans, le Misti (5822m)  et le Pichu Lama se promenant parmi nousPichu  (4825m)  se dressent imposants au dessus de la ville. Malgré les 2300 m et des poussières.... d’altitude, il fait superbement beau, le soleil est au rendez-vous. Juan-Carlos, tout en nous faisant découvrir sa ville, commence à nous mettre en garde contre les méfaits du mal des montagnes « faut aller doucement » ne cessera t-il de répéter, « vous habituer à prendre de plus en plus de hauteur » le point le plus élevé que nous franchirons lors de ce séjour sera le col de la Raya, peu de temps avant le lac Titicaca à 4313 m d’altitude......

 

 

          Il nous conseille d’acheter à la petite boutique tout à coté  des bonbons au coca ou des feuilles à mâcher. Prix d’un petit paquet d’une vingtaine de bonbons : 3 soles (0,75€). Deux lamas se promènent parmi nous,  un peu plus loin en cage : une trentaine de cochons d’inde, les péruviens en font un élevage important (22 millions), le cochon d’Inde étant un plat très recherché, et sa fourrure peut être vendue ou échangée

 

     

è Yanahura, quartier chic, ruelles petites et étroites, place bordée de palmiers, église construite en sillar (pierre de lave blanche) une terrasse bordée d’arcades avec vue sur Arequipa et ses volcans notamment le Mitsi, l’orgueil des péruviens, sur la place petits commerçants ambulants, comme cette charmante marchande de beurre...

 


YANAHURA, église du quartier     YANAHURA, jolie marchande de beurre        YANAHURA, vue sur la vallée des volcans

 

AREQUIPA, l'église de la Compagnie de Jésus

 


è Arequipa, ville construite en Août 1540 à 2325 m d’altitude, surnommée la ville blanche à cause de ses carrières qui abondent dans cette région volcanique. Elle est malheureusement sujette à de très nombreux tremblements de terre, en Juin 2001 la Cathédrale en fut ébranlée.

          Visite de la ville
è La Compagnie de Jésus, église des jésuites è le cloître de la Compagnie, actuellement en restauration, trois musiciens s’y produisent, morceaux mystiques, nous sommes sous le charme et achetons notre deuxième CD.



          Ci-dessous, quelques secondes de ce superbe morceau.

 

       

 

 è La Cathédrale, construction imposante et massive de 1629, façade de 108 m, style renaissance classique, autel en marbre de Carrare è la Maison Casa Moral, un des plus vieux et des plus importants monuments architecturaux de la période baroque, résidence typique seigneuriale du 18ème siècle, habitat des familles aristocratiques, à l’intérieur du mobilier de l’époque coloniale et république, une collection de peintures et une bibliothèque de plus de 3000 volumes. Actuellement la maison est la propriété de la banque péruvienne Bancosur. Dans la cour, les murs ont été peints de couleur orange ou bleu vif.

 

AREQUIPA, la Cathédrale              AREQUIPA, la Casa Moral

 

AREQUIPA,
 le couvent Santa Catalina, le cloître du silence         Le plus beau d’Arequipa reste à venir è le monastère Santa Catalina  véritable citadelle au cœur de la ville, un labyrinthe aux allures andalouses. Ses maisons peintes en orange et bleu vifs, sous un soleil éblouissant, font remplir les cartes mémoires des appareils photos, un régal pour les yeux. Couvent de plus de 20000m² visitable seulement depuis 1970, construit sur les ordres d’une riche veuve Doña Maria de Guzmān qui voulait s’y retirer. Les héritières des grandes familles espagnoles y entraient comme religieuses en y apportant une dot conséquente. Elles pouvaient avoir servantes ou esclaves, organiser des réceptions, mais en 1871 une dominicaine mit fin à ces pratiques et imposa une vie d'extrême rigueur aux religieuses.

AREQUIPA, couvent Sta Catalina,
 le cloître des novices         Véritable ville dans la ville avec ses 6 rues, ses places, ses 3 cloîtres  et environ 100 cellules, celles-ci portent les noms de leurs riches proprios, elles comprenaient même une cuisine particulière et une chambre pour la servante.

 

 

         Nous verrons ainsi * le cloître du silence, lieu de méditation ou on y lit la Bible * le cloître des Novices, entouré de fresques contenant les litanies * la statue de Sainte Catherine sous son baldaquin * la cellule individuelle de Maria González * le cloître des orangers tout bleu avec au AREQUIPA,
 couvent Sta Catalina, le Golgothacentre le Golgotha, car les nonnes maintiennent la tradition de la passion du Christ au cours de la semaine sainte


          * Le cloître major * les confessionnaux * quelques intérieurs de cellules comportant commodités, cuisine, chambre. * la pinacothèque (toiles des 16ème et 17ème) * le quartier d’habitation avec ses maisons basses oranges et bleues, ses rues 

          * un curieux lavoir en plein air avec ses grandes demi-jarres * le cimetière * la place Zocodobert présentant une fontaine du 18ème (mot d’origine arabe : souk qui signifie  échange ) Sur cette place, les religieuses se réunissent chaque dimanche afin d’échanger des fils, tissus et objets qu’elles élaborent.

 

 

 

 


AREQUIPA,
 couvent Sta Catalina, le cloître majeur   AREQUIPA, couvent Sta Catalina, calle Cordoba  AREQUIPA, couvent Sta Catalina, les lavoirs

 

 

AREQUIPA, musiciens au restaurant Sol del Mayo

 

 

         Nous déjeunons au Sol de Mayo, les salles de ce restaurant sont disposées autour d’un très grand patio où se produisent quatre chanteurs et musiciens. Le plat de viande proposée est, bingo !! du cochon d’Inde rôti à la broche, du « cuy » pour le manger, se dire que c’est du poulet ou du lapin.... la viande a bon goût et le plat est présenté artistiquement.

         15h30, nous retournons seuls sur la place d’Armes, à cette heure elle est très animée, écrivain public doté de sa machine à écrire, les incontournables cireurs de chaussures, 5 soles la prestation, de jolies élèves en uniformes.

 

 

 


AREQUIPA, écrivain public sur la Place d'Armes           AREQUIPA, place d'Armes, jeunes écolières

 

         î Jeudi 18 Octobre 2007 : Arrivée et visite de Cuzco (7)


         Il était prévu que nous embarquions à Arequipa pour Cuzco, vol direct de 40 mns et qu’arrivés à l’hôtel nous aurions eu les deux heures restantes de la matinée pour se AREQUIPA, l'aéroportreposer, s’allonger pour que le corps s’habitue à ce changement d’altitude, et que nous ne ressentions pas le sorroche, nom donné dans les Andes pour le mal de l’altitude. Recommandations faites par nos guides.

 

         Mais les voyages sont faits d’imprévus, et c’est ainsi que nous embarquons avec déjà une heure de retard, et le vol n’est Survol de la Cordillère des Andesplus direct mais  avec escale à Juliaca, si bien que les deux heures vont s’envoler elles aussi... aille...aille... pourvu qu’on ne tombe pas comme des mouches. 



         Ce vol est tout simplement fabuleux ! ayant la chance de le faire de jour nous admirons e
t immortalisons des paysages à couper le souffle : la Cordillère des Andes vue d’en haut ! Il arrive parfois qu’un pic transperce un nuage et se trouve auréolé de celui-ci, mais le plus impressionnant c’est lorsque l’avion paraît être à la hauteur des cimes, flirtant avec elles. A l’approche de Juliaca, les massifs moins hauts laissent apparaître l’immense et splendide lac Titicaca.

 

 


Survol de la Cordillère des Andes            On aperçoit au loin le lac Titicaca

 

         Arrivée à l’aéroport de Cuzco vers 12 heures avec un sentiment d’oppression sans doute aussi provoqué par le stress. Ouf ! cette fois toutes les valises sont là. Nous montons dans un petit véhicule de 10 places et regagnons l’hôtel, lorsqu’un coup de sifflet strident nous fait sursauter...un agent de la circulation arrête notre chauffeur et lui retire illico son permis de conduire, l’explication : en tournant sur sa droite, il n’aurait pas laissé les piétons passer sur le passage protégé, hé ben, ça ne rigole pas ! en l’espace de quelques secondes plusieurs questions nous viennent à l’esprit : que va-t-on faire ? aller à l’hôtel à pied chargés de valises, et à quelle distance est-il ? mais après une discussion avec l’agent, celui-ci le laisse repartir , ouf ! On ne saura jamais ce qu’il est advenu de son permis, l’aura-t-il tout simplement récupéré, payer une amende ??

 

CUZCO, 
jeunes paysannes et leurs bébés alpagas         L’hôtel Eco Inn est tout neuf, même pas encore inauguré, nous l’apprendrons plus tard à nos dépens.. il se situe à 15 mns de marche du cœur historique. Juste le temps de déposer les valises et c’est à pied que nous remontons, doucement, très doucement...on n’a pas pu s’habituer à l’altitude ! l’avenue du Soleil pour rejoindre le restaurant, à pied car dans les grandes villes péruviennes, les bus ne circulent pas dans les cœurs historiques.

         Nous éprouvons un changement radical, paysage superbe, Cuzco étant entouré de montagnes brunes, les paysannes sont revêtues d’habits traditionnels, les sourires sont plus facilement affichés sur les visages. Là ce sont deux fillettes habillées de magnifiques CUZCO,
 le temple Koricanchavêtements brodés et colorés, qui portent dans leurs bras un bébé vigogne (petit mammifère de la famille des camélidés, d’une hauteur comprise entre 70 cms et 1.10m, d’un pelage plus fin que la soie) la photo demandée par le touriste est un de leurs moyens de subsistance : 1 soles (0,25€) la photo. Nous passons devant l’imposant Koricancha ou Temple du soleil.

 

         Le restaurant « La Retama » se trouve au premier étage d’une maison située sur la place d’Armes, joli point de vue sur celle-ci, la cathédrale et les montagnes. Après déjeuner nous faisons la connaissance de Joseph, notre guide local, avec lequel nous passerons plusieurs jours.

 

 

         Située à 3400 m d’altitude, Cuzco surnommée « la Rome des Incas » s’étend dans un site magnifique. Première cité touristique du pays, elle devint rapidement la capitale de l’Empire inca, le nombril du monde andin (Cuzco signifie nombril en lande quechua) Le centre de la cité se compose essentiellement de belles maisons coloniales avec balcons de bois sculptés. Il est inscrit depuis 1983 sur la liste du Patrimoine mondial.

 

CUZCO, la place d'Armes, 
au fond l'église de la Compagnie de Jésus         Cuzco serait né d’une légende Inca vers 1250. Douze générations d’Incas s’y sont succédées, notamment Pacha Cutec, 9ème souverain (1438/1471) qui se faisait appeler Fils du Soleil, il fut le véritable édificateur de la cité : palais, forteresses, rues tirées au cordeau....une guerre fratricide marqua le début du déclin de Cuzco, puis de l’empire Inca qui ne dura que 100 ans. Les Espagnols entrèrent dans la ville en 1533, la pillèrent et la détruirent, construisant leur ville CUZCO,
 tram touristiquecoloniale sur les fondations de la cité inca ravagée.

 

 

         La Place d’Armes est bordée par les deux églises de la Compagnie et la Cathédrale mais aussi de galeries à portiques. Des superbes bus touristiques, répliques des trams des années 1900 sont à votre disposition. Moyennant 9 soles par personne, ils vous feront visiter la ville. La visite des monuments et sites alentours de Cuzco ainsi que la vallée sacrée, se fait après acquisition du « boleto » billet touristique comprenant 16 sites. Celui-ci est vendu 70 soles (17.50€)

 

 

 

CUZCO,
 l'église de la Compagnie de Jésusð Cuzco è L’église de la Compagnie de Jésus, façade baroque, considérée comme l’une des plus belles de Cuzco è La Cathédrale, édifiée en un siècle à partir de 1560, avec les pierre du site inca de Sacsahuamán,

è la rue Hatun CUZCO,
 la CathédraleRymiyoc, peut être une des plus connues de la ville, elle est bordée d’un grand mur de pierre taillées, vestiges du palais de l’Inca Roca et désormais le mur d’enceinte du  palais de l’archevêché. L’assemblage de ces blocs polygonaux est si parfait qu’on ne pourrait pas y glisser... même une carte de crédit.

 

         C’est dans ce mur que se trouve la célèbre « pierre à douze angles »  La rue à droite est bordée de boutiques d’artisanat mais aussi de fileuses, de femmes vêtues de leurs superbes habits traditionnels portant dans leurs bras des bébés vigognes, d’un Inca plus vrai que vrai !...  sortons les billets de 1 soles... c’est le moment.

 

 


La rue Hatum Rimiyoc          CUZCO, 
jeunes femmes posant pour le bonheur du touriste

 

 

CUZCO, le temple du soleilè Koricancha (Temple du soleil) : C’était le principal temple des Incas, il signifie Palais d’Or, construit vers 1250. D’après des notes écrites par les Espagnols, les murs étaient recouverts d’or, de pierres précieuses, les plafonds de plumes multicolores, tout était en or : trônes, animaux, statues, etc... Tout fut pillé puis partit pour l’Espagne sous forme de lingots, ou coula peut-être au fond des mers...Le monastère Saint Dominique fut construit sur ses bases

 

         Nous retournons seuls, visiter le è quartier San Blas, également connu comme le quartier des artisans, les rues étroites CUZCO, 
des hauteurs de San Blas, vue sur la villesont très pentues, gare à l’essouflement, les voitures y passant, ne nous reste que le trottoir lilliputien pour se ranger, mais quel beau panorama sur la ville

 

è Place San Blas, bordée de maisons anciennes blanches avec portes et volets bleus, ainsi qu’une petite église construite en 1563 sur des fondations incas. Nous redescendons  sur la place d’Armes, alors que maintenant nous sommes moins pressés, il n’y a plus ni d’Inca, ni de fileuse, ni de paysannes bien habillées avec leurs bébés vigognes, ils sont tous rentrés chez eux, dommage !.. Le soleil est maintenant caché, la ville allume ses lumières, les boutiques s’éclairent, un mini circuit nous fait passer devant le musée régional puis le couvent de la Merced, un des plus beaux cloîtres du Pérou, malheureusement il est trop tard, celui-ci est fermé. L’Avenida Sol, celle qui nous ramène à l’hôtel est bordée de plusieurs centres artisanaux  avec souvenirs, tissus, vêtements en laine d’alpaga, etc...

 

CUZCO,
 jeune artisan dans une bijouterie

         18h30, avec Gilbert nous allons visiter la boutique d’un artisan bijoutier, dans l’atelier nous assistons à la fabrication des bijoux à partir de métaux précieux, reproduction pour la plupart de bijoux trouvés dans les tombes Inca, tels que boucles d’oreilles, bracelets et colliers. Aucun prix n’est affiché, le coût du bijou est en fonction de son .... poids, quelque peu surprenant, un collier avec pierres encastrées n’a pas demandé le même travail qu’une simple chaîne en argent, enfin !!!!

         Nous leur achèterons un joli collier, la croix andine (symbole important de la région de Cuzco, elle a 4 directions, 3 niveaux et un cercle en son milieu) et la feuille de coca (symbole du Pérou)

 

Photos de la croix andine et de la feuille de coca         Marchandage recommandé même si ça nous gêne un peu, Gilbert nous avait indiqué de quel pourcentage on pouvait raisonnablement faire baisser. La carte de crédit est acceptée, dans ce cas 10% de frais sont imputés.. à voir selon vos finances, carte ou monnaie locale, ou ...re-marchandage !....   Bijouterie URPI Calle Mariscal Castilla N° 380 près de l’église San Pedro Apostol et de la place de la Constitution, une adresse à recommander.

 

         La journée n’est pas encore terminée, ce soir au restaurant, est prévu un spectacle folklorique, le repas est à peine commencé qu’une troupe vient présenter quelques danses typiques, suivie du groupe « Arco Iris » qui nous interprétera des morceaux de musique classique avec instruments andins, un régal, très belle prestation !

 

CUZCO,
 danses folkloriques, restaurant Don Antonio       CUZCO, spectacle de musiques andines

Une vingtaine de secondes de ce joli morceau :

 

  CUZCO, chants traditionnels             21h30 retour à l’hôtel, mais d’autres chanteurs doivent venir sur scène, nous décidons donc de rester, on prendra un taxi, nous ne le regretterons pas ! nous sommes sous le charme de ces quatre garçons qui d’une voix puissante nous interprètent : la Bamba, la Paloma, Guantanamera et biens d’autres encore .....

 

              22h30. les employés du restaurant nous hèlent un taxi et nous voila engouffrés à 4 plus le chauffeur dans une mini Deawoo, (plus petit qu’une 4 L...) prix de la course : 5 soles. (1,25€) pour 10 mns de course.

          Dans le hall d’accueil de l’hôtel, un boucan pas possible..  presque tous les autres membres du groupe y sont encore, que se passe-t-il ? réponse : ce soir était la soirée d’inauguration, l’hôtel a été commandité par un groupe allemand, et ceux-ci ont fait la fête toute la soirée d’une manière plutôt bruyante, orchestre, bruits de voix.... bon ! on espère que ça va bientôt se terminer, on aimerait bien tous dormir.....

   

 

î  Vendredi 19 Octobre :  ruines incas aux alentours de Cuzco (7)


CUZCO, statue du Christ

         La journée commence mal !  des saignements du nez en mettant le pied par terre, le début des méfaits de l’altitude probablement...il faudra plusieurs bonnes minutes pour que ceux-ci cessent, d’autant que je n’ai pas le nécessaire pour y remédier. Dans le hall d’accueil de l’hôtel, un homme propose de l’oxygène, quelques uns demandent à en bénéficier, il y avait eu quelques soucis de santé, notamment des migraines, en fin d’après-midi la veille après la visite du couvent Koricancha, certains étaient retournés se reposer à l’hôtel.

 

Vue panoramique sur les toits rouges de CUZCO         Départ à 9 heures, nous grimpons sur les hauteurs de  Cuzco, le grand Christ blanc est une grande statue qui domine la ville, offerte par des musulmans réfugiés à Cusco. De ce belvédère, vue extraordinaire sur ce tapis de toits de tuiles rouges d’où émergent la Cathédrale et l’église de la Compagnie, ainsi que sur le carré de verdure formé par la place d’Armes.

 

è Kenko, à 5 kms de Cuzco, nécropole rupestre de 3500 m², il y a été retrouvé une grande quantité de momies,  présence d’un autel où l’on devait probablement sacrifier les animaux. Pour le plus grand bonheur du touriste un homme déguisé en Inca prend son rôle très au sérieux, accompagné d’une superbe musique mystique, on se croirait quelques siècles en arrière.


KENKO, sanctuaire rupestre                Pour le bonheur du photographe...

 

Statuettes d'argiles sur les toits des maisons,
 taureaux représentant la protection          Sur  la route qui  mène à Tambomachay Gilbert nous fait remarquer sur les toits des maisons les statuettes d’argile représentant 2 taureaux, avec une croix au milieu. Le taureau est censé de par sa force protéger la maison contre les tremblements de terre ou autre force maléfique, mélange  curieux de deux cultures : inca et catholique !

 

 è Tambomachay  3800 m d’altitude, le site est à 300 m du parking au bout d’un chemin avec un léger dénivelé, on est au milieu de la matinée, le soleil darde ses rayons, des vendeuses ambulantes proposent leur artisanat : couvertures, sacs tissés, poteries, etc...  Dans ce site s’élève le bain de l’Inca, lieu de repos et de culte, composé de trois terrasses, la source sacrée coule de terrasse en terrasse.  Sur le parking : toujours ces femmes accompagnées de leurs jeunes enfants qui proposent aux touristes leurs marchandises. Avec leurs habits colorés tranchant devant la montagne brune, elles offrent un joli tableau.

 


TAMBOMACHAY, le bain de l'Inca                  Jeunes femmes proposant leur artisanat

 

         Cathy, une charmante péruvienne monte dans le car et nous présente un coffret de 2 DVD sur le Pérou en général et Cuzco et sa région en particulier, coût de celui-ci : 30 soles (7.50€)

Une haie d'honneur à la descente du car...
 à Sacsayhuaman

         Dernier grand site avant de rejoindre Cuzco : Sacsayhuaman. A notre arrivée, plusieurs jeunes femmes se sont alignées à proximité du car, tenant en laisse lamas et  alpagas, la réserve de soles va fondre ! mais c’est vraiment trop mignon.   J’aurais bien ramené un alpaga dans mes bagages, je les trouve adorables ! à défaut j’essaierais de ramener de la laine...

 

èSacsayhuaman, construit vers 1460, à 3600 m d’altitude, c’est l’un des plus imposants monuments incas, sa construction dura 70 ans et nécessita le travail de plus de 20 000 hommes pour amener les pierres des carrières situées à 20 kms de là, les tailler et les assembler.

 

          Le complexe possède trois niveaux de bastions en forme de zigzag, le premier (9m de haut) est celui qui réunit les plus grands blocs de pierre, certains pèseraient plus de 350 tonnes. Les chroniqueurs espagnols précisèrent que ces ensembles étaient recouverts d’or et d’argent, de plumes d’oiseaux exotiques, mais  Sacsayhuaman connût un sort identique à beaucoup de cités incas, il fut détruit pendant la résistance contre les Espagnols. La cathédrale de Cuzco fut édifiée avec les pierres extraites de la carrière du site. 

         Une esplanade qui fonctionna comme place de cérémonie se trouve face aux bastions : c’est l’Esplanade des Lances Royales, c’est à cet endroit que le 24 Juin, a lieu la fête de l’Inti Raymi, reconstitution d’une fête ancestrale inca dédiée au Dieu soleil.

 

Sacsayhuaman, porte du temple         Il est à peine 17 heures lorsque nous regagnons l’Eco Inn. En regardant de plus près le boleto, une photo nous intrigue, nous demandons à Gilbert, qui nous confirme qu’à 18h30 un spectacle de danses peut être vu au Centre d’Art Natif, cet établissement se trouve à 10  minutes, et ... dans la même rue que l’hôtel, que demander de mieux !.

         Nous serons 6 à y aller, dommage que le spectacle n’ait débuté qu’à 19 heures, nous obligeant à partir un quart d’heure avant la fin, cause  rendez-vous pour le CUZCO, 
danses folkloriques au Centre d'Art Natifdîner. Quelques danses, de la belle musique andine, un regret : pas de flûte de pan, on ne s’en lasse pas !   

         Depuis notre arrivée à Cuzco hier midi, il nous est proposé à la fin de chaque repas une infusion de Maté de Coca, efficace contre le mal de l’altitude, mais ....c’est un léger excitant, et cette infusion à contribué à sérieusement troubler mon sommeil, aussi je  conseillerais de n’en prendre que matin et midi.  Je conseillerais aussi de se procurer avant le départ du Coca CH9 en homéopathie.

         Gilbert et Joseph sont surexcités, demain c’est : la visite du Machu Picchu, lieu magique qu’ils sont très fiers de nous faire découvrir. Jusqu’à aujourd’hui nous avons bénéficié d’un superbe soleil, ils espèrent (et nous affirment ...)  qu’il en sera de même pour le lendemain et nous font encore et toujours les recommandations d’usage : ne pas oublier les chapeaux, lunettes de soleil, crème solaire et anti-moustiques.  Seconde nuit à l’Eco Inn, cette fois dans la tranquillité.

 î Samedi 20 Octobre : le Machu Picchu (8)  

Paysage de la Vallée Sacrée         Un petit commerce n’est qu’à quelques pas de l’hôtel, nous y faisons provision d’eau, de cassettes vidéos,  cartes postales et adhésifs. Intéressant ! tout ce qu’un touriste de passage peut désirer se trouve dans cette petite boutique de 10 m2.

         Départ à 7 heures pour espérer arriver à la gare d’Ollanta bien avant 9 heures. La traversée de la vallée sacrée des Incas montre des paysages de montagne superbes. Sur le bord de la route des journaliers attendent que des agriculteurs les prennent dans leurs camions, leur assurant ainsi du travail pour la journée, ailleurs ce sont les paysans qui guettent un camion afin que celui-ci transporte leurs récoltes en ville. Gilbert commence à expliquer le déroulement de la journée par le détail quand tout à coup, il devient blanc ! Il a tout simplement oublié sa sacoche dans le hall de l’hôtel, avec les billets  du train et de l’entrée pour le Machu Picchu ! Vite il descend, fait du stop, heureusement nous n’avions pas fait guère plus de 7-8 kms, il mettra moins d’une demi-heure à rejoindre le car, et nous repartons. 8h50 nous sommes à la gare, OUF ! il faut faire très vite car  le train est déjà en gare.

         L’excursion au Machu Picchu est devenu un produit de luxe : train incontournable à partir d’Ollanta (il n’y a plus de route ensuite,  navette, entrée au site,  services d’un guide,  bouteilles d’eau vendues jusqu’à 6 fois leur prix et toilettes payantes. Les Péruviens ne montent plus dans ces trains qui sont  « réservés » aux touristes, d’ailleurs leurs moyens ne le leur permettrait pas, le tarif A/R Ollanta-Aguas, selon la catégorie du train varie entre 60 et 90 dollars par personne. C’’est très dommage car un voyage au milieu de ces paysans colorés portant leurs baluchons sur leur dos, quand ce ne sont pas leurs bébés est toujours une expérience et un vécu très sympas, il paraît qu’il n’y a encore pas si longtemps, les petits vendeurs ambulants montaient dans le train à la rencontre des touristes et leur présentaient leur Le train du Machu Picchuartisanat. PeruRail  leur propose des trains locaux dont les sièges sont en bois pour un prix nettement plus intéressant..

         La réservation est obligatoire, les billets sont numérotés, nous montons dans le Backpacker, pour deux heures de trajet. La voie ferrée suit le cours de la rivière Urubamba, derrière la montagne, commence la jungle amazonienne. Le train klaxonne très souvent, probablement pour alerter les enfants des villages dont les maisons sont si près. Quelques arrêts : au km 88 Une gare sur le 
trajet Ollanta-Aguas Carienteainsi qu’au km 104 pour permettre aux treckeurs, dont nous ne sommes pas...  de démarrer leur périple «  le chemin de l’Inca » Ce trek (très cher et avec un nombre limité)  s’effectue sur deux ou trois jours et rejoint les hauteurs du Machu-Picchu.

         Gare d’Aguas Calientes (2040m) d’altitude, on se sent moins oppressés qu’à Cuzco. Le site du Machu (2350m) n’est abordable que de deux façons : ou à pied par un sentier aménagé à travers la forêt, plusieurs centaines de mètres de dénivelé tout de même ! ou  prendre la navette pas...gratuite : une quinzaine de dollars A/R. Pour rejoindre celle-ci nous traversons rapidement le petit marché local d’Aguas. L’aventure continue, la navette va grimper pendant environ 20 mns à travers une succession de lacets sur 8 kms, le précipice n’est pas loin.. il faut s’arrêter lors des croisements.  Ca y est... nous y sommes ! dans quelques minutes nous pourrons de nos yeux voir  ce que l’on peut appeler maintenant «  une des 7 nouvelles Merveilles du Monde »  en effet, Le 7 juillet 2007, l'endroit a été désigné comme tel  par un organisme non officiel, d'après un concours controversé ayant mobilisé 100 millions de personnes sur Internet.

è Le Machu-Picchu appartient à la famille des grandes villes mortes et des citées perdues, son nom vient du quecha « vieille montagne. C’est une ancienne cité inca, Vue aérienne du site du Machu-Picchuperchée à 2350 m sur les hauteurs de la Cordillère des Andes, dans la vallée de l’Urubamba, aux débuts de la forêt amazonienne. On pense aujourd’hui que la ville a été construite sous le règne de l’empereur Pachacutec qui débuta en 1440. Ce pourrait être une résidence secondaire des souverains incas, ceux-ci entourés de leurs cours. Environ 1800 personnes y vivaient au temps de sa splendeur. Pourquoi l’abandonnèrent-ils ? L’explication la plus logique serait la crainte de voir la ville tomber aux mains des envahisseurs espagnols, leurs habitants ayant appris la chute de Cuzco et les méfaits commis se seraient décidés à quitter leur ville par crainte d’une attaque, mais les conquistadors ne trouvèrent jamais l’emplacement du Machu Picchu et pendant trois siècles, il resta dans un abandon total.

         La ville sacrée fut dévoilée au monde par l'archéologue américain Hiram Bingham. Quand il la découvrit, le 24 Juillet 1911, accompagné par ses guides, celle-ci était ensevelie sous la végétation, et grâce à son livre Lost City of the Incas (La Cité perdue des Incas),il rendit ce lieu célèbre dans le monde.

           En 1983, l’UNESCO inscrivit le site sur la liste du patrimoine mondial.

         Hergé s’est inspiré de la découverte du Machu Picchu pour illustrer son livre «  Le Temple du Soleil » un de la collection des « Tintin », N’ayant jamais mis les pieds au Pérou il s’inspira de photos publiées dans les magasines National Géographic de l’époque.

         Maintenant quelques 450 000 touristes visitent le Machu Picchu par an et l'UNESCO a depuis exprimé ses craintes que le nombre trop important de touristes ne dégrade le site.

         Il n’y a aucun panneau ni  explication sur le site, vous poussant à utiliser les services d’un guide (très onéreux, surtout si vous n’êtes que 2) ou a grapiller au passage les explications d’un guide du groupe, faut-il encore qu’il parle votre langue. Nous, nous avions Joseph qui pendant ces quatre jours n’a pas été avare d’explications

 

         Le Machu Picchu avait deux grands secteurs : l’agricole et l’urbain. La zone agricole était composée de champs en terrasse, dans le secteur urbain on trouvait des édifices pour cérémonies ainsi qu’un grand nombre de logements, une série de rues, de passages et de perrons qui faisaient communiquer les édifices entre eux. Les pierres des édifices religieux et des maisons des notables étaient parfaitement jointes, alors que pour les autres maisons (celles des agriculteurs, par exemple) les Incas utilisaient de l’adobe (chaux + terre + paille) entre les pierres qui étaient beaucoup plus grossièrement taillées. Les murs étaient inclinés vers l’intérieur afin de résister aux tremblements de terre, mais recouverts  de frêles toits de joncs et de roseaux. (source GDR)

MACHU-PICCHU, belvedère

 

         Une fois la porte d’entrée passée, nous longeons les remparts et arrivons sur une petite plateforme, de celle-ci nous apercevons les terrasses bordées de maisons dont le toit recouvert de jonc, surplombe la vallée de l’Urubamba quelques centaines de mètres plus bas. A gauche, un sentier aménagé et  ombragé nous mène après  une grimpette de quinze minutes  et  quelques près de 150 marches, à proximité du mirador, sur une des nombreuses hautes terrasses agricoles, c’est là que les treckeurs venant du chemin de l’Inca nous rejoignent.

         Nous restons là quelques instants, scotchés par ce spectacle certainement unique au monde, une ville fantôme qui flirte avec les nuages, le ciel et la montagne, et pour ne rien gâter, sous un magnifique soleil... Joseph ne l’avait-il pas promis !

 

 




Vue panoramique sur le MACHU-PICCHU               MACHU-PICCHU, pause sur une des terrasses

 

MACHU-PICCHU, le lama, habitant des lieux         Tout à notre contemplation, nous ne voyons pas le lama qui nous frôle, pas du tout dérangé par notre présence, faisant du slalom entre les touristes, malgré son apparence sympa on ne se risquera pas à le caresser, qui n’a jamais entendu parler du  crachat du lama ?

         Il n’y en plus beaucoup sur le site, certainement pas plus de 6 ou 7 !  Auparavant, ils étaient plus nombreux, ayant été déplacés de leur terre natale : l’altiplano,  pour le plaisir des touristes. Ce fut une mauvaise idée et un mauvais calcul, car leur nouvelle condition de vie les fait mourir prématurément, pas qu’ils soient maltraités, loin de là ! mais le lama est un animal de très haute montagne habitué à se nourrir de durs épineux , l’herbe trop tendre et verte  du Machu ne lui convient pas vraiment !

MACHU-PICCHU, les terrasses agricoles
         Au sommet du secteur agricole, la maison du Gardien, véritable poste d’observation sur toute la zone et les terrasses agricoles, magnifiques murs encore intacts. Nous quittons à regret ce lieu envoûtant et redescendons progressivement à travers maisons, temples, escaliers de pierres qui montent, descendent, tournent, un vrai labyrinthe ! impossible de s’y retrouver sans l’aide efficace de notre guide qui, aux endroits les plus importants, nous donne  une « montagne » de renseignements.

 

MACHU-PICCHU, 
les terrasses agricoles         Nous verrons ainsi le è temple du soleil construit sur une roche naturelle avec trois fenêtres, dont deux permettent le passage exact des rayons solaires pendant les solstices d’été et d’hiver 

è le palais royal è le quartier des prisons

è des ouvertures aux formes rectangulaires, offrant des vues panoramiques, quelques unes semblent s’ouvrir sur le vide. Dans le quartier religieux :

è le temple aux trois fenêtres

è le temple majeur occupant une grande surface, avec des niches ou devaient être mises à sécher  les momies avant leur sépulture

 

 


MACHU-PICCHU, le quartier des prisons   MACHU-PICCHU, vue sur le quartier royal     MACHU-PICCHU, ouverture sur le monde

 

è L’Intiwana,  (lieu où l’on attache le Soleil)  accessible après une succession de marches en pierre de taille, caillou taillé qui permettait aux prêtres de mesurer le temps calendaire. Le granit des pierres utilisées pour la construction du site provenait de carrières éloignées, d’où l’éternelle question : comment sont-elles arrivées jusqu’ici ?

 

MACHU-PICCHU, l'Intiwana              MACHU-PICCHU,
  les bâtiments du palais royal

 

  

MACHU-PICCHU, 
gamin qui fait la manche ...         14 heures déjà... nous n’avons pas vu passer les  2 heures et demi  passées dans ce merveilleux site, il faut lui dire maintenant « au-revoir »  peut-être ! Souvenir  incontestable de notre passage, Joseph tamponne notre passeport au bureau d’entrée. La descente est beaucoup plus impressionnante car nous voyons le bas... c’est alors qu’un gamin habillé en Inca fait stopper le bus, y monte et fait la manche, complicité avec le chauffeur, difficile après cela de les encourager à aller à l’école.

AGUAS-CALIENTES, la gare         Nous déjeunons dans un restaurant situé au cœur de la ville, en  bordure de la voie ferrée, une des rues principales, l’ Avenue des Incas  est traversée par le chemin de fer, je soupçonne que cette ligne serve au train local. De nombreux étals colorés bordent les quais.

          Le temps d’un achat dans  une petite boutique du livre «  A la découverte du Pérou » et nous retraversons tranquillement le petit marché local. Départ du train à 16H20. Ca monte en permanence il s’essouffle, on passe le temps à regarder les nombreuses photos prises. Le soir tombe vite, superbe le coucher de soleil sur la montagne,  nous arriverons de nuit à Ollanta, mais  une demi-heure avant l’arrivée, les lumières s’éteignent, la récupération des bagages se fait dans le noir, sympa !  celles-ci se rallument mais nous sommes déjà presque dehors...


AGUAS-CALIENTES, marché artisanal   Sur le trajet du retour     Joli coucher de soleil sur les montagnes de la Vallée sacrée

         A l’arrivée, attention de ne pas se disperser, il fait nuit noire, on est des centaines de personnes à se diriger dans la même direction vers les cars ou les taxis. L’hôtel : le Casona Yucay n’est pas très loin (30 kms environ).  Nous ne sommes pas dans le véhicule depuis dix minutes qu’un orage éclate, ce sont alors des trombes d’eau, Gilbert et Joseph remercient le ciel... de nous avoir laissé admirer leur merveille sous un magnifique soleil. Voilà que ça démange fort, on s’aperçoit alors que nos bras sont enflés et tout couverts de piqûres, quelle  bêtise  que de ne pas avoir mis d’anti-moustiques  les aoûtats, petites mouches noires présentes sur le site, se sont fait les dents sur nous, c’est sans conséquence, mais on se grattera pendant de nombreux jours, alors conseil : en plus de la crème solaire, ne pas oublier... l’anti-moustiques. Nous sommes heureux, mais harassés d’une journée si bien remplie et n’avons qu’une hâte : se reposer quelques minutes avant le dîner, mais là c’était compter sans la petite blague du gouvernement péruvien :

         Depuis deux jours, nos guides nous parlaient du recensement prévu le Dimanche 21 Octobre, nous pensions à ce moment là que celui-ci n’aurait aucune incidence sur le voyage,   c’était une erreur, nous nous en apercevrons le lendemain à notre détriment. Ce soir nous devons remplir nous aussi des fiches, le questionnaire nous dérange, car en plus des renseignements classiques (nom, adresse, date de naissance, n° passeport, etc...), les femmes (?) devrons indiquer leur religion, le nombre de leurs enfants, le prénom de ceux encore vivants, ainsi que  la date de naissance du dernier. On se plie à cette obligation, de mauvais gré, néanmoins a-t-on le choix ? mais franchement on se pose encore la question de l’utilité de ces derniers renseignements.....

ð Dimanche 21 Octobre 2007 : salines de Maras (9)

         Hier soir,  à notre arrivée à l’hôtel, la nuit était tombée, nous n’avons pas eu l’occasion de l’admirer, pressés de nous mettre à l’abri de l’orage, il est charmant, ancienne hacienda espagnole construite au cœur de la Vallée Sacrée. Une cour L'Hôtel Casona Yucay,
 au coeur de la Vallée Sacréeprincipale entourée d’arcades de pierre, du balcon de bois des chambres aménagées de mobilier style colonial, nous admirons les cours luxuriantes et les  jardins bien entretenus.

         Gilbert avait annoncé la vieille au dîner un changement dans l’ordre du programme, la visite du marché de Pisac plutôt l’après-midi, cause recensement national. Pour comprendre cette décision, je vous explique le fonctionnement de ce recensement, ce n’est pas une mince affaire ! 

         Il concerne les 28 millions de Péruviens qui seront comptés par environ 500 000 enquêteurs recrutés pour la plupart parmi les étudiants, mais aussi, apparemment ! tous les étrangers présents sur le territoire ce jour là. Les autorités donnent l’obligation de Affiche publicitaire du recensementrester chez soi de 8h à 18heures,  une vignette sera alors apposée sur la carte d’identité ainsi que sur les murs des maisons... je dis bien obligation ! le non-respect peut coûter une amende de 140 soles (35€)  presque une semaine de travail  quand au sait que le salaire minimum mensuel péruvien est de 550 soles (au 1er Janvier 2008).

         Ces dix heures bloqués chez soi signifie : absence des transports en commun ainsi que fermeture des commerces et restaurants. Dans les villes il y règne un calme étrange, une sorte de couvre-feu, quasiment personne dans les rues... La police veille, rappelant si besoin les contrevenants à l’ordre, nous nous ferons d’ailleurs arrêter par celle-ci dans l’après-midi, elle nous laissera partir qu’après avoir vérifié que guides, chauffeur et nous par la même occasion avons bien été recensés ! Les questionnaires portent essentiellement sur les salaires, le niveau d’éducation justifiant ou non la  construction d’une école, l’emploi, la religion et la situation matrimoniale, les conditions de vie, les caractéristiques du logement, s’ils bénéficient d’eau potable et d’électricité, possèdent des appareils électro-ménagers, ont accès à Internet etc...

         Il y a certainement des dérogations, Joseph nous explique que  le chauffeur, Gilbert et lui-même ont été recensés le dimanche précédent. Heureusement pour nous  que les autorités ne les ont pas obligés à rester toute la journée à l’hôtel !...... En changeant le cours des visites, nos guides espèrent que les paysans auront pu, une fois recensés quitter leur montagne et venir très nombreux, comme tous les dimanches, présenter leurs produits sur le marché de Pisac.

         Ce matin nous nous réveillons une nouvelle fois avec un beau soleil et quelques petites inquiétudes car  il a plu fortement toute la nuit. Sitôt le petit déjeuner avalé je pars à mon activité favorite : la chasse aux photos, de beaux jardins fleuris mettent en valeur des pierres sculptées, à moins que ce ne soit l’inverse !... et la montagne en toile de fond.

Paysages vus depuis les jardins de l'hôtel Casona Yucay        Jardins de l'hôtel Casona Yucay

Sous les arcades de l'hôtel, jeune femme qui tisse

 

          Dans les cours de l’hacienda, sous les arcades, plusieurs jeunes femmes proposent leur travail, l’une d’elle tricote, j’apprendrais que le prix de la laine de bébé d’alpaga est de 10 Soles les 50 grammes (soit 2,50€) elle dit en avoir à vendre, mais chez elle ! dommage car on quitte les lieux... j’espère en trouver au marché si intéressant paraît-il ! de Pisac.

    

Paysage coloré         Les salines de Maras se trouvent sur la pente de la montagne "Qaqawiñay" dans la vallée de l’Urubamba, à quelques dizaines de kilomètres. Pour les atteindre, nous longeons de jolis paysages avec toujours ce dégradé de couleurs dû à la présence d’une multitude de cultures.

 

          Le car quitte la route goudronnée et s’enfonce sur une route poussiéreuse dans une large plaine, quand soudain celle ci plonge et devient abrupte pour devenir carrément tortueuse. Le car prend alors presque toute la largeur du chemin frôlant le vide du coté droit. Nous ferons ainsi plusieurs  kms à serrer les f... Un petit élargissement du chemin fait office de belvédère, le véhicule peut stationner. Woouuahh .... est-ce vraiment réel ce que l’on voit ?  c’est certainement un mirage ! : un nombre impressionnant de  terrasses de sel d’une blancheur étincelante, même aveuglante sous le soleil, accrochées au  flanc de la montagne, MAGNIFIQUES !...

Les salines de MARAS, vues depuis le belvedère       Approche des salines de MARAS

         Du parking un escalier aménagé offrant une vue panoramique sur les salines nous mène à une petite cabane, celle-ci sert à la fois de cantine et de petit magasin de vente. Nous y achèterons des petits paquets de 400 g pour 1 soles, mais  les coopératives actuellement achètent  le sel 45 soles les 50 kilogs environ  (soit 11 €)

Salines de MARAS, saulnier qui remonte son sac 
 vers la Coopérative         Voici en quelques lignes l’histoire et le fonctionnement des salines

                  è Site unique au Pérou, que les Espagnols n’ont pas détruit. Elles existaient déjà à l’époque Inca. Maintenant ce sont 350 associés qui en sont propriétaires, organisés en  une micro-entreprise avec un directeur et des employés. Le sel ne s’exploite que de Mai/ Juin jusqu’en Novembre.

          Le propriétaire remplit et arrose ses bassins tous les trois jours pendant un mois, puis il en extrait le sel, fais un tas qui sèchera, le mettra en sac, et le vendra à la coopérative. Le système simple, fait de réseau de canaux étroits courant Les Salines de Marasautour de chaque bassin existe depuis plus de 3000 ans... un caillou sert à obstruer ou ouvrir le canal ainsi le réseau permet à chaque propriétaire de fermer l’alimentation de son bassin sans pour autant priver d’eaux ceux situés en aval.

         Les canaux et les bassins doivent être restaurés tous les ans, car les pluies violentes les détruisent et les remplissent de terre. Les femmes de saulniers vont proposer leur récolte au marché voisin de Chinchero, principalement sous forme de troc, c’est un produit incontournable acheté par tous les foyers pour la cuisine ou par la conservation.  Il en existe trois qualités.

         Le travail est pénible, le soleil brûle la peau, rend aveugle en se réfléchissant sur les parois blanches, les saulniers doivent remonter sur leur dos des sacs de 50 kgs depuis le bas des salines pour certains, jusqu’à 15 à 20 fois dans la matinée, un Les terrasses des salines de MARASbassin peut produire entre 50 et 250 kgs de sel par mois.

         Une femme prend en charge la réalisation des repas du midi. C’est à dos d’âne qu’elle apporte tous les produits nécessaires à la cuisine, et cela tous les jours sans exception de Mai à Novembre, là aussi le travail est pénible et demande une bonne organisation, car le site ne possède ni électricité, ni même eau potable.

         Le principal acheteur est MARASAL, cette entreprise oblige les saulniers à ioder leur sel, pour les deux meilleures qualités, celles destinées à la consommation usuelle, car du sel non iodé peut générer des problèmes thyroïdiens et autres gloîtres.  L’iode est vendu par le ministère de la santé.

 

         A l’époque Inca, la vallée sacrée était vénérée comme un don de la terre mère.

Jeune garçon employé aux salines Les terrasses des salines Vue panoramique sur les terrasses

Vue panoramique 
sur les terrasses depuis la route         La visite terminée, il ne reste plus qu’une chose à faire : remonter... pourvu qu’on ne rencontre pas d’autres véhicules ....A l’entrée de ce parc il y a une petite guitoune, on suppose ( ?) qu’elle doit réguler le va et vient des véhicules pour éviter un face à face qui se serait révélé problématique, mais la guitoune est vide, sans doute que le gardien est bloqué chez lui, cause recensement..... enfin ça s’est bien passé, nous n’avons pas eu ce face à face redouté.

          Un arrêt un peu plus loin nous permet d’admirer des paysages à couper le souffle tels que les trois grands « nevados »  culminant à plus de 5500 mètres (les neiges éternelles), des enfants traversant les champs viennent à notre rencontre, distribution de vêtements, de stylos, bonbons, quand tout à coup que voilà, je vous le donne en mille : un autre car de tourisme   Hé bien on l’a échappé belle.... une demi-heure de plus sur le site des salines et c’était le quart d’heure d’angoisse..

 


Magnique vue sur les neiges éternelles à plus de 5500 m.         Les neiges éternelles

 

è Ollantaytambo (10)  imposante forteresse située à 2800 m d’altitude qui surveillait le chemin du Machu-Picchu distant de 50 kms, elle se trouve au fond de la Vallée sacrée.  Vaste complexe urbain avec importants bâtiments et temples religieux, sa position près de la jungle amazonienne permettait la protection de cette capitale Inca contre les attaques des « Antis » qui étaient ses pires ennemis. Ollantaytambo tomba aux mains des conquistadors espagnols non sans avoir opposé une résistance farouche en  envoyant une pluie de flèches de lances et de roches depuis les hauteurs.

OLLANTAYTAMBO, les escaliers de la forteresse        OLLANTAYTAMBO, vue aérienne sur le site

 

OLLANTAYTAMBO, le temple du soleil         Après avoir passé un mur d’enceinte de 4 à 6 m de haut on arrive tout en haut au temple le plus important :

 è le Temple du soleil construit avec du porphyre rouge (granit) : six gros blocs pesant au moins 50 tonnes chacun dont les surfaces extérieures sont finement polies. Sur un des blocs, on peut y voir trois symboles,   représentant les trois phases du monde andin : le ciel, la surface de la terre et le sous-sol (symboles que l’on retrouve sur la croix andine)  Dans la partie la plus OLLANTAYTAMBO,
 les terrasses des culturesbasse il y a :

 è des terrasses de culture, le long de celle-ci et de l’escalier, on voit :

 è le temple des 10 fenêtres, avec ses 10 niches dans la paroi, niches destinées aux objets précieux, mais aussi parfois : abriter les momies de défunts importants.  Sur la montagne, face au temple du Soleil, un bâtiment de quatre étages :

è les colcas (entrepôts, greniers) ainsi que la prison. Les colcas étaient disposés en altitude car le froid permet de conserver les aliments. La forteresse a été construite à partie de pierres découpées partiellement dans les carrières situées à 4 kms de l’autre coté de la vallée.


OLLANTAYTAMBO, une niche destinée aux offrandes   Fillette qui nous chantera 
 une chanson en quechua         OLLANTAYTAMBO, les greniers construits dans la roche

     

         L’accès au temple du soleil n’est pas simple, il faut grimper les escaliers très raides, par cette altitude le moindre effort diminue le souffle. Tout en haut, à proximité du Temple du soleil, un vendeur ambulant y propose de jolies croix andines, porte-bonheur, montées en collier avec un cordon noir : 10 soles (2.5€), puis une fillette qui triture nerveusement sa quenouille nous interprétera une petite chanson en quechua.

 

Vendeuses de 
poupées appelées 'sans culotte'

         Avec précaution car les marches sont très hautes, nous redescendons sur la place du village ou des jeunes femmes se précipitent pour proposer leurs jolies poupées artisanales.

          La place est très animée avec de nombreux magasins et stands d’artisanat, plus loin un vendeur ambulant  propose un jus d’orange après qu’il ait pelé mécaniquement le fruit.

 

 

 

OLLANTAYTAMBO, place du village, marché d'artisanat       OLLANTAYTAMBO, vendeur de jus d'orange pressée

Maisons d'Ollantaytambo          Une petite promenade à travers les ruelles étroites du village nous permet de voir les maisons construites sur des bases incas (gros blocs parfaitement joints) le reste est constitué d’adobe et de pierres sèches, les toits sont couverts de tuiles. L’adobe est une brique de terre utilisée comme matériau de construction, elle est obtenue à partir d’un mélange d’argile, d’eau, éventuellement de paille hachée, le tout séché au soleil.

Une ruelle du vieux quartier
d'OLLANTAYTAMBO

          Certaines maisons ont conservé la disposition d’un patio et d’une maisonnette, l’ensemble abrité par un mur. Ce village est le seul inca encore intact, il représente les derniers vestiges de l’architecture urbaine inca, certaines de ces ruelles ont conservé en leur centre la rigole d’évacuation des eaux.

 

         Nous reprenons la route de Cuzco, quelques maisons présentent un chiffon rouge accroché au bout d’un bâton, ce sont des chichérias, endroit où l’on fabrique de la chicha.  La chicha est une boisson andine alcoolisée, c’est la boisson préférée des Incas. Elle est préparée à base de maïs et d’arachide auxquels on ajoute des fruits, le tout est mis à fermenter entre quelques jours et deux mois selon le degré d’alcool souhaité. Elle peut être fabriquée à partir de différentes sortes de maïs.

         L’intérieur d’une chichéria est sommaire, avec un confort très limité. Les paysans élèvent également des petits cochons d’Inde, mets très apprécié en cuisine andine.

         Joseph nous invite à goûter, mais du bout des lèvres, cette boisson pouvant nous causer des problèmes digestifs.

Démonstration de la fabrication de la chicha dans une chicheria          L'intérieur rudimentaire d'une chichéria

         A proximité de la ferme : une terrasse où les grains de maïs sont à sécher, de celle-ci belle vue à 360 ° sur la montage qui enserre la vallée qui est, je le rappelle «  sacrée » !

Vue panoramique sur la montagne sacrée         Vue panoramique sur la montagne Sacrée

 

Musiciens accompagnant notre repasRepas en plein air         Après un déjeuner en plein air dans un très joli cadre, et là encore accompagnés par de la jolie musique,  nous nous dirigeons sur Pisac (2970m)   réputé pour son marché paysan et artisanal du dimanche.

    è Písac a été construite sur des fondations pré-colombiennes par le vice-roi Francisco de Toledo. La place centrale est dominée par un grand arbre appelé pisonay, arbre de la Cordillère aux fleurs rouges, souvent présent sur les places des villages de montagne pour offrir de l’ombre lors des grandes chaleurs de la journée.

         Malheureusement ce que redoutait nos guides s’est produit, le cœur de la place est vide, presque silencieux, nous sommes victimes... de ce recensement qui a obligé les habitants à se terrer chez eux, grosse, très grosse déception.. nous sommes d’ailleurs pratiquement les seuls touristes ! Ne sont là que les propriétaires de magasins d’artisanat qui habitent sur place, mais aucune paysanne n’est présente avec son déballage coloré de fruits, légumes, herbes, fromages ...

         nous ne verrons pas ces femmes aux jupons colorés et aux si beaux chapeaux, différents selon les régions, ni le va-et-vient des citadines venues faire leur emplettes, pas plus que le boulanger cuisant devant vous, dans son gigantesque four des pains à l’ail ou au fromage. Nous ne nous régalerons pas non plus de l’ambiance si typique et sympathique des petits stands vendant de la nourriture sur le pouce. Maudit recensement ! et dire qu’il doit y en avoir un que tous les sept ou huit ans, c’est vraiment pas de veine !

         Nous nous rabattrons sans entrain sur les quelques stands éparpillés d’artisanat, les mêmes qu’à Cuzco ! où l’on peut trouver des pulls en alpaga, des ponchos, des tapisseries.

         Je me mets en quête de laine, j’en trouve proposée sous forme de « pack » c’est un assortiment de petites pelotes de  plusieurs coloris, qui servent plutôt à faire des écharpes, ce n’est pas ce que je désire, je recherche de quoi faire un pull dans un seul coloris, finalement j’en trouverais dans une boutique « chic » au prix marchandé de 90 soles (au lieu de 100) ...  les 10 pelotes de 50 g. (22.50€)

 

PISAC, la place centrale  PISAC, la place du marché, vide...  PISAC, une boutique d'artisanat

 

 

Superbe coucher de soleil sur la montagne Sacrée

         Le retour sur Cuzco se fera en fin d’après-midi, nous repassons devant les sites archéologiques visités la veille. Image superbe, que cette montagne colorée par le soleil couchant.

 

         Notre nuit sera au même hôtel qu’il y a deux jours : l’Eco Inn, nous retrouverons nos valises (mises en consigne samedi matin) dans notre chambre, avec le mot d’ordre pour le lendemain : les mettre  devant les portes des chambres, comme d’habitude.... mal nous en a pris...

         Demain journée importante, sans cependant donner moins d’importance à ce que nous avons vu auparavant, mais nous allons vers le lac légendaire et  au nom si enfantin de Titicaca, pour cela nous devrons passer un col à 4313 mètres : La Raya, et traverser une région splendide : l’altiplano. Vivement demain...

 

 Deuxième partie, suite et fin du reportage â