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* Mercredi 9
Juillet (suite) Nous arrivons à Mertola vers 14 heures,
le pire moment du voyage ! (point N° 41 carte
itinéraire) Après un essai plutôt risqué de stationnement à l’intérieur de la
ville, nous retournons nous garer sur le parking de l’autre coté d’un immense rond-point,
sur l’Avenida Aureliano Mira Fernandes, à quelques 800 m des murailles,
rond-point par lequel nous étions arrivés, venant de Serpa.
Un bon
calfeutrement du véhicule, et nous montons Þ à l’assaut
du village, il fait certainement plus de 50° au la vieille en pleine rue mon
thermomètre avait indiqué 53°, le village est certes charmant, mais le soleil est très haut, les
maisons basses n’offrent pas d’ombre, et le château, point culminant du site
est si haut ! La rue principale, celle qui mène aux remparts est en totale
réfection, un petit chemin piétonnier a été aménagé avec des planches, de part
et d’autre.
L’Office de tourisme situé : Rua da Igreja, juste avant d’arriver à l’église, est climatisé, les quelques minutes que nous utiliserons à demander plan et conseils nous donneront un peu de fraîcheur, de quoi nous insuffler de l’énergie pour continuer la grimpette..
î Bref
historique : Appelée Myrtilis par les Romains, Mértola petite ville
d’aujourd’hui 8000 habitants, fut prise par les Arabes en 439, puis reprise aux
Maures par D.Sacho ll en 1238. Edifiée sur un promontoire, sur la rive droite
du
fleuve frontalier Guadiana, la cité est surplombée d’un château
construit par les Maures et ceinturée par une muraille longue d’un kilomètre.
La ville conserve aujourd’hui encore les vestiges d’innombrables civilisations
qui l’ont occupée pendant des millénaires (Phéniciens, Grecs, Carthaginois,
Romains, Arabes). Célèbre pendant l’antiquité, Mértola était alors un important
entrepôt commercial et le port intérieur de la grande voie fluviale du
Guadiana, c’est de là que transitaient les produits venant des lieux les plus
divers du monde méditerranéen, ainsi que le pain et l’huile d’olive de Beja,
les minerais de Aljustrel et de S.Domingos. Après la conquête chrétienne, la
ville fut le siège de l’Ordre de Santiago, période à laquelle le fleuve
Guadiana perdit de son importance, contribuant ainsi à la décadence de la
bourgade.
Suivez le guide Æ Une courte, mais importante grimpette depuis l’office de tourisme et nous voici arrivés sur la place de :
î l’église de
Notre Mme de l'Anunciação, église paroissiale
déclarée monument national. Elle occupe le site de l’ancienne mosquée
construite dans la seconde moitié du 12ème siècle. Après la conquête
chrétienne de la ville, la mosquée a été transformée en église, mais sa
structure architectonique est restée inchangée. Au 16ème siècle elle
a été partiellement transformée avec un nouveau toit et un portail modèle
Renaissance, néanmoins l’arrangement intérieur ressemble fortement à la mosquée
originale, et l’intérieur de l’église a toujours le mihrab, place décorée qui
indique la direction de la Mecque. Sa façade est de style mudéjar avec des
éléments manuélins. Un gardien en surveille l’intérieur en y faisant les cent
pas, bizarre cet homme ! il a suivi en permanence, restant à 4-5 pas
derrière elles, les mouvements de deux allemandes intéressées par les tableaux,
peintures et autres statues, craignait-il qu’elles n’en dérobent
Le château
avec son donjon construit en 1292, est encore plus haut, mais une pancarte
indique qu’il est fermé ainsi que la route d’accès, nous le laissons et prenons
la route en prolongement de la Rue da Igreja, longeons ainsi les remparts sur
leur pourtour. Marcher à travers le tracé irrégulier des rues, demeuré intact depuis
l’époque médiévale se révèlera assez difficile, car maintenant on redescend
aussi rapidement à qu’on est monté, sur des pavés usés par le temps,
prudence !
Du chemin de
ronde, de belles vues sur le Riberia de Oeriras et le rio Guadiana. Nous passerons
devant le musée islamique et le musée d’art sacré, le point le plus bas de
Mertola, ce qui signifie qu’il faut tout remonter Þ ce qu’on a
descendu... Monsieur en a marre ! la chaleur étouffante a eu raison de sa
vaillance, et de sa bonne humeur.... la sueur lui coule sur le visage ... Un
peu plus loin voici l’hôtel de ville, sur la place le blason de la ville a été
dessiné avec des pavés blancs
et enfin la tour de l’Horloge, un refuge pour
les cigognes, construite sur un angle de rempart, vue singulière. Plus qu’un
petit effort et nous voilà revenus à la hauteur de l’Office de Tourisme, la
boucle est bouclée ! nous avons ainsi effectué, non sans mal
le tour
complet des remparts et vu ce qu’il y avait de plus intéressant.
Mértola est également connu pour son important festival islamique, celui-ci a lieu tous les deux ans, avec musique, expositions, marché en plein air. La prochaine édition aura lieu du 21 au 24 Mai 2009.
Quelques minutes de repos, un petit rafraîchissement bien mérité, et nous reprenons la route en direction de Serpa, hé oui nous amorçons le retour. Après Moura, la route du Barrage de Alqueva est agréable,(point N° 42 carte itinéraire) longeant parfois le lac, c’est le plus grand lac artificiel d’Europe : 250 km². Le barrage haut de 96 m, fut commencé en 1998 et inauguré en 2002, il nécessita le déplacement et la reconstruction du village de Luz. De son parking- belvèdère, vue sur cette vaste étendue d’eau avec au milieu quelques petits îlots arides. Nous reprenons la route pour Monsaraz, mais avant de rejoindre cette ville, poussons jusqu’à Mourão, histoire d’en avoir un aperçu, sans spécialement vouloir le visiter. L’accès est interdit aux plus de 2T, donc pas de regrets....
ƒîƒî„
î Monsaraz, nous y arrivons un peu avant que le soleil ne se couche. Le site se vide doucement de ses derniers touristes, d’ici peu de temps nous l’aurons pour nous tout seuls, enfin presque ! puisque nous dormirons avec un CC français et un CC allemand, pas la foule, et c’est très bien ! Plusieurs parkings, en terrasses, mais le plus agréable, celui qui offre un beau panorama est celui indiqué « caravanes » le premier à gauche en arrivant.
Belles photos assurées, que ce soit des remparts illuminés, ou sur le lac et ses îlots le lendemain au lever du soleil. Avant que les remparts ne prennent leurs beaux atours de nuit, nous aurons le temps de griller des sardines, de dîner et de finir les cartes postales.
Demain, visite du village fortifié de Monsaraz Æ
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