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La remontée vers le Nord s’effectuera avec la visite de Campo Maior (point N° 46 carte itinéraire) ville frontière et ancienne forteresse musulmane, d’environ 9000 habitants. Voici Elvas et son aqueduc, mais s’arrêter dans cette ville n’est pas dans nos projets, ça sera pour une autre fois ! Nous arrivons à Campo Maior il est près de 17 heures, pas de parking, nous trouvons à stationner Avenida da Libertade, le long d’un petit square.

 

 

            î Bref historique : Ville romaine, maure, puis reconquise par les chevaliers chrétiens en 1219.

Son château qui s’érige à l’est du village a été reconstruit par le roi Dinis en 1310.

Depuis la fin du 15ème siècle, beaucoup de Castillans, poursuivis par l’Inquisition se sont réfugiés au Portugal, augmentant considérablement la population de Campo Maior. A partir de 1640, la guerre avec la Castille nécessitera de fortifier le village, les contingents militaires y sont nombreux, le village devient un très important centre militaire. Ici eurent lieu des conflits interminables par le langage des canons.

          * Drame historique : Le 16 Septembre 1732, à 3 heures du matin, un violent orange éclate, la foudre frappe une réserve d’armement placée dans le donjon du château, contenant 6000 arrobes (soit environ 90 Tonnes) de poudre et 5000 munitions, provoquant immédiatement une violente explosion et un incendie, véritable hécatombe parmi la population puisque 1500 habitants y laisseront la vie, 823 maisons furent détruites.

Les premières années du 19ème siècle sont très agitées, invasion des espagnols, révolution locale, invasion des troupes napoléoniennes.

En 1865, le choléra fera d’énormes ravages, tuant en moyenne deux personnes par jour.

 

              Suivez le guide Æ Le square que nous traversons pour rejoindre le cœur historique est agréable, lieu de repos pour les habitants, une fontaine offre ses jets d’eau, il y a plusieurs statues de personnages connus. De la rue principale : Rua Major Talaya, nous trouvons sur notre gauche :

 

     î La Praça da Republica, p l’accès à cette grande place se fait après être passés sous un porche qui soutient l’Hôtel de Ville. Au milieu de celle-ci, un superbe pilori de 1740, en marbre travaillé, d’une hauteur totale de 6.50 m, qui se termine par un globe surmonté d’une statue représentant Thémis, la déesse de la justice, un glaive et une balance à la main.

 

            

 

 Revenant sur nos pas, nous arrivons à l’église-mère de Nossa Senhora da Expectação (1570-1646)  k et tout à coté, sur sa façade latérale gauche, une annexe :

 

  

 

 î La macabre « Chapelle des Os » n chapelle construite en 1766,  après la catastrophe de 1732, d’architecture baroque, dévouée aux « Ames du Purgatoire » Elle contient les ossements et squelettes d’environ 800 personnes, parmi celles tuées lors de l’explosion.

Un grand mur blanc, une fenêtre cachée derrière une sculpture de fer, au-dessus un fronton présentant des fleurs de lys avec l’inscription « capela dos ossos »

 

Il n’est pourtant pas très tard, 17h30 précisément, mais la chapelle est fermée, aucune précision sur la porte quant aux horaires.... nous n’en verrons, en collant le nez à la fenêtre, que les trois rangées de crânes bien installés sur le rebord.   

 

           

 

 

 

Nous continuons notre progression en direction du château, les ruelles bordées d’immeubles élégants des 16ème, 17ème et  19ème dans un cadre blanc qui réfléchit le soleil, sont en forte pente. De cette rue nous apercevons, au loin, très haut perché !  (299 m d’altitude tout de même)  les restes des murs du château. Courage ... ça descend è... puis ça remonte æ.... enfin nous voici arrivés à proximité du château :

 

    î La Praça Velha, o jolie petite placette avec fontaine et lauriers roses.  Nous ferons quelques tentatives dans le but de pouvoir surplomber plus encore  la jolie ville de Campo Major, de s’imprégner de cette ville si blanche, voir les tours de l’église matrice dépasser les toits, mais cela paraît mission impossible, il faudrait sans doute pour cela monter æ encore monter æ mais surtout trouver la bonne ruelle qui nous mènera au plus beau point de vue ! nous changeons alors de cap et redescendons vers :

 

     

 

 

   î Le palais du Vicomte de Olivä, r tranformé aujourd’hui en Bibiliothèque Municipale et :

   î L’église de São João Baptista. (1734-1747) l

 

 

Campo Maior est aussi connu pour ses fantastiques « Fête des fleurs » les rues du village sont alors décorées entièrement de fleurs de papier fabriquées par les habitants, ces fêtes ont normalement lieu en septembre, mais depuis peu, celles-ci ont lieu « quand le peuple décide » !

 

 

Toujours plus au Nord : Portalègre puis enfin Marvão, perdu au cœur de la forêt de la Serra de S.Mamede où nous posons nos pénates, il est temps, le soleil ne va pas tarder à sa coucher.

Au détour d’un virage, entre deux arbres nous apercevons, encore assez éloigné, le couvent de Nossa Senhora da Estrela, d’où nous sommes il paraît être construit sur un rocher au ras du précipice, en réalité ce n’est pas tout à fait ainsi, illusion d’optique...stationnement impossible, route trop étroite et très sinueuse, donc pas de photos !..

Encore quelques lacets et nous arrivons au parking situé au pied des remparts, à 900 m d'altitude !

Nous nous installons pour la nuit   sur cet emplacement en forte pente, vive les cales ! y retrouvons deux CC français. Je me suis régalée lorsque le soleil colora de son auréole rouge les rochers autour du monastère et lorsqu’un peu plus tard, les lampadaires illuminèrent les remparts !

 

 

                         

          

       

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