*** Point N° 4 carte itinéraire)  Récit version imprimable :

Paysage désertique130 kms environ nous séparent de Nazca, on aperçoit ça et la des champs d’artichauts ainsi que des champs de coton en fleurs, puis le paysage devient désertique, aride, quelquefois lunaire, avec des dunes ou des rochers, très peu de circulation.

 Le guide à ce moment nous explique le fonctionnement des écoles, n’ayant pas assez de Paysage désertiquebâtiments, les enfants selon leur âge y vont tour à tour, le matin ou l’après-midi.

 Peu après Palpa on traverse un énorme plateau : la pampa de Socos. Nazca, la route panaméricaine traverse le plateau où sont les lignes, sans pour autant donner la possibilité de les voir. Un mirador sur le bord de celle ci permet cependant de discerner deux figures. Nous  arrivons à l’aérodrome d’où partent les avions survolant les lignes vers 16 heures.  Coût de l’option : 52 dollars (environ 38€) 

Ce survol s’effectue à bord d’un petit avion, ou nous montons entre trois et cinq touristes selon le modèle. Il nous est remis un plan où est indiqué l’emplacement des   figures, ainsi qu’un casque devant permettre d’entendre les explications (en espagnol, faudra faire avec !!) mais le pilote sympa nous montrera les dessins de la main, et nous voila parmi les oiseaux, pour une demi-heure de Lignes de Nazcadécouvertes et de sensations.

L’avion vole à 300 m d’altitude selon une route bien précise. C’est agréable, quoiqu’ au bout d’une dizaine de minutes le cœur commence à chavirer,  en effet, afin que tous les passagers puissent voir, le pilote fait des piqués à droite, vire sur lui-même, zigzague pour que ceux de gauche distinguent à leur tour, et ceci pour chaque figure, (13 pour les principales) !!! 10 minutes de plus et on aurait couru à la catastrophe  

 Le décor est superbe, une cordillère des Andes en miniature. Les dessins sont pour la plupart gravés sur Plan des figuresun flanc de montagne, quelquefois sur du plat. Nous discernons la route panaméricaine et le mirador. 

 

 Faire de la photo relève presque de la mission impossible, l’avion bouge beaucoup, à l’arrière la vitre est beaucoup plus petite et les figures se trouvent malgré tout assez loin au dessous de nous. Le temps de repérer les dessins puis de régler le zoom, le pilote est déjà parti voir plus loin .... Les quelques unes mises sur le site proviennent de cartes postales et d’un livre relatant l’histoire de ces lignes (en anglais, dommage 

 

Histoire des géoglyphes de Nazca en quelques lignes :

         * Découverts en 1926, les géoglyphes de Nazca sont de grandes figures tracées sur le sol, souvent figuratives. Le sol sur lequel ils sont dessinés est couvert de cailloux que l’oxyde de fer a colorés en gris, en les ôtant, les Nazcas ont fait apparaître un sol gypseux plus clair, découpant les contours de leurs images. Bien que certains motifs rappellent les figures qui ornent les céramiques, on ne peut affirmer qu’ils furent l’œuvre des Nazcas. Leur réalisation à l'astronautel’aide d’outils rudimentaires, comme des piquets et des cordes, peut malgré tout, laisser à penser qu’ils pourraient en être les bâtisseurs.

         * La longueur des groupes de ligne varie entre 500m et 8 kms et ne sont clairement visibles que d’avion. Imprimés sur la surface de la Pampa, des dessins franchissent les ravins, escaladent les collines sans que leur forme ni la rectitude apparente des lignes en soient affectées. Elles sont creusées dans la terre ou dans la roche sur 10 à 30 cms de profondeur et sur une largeur pouvant aller jusqu’à 3m. On a compté, en dehors des formes géométriques, près de 18 animaux, dont des oiseaux parmi lesquels le célèbre colibri de 60m de large, mais aussi une araignée de 45m, un singe de 142m, un chien, une baleine, un condor, un reptile... On a déjà dénombré plus de 350 dessins distincts où pullulent spirales et ellipses, ainsi que des représentations approximativement humaines, tels que l’astronaute et les mains.

le mirador, et les mains à quatre et cinq doigts          * Le microclimat permet la conservation des lignes car  - 1 le plateau est l’une des régions les plus sèches du monde - 2 le sol sans végétation réchauffe fortement l’air (ce qui crée un coussin d’air qui, à son tour, protège les géoglyphes du vent) et enfin - 3 le gypse contenu dans le sol «  colle » le sable et la poussière. Sans sable, ni poussières pour recouvrir la plaine et avec un peu de pluie pour les éroder, les tracés restent intacts.  

          * Les lignes ont été l’objet d’études et de recherches de la part de nombreux mathématiciens et astrologues. Un nombre infini de thèses furent communiquées, de la création d’aqueducs souterrains jusqu’à un alignement de fines feuilles de cuivre d’or utilisées comme antennes pour écouter les ondes produites par les séismes, en passant par la plus farfelue : une piste d’atterrissage pour vaisseaux spatiaux extraterrestres. A ce sujet, Charroux et Erich Von Daniken (auteur du célèbre « Chariot des Dieux ») ont contribué à la dégradation du site en chevauchant les tracés avec toutes sortes d’engins, à la recherche d’un E.T. L’hypothèse la plus valable fut formulée par la mathématicienne allemande Maria Reiche, qui consacra la majeure partie de sa vie à l’étude archéologique et à la préservation du site, d’après elle, les géoglyphes formeraient un immense calendrier astronomique, les lignes droites marqueraient les positions Le condorsuccessives de la première apparition d’un astre au dessus de l’horizon. Cette hypothèse n’explique cependant pas les courbes et les zigzags. 

       

 * Les figures ont également été associées au chamanisme. Les chamans prenaient des substances hallucinogènes qui leur permettaient de voir leur animal-pouvoir, une pratique courante en Amérique du Sud. Certaines des drogues utilisées pendant les cérémonies rituelles donnent la sensation de voler dans les airs, ça pourrait être la raison pour laquelle les géoglyphes ont été créés pour être vus du ciel... Ou plus simple : ces dessins seraient destinés à des dieux habitant les cieux...

 

Les lignes et les figures de Nazca, grâce à l’œuvre de « La Fille de la Pampa » ont été déclarées Patrimoine culturel de l’Humanité en Décembre 1994 par l’Unesco, mais sont plus menacées que jamais par l’érosion et les changements climatiques (sources GDR et encyclopédie Wikipédia)

Le chien

 

La demi-heure touche à sa fin, le pilote maintenant revient à l’aérodrome, il a pris de l’altitude, ce qui nous permettra pendant quelques instants de voir au-dessous de nous le ballet aérien que forme les autres avions qui ont décollés après nous. Au bout de deux heures, tout le groupe est de nouveau les pieds sur terre, on s’échange nos impressions, chacun  est ravi mais aussi plus ou moins barbouillé. On pourra aller se reposer un petit peu car l’hôtel est tout proche : « Hotel Nazca Lines » tiens donc !!!!

Le petit avion effectuant le survol des lignes

 

 

Le restaurant «  El PORTON » est situé à quelques pas de l’hôtel, le dîner sera accompagné d’une prestation de musique andine, premier « El Condor Pasa » et premier achat de cd.


Petit extrait d’une vingtaine de secondes :


                                                                                          


Demain nous rejoindrons la côte Pacifique, suivrons la route Panaméricaine sur plusieurs centaines de kms, jusqu’à Camana, pour rejoindre Arequipa, surnommée « la ville blanche » où nous passerons la nuit.

  Diaporama