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               * Lundi 7 Juillet 2008 

 

Comme indiqué dans la page 3, nous allons faire une petite infidélité au Portugal et passer trois jours en Andalousie, pour cela nous passons la frontière sur le pont qui enjambe le Guadiana. Notre première visite sera un peu après Huelva à * La Rabida, c’est là que côte à côte se trouvent un monastère, c’est de celui-ci que Christophe Colomb trouvera le soutien nécessaire à la réalisation de son projet et un musée qui présente  les reproductions grandeur nature des trois caravelles de son premier voyage : la Niña, la Pinta et la Santa Maria.

 

Ces reproductions ont été réalisées à l’occasion du 400ème anniversaire du voyage, probablement à l’aide d’illustrations des navires qui apparaissent sur les cartes nautiques. Les « caravelles » bateaux assez forts pour supporter les perturbations de haute mer, agiles pour parcourir de grandes distances, mais de taille à pouvoir rentrer dans les ports, mesuraient 23.60 m de long pour la Sta Maria, les autres étant très légèrement plus petits, leur tonnage était compris entre 52 et 60 tonnes. 90 hommes y voyageaient, 40 sur la Sta Maria et 50 répartis dans les autres caravelles. La Sta Maria est certainement le bateau le plus célèbre au monde.

 Au musée un quai a été reconstitué : le quai du 15ème siècle.  Malheureusement ces deux sites sont fermés le lundi, de derrière les clôtures nous n’en apercevrons  que les caravelles.

 

Nous empruntons la route 494, celle qui longe la playa de Castilla, un superbe littoral encore bien préservé, ou les dunes s’étirent sur plusieurs dizaines de kilomètres, plusieurs coins pique-nique sont aménagés le long de cette route, nous y déjeunerons à l’ombre de grands pins parasols. A Matalascañas, virage de 90° à gauche en direction de El Rocio. Arrivés à ce village nous prenons soin de ne pas nous « ensabler » et nous garons sur la place centrale presque jusque dessous un panneau « interdit aux CC » !! ça promet l’accueil en Andalousie !  pourquoi là, me direz-vous ? mais simplement parce que c’était le seul parking ombragé du site, et le seul parking tout court d’ailleurs ! Nous en avons pour environ 1 heure à 1h30, prions la Vierge qu’on nous laisse tranquille !

 

                 * El Rocio : (point N° 36 carte itinéraire)  hameau de 700 personnes en temps normal, mais El Rocio est un lieu de haut pèlerinage, le plus important d’Espagne et qui attire chaque année à la   Pentecôte  des centaines de milliers de pèlerins, ceux-ci viennent honorer Nuestra Señora del Rocio (Notre Dame de la Rosée). A l’origine une statue de la Vierge trouvée au début du 15ème siècle par un berger du Guadalquivir au creux d’un olivier sauvage, lorsque les habitants voulurent récupérer cette statue, les bœufs refusèrent d’avancer, manifestation d’ordre divine ? la Vierge resta alors dans son abri et un Ermitage fut construit pour l’accueillir, celui-ci détruit par le tremblement de terre de Lisbonne fut reconstruit en 1755 . Celui qu’on voit actuellement date de 1969. Le 14 Juin 1993, le sanctuaire de Notre Dame del Rocio reçut la visite du pape Jean-Paul ll.

 

      

 

 

                                                     

Le village constitué de maisons d’un blanc étincelant, est bordé par les marais du Parc national Doñana et il est fréquent d’y observer des flamants roses. Les rues quadrillées du village sont de terre et de sable, aucune n’est pavée ou asphaltée, devant chaque maison se trouvent des poteaux pour attacher les chevaux, car c’est ce moyen de locomotion qui est le plus usité pour aller d’une rue à l’autre, quoiqu’on y voit tout de même quelques voitures. Un village hors du temps, nous faisant penser à une cité de l’Ouest Américain de la fin du 19ème siècle. On peut y voir les maisons des confréries, qui accueilleront leurs membres à l’occasion du pèlerinage.

 

 

Un des plus fous pèlerinages de la planète : venant de toute l’Espagne, pendant huit jours les pèlerins cheminent dans une ambiance de fête, au milieu des chevaux, des bœufs, de camions, de roulottes qui leur servent aussi de stock d’approvisionnement. Tout au long du chemin, ce n’est que chants et danses, la première carriole de chaque confrérie porte le Simpecado, petit sanctuaire, symbole du pèlerinage, qui représente la confrérie et sa dévotion à la Vierge. Une fois parvenue dans le village, chaque confrérie doit se présenter devant la confrérie mère d’Almonte, puis retrouve ses quartiers. Le Lundi de la Pentecôte, la Vierge sort en procession dans les rues du hameau, portée sur les épaules des pèlerins, soulevée par la ferveur des milliers de dévots. Pouvoir s’approcher de la Vierge, la toucher... est un grand honneur pour les Rocieros, mais le plus grand d’entre tous est de pouvoir la porter sur ses épaules, ne serait-ce qu’un instant ! cette célébration marque la fin du pèlerinage et le retour des confréries à leur lieu d’origine.

 

     

 

Le sanctuaire de Rocio est implanté sur l’immense place de sable Sainte-Madeleine, les sables du delta ! il est conçu en forme de croix latine avec un porche en forme d’une demi-coquille, à l’intérieur splendide autel doré, à côté une petite pièce où brûlent les cierges. Autour, attendant pour des promenades, sous un soleil de plomb, quelques ânes et poneys.

 

      

 

Nous nous dirigeons maintenant sur Séville, il ne nous faudra pas moins que le GPS  et.. un plan bien précis pour trouver le camping, celui-ci ne sera jamais indiqué nulle part, arrivés dans la calle Libertad, sa rue supposée ! nous roulerons au pas avec les warnings, pour ne pas le louper , les numéros n’étant pas  affichés  et pourtant il fut bien pratique pour la visite de Séville.

 

http://www.terra.es/personal7/camping.motel/ 

 

Camping-Motel Club de Campo

Avda de la Libertad 13

41700 DOS HERMANAS

Tel : +34 954 720 250

 

  C’est un camping qui propose des emplacements mais aussi quelques chambres, il est ombragé dans un bel environnement de palmiers et autres essences. Douches  chaudes, lavabo, prises électriques pour Camping-car. La publicité parlait d’alimentation, de bar-restaurant, de piscine .... mais ça c’est une autre histoire ! .Situé au Sud de la ville sur la commune de Dos Hermanas, nous y arrivons vers 17 heures. Très peu de monde : cinq ou six tentes, et deux CC dont notre gentil monsieur âgé rencontré 5 jours plus tôt à Lisbonne, quand je vous le disais qu’il nous a stupéfait ! à priori il se promenait seul, et allait continuer à descendre sur Grenade ! à ce moment là il fait 38° à l’ombre, quelle résistance ! On lui demande des renseignements pour la visite de Séville, marrant ça ! c’est nous qui lui avions donné des tuyaux pour Lisbonne .... mais il nous avoue qu’il n'a pas visité, qu’il n’est venu au camping que pour faire une halte... tant pis !  

 

L’arrêt de bus est tout près, sur la calle Libertad, attention cependant au sens, pour aller dans le cœur de Séville, il faut traverser la route qui jouxte le camping (utiliser pour cela les feux, quelques dizaines de mètres plus loin sur la droite)  et aller prendre le bus de l’autre coté.  Coût du ticket aller : zone C : 1.30€

Bien calculer son programme, car les bus allant du camping en direction de Séville ne partent que toutes les heures, (fréquence encore plus rare dans l’après-midi)   c’est ainsi que nous projetons prendre celui de 8h30 (7h30 portugaise !.....où nous étions encore la veille !)  nous aurons ainsi le temps d’admirer la place d’Espagne avant l’ouverture des monuments (9h30)

 

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