**** Mardi 16 Octobre : côte Pacifique, route Panaméricaine (point n° 5 carte itinéraire)
Nous faisons une petite promenade
sur la place de Nazca en quête de quelques photos, mais n’essuyons que des
refus, impossible de faire des portraits ! Une petite animation
règne devant une cabine téléphonique, certains ont voulu téléphoner en France,
mais souci : une fois la carte insérée dans la fente, impossible ni de
téléphoner, ni de la retirer, peut-être fallait-il faire auparavant un
code inscrit
sur celle ci ?? Plusieurs des hommes du groupe essaient tant bien que mal
de retirer cette carte, mais sans succès, tout cela devant les yeux amusés des
gamins qui partaient pour l’école. Dès notre éloignement ceux-ci s’approchent
de la cabine et qui sait ! ils auront peut être fini par la récupérer
cette carte ....
De Nazca à Lomas, petite ville située sur la côte de l’Océan Pacifique, c’est toujours le désert. Nous traversons de temps en temps des petits villages dont les maisons sont faites de panneaux de roseaux tressés, se confondant avec les dunes.
Voici la faille de
Nazca. Cette faille est une faille géologique qui marque la limite
entre les plaques tectoniques du Pacifique et de l’Amérique du Sud. Canyon
d’une profondeur surprenante. La subduction (processus
d’enfoncement d’une plaque tectonique sous une autre plaque, en général une
plaque océanique sous une plaque continentale) de la
plaque de Nazca sous celle du continent sud-américain s’effectue à une vitesse
moyenne de 9 cms par an.
C’est dire que ce coin est le lieu de séismes fréquents, celui du 23 Juin 2001
a secoué Arequipa et causé un tsunami sur la côte à Camana, sans oublier le
très récent à Pisco et Ica du 16 août 2007, qui a fait 500 morts et 1600
blessés. En marchant le long de cette immense faille on ressent une impression
étrange, mais aussi on prend conscience de notre impuissance face aux éléments.
Le paysage se varie, à l’embouchure
des rios ce sont des petits oasis remplis d’oliviers, telle la
vallée de Yauca. A Tanaca, plage sur la
côte Pacifique nous foulons le sable couleur gris-ciment (et un sable supplémentaire
pour la collection des sables du monde !). Jusqu’à Camana la côte est un
tronçon de la route
Panaméricaine, cette route se compose d’un axe principal qui parcourt le
continent américain du Nord au Sud. Le panorama est maintenant sublime, la
route épouse la côte, monte en corniche, surplombe l’océan, zigzague à ne
plus en finir, découvrant à chaque détour une vue de carte postale.
Atico : Un lieu assez particulier que Gilbert aura plaisir à nommer « la forêt des cactus » c’est vrai qu’il y en a beaucoup sur les flancs de la montagne, ainsi que sur les versants pentus qui descendent à la mer, pas vraiment une forêt toutefois ! Les cactus font environ 3 à 4 m de hauteur et ont entre trois et six branches, je les compare à un chandelier.
Cela fait déjà un moment que nous longeons cette magnifique côte, filmant, photographiant, la mer est à quelques dizaines de mètres en contrebas, assez impressionnant, vaut mieux ne pas trop regarder en bas,
quand tout à
coup un bruit étrange retentit, qu’est-ce ? nous le saurons sans
tarder : panne classique : une crevaison. La solidarité se met de
suite en place, les costauds aident à déboulonner la roue crevée, d’autres se
postent pour prévenir et faire ralentir la circulation, car nous sommes dans un
virage, la route n’est pas plus large que cela et au bord du précipice, tout
quoi !!!
Un autre car de touristes s’arrête pour proposer de l’aide, nous repartirons environ 1h30 plus tard, non sans avoir félicité notre brave chauffeur.
Camana dernière ville du Pacifique avant de reprendre la route vers Arequipa, on y trouve des rizières. Dans le car Gilbert nous fait goûter des châtaignes provenant de la forêt amazonienne.
Il est un peu plus de 17 heures, nous quittons la côte et l’Océan pour entreprendre l’ascension de la Cordillère jusqu’à Arequipa distante d’une bonne centaine de kms, la route est dangereuse, ce tronçon se fera dans l’obscurité...
A l’entrée d’Arequipa, à plusieurs reprises notre attention est attirée par la même scène sur le bord de la route, des petites bougies allumées, alignées à même le sol. Questionné Gilbert répondra que ces gens sont dans l’attente d’un prêtre qui doit venir bénir l’autel ainsi improvisé, cette cérémonie s’appelle « le seigneur des miracles »
Au Pérou, en
Octobre, des personnes marchent dans les rues à coté de l’image du christ
crucifié, porté par des fidèles vêtus d’habits violet, réunis en confrérie.
L’origine de cette procession remonte au 16ème siècle, à Lima un pan
de mur où
était peint l’image du Christ sur la croix est resté seul intact
malgré les deux tremblements de terre de 1655 et 1687. Les habitants du lieu
attribuèrent ce fait à un miracle. A Arequipa, les processions ont lieu tous
les jours, une par quartier, à partir de 17 heures environ.
Cette procession n’a sans doute rien de comparable avec celle immense de Lima qui attire des millions de pèlerins, et où les rues sont jonchées de fleurs.
Nous atteignons Arequipa vers 20
heures. Nous devons faire nos adieux à Oscar notre chauffeur, car c’est ainsi au
Pérou : les bus utilisés en circuit organisé ne peuvent pas
« empiéter » sur une autre région, Oscar va donc nous quitter et,
sitôt les valises déposées, faire demi-tour pour finalement retourner à
Lima distant de 1000 kms....... drôles de conditions de travail. Nous
connaîtrons ainsi plusieurs chauffeurs et utiliserons plusieurs bus différents.
* Hôtel
Posada del Monasterio, il se situe en plein cœur face au couvent Santa
Catarina, installé dans une grande bâtisse coloniale, ancienne dépendance
du couvent. Comme tous les soirs, un apéritif de bienvenue est offert : le
« pisco »
boisson nationale du Pérou.
* Le mot Pisco provient du quechua « piskos » qui était une poterie fabriquée par les potiers de Paracas (les piskos) depuis 2000 ans, cette poterie servait à stocker des boissons, y compris alcoolisées. La première liqueur de raisin qui a été produite au Pérou a ainsi été stockée dans ces récipients, lui donnant son nom.
*Les premiers cépages ont été apportés des îles Canaries par les espagnols en 1551. Maintenant le « pisco » est fait dans les oasis chaudes du désert côtier sec, tout le long de la côte Pacifique du S.O du Pérou
*Le pisco est une eau-de-vie de raisin, et le résultat de la distillation de la grappe entière. 7 kgs de raison sont nécessaire pour fabriquer un litre d’authentique pisco.Il se boit traditionnellement avec de la glace, du citron, et du sucre. Pour préparer un « pisco sour », on y ajoute également du blanc d'œuf.
*Depuis 2003, le Pérou a instauré la fête du Pisco Sour. Cet événement, se
déroule le premier samedi du mois de février.
Demain nous ferons connaissance de Juan-Carlos, guide local qui nous fera découvrir sa belle ville surnommée « la Blanche » : Arequipa