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* Mardi 1er Juillet 2008
Le monsieur
d’hier soir viendra faire la causette, faut dire qu’hier soir, lorsqu’il nous a
prévenu du risque de jets de « grosses » pierres il était déjà
tard et il faisait frisquet, on ne s’était pas attardé dehors... Il passe
plusieurs semaines de vacances au Portugal et squatte ce parking depuis
déjà plusieurs jours, il a l’air de connaître tout le monde et a été le témoin
de la mésaventure survenue quelques jours auparavant, à quelques
camping-caristes qui ont passé la nuit aux pieds des remparts. Les gamins grimpés
sur les murets de ceux-ci s’amusent à desceller des pierres et à les jeter sur
les toits des véhicules, forcément ! il y a de la casse... notamment les
panneaux solaires. Nous lui sommes reconnaissants de nous avoir prévenus, la
nuit de la veille nous n’avions eu aucun problème, mais ça... ça s’appelle
peut-être de la chance !! inutile de chercher les ennuis, nous nous sommes
donc éloignés de seulement quelques mètres.
Un autre
C.Cariste se joint à nous, il nous dit qu’il va participer à une grande course cycliste
célèbre au Portugal qui se dispute sur une semaine, nous n’avons pas retenu le
lieu dommage ! nous lui souhaitons bon courage car
venir de France pour pédaler sous la canicule, ça nous scie
...le mercure culminant
allégrement à 37 ° depuis déjà plusieurs jours, nous qui avons déjà bien
du mal à ne faire que visiter !
Nous prenons
congé de nos sympathiques voisins de parking ! et continuons notre route
vers Obidos, (point N° 25 carte
itinéraire) distant d’une vingtaine de kilomètres de Péniche. Nous y arrivons
il est environ 10 heures, il y a plusieurs parkings à proximité de
l’entrée de la ville fortifiée, dont à gauche un très grand avec parcmètre
(0.60€ l’heure) mais interdit aux CC nous trouverons notre
bonheur un tout petit peu plus loin, un parking « obligatoire » pour
camping-car, gardé 24h/24, facturé 2.5€ la journée, 6 € la nuit et 2 € les
services (eau – électricité). Avec le reçu du paiement le gardien nous délivre
un plan en français de la petite ville intra-muros, intéressant !
* Obidos, bref historique : La ville qui compte aujourd’hui environ près de 11000 habitants existait déjà avant l’antiquité, les Romains occupant ce promontoire qui leur servait de vigie. Au 9ème siècle les musulmans en font la conquête et donnent à la ville son plan et son aspect actuel. Mais il faudra attendre l’avènement du roi Dom Denis 1er pour qu’ Obidos entre dans l’histoire, en effet c’est en 1282 lors de son mariage avec Isabelle d’Aragon que la reine découvre Obidos et en tombe amoureuse, le roi lui offre la cité. Survient l’age d’or et la construction d’un aqueduc alimentant la cité. Les reines suivantes ne cesseront d’enrichir la ville par des donations et préserveront ses belles petites maisons au fil des siècles, et ce jusqu’en 1834, date de la disparition de la monarchie. Aujourd’hui la cité précieuse, classée Monument Historique, est restée pratiquement intacte dans son enceinte fortifiée, malgré le séisme de 1755 qui a renversé une partie des remparts et quelques édifices.
Autrefois la cité, merveilleuse petite ville perchée, était un port marchand important, mais au 16ème siècle les alluvions successives firent reculer la mer de 10 kms en laissant une lagune intermédiaire, détruisant ainsi son commerce florissant. Cité enserrée dans son rempart médiéval qui abrite des petites maisons aux toits à 4 pentes recouverts de tuiles bleues, avec balcons fleuris, elle est très recherchée par les touristes.
Suivez le guide ä Un peu avant l’enceinte fortifiée sur notre gauche :
„ l’église de Saint Jean Baptiste, fondée par la Reine Elizabeth en 1309, abrite aujourd’hui le Musée Paroissial de Obidos, cette place autrefois éloignée du village abritait une léproserie ainsi qu’une chapelle dédié à St Vincent.
„ puis la Porte du Bourg (ou Porte de Vila) l’entrée principale, celle-ci est surmontée par l’inscription « La Vierge Notre-Dame a été conçue sans péché originel » construite aux environs de 1380. A l’intérieur une chapelle-oratoire dédiée à Ne Dame de la Miséricorde, avec un balcon baroque et un dessin en carreaux bleus et blancs représentant des motifs allégoriques tels que l'Agonie de Jésus.
„ la rue Direita, artère majeure qui traverse toute la ville, étroite et pavée, bordée de commerces et de boutiques de souvenirs, cette rue nous mène à une petite place bordée par * l’église Saint Pierre de style baroque,* la Mairie et la * chapelle de Saint-Martin.
Encore
quelques pas et nous arrivons à la place centrale :
* la Place de Sainte Maria où se tient un marché d’origine médiévale, place on peut aussi y admirer d’anciennes maisons traditionnelles blanchies à la chaux avec des peintures bleues et jaunes d’or, elle est entourée de plusieurs anciens monuments tels que :
„ le Telheiro qui a servi de marché du village jusqu'au début du XXe siècle.
„ le Pilori (construit en 1513, symbole du pouvoir municipal) orné avec un filet pêchant qui symbolise les efforts des pêcheurs locaux qui malheureusement n'ont pas sauvé le fils de la reine de la noyade.
„ l’ancien Hôtel de Ville, construit au 16ème siècle, ayant été utilisé comme Hôtel de Ville, Palais de Justice et par la suite comme Prison, il fut inauguré comme Musée en 1970.
„ l ’église de la Miséricorde construite vers 1500 intégrée aux remparts et enfin :
„ l’église de Sainte Marie, de fondation wisigothe, puis édifiée au 12ème siècle sur l’emplacement d’une ancienne mosquée, l’intérieur possède de nombreux tableaux de la célèbre peintre Josefa de Obidos, et est revêtu d’azulejos baroques du 17ème siècle. Dans cette église a été célébré le mariage du Roi Alfonso V avec sa cousine la princesse Isabelle le 15 Août 1441, alors âgés que de 8 et 10 ans.
Le château est construit sur une petite butte, pour y accéder nous continuons
la rue Direita et arrivons à une porte, à gauche de celle-ci, une petite
église : l’église de St Jacques, édifiée en 1186, actuellement
utilisée comme Auditorium Municipal, à droite c’est le
château avec son donjon central du 14ème, sa façade est ornée de
fenêtres d’époque manuéline, il a fait office de Palais Royal et Palais des
Gouverneurs, depuis 1950 c’est la première Pousada (hôtel de luxe)
historique. Passée la porte on se trouve dans la cour du Château, ancienne
place d’Armes, toute entourée de remparts crénelés, en ce moment
une fête
médiévale est en préparation.
Les remparts de plan triangulaire sont à créneaux avec chemins de ronde, ils ceinturent la ville et sont restés pratiquement dans leur état d’origine. Construits du 12ème siècle jusqu’à la Renaissance, puis restaurés vers 1650 par le Président Salazar.
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Nous faisons demi-tour en délaissant la rue principale, privilégiant les toutes petites ruelles à escaliers de pierres où fleurissent à profusion bougainvillées et hortensias et empruntons au sud de la cité :
„ la Porte de la Vallée (ou de Notre-Dame de Grâce) possédant une chapelle-oratoire avec un autel en pierre travaillé datant de 1722, et finissons notre parcours par :
„ l ’aqueduc d’une longueur de 3 kms, celui-ci fut édifié sur ordre de D.Catherine d’Autriche au 16ème siècle.
Nous déjeunerons sur place, essayant de récupérer le peu d’ombre qu’un petit arbre voudra bien nous offrir et continuerons notre route vers Mafra, distant d’environ 60 kms, (point N° 26 carte itinéraire) nous y arrivons vers 15h30, et trouvons sans difficultés, forcément ! .... à nous stationner à l’ombre de l’immense bâtiment du palais national.
Nous voulons visiter le palais national, manque de chance, il est fermé le... mardi, (d’où la disponibilité des places de stationnement !) l’employé nous envoie visiter la basilique à coté, d’accord ! mais ça ne fera pas la même chose.
L’ensemble (palais + basilique + monastère) est d’une longueur imposante, faut dire aussi qu’à cette époque, Mafra jouera la surenchère pour avoir le plus beau palais du pays, rivalisant même avec l’Escurial de Madrid, il est le monument baroque le plus imposant du Portugal.
Un brin d’histoire : Le roi João V avait fait le vœu d’élever ce couvent dédié à St Antoine, si la reine lui donnait un fils, la construction commença en 1717 dura jusqu’à 1735 et nécessita en permanence 50 000 ouvriers, la surface couverte par les bâtiments, les pavillons, les cloîtres et les cours intérieures est de 40 000m².
„ La façade fait 220m de long, au centre un grand escalier et la basilique avec ses deux tours-clochers hautes de 68m.
„ L’ensemble est un bâtiment énorme avec 880 salles, 300 cellules monacales, 4500 portes et fenêtres, 154 escaliers et 29 cours intérieures.
„ Le Palais était une résidence d’été.
„ La
basilique dédiée à la Vierge et à St Antoine est construite en marbre
rose et blanc, à l’extérieur dans le vestibule on peut voir quatorze
statues de saints et de saintes réalisées par des artistes italiens. Les tours
clochers abrite deux carillons inaugurés en 1730 et composés de plus de 100
cloches : 56 dans la tour nord et 54 dans la tour sud, ce qui
représente environ 217 tonnes de bronze, le marbre provient de carrières du
Portugal, le bois du Brésil, les cloches, statues, carillons, vaisselles et
candélabres en argent de France, de Belgique, d’Italie et des Pays-Bas.
Tous les dimanche à 16 heures y a lieu des concerts.
L’intérieur du sanctuaire, d’une seule nef est somptueusement décoré de marbres et de quarante statues de figures religieuses, on peut y voir une coupole vertigineuse de 70 m de haut, et six orgues datant de 1807. De part et d’autre de la nef, de belles chapelles ornées de retables sculptés,
* Dans le palais National on aurait pu !
visiter l’ancien hôpital du
couvent avec la cuisine, les cellules, le mobilier et la pharmacie contenant
une collection de pots, la bibliothèque longue de 88 m, comportant plus
de 36000 ouvrages. A l’étage se trouvent les espaces majestueux puisqu’il
s’agit des appartements royaux, salon de chasse avec trophées, divers salons,
salle de musique, de jeux, salle de la bénédiction qui s’ouvre sur la Basilique
et permettait ainsi aux personnages de la cour d’assister sans bouger aux
messes données dans l’église.
Le palais de Mafra a été le théâtre de plusieurs films (la reine Margot, le comte de Monte Cristo, la fille de d'Artagnan, les voyages de Gulliver.) ainsi que du roman "Le Mémorial du Couvent " de José Saramago, qui a reçu en 1998 le Prix Nobel de Littérature.
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Notre première idée était de visiter le palais de Queluz, d’y dormir à proximité, et de se rendre dans la matinée du lendemain sur le parking de la tour de Belem pour visiter ce quartier de Lisbonne, mais les rencontres que nous avons faites depuis notre entrée au Portugal nous ayant mis en garde contre les tentatives d’effractions sur ce parking non gardé, nous changerons nos projets, c’est ainsi que nous rejoindrons dès ce soir le camping Monsanto de Lisbonne, pour nous assurer une tranquillité.
Camping que nous avons trouvé sans réelle difficulté en empruntant la IC 19, par contre nous nous sommes trouvés confrontés à un petit problème, notre rallonge électrique n’était pas compatible avec les prises de courant, résultat, nous avons dû acheter un raccord au camping (ah les petits malins !!) au prix de 25 €.
Le reste de
l’après-midi sera utilisée à peaufiner l’itinéraire dans Lisbonne. Nous
profiterons d’être dans un coin tranquille pour faire griller sur notre
barbecue les sardines que nous avions achetées la vieille à un pêcheur sur le
parking de Péniche, celui-ci faisait du rabattage autour des véhicules
Je profiterais que les employées du camping parlent français pour avoir quelques informations sur une possible « tourada » j’aurais ainsi la confirmation qu’au cœur de Lisbonne, il y en a une tous les jeudis, on est Mardi, c’est envisageable ... l’employée me montre sur le plan de la ville où acheter les billets, on va s’occuper de cela demain et voir si c’est possible ...
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