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* Samedi 5 Juillet 2008

 

Nuit calme avec pour seuls voisins, des gens de la Côte d’Or, à l’abri derrière les bâtiments du monastère, parce que le vent qui  souffle de la falaise, il souffle ! ...  . Avec cette immense place rectangulaire bordée de  maisons à arcades, et l’église en toile de fond, avec un tout petit peu d’imagination, on se croirait  dans un de ces villages du Far West américain. J’ai d’ailleurs « entendu dire ! » que ce site aurait servi de décor à quelques productions cinématographiques.

Postez vous devant le calvaire, modeste croix de pierre posée sur trois marches, vous vous apercevrez qu’il est en alignement parfait avec le milieu de l’église.

 

Le phare est un peu plus loin sur la gauche, accessible à travers la lande, la végétation  rase permet de voir à l’infini.

Un peu avant le site, un arrêt de bus.

 

Aux aurores, nous nous promènerons sur cette plate-forme rocheuse, une brume matinale enveloppe légèrement le phare, instant magique. Attention cependant ! des mises en garde  vous recommandent de ne approcher de trop près, on est tout de même à 135 m de haut et les rochers ne préviendront pas s’ils se décident à faire un plongeon. Les falaises découpées en dent de scie font de ce cap  un petit chef d’œuvre de la nature.

 

     

L’endroit a été rendu célèbre par la construction du sanctuaire Nossa Senhora do Cabo, important lieu de pèlerinage à une certaine époque.

 

                        Bref historique :

 

  Au tout début du 13ème siècle, un homme dit avoir vu apparaître  la Vierge  qui venait de la mer, montée sur une mule. Une légende prétend que les empreintes de pas de la mule peuvent êtres vues dans les rochers... en réalité  les traces correspondent à plusieurs voies fossilisées  laissées par des dinausores.

Vers 1410 fut  construit un petit ermitage pour les pêcheurs, ils y vénéraient une image de la Vierge. Pour faire face à l’abondance des pèlerins, de modestes maisons furent bâties, puis en  1715 le roi ordonna la construction d’une église.

 

Dès en arrivant sur la droite, une petite construction : c’est la « maison de l’eau » construite en 1770, elle est de forme hexagonale et recouverte par une coupole. Accessible par plusieurs marches, la maison de l’eau recevait l’eau apportée par un aqueduc de 2 kms  depuis Azóia, le village le plus proche.

 

De chaque coté de l’église, bordant la place rectangulaire,  une file de deux bâtiments à un étage construits sur des arcades pour la fraîcheur,  appelées les « maisons des cierges » c’étaient des auberges ou des chambres pour les pèlerins, qui y faisaient halte avant de se rendre à St Jacques de  Compostelle.

 

     

 

 

 

 

 

 

 

Près de celles ci  aujourd’hui en  ruines, la « Maison de l’Opéra » construite en 1770, elle était destinée à des animations culturelles, théâtres, spectacles et fêtes donnés lors des périodes de pèlerinages, ceux-ci attiraient beaucoup de monde.

 

Au bord de la falaise, la chapelle de la Mémoire, chapelle voûtée, dotée d’un drôle de dôme tout pointu, avec des restes d’azulejos bleus et blanc assez dégradés, représentant deux pèlerins, temple construit  à l’endroit précis de l’apparition.

 

L’église est là aussi fermée, mais l’ensemble des bâtiments bien que non rénovés, ont l’air d’être entretenus et présentent encore un état de conservation correcte, des petits piquets métalliques ont été disposés de façon à interdire le stationnement, et toute la superficie de la grande place est recouverte de petits gravillons.

 

 

    Désirant prendre le bac qui nous mènera sur la péninsule de Troïa, nous longeons auparavant la route de la Serra da Arrabida. Notre intention était de prendre la route la plus près de la mer,  mais le tronçon entre Portinho da Arrabida et Outão est interdit à la circulation le week-end (on est Samedi !) nous rebroussons chemin devant un grand  et une voiture de flics barrant la route....  et reprenons sa parallèle qui serpente en haut d’une falaise de 600 m parmi les oliviers sauvages, les cyprès et arbousiers... Au détour d’un virage, nous apercevons le couvent d’Arràbida fondé en 1542 par les franciscains, niché à flanc de colline et parsemé de guérites bâties au 17ème siècle.

 

 

   Setubal, la file d’attente est déjà en place, nous n’apercevons pas le port et ne savons donc pas à quelle distance est l’embarcadère, si bien que nous restons là à attendre le passage pendant plus d’1h30 ! Je trouve que ces gens ont bien de la patience, car attendre 1h30 à l’aller, probablement autant au retour pour juste passer ce qu’il restera de l’après-midi sur les plages de l’autre coté ! Coût du passage aller  pour le CC et 2 adultes : 12.35 € ce n’est pas donné pour 10 petites minutes de traversée ! nous l’avions déjà remarqué, au Portugal le véhicule est classé en catégorie 2, c’est idem pour les autoroutes, ça casque...

 

  Pas superbe impression en descendant du bac !  cette route est en travaux sur plusieurs kilomètres, et d’innombrables buildings sont en construction, futurs propriétés ou résidences privées, si l’on en juge déjà par la pose de barrières .... à parier que d’ici deux à trois ans, cette région ne sera plus du tout sauvage...  Ouf ! en s’enfonçant dans la péninsule, on la retrouve naturelle, long cordon de  dunes de sables de chaque coté de la route,  splendides étendues de pinèdes, à perte de vue, cependant pas facile à stationner pour déjeuner parmi ces dunes, nous y arriverons cependant un peu après Cidade Nova de St André dans un bosquet nous offrant l’ombre salutaire.

 

Porto-covo

 

      î Porto-Covo, (point N° 31 carte itinéraire) j’en ai tellement entendu parler ! petit village de 1500 habitants sur la Costa Dourada, à 160 kms au sud de Lisbonne, à ne pas louper tellement il serait superbe ! alors dites moi quand  faut-il y aller ? car là nous avons eu tout faux ! (bon, c’est vrai on est le 1er week-end de Juillet !)  les deux ou trois terrains vagues sur le bord de la falaise sont archi-pleins, après avoir traversé l’artère principale jusqu’à la crique nous arrivons à un parking mais il a  des barres de hauteur ! En remontant  nous apercevons ce parking réservé aux CC, chouette ça va le faire ! .... oui ! sauf que lui aussi est plein, pas une place de libre, certains véhicules se sont mis en travers,  , nous nous stationnons le long de la route d’accès à celui-ci, derrière un autre qui n’a pas eu plus de chance que nous. Je ne pense pas avoir déjà vu une concentration si importante de CC dans un village aussi petit ! et nous partons nous promener à travers Porto-Covo, admirer ses maisons bleues et blanches et sa crique sauvage.

 

        Après Porto-Covo, descente  tranquille  le long de la côte, nous allons ainsi jusqu’à î Cabo de Sao Vicente, la pointe Sud-Ouest du Portugal, (point N° 32 carte itinéraire)  sur ce promontoire ne reste plus qu’un phare rouge qui veille sur la côte du haut de sa falaise (80m) et quelques stands.

 

Cap St vincent

 

    Bref historique : î Le Cap Vincent est un lieu sacré depuis les périodes néolithiques,  appelé « Promotorium Sacrum » du temps des Romains, endroit magique  où selon eux, le coucher du soleil était beaucoup plus grand là que partout ailleurs.

Selon une légende, les reliques de Saint Vincent auraient été mystérieusement transportées par des corbeaux, de la Terre sainte au Cap.

Les bâtiments existants dont un couvent, après avoir été pillés par les français et les hollandais finirent par tomber en ruines lors du tremblement de terre de Lisbonne de 1755.

Le cap fut le lieu de nombreuses batailles

 

       

 

Le phare actuel a été construit en 1846, au-dessus des ruines d’un couvent franciscain du 16ème siècle, les statues de St Vincent et de St François Xavier ayant été déplacées à l’église voisine. Ce phare est l’un des plus importants et  puissants en Europe, ses deux lampes de 1000 watts peuvent êtres vues à 90 kms de distance

Plus récemment, le 12 Février 2007,  une secousse d’amplitude 5.8 sur l’échelle de Richter frappa à environ 160 kms à l’est du cap.

 

   Pointe de Sagres

 

Nous continuons vers la pointe de Sagres, les quelques kilomètres qui séparent ces deux promontoires sont tout simplement superbes.

      

î Sagres : un petit bout du monde avec sa forteresse imposante bâtisse battue par les vents. De par sa position contre les vents et les mers agitées, l’endroit fut un choix judicieux pour Henri le Navigateur qui y construisit un fort en 1419, cet homme à la fois prince, politicien, guerrier et grand maître de l’Ordre du Christ fonda une école  consacrée à la navigation et à l’exploration. Il installa celle ci dans la forteresse, des disciples brillants y venaient  pour enseigner et étudier, prenaient notes des rapports faits par les capitaines des voyages successifs aux endroits jusqu’ici inconnus, faisaient part à leur tour de leurs connaissances à d’autres capitaines, c’est ainsi qu’il y eu de nouvelles cartes maritimes, l’astrolabe fut également perfectionné.

 

        A l’époque ou Henry dirigeait les opérations depuis Sagres, le cap Bodajor situé au Sahara Occidental était considéré par les Européens comme la limite méridionale du monde, une légende disait qu’une mer des Ténèbres s’étendait au-delà, ce cap a été passé pour la première fois en 1434 par le navigateur portugais Gil Eanes, ouvrant la voie aux explorations portugaises de l’Afrique, peut-être l’exploit le plus significatif des ordres d’Henri le Navigateur.

 

        Jusqu’en 1460, date de sa mort, il avait alors 64 ans, il consacra son temps et les revenus de l’Ordre du Christ dans ce projet, dont l’invention d’un nouveau bateau, léger et maniable approprié aux futures découvertes : La Caravelle.

 

La forteresse, initialement construite au 15ème siècle, puis remaniée selon les constructions de Vauban au 18ème siècle est ouverte à la visite.

Il est à peine  19h30 heures lorsque nous arrivons à proximité de la forteresse, juste le temps de dîner avant le coucher de soleil, magique à cet endroit, et c’est assis sur les rochers que nous attendons cet instant, quel régal, ces tons sur la falaise derrière nous !  

 Une pensée pour ce jeune couple d’amoureux anglais assis à coté de nous et comme nous attendant... une bouteille de rosé à la main, bouteille  dont le jeune homme essayait désespérément de faire descendre le bouchon à défaut de l’arracher ! nous leur faisons comprendre qu’on leur viendra en aide une fois les photos prises, le soleil n’attendra pas, lui, ce n’est plus qu’une question de minutes !

Le tire-bouchon prêté, la bouteille ouverte, ils nous proposeront un verre, demanderont des renseignements sur nos chiens,  instants fugitifs mais sympathiques.

 Notre halte nocturne sera le grand parking en contre-bas où nous nous retrouvons à une douzaine de véhicules.

      

 


 

Demain, nous suivrons la côte sud du Portugal. L’Algarve, première destination touristique du pays en nombre de visiteurs, possède nombre de petites plages pittoresques avec criques ou s’étendant au pied des jolies falaises aux couleurs rougeâtres

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