Samedi 21 Juin 2008  Version imprimable de cette page Æ

             

         Une bonne centaine de kilomètres séparent Monserrat de Tarragone. (Point N° 6 carte itinéraire) Quelques kilomètres avant d’y arriver, sur la N340 au milieu de la chaussée : l’arc de Berà : très joli arc romain, mais l’arrêt y sera impossible, l’accès au parking se faisant de l’autre coté sur une route à quatre voies, de plus un car de tourisme y prend beaucoup de place... A Tarragone : nous ne trouvons que des emplacements en bord de route, trop court ....  mais après avoir  tourné et devant et autour des remparts, nous trouvons finalement un superbe parking au Nord-Nord Ouest : le Parking Torroja, tout près du terrain de football, en haut de la cité. Il est gardé pendant la journée, et payable par carte magnétique : pour 3 heures de visite nous en avons eu pour 2 €, il pourrait faire une halte nocturne très convenable je pense. A peine 300 mètres de marche et nous pénétrons dans l’enceinte de cette ville mi-romaine, mi-médiévale. Il est environ 14 heures et il fait très, très.. chaud !

 

         Tarragone : ville de plus de 100 000 habitants et ouverte sur la mer. La richesse de son patrimoine artistique et architectural : vestiges classiques et médiévaux font de cette ville un très haut lieu touristique. Selon la légende  Jupiter quitta sa femme, car il tomba fou amoureux de Tarragone. En décembre 2000, la ville obtient la déclaration de Patrimoine Mondial par l’Unesco pour l’ensemble archéologique romain de Tarraco 

 

             * Bref historique :Tarragone entre dans l’histoire avec l’Empire romain. En 218 av J.C. Scipion y débarqua et établit une garnison, la ville fut alors structurée avec la construction d’une muraille et d’un réseau de rues. Au cours de l’année 26 av J.C. l’empereur Auguste y résida, il y effectua de nouvelles transformations  dont la construction du théâtre. Entre le 1er et le 2ème siècle ap J.C., Tarraco, en tant que capitale de la province de l’Hispanie atteignit une grande importance et une expansion maximale urbaine, la ville se remplit de monuments : thermes publics et amphithéâtre,  l’immense complexe du forum provincial et le cirque.

         Elle connut l’invasion des Wisigoths en 464, puis des musulmans vers 713,  période sombre de son histoire. En 1129, un mercenaire normand, Robert Bardet, prit le titre de « prince de Tarragone » construisit un château, mais quelques années plus tard la cathédrale fut édifiée et l’archevêché prit le pouvoir ce qui provoqua la fuite de la famille normande en 1171. En suivit une période de croissance intense, mais tout au long du 15ème siècle commença une période de décadence avec entre autre l’arrivée de la Peste Noire de 1348 qui provoqua un taux de mortalité élevé, puis la guerre civile catalane entre le roi Joan II et la Généralitat, cette guerre laissa une ville complètement détruite.

 

         A travers un  dédale de ruelles charmantes nous arrivons à la cathédrale, prix d’entrée : 3,5 €, audio-guide et plan en français fournis. Après la canicule présente dans les rues quelle fraîcheur dans ce bâtiment ! les photos et caméscopes y sont interdits.


         C’est parti pour la visite guidée de la ville :

 

         * La cathédrale Santa Maria : dédiée à la Vierge, c’est le monument médiéval le plus important de Tarragone, elle fut élevée sur l’emplacement d’un ancien temple de Jupiter, vers la moitié du 12ème siècle pour être terminée en 1331. La façade de grandes dimensions est dotée d’une immense rosace. Le clocher, haut de 70m, à base romane, octogonal et pourvu de grandes fenêtres, abrite les quinze cloches, dont certaines datent du début du 14ème siècle, la cloche principale, appelée « Capona », pèse 5188 kg. 


  Retable de Sainte Thècle

           L’intérieur : une large nef à bas-cotés comporte de nombreuses œuvres qui forment un véritable musée d’art sacré : retables baroques, dont celui de Sainte Thècle le joyau de la cathédrale,  chapelles peintes à fresques, dont celle de los Sastres, l’une des plus flamboyantes de toute la cathédrale qui avait appartenu un certain temps à la corporation des tailleurs, le tombeau de l’archevêque Jean d’Aragon, l’une des grandes œuvres catalanes du 14ème siècle ainsi que des grandes tapisseries suspendues à la voûte.  

 

        

                     * Le cloitre est disposé en plan quadrangulaire, style gothique primitif de 45 m sur 45 m, il possède des galeries aux arcs ajourés.

 

          Devant la cathédrale : * la pla de la Seu (point A au Nord de la carte) un des espaces dans lequel l’atmosphère médiévale a été le mieux conservé, série de manoirs gothiques, un immense escalier et tout en bas  de celui-ci : les arcades de la rue Merceria, datant du 14ème siècle.



 

Le cloître de la Cathédrale    Les escaliers de pierre menant à la Cathédrale

 

       

          * Le forum provincial : la place était une énorme enceinte rectangulaire de 318 x 175 m entourée sur trois de ses cotés par une structure complexe de portiques, actuellement il est possible d’observer des restes de ces portiques notamment sur la place du Forum,  c’était le centre religieux et social de la ville romaine, il fut construit aux environs de l’an 30. av J.C.

 

         * Le cirque romain : il  était la scène de courses de chars, cet édifice construit au 1er siècle,  qui occupait l’une des extrémités du forum provincial romain à connu tout au long de sa longue histoire des affectations très diverses, dont une prison, depuis 1968 c’est devenu un musée.  A partir du 14ème siècle, le cirque subit d’importantes dégradations, car on s’en servit pour y aménager des logements, plus récemment, il fut sérieusement détérioré au cours des attaques françaises (août 1813). Les constructions du 19ème siècle le dissimulent presque entièrement. L’arène qui mesurait 325 m de long et 115 m de large  pouvait contenir 30000 spectateurs. A l’intérieur, moyennant visite on peut voir quelques gradins et une partie des voûtes. De l’extérieur est visible la monumentale  tour de Los Monges (14ème siècle). 

 

         Un peu plus au sud : le * « balcon de la Méditerranée » jardin situé en haut de la Rambla Nova, à environ 40 m au dessus du niveau de la mer, il permet d’avoir une vue sur la Mare Nostreum, le port de Tarragone et l’amphithéâtre, c’est un endroit privilégié des habitants de Tarragone, le fait de toucher du bois (la rampe du balcon) porterait chance !

 

 

 

 

         * L’amphithéâtre (point B) était un édifice destiné aux spectacles de luttes de bêtes sauvages, de gladiateurs et d’exécutions publiques. Il fut construit au début du 2ème siècle après J.C. et restauré en 221. il mesure 109.5m sur 86.5 m et pouvait contenir 14000 spectateurs. Actuellement est conservée une partie des gradins taillés dans la roche, c’est ici qu’en 259 St Fructueux et ses diacres Augure et Euloge furent brûlés vifs.

 

 

          * Murailles : Au cours du 2ème siècle avant J.C. Tarraco a édifié une grande muraille de 3500 m de long, aujourd’hui en subsiste encore 1100m.

 


         Et voila, la visite de Tarragone est terminée, cette ville  très jolie, mériterait certainement une visite plus approfondie, possible sous des températures plus clémentes, mais le cœur historique est malgré tout assez important et  s’étage, remonter du bas de l’amphithéâtre au parking n’a pas été des plus facile.  Très bon souvenir cependant.


          Nous nous dirigeons maintenant sur Montblanc, village médiéval, situé sur le bord de la route de Lérida, et  distant d’une vingtaine de kilomètres. Nous y arrivons vers 17h30 et entreprenons la visite.  

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