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* Mercredi 2 Juillet 2008    (Point N° 27 carte itinéraire)

 

Du camping, deux bus peuvent vous mener au centre : le 714 et le 750, le 714 vous mène en plein cœur : à la Praça da Figueira, quant au 750 dont l’aubette est à la porte du camping, il contourne Lisbonne par le Nord pour rejoindre la gare d’Oriente à l’Est. Ne faites pas comme nous  :  l’employée de la réception nous avait dit « Pour le 714,  en sortant du camping vous prenez à droite puis c’est sur la gauche » c’est ce qu’on a fait, on a traversé en face de l’entrée du camping et  pris la première route à gauche (à environ 100m) et on a marché, marché près d’un kilomètre ..... pour trouver l’arrêt du 714, encore heureux qu’il passait bien par cette route. En réalité, du camping il ne fallait pas traverser la route comme on l’a fait, mais rester sur la droite et suivre un chemin piétonnier qui longe le camping, sur 200m environ, et ce n’est qu’au bout de ce chemin qu’on  traverse la route, où se trouve l’arrêt.

Notre itinéraire dans Lisbonne, à pied, en métro ou dans le 28 Æ

40 mns plus tard nous arrivons à l’arrêt Caïs do Sodré, là même où se trouve la gare et le métro, en face de celle-ci :  

 

       le marché de Ribeira, marché au bord du Tage, de 4000 m2, le plus grand marché couvert de Lisbonne, ou on l’y trouve du poisson frais, des fleurs, des légumes, des montagnes de fruits provenant des petits producteurs de la région de Lisbonne...une vraie tentation,  dommage qu’on n’en est qu’au début de la matinée, impossible de se charger de produits frais par cette chaleur !  Plus curieusement cette enceinte dispose aussi de petits cafés, de restaurants insolites qui proposent divers buffets, même des spectacles. Dans le « Palco do Tejo » (la scène du Tage) qui se trouve dans la zone de spectacles, se produisent des acteurs et des artistes de cirque,  on y joue de la musique, on peut même y danser lors des après-midi de thé-dansants.

Détail non négligeable lorsque vous entamez une journée marathon, il y a des toilettes dans l’enceinte du marché, car ça n’a pas toujours été facile d’en trouver dans Lisbonne, malheureusement elles ne sont ouvertes qu’aux mêmes heures que le marché, c'est-à-dire environ jusqu’à 14-15 heures.

 

Nous empruntons la Rua do Arsenal et débouchons sur :

         la Praça do Municipio, grande place tranquille bordée par le « Paços do Concelho » (l’Hôtel de Ville) et l’arsenal de marine. L’hôtel de ville est un palais néoclassique, construit après le séisme de 1755 et reconstruit entre 1865 et 1880 après l’incendie de Novembre 1863, il présente une façade élégante comportant des sculptures sur le tympan triangulaire, sculptures réalisées par le français Anatole Calmels. Aujourd’hui il est parfaitement restauré après avoir encore subi les ravages des flammes en 1996. Monument important dans l’histoire de Lisbonne, puisque c’est de son balcon que la République a été proclamée  le 5 Octobre 1910.

Sur cette immense place face à l’Hôtel de Ville, un joli pilori avec une colonne en spirale coiffée d’une sphère en métal symbolisant le pouvoir municipal.

 

A la première station de métro rencontrée nous y achèterons une carte pour transport illimité pour deux jours : 11 € l’unité.

 Nous remontons les rues piétonnes du Baixa, quant tout à gauche une drôle de construction retient notre attention : c’est :

         L’élevator de Santa Justa, il se trouve à l’angle de la rue du Carmo.  Il est constitué par une structure de fonte qui unit la plate-forme inférieure, rua do Ouro, à la plate-forme supérieure, sur la colline del Carmo. Structure néogothique, conçue par Raul Mesnier de Ponsard, un ingénieur portugais d’origine française, alors élève de Gustave Eiffel. La construction d’une hauteur de 45 m a duré 2 ans, de 1900 à 1902.  A l’origine l’ascenseur était actionné à la vapeur, puis de façon électrique en 1907. Il y a deux cabines avec intérieur en bois pouvant contenir 24 personnes. Edifice parfaitement entretenu, il est devenu aujourd’hui une attraction pour touristes. Du haut, belles vues sur le château, la place de Rossio et sur l’église des Carmes dont la nef s’est effondrée en 1755.

 

Nous continuons notre progression dans le quartier animé du Baixa et arrivons au Rossio et sa magnifique :

        A fachada, da autoria de Ressano Garcia, é rematada por um frontão triangular, de inspiração neoclássica, com uma composição escultórica de Anatole Calmels que representa a Liberdade eo Amor Pátrio, ladeando as armas da cidade. place Pedro lV, celle-ci est grouillante de vie, Rossio en espagnol signifiant « point de convergence » c’est vous l’aurez compris, le point névralgique de la ville, le lieu de tous les rendez-vous. Elle doit son aspect actuel au marquis de Pombal. Sur son coté nord on voit la belle façade en péristyle du Théatro National Dona Maria II construit en 1840-1846. Au centre de la place s’élève la statue en bronze du roi Pedro IV, de chaque coté de cette statue deux superbes fontaines baroques provenant de Paris.

 

De là nous prenons sur notre droite la rue parallèle à l’Avenida de la Liberdade : la Rua das Portas de Sto. Antao, nous y cherchons le « Coliseu » l’employée du camping  ayant  entouré sur notre plan son emplacement, c’est dans cette salle que nous devrions trouver à acheter les billets pour la tourada. Endroit qui paraît plausible puisque c’est une salle multifonctionnelle qui accueille diverses activités : spectacles, congrès, conférences, séminaires, etc.... mais après plusieurs allers retours dans cette rue et plusieurs passages devant ce « Coliseu » il faut bien se rendre à l’évidence, ce n’est pas là ! Pas de panique, l’Office de Tourisme n’est pas loin, sur la place Restauradores, ça sera plus simple de s’y renseigner.

 

       la place des Restauradores, nom donné en souvenir du soulèvement populaire de 1640 contre la domination espagnole. Au centre un obélisque de 30 m inauguré en 1886 commémore l’évènement avec d’inscrits les noms, lieux et dates des batailles. A L’ouest : le palais Foz construit au début du 19e s qui abrite aujourd’hui l'office du tourisme de Lisbonne, belle façade de crépi rouge. Au bout de la place : l’Avenue de la Liberdade, un peu nos « Champs-Elysées » 

 

Sur cette place, effectivement nous trouvons bien l’office de tourisme, l’employée en bon français nous confirme qu’il y a effectivement une « tourada » ou « corrida portugaise » le lendemain aux arènes  et nous indique l’endroit où il faut aller acheter les billets, en l’occurrence, c’est dans un tout petit kiosque juste de l’autre coté de la rue, reconnaissable à son store vert où il est indiqué « ABEP ». Sympathique elle nous indique comment aller du camping aux arènes et en revenir (bus et métro) « vous aurez les transports en commun jusqu’à 1 heure du matin  nous dit-elle, sinon vous pourrez prendre un taxi ! » ça paraît effectivement pas bien compliqué, sauf que !!! ..... C’est muni de nos deux billets achetés 25 euros l’unité que nous continuons notre périple dans Lisbonne.

 

Nous prenons le métro  pour une visite rapide (une journée en vélo suffirait tout juste !)  du parc des Nations, tout à l’est. La station d’Oriente qui mène à ce parc est décorée d’une énorme fresque en azulejos, animaux et personnages imaginaires entremêlés de personnages de dessins animés, c’est vraiment superbe. L’ensemble du Métro de Lisbonne est ainsi décoré depuis les années 1950, certaines stations rivalisant de beauté, tels que des animaux et des oiseaux à la station « Jardin zoologique », les grandes découvertes portugaises avec une carte du monde représentant les expéditions de Vasco de Gama à la station « Parque » ou  encore un énorme lapin sorti d’Alice au pays des merveilles dans la station de « Caïs do Sodré » Pour pouvoir admirer toutes ces belles fresques il faudrait leur consacrer beaucoup plus de temps,  nous n’avons pu contempler que celle d’Oriente.  Cette station à plusieurs étages est immense, forcément il y a et train et métro ! avec boutiques de journaux, fleurs... nous y arrivons il est environ 12h30.

 

      Le Parc des Nations ! je m’attendais à trouver un colossal parc avec des pelouses, des statues, des fontaines, etc.... hors c’est un quartier entier de Lisbonne où circulent voitures, bus, piétons, cyclistes, ou a été construit un grand centre commercial,  il y est d’ailleurs estimé que 15000 à 20000 personnes y vivent. Drôle d’impression en retrouvant l’air libre, celle de se trouver dans une cité avant-gardiste, tout autour de nous ce n’est que gigantesques immeubles modernes de verre et de formes futuristes. Ce site implanté  sur les rives du Tage à l’occasion de l’exposition universelle de 1998, d’ailleurs de nombreuses plaques au sol le rappellent, occupe 60 hectares de terrains industriels abandonnés et réhabilités pour accueillir cette manifestation, sa réalisation a demandé la participation de 146 pays et 14 organisations internationales.

 

       

 

Le Portugal a voulu profiter du 500ème anniversaire du voyage de Vasco de Gama vers les Indes pour sensibiliser le monde entier à la fragilité des milieux marins,  le parc est dédié à l’Océan et aux découvertes, c’est pourquoi chacun des pavillons a été aménagé sur le thème de la protection des océans, avec lacs, jeux d’eau, fontaines. Les deux réalisations les plus importantes de ce site sont la tour Vasco de Gama et l’Océanorium.

 

La Tour Vasco de Gama, on ne voit qu’elle !  serait le bâtiment le plus haut du Portugal, rien que ça ! 140 m de hauteur, quoique présentée visitable et inscrite sur la carte Lisboa-card, elle est en complète réfection, entourée de palissades de chantier et interdite au public ...

De nombreux autres pavillons jalonnent les deux kilomètres de rive : pavillon des connaissances, du futur, portugais, de l’utopie, de l’atlantique, ce dernier tout au long de l’année accueille des concerts et des évènements sportifs. On peut dire que le parc des Nations est un centre culturel, scientifique, mais aussi commercial et sportif, ainsi qu’un centre de loisirs.

Un téléphérique relie les différents pavillons.

Entre les pavillons et le Tage, une agréable promenade piétonnière où l’on trouve des plans d’eau, des jardins, ainsi qu’une quarantaine de restaurants et des commerces.

Une petite marche le long du fleuve, après déjeuner,  permettra d’apercevoir le nouveau pont à haubans, construit à l’occasion, qui enjambe ce fleuve : le pont Vasco de Gama, sa longueur  totale est de 17,185 kms, dont 12.3 kms au-dessus du Tage, il est à ce jour  le plus long d’Europe.

 

 

Avant de reprendre le métro gare d’Oriente, nous la contournons, prenons un peu de recul, histoire d’admirer les verrières qui la couvrent dans sa totalité, mais les nombreuses aubettes des bus gênent la visibilité.

 15h30, retour en métro jusqu’à la station de Cais do Sodré, de là quelques pas vers  la rue São Paulo pour prendre le funiculaire de Bica. La rue « Bica de Duarte Belo » est une rue escarpée qui existe depuis le 16ème siècle, elle offre une vue plongeante sur le fleuve et descend abruptement de la rue de Loreto. La rue a aussi un ancien funiculaire en fonction depuis 1891, qui fonctionne depuis 1914 à l’électricité, auparavant par la force de l’eau, et ensuite grâce à la vapeur. La ville étant située sur 7 collines, plusieurs funiculaires et ascenseurs avaient été mis en service pour rejoindre plus facilement le Barrio Alto, le point le plus élevé de Lisbonne. Néanmoins c’est le seul à avoir été aménagé avec des escaliers permettant d’accéder aux maisons où divers commerçants proposent leurs marchandises, la rue est très animée avec quelques petits restaurants.

Le funiculaire est caché derrière un porche, nous pointons notre carte trajet illimité dans le tourniquet et embarquons à bord de ce typique moyen de transport, il ne faudra qu’une poignée de minutes pour rejoindre beaucoup plus haut, la rue de Loreto. De celle-ci nous rejoignons le mirador Santa Catarina qui est tout près, avec une superbe vue sur le Taje, les bateaux qui passent et le pont du 25 Avril, ça sera pour nous aussi l’occasion de nous reposer quelques minutes à la terrasse du petit kiosque en sirotant un coca bien frais.

 

Les tramways, véritables cartes d’identité de Lisbonne, que tout voyageur recherchant l’originalité se doit d’emprunter. C’est vers 1901 que les Lisboêtes inaugurèrent ce nouveau moyen de transport, « l’électrico » vieux trams jaunes ou rouges, en tôle le plus souvent, aux frontons desquels s’affichent un chiffre et une destination. Ces engins, avec bonheur dévalent les pentes et escaladent les collines. Lisbonne est desservie par plusieurs lignes, mais la plus caractéristique est la n° 28,  traversant les quartiers les plus pittoresques comme le Bairro Alto, l’Alfama ou encore Graça.

Ces trams sont le plus souvent bondés, il n’y a pas de fenêtre. Impressionnant lorsque ceux-ci, bruyants, filent sur leurs rails en prenant les virages en épingles à cheveux, frôlant les maisons, les boutiques, les piétons ou se faufilant entre les voitures stationnées dans des rues étroites et tortueuses.

 

Plus à l’intention des touristes, Il existe  un tramway touristique « reconstitution 1900 » avec lampes, clochettes et rideaux en velours rouge qui circule selon deux itinéraire précis, celui-ci est reconnaissable car rouge vif. Il vous en coûtera entre 18 et 20 €  (réduction de 25% avec la Lisboa-Card) pour une promenade agréable avec commentaires, à l’aise assis à une table, confort que nous n’aurons évidemment pas avec le 28. Mais on ne peut pas tout avoir ! ni tout faire !  nous avons privilégié le typique,  que nous utiliserons avec notre carte trajet illimité. Nous le prenons à l’arrêt C.Combro dans la rue où nous avait laissé l’escalator de Bica, il devrait, avec son itinéraire et ses multiples arrêts nous permettre de profiter de superbes vues sur Lisbonne. 

Ci-contre,  l’itinéraire du 28  Æ   http://www.carris.pt/horarios/e028_1.pdf 

 

Le premier arrêt sera au mirador Sta Luzia, puis plus loin au mirador Graça. Pour savoir où s’arrêter  ça s’est fait un peu  «  au pif » car les noms des arrêts ne sont pas tous mis sur les stations, loin de là ! il faut calculer leur nombre, repérer les monuments, demander au chauffeur, aux autres passagers, facile  ce tramway est plein à craquer ! mais comme les arrêts ne sont qu’à une poignée de mètres les uns des autres ce n’est pas très important.

Le mirador Sainte Luzia, est un petit promontoire avec une terrasse à pergola, des massifs de fleurs, il permet d’avoir une vue sur :

î  les deux tours blanches de l’église de St Michel

î la magistrale église de Saõ Vicente de Fora, construite entre 1582 et 1627 au plus haut de la colline, dans le style fin Renaissance sur une citerne souterraine aménagée par les Maures, style romane, façade classique,

î la coupole du panthéon de St Engraçia, église du 17ème siècle, mais achevée en 1966, devenue alors Panthéon National des Célébrités nationales, qui abrite sous son dôme, entre-autres : Vasco de Gama, Henri-le-Navigateur et la chanteuse : Amalia Rodriguez,

î la forêt de toit et d’antennes de télévision de l’Alfama.

 

     

 

Le mirador Graça, placé près de l’église du même nom, est le plus haut belvédère de Lisbonne, de son esplanade ombragée on peut  apercevoir :

î le Château de Saint Jorge, forteresse perchée entourée de dix tours reliées par de puissantes murailles crénelées, occupée par les Wisigoth, les Maures et les chrétiens, puis  du 14 au 16ème siècle par les rois du Portugal qui y installèrent leur palais, au loin le Tage et le pont du 25 Avril et toujours... les toits de Lisbonne.  Ce mirador est aménagé de manière agréable avec des bancs, on y trouve aussi des  sanitaires, détail non négligeable.

 Le reste de la visite de la cité se fera à pied, du mirador Graça nous redescendrons  à travers les ruelles de 

 

  î l’Alfama, c’est le quartier le plus ancien de Lisbonne puisqu’il fut choisi par les Romains en 138 avant J.C. pour établir leur 1ère forteresse à St Georges. Il fut aussi le seul à être resté debout après le séisme de 1755, il s’étend autour du Château, entre l’église de Saõ Vicente de Fora et la mer.  Délaissé après le tremblement de terre par les aristocrates maures qui y avaient construit leurs palais d’été, il s’est alors peuplé de marins, de pêcheurs et d’ouvriers, le symbole d’aujourd’hui. Aujourd’hui l’Alfama conserve toujours son cachet médiéval : labyrinthe de rues étroites et de ruelles qui s’entrecroisent, impasses, placettes, escaliers et passages couverts, linge aux fenêtres et balcons fleuris, malheureusement beaucoup de ces vieilles maisons menacent de s’effondrer, les ruines cohabitent avec les belles maisons restaurées.

 

Nous contournons  le Castelo et arrivons à la :

 

     î Cathédrale, celle-ci n’est certainement pas le monument le plus caractéristique de Lisbonne, mais c’est le plus ancien. Cathédrale construite comme une forteresse, en vue de la défense, comme en témoignent les robustes tours qui enserrent la façade, vers 1150 sur l’emplacement de la Grande Mosquée. De style roman elle fut reconstruite après le tremblement de terre de 1344 en style gothique, puis une seconde fois après celui de 1755. Sur la façade s’ouvre une profonde arcade surmontée d’une rosace. Et pour finir la balade, en bordure du fleuve l’imposante :

 

     î Place du Commerce. Pour les visiteurs arrivant par voie maritime, cette place était considérée comme la porte d’entrée de Lisbonne, au milieu trône la statue de Dom José 1er, puis devant, symbolisant l’entrée de la ville se trouve une arche gigantesque, l’Arco da Victoria. La place est entourée de bâtiments ministériels,avec arcades, elle donne sur la rue piétonne Augusta qui remonte vers le Rossio, c’est d’ailleurs cette rue que nous reprendrons pour rejoindre la place de Figueira, d’où part notre bus vers le camping. L’animation dans ce quartier est plus importante que ce matin, les terrasses des restaurants faisant le plein, les automates, musiciens et autres conteurs sont présents tout au long de cette rue.

 

    î La praça de Figueira, place adjacente au Rossio,  dominée elle aussi au centre par une statue équestre représentant Joõo, roi du Portugal. De la place on peut voir  le Château de Saõ Jorge, qui domine orgueilleusement les vieilles maisons qui se serrent dos à dos.

 

          

 

  20 h.20 h. nous sommes de retour au camping, à peine arrivés, qui voyons nous venir vers nous ? nos 93, c’est pas croyable ! on les avait rencontrés à Miranda-do-Douro il y a déjà une huitaine et ils effectuaient leur circuit inversement au nôtre, de plus le camping est grand   .... on passera ainsi la soirée à s’échanger des infos puisqu’ils ont fait ce que nous allons faire et vice versa :  l’intérieur du pays, les villages frontaliers, l’Algarve et la côte jusqu’à Lisbonne, Nicole nous dit avoir été très déçue par l’Algarve car ce ne sont que buildings !

C’est alors qu’ils nous racontent un fait rapporté par un français qu’ils ont rencontré deux à trois jours auparavant : celui-ci sur le parking de Belem a eu deux soirs de suite ! (bizarre moi je ne serais pas restée une seconde nuit) une tentative d’effraction, ayant des barres de sécurité sur ses portes il n’a eu aucun dégât, ce qui n’aurait pas été le cas des autres CC étrangers présents sur ce parking.

Du coup on ne regrette pas d’avoir choisi le camping, même à 26 € la nuitée !

Dans l’après-midi de la vieille, un monsieur âgé (85 ans nous confie-t-il) était venu nous trouver pour nous demander comment s’y prendre pour visiter Lisbonne, je tiens à noter cet anecdote car l’ayant revu par la suite, son endurance nous a carrément stupéfaits, il nous avoue ne faire que les campings vu son âge, on peut le comprendre, et pourtant !! On lui donne quelques infos, le n° du bus, et ce que l’on peut faire sur place, notamment pour lui qui ne veut pas trop se fatiguer, la balade en bus à impériale, la Compagnie Carris propose plusieurs circuits  aux environs de 14.50€. (réduction avec la Lisboa-card), départ de la Praça do Comércio.

Voila, la première journée de visite à Lisbonne est terminée, comme vous aurez pu le constater, bien occupée, après une nuit réparatrice, nous visiterons demain le quartier de Belem.

 

Jeudi 3 Juillet : Lisbonne, quartier Belem

 

La Lisboa-Card : Précisions la concernant : en 2008 elle coûtait respectivement 14.85€, 25.50€ et 31€ par personne pour 1, 2 ou 3 jours, elle est disponible aux points suivants : Place du commerce, Aéroport, Palais de Foz, Gare Apolonia, Rue Augusta, et quartier Belem. Elle n’est pas proposée au camping, pas plus d’ailleurs qu’à l’entrée des monuments des villes voisines où l’entrée est gratuite avec, pas très logique !

Ce que j’en ai pensé ? Pour la rentabiliser, il faut commencer les visites par Lisbonne et en cela devoir peut-être déranger un itinéraire pré-établi, à moins de faire une overdose de musées et de fréquenter les boutiques. Parmi les entrées gratuites ou avec réductions proposées, voilà mes déductions : Mafra, 30 kms au Nord de Lisbonne, s’il n’avait pas été fermé, nous l’aurions visité avant Lisbonne, sans carte, donc payant .... la tour Vasco de Gama au Parc des Nations était en restauration et fermée au public,  nous sommes entrés gratuitement au  palais national de Queluz, cause restauration, quant à Sintra et sa région où j’avais l’intention de visiter : le palais National de Sintra, la quinta da Regaleira, le château des Maures et le Palais National de Pena, nous n’avons pas pu y accéder en camping-car, après deux aller-retour dans Sintra et l’impossibilité de s’y stationner, nous avons « abdiqué »

Alors que dans un premier temps j’avais envisagé l’achat de cette carte pour trois jours, il s’avérera qu’elle ne m’aurait pas été d’une grande utilité.

http://www.portugalmania.com/lisbonne/lisboa-card.htm

 

                   * Départ du camping vers 9h nous reprenons le 714 sans faire l’erreur cette fois ! 25 mns plus tard nous sommes à Belem, il nous faudra plusieurs heures pour  visiter  ce quartier, à commencer par :

 

         le monastère de Jéronimos, (Ouverture à 10 heures, entrée 4.5€ pour le cloître, gratuit avec la Lisboa-card) est un chef d’œuvre de l’architecture manuéline. La construction de l’ensemble d’une longueur de plus de 300m, (cloître et église Santa Maria) fut financée par une grande partie du « Vingtième du Poivre » sorte d’impôt qui correspondait à 5 % des recettes produites par le commerce de l’or et des épices ramenés lors des expéditions de Vasco de Gama, les travaux durèrent près de 100 ans. C’est le roi Manuel qui le fit construire vers 1500, sur l’emplacement d’une chapelle conçue sous Henri le Navigateur. Ce joyau a été miraculeusement épargné lors du tremblement de terre de 1755. Monastère destiné aux hyéronymites, (membres d'un des ordres religieux placés sous le patronage de saint Jérôme) c’est l’un des sites les plus visités de Lisbonne, déclaré monument national en 1907, le monastère a été classé au Patrimoine mondial de l’Unesco en 1983.  

 

            î Le portail de l’église, la façade qui regarde la mer est une œuvre splendide, décoration exubérante de la pierre : flèches, pinacles, niches avec les statues   d’Henri le Navigateur, du roi Manuel 1er  et de sa femme, ou encore des bas reliefs racontant la vie de St Jérôme. Les petites sculptures sont basées sur un thème marin : torsades de câbles, coquillages, coraux, fière démonstration d’un peuple qui en naviguant avait découvert des terres nouvelles, se rendant ainsi puissants et riches, ainsi que la croix du Christ rappelant que les expéditions maritimes furent largement financées par cet ordre.

 

            î Le portail Ouest, maintenant à demi caché fut construit en 1517 par le français Nicolas Chanterène, il présente la riche et abondante ornementation habituelle de fresques et de statues. Entourant la porte, l’artiste a placé les statues du roi Manuel avec Jérôme d’un coté, et de l’autre celle de sa seconde femme, la Reine Maria avec St Jean-Baptiste.

 

            î L’église Santa Maria est une église de trois nefs, d’une hauteur de 20 mètres, les voûtes reposent sur de frêles piliers ornés, elle abrite les tombes de deux illustres personnages portugais : le navigateur Vasco de Gama et le poète Luis de Camoens. Dans le chœur, on peut voir des sarcophages soutenus par des éléphants de bronze de Manuel 1er, de Joõo III et de leurs épouses.

             De l’église on peut accéder au cloître, règne absolue de la pierre sculptée. Quadrilatère de 55m de coté, il comprend deux étages, avec de larges arcades et des fenêtres géminées. Construit en pierre d’Alcantara, la décoration est d’une exubérance presque orientale, avec nervures, reliefs en spirale, médaillons, entrelacs.

 

On continue !...   nous traversons la voie ferrée et la voie rapide en empruntant une passerelle, foulons d’immenses pelouses. Nous  la voyons à peine ! elle se cache derrière de grands arbres, mais une fois cette frondaison franchie, elle apparaît somptueuse, encore plus belle depuis son nettoyage en vue de l’exposition Universelle de 1998, vous l’avez deviné sans peine c’est : 

 

la Torre  (ouverture à 10 h. Tarifs : 3 €, gratuit avec la Lisboa–Card) Aujourd’hui elle se présente décorée de plusieurs bouées rouges en forme de blason lui conférant un petit air de fête. Quand on dit « Belem » on pense inévitablement à la Tour, véritable symbole de Lisbonne, elle se dresse sur les rives du Tage.

 

                   Bref historique :  Elle fut construite par Francisco d’Arruda en 1515-1521, dans un mélange de Renaissance et d’exotisme incluant des souvenirs de la Koutoubia de Marrakech ! C’était autrefois une sentinelle qui se dressait au milieu du Tage, mais les tremblements de terre et les terrassements successifs l’ont rapproché du rivage, elle servait de repères aux navigateurs qui depuis le grand-mât de leurs caravelles ou de leurs galions, cherchaient à rentrer au port après leur long  voyage. Si aujourd’hui on se pâme devant la beauté de ce monument, il ne faut pas oublier qu à partir de 1580, quand Lisbonne fut envahie par les troupes espagnoles, et ce pendant plusieurs siècles elle  servit de forteresse et de prison, dans ses cachots languissaient les prisonniers, dont les cellules souterraines étaient régulièrement inondées, des puissantes armes étaient cachées dans les sombres souterrains. Elle servait aussi de résidence au capitaine du Port.

  

      *  Suivez le guide : L’entrée de la tour se fait par un porche décoré de plusieurs motifs manuélins. L’influence de l’art Mauresque est présent dans la décoration La pierre n’est que sculptures avec des cordes torsadées, les échauguettes, mâchicoulis et créneaux sont également décorés de riches ornements sculpturaux de style manuélin. Elle est pourvue de plusieurs fenêtres et balcons cintrés.

La tour haute de 35 mètres, comporte deux parties : la bastion en forme d’hexagone irrégulier, et la tour de quatre étages, l’ensemble du bâtiment représente la proue d’une caravelle.

   î Le bastion présente une pièce voûtée : la casemate avec des ouvertures dans les murs de 3.5m d’épaisseur pour les 17 canons.

           î Sur la terrasse, riche de pinacles et dominée par une splendide loggia Renaissance, la Vierge du Bon Voyage regarde vers le Tage, attentive et vigilante à l’entrée du port de la ville. On y voit également quelques motifs typiquement manuélins comme la sphère armillaire, modélisation de la sphère céleste, (on retrouve cette sphère  sur le drapeau du Portugal comme symbole de son ancienne puissance maritime)  et la croix de l’Ordre du Christ (auquel Manuel 1er appartenait)

 

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      î Par des escaliers en colimaçon on accède à tous les étages, les appartements du commandant se trouvaient au 1er, et une chapelle dont la décoration reprenait la croix de l’Ordre du Christ au 4ème

î De la terrasse supérieure d’un regard on peut embrasser tous les alentours, le pont du 25 Avril qui ici, mêle ses eaux à celles de l’Océan.

      î Les merlons (espaces pleins entre deux créneaux) sont décorés par de nombreux écussons.

   Après avoir été déclaré monument national en 1910, la « Torre » fut classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO en 1983.

 

      

 

Les parkings autour de Belem : à pied nous avons la possibilité de longer  ces fameux parkings sources de tant de discussions ! le premier, le plus près de la tour se situe au ras de l’eau, derrière les boutiques de souvenirs, il ne peut contenir qu’une dizaine de véhicules, à priori pas interdit. Qui y voyons nous ?? stationnés en bordure de quai : nos deux CC 85, avec lesquels nous avions dormi au miradouro de Mesa Frio quelques nuits auparavant, décidément le monde est petit ! Nous sommes étonnés de les voir là, car l’insécurité de ce parking avait été entre-nous l’un des gros sujets de discussion, et l’une des deux dames paraissait être effrayée rien qu’à l’idée de dormir dans certaines circonstances, on a donc supposé qu’ils devaient être  là seulement pour visiter le quartier. Après  une vingtaine de minutes d’attente on finit par  mettre un petit mot sur le pare-brise, leur faisant part de ce que l’on vient d’apprendre.

En continuant notre promenade vers le Monument des découvertes, un autre parking avec une plus grande possibilité de stationnement, perpendiculairement au poste de police, il devrait être bien gardé ! il y a là environ une trentaine de CC, mais à l’entrée, un joli panneau interdisant  le stationnement de nuit....

 

               Padrão dos descrobrimentos (monument des découvertes) Vu de loin ce monument moderne de 53 m de hauteur recouvert de pierre rose de Leira, apparaît comme la proue d’un navire prenant la mer. Il sera inauguré en 1960 à l’occasion du 500ème anniversaire de la mort d’Henri le Navigateur. Dressé sur cette proue, une caravelle dans la main, le regard porté en avant, se trouve le prince Henri le Navigateur, derrière lui sont massés des personnages illustres, comme le roi Manuel, le poète Camoens, mais aussi des soldats, marins, pilotes, religieux, veuves en pleurs, 17 personnages de chaque coté. C’est de cet endroit précis que Vasco de Gama parti, le 8 Juillet 1497, à la découverte des Indes

Sur le parvis de l’édifice on peut voir reproduite sur le sol avec différents types de marbres, une rose des vents de 50 m de diamètre, offerte par l’Afrique du Sud à l’occasion de l’expo universelle de 1998. Au milieu de cette rose un planisphère de 14 m de diamètre qui montre les itinéraires pris par les navigateurs portugais au 15 et 16ème siècle. A l’intérieur du monument un ascenseur, au rez-de-chaussée : une salle avec expositions temporaires.

 

Nous rejoindrons les jardins de l’Empire face au monastère des Jéronimos, pour cela nous empruntons le tunnel, a cet emplacement, avant le 17ème  siècle c’était une plage, la « plage du Restelo »   ces jardins furent construits en 1940 dans un style gréco-romain. Au centre la source monumentale de Belem décorée de 32 blasons représentant les anciennes provinces de l’Empire. Tout à coté,  construit en 1992 lors de l’accès du Portugal à la  Présidence de l’EU : le centre culturel de Belem.

 

        

 

Un peu plus loin sur la droite : une place, baptisée du nom du premier conquérant de l’Inde : la place Alfonso De Albuquerque. En 1753 cet emplacement était un port, c’est d’ailleurs de celui-ci qu’en 1807, la reine Mary I, le prince John VI et la famille royale se sont enfuis vers le Brésil, pour échapper aux troupes napoléoniennes qui avaient envahi le Portugal.

 

A gauche le Palais National de la Présidence. En 1912 après la proclamation de la République, les présidents ont commencé à habiter le palais, de nos jours c’est la résidence officielle des présidents du Portugal. Deux sentinelles en gardent l’entrée.

Sur cette place on peut visiter le Musée National des Coches, musée situé à l’emplacement de l’ancien manège du palais royal, inauguré en 1904 par Dona Amália (épouse du roi Carlos), ce Musée contenant actuellement 26 carrosses,la collection de carrosses la plus importante du monde, une vingtaine de berlines de procession ou de gala, 9 voitures de promenade, des uniformes, des costumes.....

 

La visite du quartier de Belem non-stop vient de se terminer, il est environ 15 h. c’est encore sous un soleil de plomb que nous attendons le bus du retour. Petite anecdote : au Portugal, et particulièrement à Lisbonne les arrêts de bus (même nom) ne sont pas face à face, ce qui vous oblige parfois à beaucoup marcher pour trouver l’arrêt du retour, quand il n’est pas carrément dans une rue parallèle, comme ce fut le cas  Place du Commerce, ou perpendiculaire comme à Entre Campo  .... heureusement que les portugais viennent au secours de ces pauvres touristes un peu perdus.

 

Le reste de l’après-midi au camping sera utilisé à se reposer, faire du rangement, écrire des cartes postales, nous dînerons de bonne heure, désirant reprendre le bus vers 20h15, la « tourada » étant à 22 heures. Le 750 nous mène en 50 minutes à la station « Entre-Campos », de là en une station de métro nous arrivons aux arènes, il est 21h20. Soucieux de ne pas avoir de problèmes aux alentours de minuit nous tentons de repérer  la station de bus « Entre-campos » mais dans le sens retour, pas une mince affaire !  autour de nous, personne ne parle français, enfin on l’aperçoit, comme je l’ai dis plus haut, elle est décalée, dans une route perpendiculaire à environ 100 mètres.

 

Les arènes construites en 1891 sur la « Praça de Touros do Campo Pequeno » ont une capacité de près de 10 000 places, après une profonde rénovation et une fermeture de plus de 6 ans,  elles ont rouvert en 2006, et servent à des évènements multiples autres que des courses de taureaux : cinéma, spectacles et concerts entre autres.

A la descente du métro, l’arrivée sur cette place est impressionnante, il fait nuit, de partout les spectateurs convergent, l’arène est un édifice néo-indo-mauresque de couleur rougeoyante, imposant, brillant de mille feux par cette belle journée d’été. On est attirés par du bruit, qu’est-ce ? une manifestation « anti-tourada » une cinquantaine de personnes sont sur la place, aux portes de l’arène, contenus par la police, brandissant des bannières avec les slogans : « Não para touradas » « Pare o Tourad » ... Inutile de traduire je crois ! J’avoue que ça ne m’a pas spécialement mise à l’aise, mais précision importante : dans les « touradas portugaises » la mise à mort est interdite, c’est ce « détail important » qui a fait que je pensais pouvoir être intéressée, à défaut d’être passionnée !!  

 Au Portugal, on met l’accent sur la prouesse équestre, le style, le courage et l’élégance, le taureau est également affronté à mains nues.

Nous gagnons nos places, les ayant prises  assez bon marché, nous nous retrouvons dans les rangs du milieu, avec l’impossibilité de grappiller quelques rangs, car dans cette portion, tout est occupé, mais ce n’est pas un problème, d’où l’on est, on voit parfaitement et on entend aussi très bien !

22 heures, la fanfare démarre en jouant avec force des morceaux entraînants et c’est le début du spectacle :

 

               Déroulement de celui-ci :  î D’abord les « cavaleiros » « toureiros » et « forcados » défilent et saluent le public, les chevaux de parade sont méticuleusement préparés, Puis un cavalier apparaît dans un habit de couleur vive brodé et étincelant, fait quelques démonstrations de dressage sur son « lusitano », ensuite un homme entre au milieu de l’arène, une énorme pancarte à la main, il y est d’inscrits le nom, le poids du taureau et le nom de l’élevage, c’est alors au tour du taureau d’entrer dans l’arène, celui-ci a les cornes  gainées de cuir par protection,  fort heureusement car à plusieurs fois, j’ai eu bien peur pour le cheval, mais c’était sans compter sur la dextérité du cavalier qui savait si bien esquiver son animal lors de la charge du taureau.

Le cavaleiro tenant les rênes dans la main gauche doit avec son bras droit, planter ses banderilles à un endroit précis du jarret situé vers l’encolure.

 

 (Précision donnée par un site sur la tourada au Portugal : le taureau n’est pas meurtri au plus profond de sa chair mais seulement blessé en superficie, sa résistance naturelle et sa vaillance instinctive le font vite récupérer)

 

         

 

C’est alors que commence le duel cheval-taureau, les chevaux très bien dressés sont très attentifs, cherchent à attirer l’attention du taureau, font de véritables feintes, les cavaleiros effectuent des grands exercices de haute-école comme des piaffés face à l’animal, des pirouettes au galop. A chaque fois que le besoin se fera sentir, ça sera au toureiros d’entrer en action, ce sont des jeunes gens qui à pied font se déplacer le taureau à l’aide d’une cape.

Une fois ses banderilles plantées, (6 en moyenne par taureau)  le cavaleiro repart sur sa monture après avoir salué le public, le taureau  en a profité pour souffler et reprendre de l’énergie, c’est alors que survient la deuxième partie :

 

          î L’affrontement à mains nues. Un jeune homme, un  forcado  pénètre à pied dans l’arène, se met face au taureau et l’appelle avec une certaine arrogance, sept autres  forcados  vont le suivre lentement et se placer à quelques mètres derrière lui, un par un, en file indienne, de façon à absorber la puissance de la charge de l’animal en fin de course, on les voit mettre leur bonnet de bouvier. Spectacle hallucinant  lorsque le taureau chargera, il devra bondir et se positionner entre les cornes, puis s’agripper tout en conservant son buste sur le dos de l’animal et ne pas lâcher prise. On le voit faire un signe de croix !!!

Moment intense : le taureau finit par charger, le forcado s’est élancé entre les cornes et se tient en équilibre sur le puissant cou du taureau, c’est alors que les sept autres forcados arrivent pour contenir l’animal, une fois celui-ci calmé, tous les forcados se dispersent rapidement, n’en restera qu’un qui s’accrochera à la queue du taureau de façon à l’immobiliser pendant que ses compagnons sortent.

         î La troisième partie consiste en l’affrontement dans l’arène entre le taureau et le toréador  revêtu de son habit de lumière, qui effectue sa prestation, avec sa cape rouge, certes très dangereuse, mais moins captivante pour nous français !.

C’en est fini pour le taureau,  il a  démontré tout son courage, il va pouvoir reprendre des forces, on va faire rentrer 7 à 8 vaches dans l’arène qui convaincront ce dernier de rentrer, ce qu’il fera sans difficultés.

Ces trois temps seront répétés six fois au cours de la tourada, avec chaque fois un taureau différent, ceux-ci sont élevés dans une province du Portugal : le Ribatejo.

 

A chaque changement de taureau, les cavaleiros, toureiros et forcados font ensemble, un ou plusieurs tours d’honneur saluant le public à leur passage. Jusque là rien de plus normal, mais nous remarquons un petit manège : le cavaleiro ramasse un habit qui est tombé malencontreusement dans l’arène et le relance dans la foule, on pense « faut déjà s’en occuper pour faire tomber à cet endroit »  car entre les gradins et l’arène, il y a un couloir d’au moins 1.50m de large, mais ce n’est plus un, mais deux, puis trois, puis dix, ça n’en finit pas !  et d’un coup on comprend :  au passage des cavaleiros, les spectateurs leur jettent volontairement un habit dans l’arène, pour que cet habit soit touché par lui, idolatrie ??

 

Le spectacle a duré trois heures, il est un peu plus d’ 1 heure du matin, exit les bus et le métro, ne nous restera plus qu’à trouver un taxi pour regagner le camping. Mais ça se complique quelque peu, persuadés que ceux-ci auraient été en file indienne à attendre tout autour des arènes, nous ne nous sommes pas inquiétés de savoir où se trouvaient les stations les plus proches. Les taxis malgré un signe, nous passent sous le nez les uns après les autres  sans s’arrêter, l’angoisse commence à monter, faudrait pas qu’on reste ainsi une heure, quoiqu’il nous serait restée une solution, attendre sur un banc le petit matin et la reprise des bus et métro à 6h30  ..... Ouf, on n’a pas attendu trop longtemps, à peine 10 mns, un taxi s’arrête au feu rouge, on s’y précipite, « camping ? » « OK » et c’est parti, le compteur indiquait déjà 2.50 €, pour 7 € (il nous a cependant un peu baladé pour arriver à cette somme, car à un moment on a vu « camping » et il a pris une route plus loin !!) il nous dépose à l’entrée.

 

Petit mot sur le camping Monsanto : le seul de la ville, il se situe du coté Ouest de Lisbonne, dans le gigantesque parc de Monsanto. Certains le trouvent bruyants, je ne dirais pas pareil, car il est très profond. Très bien aménagé, il est construit en terrasses, chacun a un emplacement délimité, de bonne taille, évitant de se frictionner avec le voisin,  une plateforme bétonnée pour y mettre le camping-car (ou la caravane), une table pique-nique en bois, un branchement 220 v, un robinet d’eau potable et une évacuation d’eaux usées. Emplacement ombragé, quoique pour nous ce ne fut pas l’idéal, n’ayant pas l’ombre voulue au moment le plus chaud de la journée, mais c’est de notre faute, il y avait du choix de places, on avait qu’à, soit choisir notre place avant d’aller à l’accueil, soit en demander une autre...

Deux bus vous mènent au centre, le 714 : place Figueira, et le 750 gare d’Oriente qui passe par le Nord de la ville.

Possibilité d’attendre 19 heures pour en repartir sans payer une nuitée supplémentaire !

Outre les prestations classiques d’un camping tels que mini-superette, restaurant, bar, piscine, une petite agence propose quelques excursions : une demi-journée à la découverte de Lisbonne dans un mini bus, (de 10h à 14h, prix 25€) ou la visite panoramique le soir avec dîner dans un restaurant avec « Fado et Danses folkloriques » (de 20h à 24h, prix 60€) Excursions cependant pas garanties, car elles n’ont lieu que si il y assez de personnes d’inscrites.

Prix d’une alveolo equipado : 26€ (nous étions deux adultes et un camping-car)

 

Demain nous resterons dans la périphérie de Lisbonne, voulant visiter le Palais National de Queluz Æ

 

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