Circuit du 14 Juin au 14 Juillet 2008


                                                                               

 

  Page

Le Tràs os Montes,

le Minho,

le Douro et

le Beira litoral

 

 

* Lundi 23 Juin 2008

 

Nous continuons notre traversée de l’Espagne,une vingtaine de kilomètres après Zamora nous prenons une  petite route qui nous mènera à Miranda-do-Douro au Portugal, le dernier tronçon avant la frontière est tout en travaux, les routes ne sont pas très larges. Il est l’heure de déjeuner, nous trouverons un grand.. arbre sur une petite...place, celui-ci nous donnera l’ombre suffisante pour pouvoir déjeuner dans des conditions acceptables.

Dans ce hameau nous faisons des rencontres insolites, telle cette femme montée sur un âne ou encore cette vieille femme toute de noir vêtue, un foulard sur la tête qui, après avoir rentré son âne au pré ira rejoindre son mari pour travailler à leur jardin, belle leçon de courage ..  nous qui n’avons même plus la force de nous traîner à cause de cette chaleur !

          Passage de la frontière, ne pas oublier de retarder nos montres d’une heure.

Nous  arrivons à Miranda-do-Douro vers 13h30, l’accès du site pour l’excursion sur le Douro est fermé par un grillage, aucun horaire n’indiqué, pourvu que !!   disposant de temps avant l’heure prévue, nous montons vers  la ville et stationnerons sur un grand parking au pied des remparts ou des 93 sont déjà installés.

 

             * Miranda : (point N° 8 carte itinéraire) ville de 2000 habitants jugée au-dessus  de gorges qui dominent la vallée du douro, c’est une ville qui a su préserver son patrimoine. Du parking il faut grimper pour arriver à la rue principale, celle-ci bordée de maisons blanches des 17 et 18ème siècle nous mène, anéantis par la chaleur, au Largo D.Joào III, place bordée par la Càmara Municipal d’un coté, et le Musée da Terra (histoire locale) de l’autre coté,  au centre de la place deux statues de bronze grandeur nature, hommage aux paysans, elles représentent une femme vêtue de la tenue mirandaise face à un homme portant la traditionnelle « capa de honra » mirandesa

La Capa de Honra mirandaise est une pièce d’artisanat, un vêtement de cuir qui visait à protéger les « boieiros » (gardiens de vaches) et les bergers des froidures de l’hiver, car les habitants décrivent leur petite ville ainsi « Il y a neuf mois d’hiver et trois d’enfer » l’homme qui vivait sur cette terre choisissait de s’habiller ainsi pour effectuer les travaux des champs. Autrefois utilisé uniquement par les personnes riches et nobles, au fil du temps la capa été utilisés par les bergers et les agriculteurs.

 

Bref historique et descriptif : L’origine demeure inconnue, mais quelques vestiges archéologiques trouvés à l’emplacement de l’actuel château fait remonter à l’age de bronze. Au 8ème siècle Alfonso Henriques, le 1er roi du Portugal fit édifier des fortifications, subsistent quelques restes encore actuellement.

Au 10ème siècle, c’était une forteresse de grande importance, mais les luttes incessantes contre le pouvoir espagnol, notamment au début du 19ème siècle l’a entraînée dans une grande décadence. Le 8 Mai 1762, Miranda connût une horrible catastrophe, une explosion de 1500 arrobes de poudre (environ 18 Tonnes) fit s’effondrés le château et beaucoup de maisons, 400 personnes furent tuées et restèrent ensevelies sous les ruines.

Sur le Largo da Sé, la grande et austère cathédrale : Sainte Maria, la première pierre fut posée le 24 mai 1552 sur les ordres de D.João lll le pieux (15ème roi du Portugal) façade de granit entourée de deux tours jointes par une artistique balustrade, sur son coté on bénéficie d’un très beau point de vue sur la vallée du Douro l’intérieur devrait être intéressant mais elle est fermée le lundi, pas de chance !

 

Caractéristique de Miranda : une loi de 1999 a officialisé un  dialecte local : le « mirandës »  langue romane, variante de l’asturien qui est enseignée dans les écoles primaires de la région. La ville est aussi connue pour son folklore : tous les ans, le 3ème dimanche d’août a lieu la danse des « Pauliteiros » ou les hommes habillés d’un jupon et de longues chaussettes colorées, coiffés d’un chapeau fleuri, dansent en simulant un combat au moyen de bâtons.

 

En continuant derrière la cathédrale nous arrivons à un petit parc, on peut y voir les ruines restaurées de l’ancien cloître du palais épiscopal, victime d’un incendie en 1706.


É uma peça com grande valor etnográfico e que requer um trabalho minucioso por parte do artesão devido à sua grande complexidade.A sua vida toda ela de natureza agro-pecuária, levou-o a criar os trajes de certa maneira austeros, simples e belos, artesanais e domésticos, feitos à base dos recursos locais, o linho ea lã (Burel).É uma das peças do trajo popular Português, pesada, a mais imponente ea mais antiga.O nome "HONRA" não provém unicamente do seu uso por pessoas mais ricas e nobres, mas sim por muito trabalhada.15 h30 nous sommes  de retour au parking, les 93 sont là Como se pode constatar por esta descrição pormenorizada isto premeia a grande dedicação, rigor e mesmo grande imaginação por parte do artesão. désirant eux aussi faire la mini-croisière, nous échangeons nos informations et c’est ensemble que nous irons à l’Office de Tourisme voir de quoi il en retourne, l’employé nous indique que le site ouvre ses portes une heure avant le départ, aussi c’est sans perdre de temps que nous redescendons sur le bord du Douro, au parking prévu à cet effet.

L’excursion consiste en une promenade d’une heure sur un navire éducatif-écologique « l’Escua » spécialement conçu pour cette promenade : peinture extérieure en Plan 
visible dans les rubriques illustréestons de camouflage, moteurs écologiques insonorisés et un équipement scientifique pour détecter et suivre la faune (caméras à vision nocturne par infrarouges, laboratoire portable et microphone directionnel extérieur). Il peut contenir 120 personnes, est insubmersible ... et doté de ponts intérieur et extérieur.  http://www.europarques.com/  Tarif : 14 € payable uniquement en espèces...

 La navigation se déroule en eaux internationales,  jouissant d’un paysage spectaculaire et d’une faune et flore autochtones, favorisées par l’isolement géographique de falaises de plus de 200 m d’altitude. A l’aller, la navigation se fait dans le pont intérieur vitré, et au retour, une fois passée la zone la plus sensible pour la faune,  le capitaine invite les passagers à monter sur le pont supérieur. C’est sans bruit que nous filons sur le fleuve, il nous sera demandé de ne pas nous lever, de ne pas parler fort afin de ne pas déranger la fauve, ne pas jeter d’objets par-dessus bord !! Un jeune garçon employé à la surveillance se fera un plaisir, aidé du document  en français remis avec nos billets, de nous faire voir personnellement la cachette des habitants des lieux.

Au fil de l’eau, nous verrons ainsi successivement * la mare aux loutres, cavité formée par la force de l’eau qui descend du plateau pendant les périodes de pluie * plusieurs nids de cigogne noire accrochés à la roche * le « rocher de l’ours » * une cascade impressionnante en hiver, * l’aigle royal vivant dans les endroits les plus élevés, du haut de ces 250m il peut ainsi facilement guetter ses proies, et pour finir sur le chemin du retour * la falaise du chiffre « 2 » la tradition raconte que  le (ou la) célibataire qui ne voit pas le chiffre dans la falaise ne se mariera jamais, mais si il (ou elle) est déjà marié, ça serait pire encore, car on pourrait être en train de le (ou la) tromper !!!!

Après avoir admiré ce mini-canyon, il nous est proposé une démonstration des capacités d’un Hibou Royal, espèce en voie d’extinction dont la capture est interdite, dans le cas de « Duque » il s’agit d’un mâle élevé en captivité pour l’éducation environnementale avec permis réglementaire, et pour finir une dégustation de Porto venant des vignobles qui se cultivent en aval du Douro.

 

Nous nous installons pour la nuit  avec les 93 sur un terrain vague surplombant le Douro, à mi-chemin entre le site de la croisière et la ville haute de Miranda, quelques minutes plus tard, des 42 viennent nous rejoindre et c’est ainsi qu’une fois les présentations faites, nous passerons une soirée très agréable, échangeant nos expériences, les trois tables réunies pour un repas commun. Nous ne ferons que nous croiser, la suite de nos itinéraires étant diamétralement opposée, nous allons sur la côte puis la descendrons tandis que les 93 descendent par le coté frontière-espagne et remonteront par la côte, quand aux 42 ils n’ont que deux semaines et vont assez rapidement à Lisbonne, nous ne nous reverrons sans doute ... pas !  Photos dans l'album, voir menu déroulant

 

ƒîƒîî

               * Mardi 24 Juin    mon homme a pris un an de plus !!

 

           Nous reprenons la route en direction de Vimosa, puis empruntons la touristique 218 qui passe par Argozelo, village aux rues pavées où les femmes sont vêtues de noir, la route traverse alors d’admirables paysages, les monts accidentés sont recouverts d’une végétation de vignes et d’oliviers, nous voyons quelques nids de cigognes sur les clochers. Sympathique cet agriculteur sur son tracteur, se protégeant du soleil avec son grand parapluie !  De Bragança à Chaves, la N 103 révèle toute la beauté du Trão-os-Montes, en pénétrant dans le parc naturel de Montesihno le paysage change, la route est maintenant  bordée de cerisiers sauvages et de châtaigniers, puis c’est une succession de petits lacs bordés de pins et de bouleaux.  Nous nous arrêtons pour déjeuner sur un grand emplacement au-dessus d’une vallée, il fait bon ! l’altitude y est sans doute pour quelque chose. Rompant le silence, la jolie mélodie d’un carillon d’une église, à peine visible dans  la vallée, monte jusqu’à nous, nous guetterons l’heure suivante pour pouvoir l’enregistrer.

          En continuant sur Braga, nous entrerons dans une nouvelle province : le Minho, à la hauteur de Vieira do Minho nous prenons à droite la 308-1, cette route bien qu’étroite, sinueuse et vallonnée, est une vraie merveille, nous surplombons en permanence une rivière, chaque détour offre une vision différente, le soleil nous faisant face lui donne une couleur argentée.

          En remontant sur l’Espagne nous longeons la serra do Gerès, passons dans des sous-bois, sensation agréable, et tout à coup ! l’horizon se dégage, au détour d’un virage : une grande clairière, ce n’est rien d’autre que le poste-frontière, celui-ci est d’une désolation !   ne reste plus au milieu de cette immense place, qu’une baraque à l’abandon. Nous longeons maintenant  la Serra de Santa Eufémia, c’est de moins en moins large, mais ça passe toujours, heureusement cette route n’est pas trop fréquentée !  puis tournons à gauche en direction de Lindoso  et nous retrouvons sur le sol portugais après seulement une dizaine de kms en territoire espagnol.

        Nous arrivons à Lindoso il est environ 18 heures. (point n° 9 carte itinéraire) Au bord de la route principale, un panneau indicateur : « espigueiros » la route monte légèrement, il y a là, au pied des remparts du château et tout près de ces fameux greniers à maïs, un petit parking de quatre places, il est au bord de la route mais le village est très tranquille et il n’y aura pas ou peu de circulation. Avant la nuit nous avons le temps de parcourir l’aire où ceux-ci sont regroupés, une barrière en empêche l’entrée, mais tout à coté un petit escalier en pierre de cinq marches permet de parcourir le site.

 

          * Lindoso : petit village à 25 kms au NO de Ponte da Barca (environ 600 habitants) frontalier avec la Galice,  il a joué un rôle important dans la défense du Portugal à travers les siècles, d’où la présence d’un château construit par Afonso Henriques au 12ème siècle. Le village est actuellement connu pour ses « espigueiros » ou « canastros »

 

* Les espigueiros de Lindoso : Le site est composé de plus de 50 greniers des 18ème et 19ème siècle, réunis sous la protection du château sur une plateforme rocheuse, qui devait servir d’aire de battage, dans un agglomérat impressionnant. C’est l’introduction de la culture du maïs au cours du 17ème siècle qui a nécessité la construction de ces greniers, ceux-ci servaient au séchage des céréales. Ils sont  en granit, conçus comme des tombeaux avec, couronnant le toit une croix protectrice en bois ou en granit, symbole de Salomon, sur le coté : des fentes de ventilation, ils sont posés sur pilotis, probablement pour empêcher l’accès aux animaux nuisibles.

 

Le soleil en se couchant, revêt ces monuments de granit d’une touche dorée. A la nuit tombée, les espigueiros éclairés par les projecteurs de la rue nous attirent comme des aimants, nous ne sommes qu’à une trentaine de mètres, photos obligatoires, mais uniquement pour ceux faces à la rue, le reste du site est dans une trop grande pénombre, il serait même imprudent de s’y aventurer, le terrain est tellement accidenté ! Nous  passerons une nuit très calme  dans un cadre agréable comme nous les aimons. A coté du parking un robinet d’eau. Photos dans l'album, voir menu déroulant

ƒîƒîî

 

               * Mercredi 25 Juin 2008

Réveillée de très bonne heure, je m’aperçois que le lever de soleil teinte de façon sublime les « espigueiros » et c’est sans réveiller le reste de la troupe que j’effectue une course contre la montre, ou plutôt contre le soleil... encore plus joli que le coucher ! satisfaite je prends alors le temps de  déjeuner. Nous sommes prêts à partir, la carte sur les genoux, lorsqu’un portugais vient nous trouver et nous demande si on est contents de notre visite et si on a passé une bonne nuit, poliment on lui demande alors la route pour Soajo, il nous indique la « touristique » qui passe par le barrage de Lindoso, une petite route parallèle à la 304.1, elle n’aurait pas été évidente à trouver car elle n’indiquait que le barrage et non pas Soajo,  elle n’est pas très large, mais très agréable avec par ci par là, quelques espigueiros isolés à  travers la campagne.

 

            * Soajo : pas d’emplacement de parking à proximité des espigueiros, nous stationnerons sur le coté herbeux en faisant attention de ne pas déranger Madame vache qui broute tranquillement. Il est tôt,  la position du soleil nous permet de prendre de plus belles photos qu’à Lindoso où on était arrivés assez tard. Le site est situé sur une proéminence rocheuse plus élevée mais plus petite qu’à Lindoso, les greniers y sont moins nombreux, 25 paraît-il ! mais  paraissent dans un meilleur voir parfai,t état de conservation. Les deux sites ont quelque chose de différent et méritent l’un et l’autre une visite, on retiendra la grande unité architecturale de l’ensemble, ainsi que la précision de l’ajustement des pierres, pour nous ce sera deux villages qui nous auront marqué par l’émotion qu’on y a ressenti. Photos dans l'album, voir menu déroulant

 

        Nous rejoignons la côte à Viana do Castelo (point n° 10 carte itinéraire)  et prenons la route de la basilique Sainte-Lucie, (Ste patronne des aveugles)  celle-ci est érigée sur le mont Santa Luzia, de dessus son esplanade belle vue sur Viana. D’après le journaliste de National Géographique magazine, Sainte-Lucie jouirait d’un des plus beaux panoramas du monde ! Possibilité également d’y accéder en se garant en bas de la colline et en prenant le funiculaire. Petit parking autour du bâtiment.

La construction de cette basilique néo byzantine  a débuté en 1903 sur l’initiative du prêtre A.M.Carneiro, le projet est de l’architecte Miguel Ventura Terre qui s’était inspiré du Sacré Cœur de Montmartre.

Bâtie en forme de croix grecque, son architecture a des éléments néo-romans, byzantins et gothiques.

A l’entrée est placée une statue de bronze du Sacré-Coeur inauguré en 1898. A l’intérieur, dans le chœur, sculptures du Sacré-Cœur et de  deux chérubins, sculptures réalisées en 1955 en marbre de Vila Viçosa, ces anges offrent au Sacré-cœur les armoiries du Portugal et de Viana do Castelo.

Les vitraux des rosettes ont été exécutés dans l’atelier de Ricardo Leone, de Lisbonne.

Les fresques sont les œuvres de M.Pereira Da Silva, elles représentent le chemin de croix, et au-dessus dans le dôme, l’Ascension du Christ.

La basilique possède un carillon composé de 26 cloches, un joli parc l’entoure.

Le sanctuaire aurait été terminé en 1943, mais finalement ouvert au culte qu’en 1926. Photos dans l'album, voir menu déroulant

 

Ĕ

 

Nous descendons sur Braga, à 6 kms se trouve le sanctuaire « « Bom Jésus do Monte » lieu de pèlerinage. (point N° 11 carte itinéraire) Un grand parking ombragé en bas du sanctuaire nous permettra de déjeuner à l’ombre. Sitôt celui-ci avalé, nous prenons le funiculaire à eau (le seul du Portugal) qui date de 1882, ben oui nous ne ferons pas comme les grands pèlerins, nous ne monterons pas l’escalier !  il fait vraiment trop chaud, et il y a 600 marches et 116 m de dénivelé !  Coût : 1.10 € l’aller, possibilité pour 2 € de prendre un A/R, départ toutes les 30 mns. Par contre nous redescendrons  tranquillement, admirant  au passage les  innombrables statues et fontaines.

 

                * Bom Jesus do Monte signifie « Jésus de la montagne » 

De la partie basse on accède à l’église par des escaliers en zigzag avec, à chaque palier une chapelle et une fontaine  retraçant un des passages de la vie de Jésus. (la voie sacrée)

La partie suivante est l’escalier des cinq sens, chaque un d’eux est représenté par une fontaine différente, escalier construit sur l’initiative de l’archevêque de Braga.

 Vers 1760, trois chapelles octogonales ont été construites par l’architecte de réputation renommée : André Soares de Braga, avec des statues dépeignant les épisodes qui se produisent après la crucifixion, comme la rencontre de Jésus avec Marie-Madeleine. Autour de ces chapelles quatre fontaines baroques avec des statues des évangélistes, de la même époque.

Vers 1781, l’archevêque de Bragance fait rajouter un troisième segment d’escaliers puis une nouvelle église néo-classique est construite entre 1784 et 1834. par Carlos Amarante, elle remplacera celle d’origine, baroque, qui fut construite en 1725. Cet escalier suit le modèle de zizag et est consacré aux trois vertus théologiques : foi, espoir et charité avec chaqu’une sa fontaine.

Au 19ème siècle, le secteur autour de l'église et l'escalier ont été expropriés et transformés en parc. En 1882, pour faciliter l'accès au sanctuaire, le Bom Jésus funiculaire a été construit liant la ville de Braga à la colline, à ce jour il est toujours en service.

 

Une petite place en haut de l’escalier forme comme une halte pour le pèlerin, endroit reposant avec parterres, on peut y voir la statue du 1er roi du Portugal, Alfonso Henriques qui domine le sanctuaire,  et tout en haut, un peu cachée dans les bois, se trouve quatre chapelles et une grande fontaine.

    Des différents paliers de ce gigantesque escalier, on jouit d’un superbe panorama sur Braga.

Après quelques marches, nous pouvons voir la fontaine qui symbolise les cinq plaies du Christ, des jets d’eau s’échappent de chacune de ces plaies.

Lors de notre descente, nous croisons quelques personnes qui montent, esprit de pèlerins ou simplement manque d’informations, cependant personne ne les montait sur les genoux .... Photos dans l'album, voir menu déroulant

Ĕ

 

               Guimarães, l’étape suivante,  n’est distant que d’une bonne vingtaine de kilomètres, (point N° 12 carte itinéraire)  nous y arriverons vers les 15h30. Nous éprouvons une réelle difficulté pour trouver où stationner, les parkings remplis qu’à moitié ... sont avec barres de hauteur  c’est à pied en cherchant dans les Plan visible dans les rubriques illustréespetites routes transversales que je trouverais  quelques places  devant une église, à 800 m environ du centre, droit ? pas le droit ? on s’y installe et c’est sous un soleil de plomb qu’on se lance dans la visite du cœur historique de cette ville.

 

            Bref historique et descriptif : Cette cité médiévale, plonge ses racines dans le lointain 10ème siècle, c’est à cette époque qu’une comtesse veuve : Mumadona Dias, fit construire un monastère, puis pour le défendre ordonna la construction d’un château, afin de relier le château au monastère une rue est ouverte, la « rua de Santa Maria » le monastère acquit une grande importance et devient un lieu de pèlerinage où les croyants accourent en grand nombre. Au fil du temps la ville croît et s’organise, elle est alors entourée d’une muraille défensive. Plus tard vint la construction d’églises, de couvents et de palais.

·         C’est à Guimarães que naquit Alfonso Henriques, le premier roi du Portugal, la ville ne fut pas pour autant choisie par la Cour, les rois lui préféreront Coimbra, puis par la suite Lisbonne.

·         Au long des siècles, plusieurs industries s’installent à Guimarães : la coutellerie, le ficelage et le tissage du lin, le tannage du cuir et l’argenterie.

·         Le 13 décembre 2001 le Comité du Patrimoine Mondial a proclamé l’inscription du Centre Historique de Guimarães sur la liste de Patrimoine Mondial d’Humanité de l’UNESCO.

·         La ville sera capitale européenne de la culture en 2012.

 

C’est parti pour la petite visite guidée  : Du parking nos pas nous ont amené sur le Largo Navarros de Andrade, c’est à dire pratiquement au Nord du cœur historique, nous commencerons  par * la fontaine « do Carmo »  puis à droite :

·         le couvent Santa Clara, en son temps un des plus riches couvents de Guimarães (15ème) sa façade baroque abrite dans une niche, au centre, une statue de Sainte Claire, aujourd’hui c’est la Mairie qui occupe cet édifice.

·         La célèbre Rue Santa Maria, première rue ouverte, celle-ci reliait le château au couvent, son parcours est jalonné de nombreux témoignages architecturaux de son passé, nombreuses demeures anciennes, ceintes de jolies grilles en fer forgé.

 Nous débouchons sur une première place :

·         La place Santiago. La tradition dit qu’une effigie de la Vierge Marie fut apportée par l’apôtre St Jacques et déposée dans un temple païen situé à l’emplacement de ce qui est devenue la « Praça de Santiago ». Au long des siècles, plusieurs documents font allusion à cette place qui possède un tracé irrégulier d’origine médiévale.

·         Des petites chapelles du Chemin de Croix de la Passion du Christ jalonneront notre parcours, il y en a 5 actuellement.

 Nous débouchons sur une seconde place :le largo da Oliveira. Sur notre gauche :

·         L’église de N.Sra da Oliveira, munie d'un beau portail gothique, réédifiée au 14ème siècle à la demande du Roi D.João I pour remercier la Vierge de l’Olivier de lui avoir accordé la victoire sur les Maures, une tour lui fut rajoutée en 1531. Face à nous :

·         Le Padrão do Salado, construction de type gothique, un élégant dais ogival, érigée sous le règne de D.Alfonso IV pour commémorer la Bataille do Salado en 1340. En son centre, une grande croix de pierre qui fut offerte par un négociant de Guimarães, résidant à Lisbonne.

 Derrière nous toujours sur cette même place :

·         L’ancien Hôtel de Ville, édifié du temps de D.João I qui fut largement remanié au début du 17ème, il abrite actuellement le Musée d’Art Primitif Moderne et des œuvres de peintres naïfs de renom international y sont exposées. Cette place bordée de nombreux cafés et restaurants est le rendez-vous des étudiants, lieu favori pour leurs bizutages.

 Nous sortons des murailles, devant nous à l’extrémité d’une longe esplanade de verdure :

·         L’église S.Guaker, œuvre réalisée par André Soares au début du 18ème siècle, deux tours y ont été ajoutées au 19ème, puis :

·         L’église S.Francisco, temple gothique, profondément remanié au 18ème, sa façade est entièrement recouverte d’azulejos.

 Toujours à l’extérieur des murailles :

·         L’église de S.Pedro, construite en 1737 d’une simplicité architectonique.

 Un peu plus haut à gauche :

·         La rue D.João I, jadis la sortie de la ville en direction de Porto, était une des rues les plus mouvementées de Guimarães, elle a conservé son aspect vétuste et sombre, rue étroite et bordée de maisons anciennes à balcons de bois. Au bout de cette rue à l’angle avec le grand axe R.Paio Galvão : l’église S.Domingos de style gothique.

·         La place du Toural, considérée aujourd’hui comme le cœur de la cité, elle était au 17ème siècle une place où se réalisaient le marché et la foire aux bestiaux. En 1791 la Mairie acheta des terrains et effectua une transformation de cette place avec la construction d’immeubles, en 1878 on y créa un jardin public entouré d’une grille en fer, avec kiosque à musique, urinoir, bancs et lampadaires. Avec l’implantation de la République, le jardin est transféré et la statue de Dom Alfonso Henriques est installée au centre de la place, celle-ci, sera quelques années plus tard déplacée et substituée par une fontaine publique.

·         Sans oublier deux grands monuments de Guimarães, mais que nous n’avons pas vu de près : * le château construit par la comtesse au 10ème siècle, restauré, puis classé Monument Historique et * le Palais des Ducs de Bragance, édifié à la demande de Dom Alfonso, fils bâtard du Roi D.João I, cette magnifique demeure lui servit de résidence. Après avoir connu un abandon et un délabrement important il est aujourd’hui restauré et transformé en musée, et servirait de résidence lors des déplacements du président portugais dans cette région.   Photos dans l'album, voir menu déroulant

 

2h½ plus tard, nous reprenons la route en direction de Peso da Regua, traversons Felgueiras, Amarante, Mesa Frio, avec l’intention de prendre à droite la 108,  très jolie petite route qui suit dans son intégralité la vallée du Douro jusqu’à Porto. Il est l’heure de stopper, aussi cherchons nous un coin du coté de Mesa Frio. Dans la ville notre attention est retenue  par un panneau « miradouro » nous demandons à une jeune femme si la route est assez large, celle-ci nous fait tout un tas d’explications dont nous ne comprendrons pas un mot  mais elle ne nous en décourage pas et nous décidons d’y aller. Ce belvédère n’est pas très accessible, nous ferons ainsi 3 à 4 kms sur une route étroite en lacet et qui grimpe fortement par endroits, vraiment un coin perdu de perdu !!!! notre espoir est qu’il devrait bien y avoir des places de stationnement !

Quelle fut notre surprise lorsque arrivés à celui-ci, que voyons nous : deux CC : des 85, vraiment il n’y a que des français pour aller chercher des coins pareils ...  il y avait effectivement une grande place de quoi mettre sept à huit véhicules. Quelle vue sur le Douro !  La soirée se passa à échanger quelques tuyaux. Ils vont directement sur Lisbonne et passeront quelques jours dans la famille d’un ami, logiquement nous ne devrions donc pas nous revoir  !  

 *

 

         * Jeudi 26 Juin 2008. La matinée sera utilisée à longer tranquillement la vallée du Douro, une bonne centaine de kms de route sinueuse, mais offrant de magnifiques vues sur ce fleuve, celui-ci coincé entre les montagnes, coule au fond de sa vallée, il est aujourd’hui classé au patrimoine mondial de l’Humanité. Sur les pentes schisteuses de la vallée d’immenses terrasses  où poussent un vignoble qui donnera naissance au « porto », ces versants sont très ensoleillés, il y fait très chaud et c’est justement cette combinaison schiste-chaleur qui contribue à la qualité exceptionnelle du vin de Porto. Un peu dommage qu’il n’est pas aisé sur cette route de se stationner et je n’étais pas du bon coté pour attraper une photo « au vol »

 

En début d’après-midi nous arrivons à Porto et allons directement au parking indiqué par des internautes, à savoir sur les quais en face des chais, mauvaise pioche  : celui-ci à sur le coté des grosses boules de béton empêchant l’entrée d’un véhicule large, de plus la barrière ne s’ouvre pas et le distributeur de tickets ne distribue pas ! c’est alors qu’un jeune homme vociférant, le gardien sans doute ! nous fait voir au-dessus de notre tête le panneau d’interdiction aux CC !!!!! M.... En plus de ne pas savoir où aller, sa réponse à notre question à ce sujet a été « je n’en sais rien ! » on a créé un embouteillage en bloquant l’entrée, il va falloir reculer et faire reculer tout le monde sur une route très passagère !! ce moment d’émotions passé je cherche vite fait comment rejoindre le camping Salgueiros à Canidelo au sud de Porto car on ne va passer l’après-midi à chercher des hypothétiques parkings ! des travaux sur la route principale nous  feront passer par toutes les petites ruelles de Canidelo, je conseille d’y venir par la mer, plus simple. Nous utiliserons l’après-midi et la matinée du lendemain à visiter cette sympathique ville, le camping nous autorisant à rester jusqu’à 14 heures. Un bus, le N° 15 passe dans la rue  à moins de 100 m de l’entrée, pour visiter Porto allez jusqu’au terminal, celui-ci se trouve à l’Est du cœur historique à l’extrémité de la rue Alexandre Herculano.

 

                           Suivez le guide Æ Plan visible dans les rubriques illustrées

        * la Sé,  cathédrale de style roman du 12ème siècle, qui ferait plutôt penser à une forteresse médiévale, construite sur le point culminant de la vieille ville, le porche est de style rococo, la façade est flanquée de deux tours carrées tenant lieu de clocher qui font face au fleuve Douro, comme des tours de guet, le cloître gothique est décoré d’azulejos datant du 18ème siècle. C’est dans cette cathédrale que les parents du prince Henri le Navigateur, (prince qui ouvrit la voie aux grandes découvertes géographiques) le roi João et Philippa de Lancaster, se marièrent en 1387. De ses terrasses superbes points de vue sur la ville, notamment sur l’église dos Congredados au premier plan et la tour de l’hôtel de Ville au fond.

          *  Place de la Sé  où se trouve un joli pilori de 1945, à droite de la cathédrale : l’imposant palais de l’évêché, en descendant les quelques marches, une jolie fontaine adossée au mur qui entoure le parvis de la cathédrale.  De celle-ci nous empruntons les vieilles ruelles médiévales du quartier de la Ribeira, quartier d’où est né la ville, se promener dans ces rues pavées bordées de fleurs promet de belles découvertes, telles que ces anciennes maisons se dressant sur deux ou trois étages et grimpant sur la colline de Pena Ventosa, avec comme décor accroché au balcon le linge séchant au soleil. C’e quartier typique est classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 1995.

      * En bas de ce quartier nous arrivons à la place centrale  de Ribeira, autour de ses nombreux cafés partent de petites ruelles, autrefois cette place était séparée du fleuve par une partie de murailles avec une porte, maintenant la place aboutit sur le Cais de Ribeira, quai de plaisance baigné par le Douro, lieu où se concentrent d’anciennes maisons datant du 19ème. De ce quai on aperçoit sur la gauche le pont D.Luis, inauguré le 31 Octobre 1886 par le roi du Portugal qui était Dom Luis I, vous l’auriez deviné ! c’est le second pont construit à Porto par l’ingénieur Teófilo Seyrig, l’associé d’Eiffel. Ce pont grandiose nécessita 5 ans de travaux, 3000 tonnes de fer furent employées pour sa réalisation, il est composé de deux tabliers de 8 mètres de largeur chacun, l'étage supérieur mesure 395 mètres de long, l'étage inférieur : 174 mètres. Actuellement l’étage supérieur est réservé à l’usage de la ligne D du métro qui relie l’un des plus grands hôpitaux de Porto et la mairie de Vila Nova de Gaia, les voitures et piétons empruntant l’étage inférieur. Il est le plus important de ceux qui enjambent le Douro à plus de 70 m de haut.

      * Nous laissons les ponts pour demain et faisons demi-tour, on longe alors les quais grouillants de vie avec cafés, restaurants proposant des sardines grillées ou diverses spécialités de morues. Sur le Douro sont amarrés des bateaux qui peuvent vous emmener faire une balade jusqu’à l’Océan, un petit air de péniche parisienne ... Sur la route un vieux tramway électrique, c’est la ligne 1 créé en 1872, elle offre moyennant  1.40 € une promenade agréable tout le long du Douro, depuis le pont de l’Infante jusqu’à l’embouchure du fleuve, en passant par le Musée du Tramway, cette ligne n’est guère utilisée dorénavant que par les touristes. De l’autre coté de ce quai, les caves, un des atout majeurs de la ville, où l’on peut assister aux diverses étapes de la fabrication du Porto, celles-ci sont alignées, leur visite est pour la majorité payante. En prolongement des caves, mais en haut du pont Luis I, le jardin do Mouro.

       * Nous quittons ces quais et commençons à remonter la colline, une grande place : la place Infante D.Henrique qui est dédiée à Henri le Navigateur. Sur celle-ci plusieurs monuments importants dont l’église Saint Francisco et le Palais de la Bourse.

                L’église Saint Francisco, finalement terminée en  1425, après des difficultés soulevées par un puissant évêque, Dom Pedro, exemple typique de grand seigneur médiéval. Il s’agit du plus important temple en style gothique de la ville, des franciscains s’y établirent au 13ème siècle, c’est aussi l’un des plus grands ouvrages du baroque, grâce à son revêtement intérieur en taille dorée, des 17ème et 18ème siècles, véritable étalage de richesses, près de 500 kgs d’or en provenance du Brésil ont été nécessaires. Mais ne vous y trompez pas  ce n’est pas de l’or massif, mais du revêtement, en effet tout le bois sculpté est recouvert d’une feuille dorée procédé connu au Portugal sous le nom de « Talhas Douradas ». Le couvent fut incendié durant le siège de Porto, en 1832 pour faire déloger le bataillon des Libéraux qui y avait installé son quartier général.

                Le Palais de la Bourse ; monument de style néo-classique du milieu du 19ème siècle bâti sur l’emplacement d’un ancien couvent. Dans cet édifice se réunissaient les négociants et les agents de la Bourse de Commerce et de la Bourse des valeurs, d’où son nom. Aujourd’hui, elle accueille la Chambre de Commerce et la salle du tribunal et est le théâtre de l’intronisation des membres de la confrérie des vins de Porto.. Le Palais est ouvert à la visite, moyennant 5 € de droit d’entrée,  les visites s’intercalent : une en portugais, une en anglais et une  dans une autre langue au hasard, plutôt selon le choix du premier visiteur, il y en a toutes les 30 minutes,  et comme nous sommes les premiers à avoir pris une visite en LE, nous aurons le privilège de l’avoir en français, ben oui, c’est ainsi, ils ne peuvent pas les faire dans toutes les langues, trop long ! Photos et caméscopes interdits, ça c’est pas sympa !!  car c’était superbe.

  Inimaginable les beautés cachées derrière l’austère façade ! Au 1er  étage, après avoir monté un splendide escalier en granit et marbre, se trouve la salle de l’ancien Tribunal do Comercio, puis y visitons plusieurs salles dignes d’un château royal, recouvertes de tableaux d’Henrique Median, peintre né à Porto en 1901. Dans la Sala Dourada, (Salon doré) on peut admirer les portraits des derniers rois du Portugal et une merveilleuse table marquetée. Le clou de la visite : le Salão Arabe (Salon arabe) dont la construction commencée en 1862 et qui dura 18 ans, fut confiée à Gustavo de Souza qui s’inspira de la célèbre Alhambra de Grenade, le salon est peint en tons bleu ciel et or, avec des reflets rouge, il s’élève sur deux étages, trente deux colonnes soutiennent le plafond, c’est le salon d’apparat pour les visites officielles de la Ville de Porto.

Une pause est nécessaire avant d’attaquer l’ascension qui nous mènera à la Torre dos Clerigos, c’est ce que nous faisons assis sur un banc, le dos tourné au marché Ferreira Borges, face à la statue de ce « Henri le Navigateur » celle-ci trône majestueusement au milieu de la place D.Henrique, le Portugal lui vouant une reconnaissance éternelle. Pour la petite histoire rappelons que ce Monsieur, second fils du roi Jean 1er du Portugal, n’a jamais navigué, et pourtant c’est lui qui est à l’origine des grandes expéditions au service du royaume, étant gouverneur de l’Ordre du Christ, il créa l’académie de formations de navigateurs à Sagres puis ordonna la construction de la caravelle, nouveau bateau spécialement adapté aux longues expéditions. Il découvrit ainsi Madère, les Açores, la côte du Sénégal,  fit ramener de l’or et des métaux précieux pillant pour cela les côtes africaines, mais fut aussi l’instigateur des premiers marchés aux esclaves.

Allons y avec courage, car ça grimpe, ça grimpe, le mercure aussi d’ailleurs ...  voici la rue Flores, ancienne rue des orfèvres et des joailliers, qui conserve des demeures du 18ème siècle de style baroque aux façades blasonnées. Un petit (!) effort et nous atteindrons le point le plus haut de Porto, du moins pour nous ! : l’église et la tour de Clérigos, tour qui dépasse tous les toits et que l’on aperçoit de n’importe quel point de Porto. Cet ensemble baroque italien qui donne sur la place de la Liberté fut érigé entre 1732 et 1773 par Nicolau Nasoni, prenant les campaniles toscans pour inspiration, du haut de ses 75 m, le plus haut clocher du pays, elle offre à ceux qui courageusement grimperont ses 225 m marches, une vue panoramique sur la ville. Elle a longtemps servi de phare pour les navires rentrant au port. En 1910, l’Institut Portugais du Patrimoine architectural l’a classée monument national.

Nous continuons notre progression vers le Nord de Porto en empruntant la rue Carmelitas et arrivons sur une autre grande place : la place de Lisbonne, au centre de celle-ci une fontaine et face à nous dans la rue do Carmo : l’église du même nom : église construite dans la deuxième moitié du 13ème siècle, sa façade est en pierre de taille, avec à l’extrémité une ample fronton sur lequel apparaissent les figures des quatre évangélistes, mais que dire de façade latérale : une merveille !  elle fut recouverte en 1912 de carreaux vernissés,  les dessins de Silvestri faisant allusion au culte de Notre-Dame, c’est le panneau céramique le plus magnifique de la ville, par sa grande richesse et la distribution de personnages, ornements, tonalité de bleu, etc... A sa gauche, seulement séparée par une maison d’un mètre : l’église des Carmelitas avec une façade plus classique, séparation obéissant à une loi qui interdisait la mitoyenneté entre deux églises et pour assurer la chasteté entre les moines du Carmo et les religieuses Carmelites !  

Nous faisons demi-tour, l’immense ensemble des Clérigos s’offre dans sa totalité et arrivons ainsi à la gare São Bento, mais auparavant nous passerons Place de Liberdad dominée par la statue équestre du roi D.Pedro IV, au fond de cette place : l’hôtel de ville construit en 1920, dont la façade est couronnée par une tour de 70 mètres

             La Gare São Bento : Construite en 1903 sur l’emplacement du Couvent de São Bento, d’où son nom. Le hall d’entrée, ou salle des « pas perdus » est revêtu de 20 000 carreaux vernissés historiés d’origine arabe, crées par le peintre Jorge Colaço. Une frise polychrome représente l’évolution des moyens de transports jusqu’à l’arrivée du premier train à Porto. Sur les parois latérales de grands panneaux présentent des scènes historiques, tel qu’ une représentation de la bataille d’Arcos de Valdevez ou l’entrée dans la ville du roi João I et de la reine Filipa, dans les espaces vides, plus réduits : une foire aux bestiaux, un Moulin à eau sur le douro, la Moisson ... la majeure partie de ces azulejos sont dorénavant protégés par une vitre, nous pouvons les admirer mais le reflet en empêche la photographie, dommage, mais si c’est le prix à payer pour la conservation de ces chefs d’œuvre, résignons-nous !

 

Et voila ! la journée se termine, nous regagnons le terminal bus qui est maintenant tout proche, il est 19h50 je le précise pour la suite de l’anecdote. Notre bus le n° 15 arrive, on n’aura même pas besoin de demander s’il va bien au camping, puisque c’est le même chauffeur que ce midi, logique non ? et bien, le croirez-vous, il nous reconnaît et en portugais tente de  nous faire piger que ce n’est pas le bon, comprendra qui pourra  une dame très aimablement nous explique que le bon ( ?) passera dans 20 minutes, que voulez-vous y faire ? attendre.... et nous attendons ! Lorsque celui-ci arrive, pour être bien certains nous demandons « campismo » et tombons sur un chauffeur qui parlait français !.... celui-ci nous explique qu’après 20 heures.... l’itinéraire est légèrement modifié et qu’il ne passe pas devant le camping, mais un peu plus loin sur la plage, aimablement à la descente il nous fera accompagner par une jeune femme qui prenait la même direction, et nous voilà de retour prêts pour passer une nuit réparatrice après toute cette marche dans Porto, avant d’entamer le lendemain un autre itinéraire.

 

ƒîƒîî

 

                * Vendredi 27 Juin          Porto    suite et fin...

Du terminal de bus, rue Alexandre Herculano, nous remontons la rue Santa Catarina et arrivons à * l’église Ildefonso, celle-ci de style Renaissance date du 17ème, elle fut dédiée à St Ildefonse, archevêque de Tolède. Les panneaux d’azulejos bleus et blancs sont du maître Jorge Colaço. On ne la visitera pas, elle est fermée !..

               A l’angle du carrefour suivant : * le café « Majestic » style Art Nouveau, à cette heure encore matinale, il n’est pas ouvert. Ce café très luxueux de style néo-gothique « Art-Nouveau » construit par l’architecte João Queirõs  fut inauguré le 17 Décembre 1921 sous le nom de « Elite » en plein centre d’un quartier très bourgeois à l’époque, il faisait partie de l’histoire de Porto, du temps des années 20, de la « Belle Epoque »  période où se rencontraient les  intellectuels, où on échangeait  les nouvelles idées, nombreuses à l’époque .. les salles étaient parfois occupées pour jouer aux dominos, boston, au billard.... on y produisait des concerts de piano, violoncelle, contrebasse. Sa décoration était très riche avec miroirs et chandeliers, banquettes de cuir noirs, murs richement ornés. Après avoir été abandonné entre 1964 et 1980 une restauration fut entreprise et en Juillet 1994 il rouvrit ses portes au public devenant «  patrimoine culturel » c’est maintenant une institution qui accueille de nombreux évènements culturels : déclamation de poésie, expositions, concerts, lancements de livres...

              Apparaît ensuite au milieu du carrefour la * « chapelle des âmes » très célèbre du fait de son recouvrement de grands panneaux d’azulejos peints par Eduarte Leite au début du siècle, imitant en cela les azulejos portugais du 18ème siècle. Les motifs représentés sont différents mais on peut distinguer deux principaux personnages : Ste Catherine et St François d’Assise. On remarque ainsi St François d’Assise en présence du pape Honoré III et sur la façade on peut y voir l’emblème de Ste Catherine entouré de couteaux pour rappeler son supplice. Les panneaux d’azulejos ont été restaurés il y a une vingtaine d’années,  2400  carreaux ont ainsi remplacés sur les 15497 que compte les parois de l’église.

             Tout près le * marché Bolhão, installé dans un bâtiment de style néo-classique, ce marché agité et coloré  est l’un des plus fréquentés du pays, ou on y trouve de tout : fruits et légumes, fleurs, viande, charcuterie, poissons, produits régionaux...

              Après quelques allers-retours dans celui-ci nous nous mettons en quête d’aller au * belvédère du Jardim do Morro, situé à l’extrémité du tablier supérieur du pont D.Luis, pour cela nous devons prendre le métro. Sans  plan, de mémoire et aidé des  indications dans les halls, nous nous lançons, ce ne fut pas très simple, car n’ayant pas pris de trajet illimité, il fallut donc acheter un ticket à l’unité, le coût est fonction de la zone, déjà il faut trouver la zone, puis trouver le prix et ensuite cliquez dans la bonne case et moyennant monnaie vous obtenez votre ticket... Après un changement de ligne, la E nous sort à l’air libre, traverse au ralenti le pont, une fois descendus de ce tramway nous profitons des superbes vues panoramiques sur Porto avec à notre gauche, les caves alignées et les « rabelos » amarrés le long des quais ...

 

      (Le rabelo est un type de bateau à voile carrée qui fut utilisé au Portugal pour le transport fluvial des fûts de vin. Les embarcations naviguaient sur le Douro entre les régions viticoles et les villes de production du vin de Porto. Le plus souvent les rabelos se laissaient entraîner par le courant. Aujourd’hui, ces bateaux ont perdu leur fonction d’origine mais conservent un attrait touristique, certains d’entre-eux participent à des régates. Source Wikipédia)

 

          ... la vieille ville, le quartier Ribeira et ses maisons anciennes, au loin le nouveau pont : le pont d’Arrabida, que nous avons utilisé pour aller au camping : pont routier inauguré en 1963, détenteur d’un arc de béton armé de près de 270 m, il s’élève à 70 m au dessus des eaux du fleuve. De l’autre coté, sur notre droite, quelques restes de murailles épousant la forme de la colline, le funiculaire dos Guindais ainsi que le pont do Infante, pont utilisé notamment par les transports en commun qui relient Vila Nova de Goya à Porto, un peu plus loin dans la courbe du fleuve nous apercevrons le pont Maria-Pia, première œuvre de Gustave Eiffel inauguré en 1877 par le roi D.Luis et la reine D.Maria Pia, d’où son nom ;  longueur 563 m. il sert actuellement pour le trafic ferroviaire.

La traversée des 400 m du pont D.Luis nous mène à l’artère principale : l’avenue Vimara Peres, de là, nous rejoignons sans difficulté le terminal de bus qui n’est distant que de 500 m environ. A 12h303Et voilaet nous sommes de retour au camping, nous aurons ainsi le temps d’y déjeuner, de faire le plein d’eau et de partir avant 14 heures, prix de la nuitée : CC + 2 personnes + électricité : 10.95€  Photos dans l'album, voir menu déroulant

Ĕ

 

       Direction Sud du Portugal : Ovar, (point N° 15 carte itinéraire) cette ville de 55000 habitants présente des attraits touristiques majeurs : la ria, la mer et la forêt. Ovar est fortement lié à la ria, pendant des siècles sa population a gagné sa vie en exploitant les ressources naturelles telles que la pêche ou la récolte du Plan visible dans les rubriques illustréesmoliço (algues marines) utilisée comme engrais. La mer, avec ses belles plages et dunes de sables de l’Atlantique n’est qu’à une poignée de kilomètres comme la Praia de Furadouro par exemple, mais ce qui nous intéressera aujourd’hui c’est son patrimoine culturel, Ovar n’est-elle pas connue comme étant la ville-musée de l’azulejo !

 

Nous trouverons à nous stationner près de la gare, en bordure de route, à l’ombre de grands arbres plantés sur la place : le largo Serpa Pinto, cette gare est située  un peu Nord et beaucoup Est,  le centre-ville est environ à un kilomètre, il n’y a aucun parking c’est un peu au petit bonheur la chance.

·         L’église principale, église du 17ème siècle avec ses deux tours jumelles est impressionnante, car toute revêtue de carreaux de faïence bleus et blancs, contrairement à Porto, ici les azulejos ne sont pas des panneaux représentants des scènes, mais des carreaux identiques, et assemblés en une vaste mosaïque.

·         Au 93, Elias Garcia, une des rues principales d’Ovar nous admirons une maison à la décoration exubérante, sa façade est revêtue d’azulejos colorés avec motifs floraux, la maçonnerie est de pierre taillée, style Art-Nouveau, un balcon en pierre avec une grille en fer travaillé aux motifs géométriques donnent à tout cet ensemble de la légèreté. La partie supérieure de l’édifice a fait l’objet d’un soin tout particulier, notamment le fronton, sur lequel apparaît une figure féminine entourée de motifs végétaux.

·         Un peu plus loin : le palais de justice, après avoir monté la vingtaine de marches, nous arrivons à un grand hall sous arcades, celui-ci est magistralement décoré de fresques modernes ou printanières.

·         Eparpillées un peu partout dans la ville, les « Capelos dos Passos » (chapelles des Etapes du Chemin de Croix) une des plus importantes que nous ayons vu est la chapelle de Santo Antõnio, à l’extrémité de la grande place centrale.

·         Les rues Candido Dos Reis et Dr José Falcão sont un régal, c’est une succession de maisons particulières toutes les unes plus belles que les autres dont les façades sont recouvertes de carreaux d’azulejos. La plupart d’entre eux furent produits au cours de la première moitié du 20ème siècle dans les fabriques de Porto et de Sacavém, ils représentent des éléments floraux et végétaux stylés. On retrouve autour des fenêtres de la plupart des maisons, ces maçonneries de pierre taillée style Art-Nouveau, avec des balcons en fer travaillés, le tout apportant une note de raffinement.

Nous sommes étonnés par le parfait état de ces maisons et monuments, pour cela remercions la Mairie d’Ovar qui a créé l’Atelier de Préservation et de Restauration de l’Azulejo. La gare elle aussi présente quelques beaux panneaux de carreaux, nous irons même sur les quais, il y en là une demi-douzaine : paysans dans leur activité quotidienne, différentes images de trains ... malheureusement pour mes prises de vues, un banc est installé devant chaqu’un d’eux  et occupé sans relâche, les gens y attendant leur train. A l’extérieur de la gare, un peu cachés par les deux-roues, quelques panneaux, dommage ceux-là sont dans un état avancé de délabrement.  Photos dans l'album, voir menu déroulant

Ĕ

Nous quittons Ovar pour rejoindre Torreira, village de pêcheurs, (point n° 16 carte itinéraire) ici l’Océan Atlantique et la lagune d’Aveiro ne sont séparés que par une bande de terre de 1 km. La petite route qui nous y mène  offre de jolis paysages de marais rappelant la Camargue ou la Brière, c’est comme vous l’entendez   Stop chauffeur ! un superbe moliceiro  s’ennuie là sur le bord de la lagune, n’attendant que deux choses : le regard admiratif du touriste et l’objectif du photographe..

              Le Moliceiro : ce bateau, élégant et coloré est le symbole de cette région, il est construit avec du bois de pin, fait environ 15m de long, pour 2.5m de large. Ce type de bateau a été créé pour draguer le goémon de la lagune, le « molico » algue employée par les fermiers pour fertiliser leurs terres. Sa fabrication est faite traditionnellement dans les communes de Murtosa et d’Ilhavo. Il se manie à l’aide d’une voile et d’une perche, mais actuellement ce sont plutôt les moteurs de hors-bord qui sont utilisés. La poulpe du bateau est peinte de décors marins, ruraux ou religieux, parfois y sont rajoutés une mot, une phrase, chaqu’un y mettant un peu de sa touche personnelle, de son imagination..

 

             * Torreira est un petit village de pêcheurs où est encore pratiqué la pêche à la « Xãvéga » méthode traditionnelle. Avec des petits bateaux, les moliceiros et 3 personnes à bord, les pêcheurs répartissent les filets de plusieurs centaines de mètres de long, près de la plage, cette pêche faite à la main est saisonnière, de mars à Octobre, il y est pêchés des sardines, des maquereaux et autres poissons. Le bateau va à la mer et les filets sont jetés à l’eau formant un cercle, les câbles attachés aux filets sont reliés à un tracteur, il n’y a encore pas si longtemps .. les pêcheurs utilisaient des bœufs pour tirer les filets vers la plage.

Il y a un peu plus de cent ans, il y avait à Torreira six compagnies de pêche, chaqu’une employant 86 ouvriers, 46 en mer et 40 sur terre, chaque compagnie possédait 24 bœufs. De nos jours, ne reste que trois compagnies, deux d’entre elles utilisent les tracteurs pour tirer les filets, le propriétaire de la troisième compagnie en dépit de l’évolution technologique, utiliserait (!) encore les bœufs, en ce faisant attire beaucoup de touristes. (source : http://www.jf-torreira.pt/)

Au bout du petit village, en bordure des dunes de sable : un immense parking, le quartier des pêcheurs est sur la droite, avec cabanes, hangars, tracteur, on suppose que ces hangars devaient il y a quelques décennies servir d’abri aux bœufs. Malgré notre prospection sur la plage nous ne verrons aucune activité, de celle-ci ne subsiste que le bateau, les étals de poissons et le filet...  il est probable que pour assister à cette pêche traditionnelle il aurait fallu rester une partie de la journée, tout au moins la matinée, hors il est près de 16 heures, dommage pour nous . Prochaine étape Aveiro, surnommé la « Venise du Portugal »

Ĕ

Aveiro (point n° 17 carte itinéraire)  : Il y a un grand parking de l’autre coté du canal São Roque, en bordure de la A25, celui-ci est très bien situé pour visiter la ville de jour, mais certainement pas l’idéal pour y passer la nuit, de toute façon ce ne sera pas un souci, ayant l’intention de se pauser au bord de l’Océan, dans les dunes des petits villages de pêcheurs, un peu plus au Sud.Plan visible 
dans les rubriques illustrées

        * Ville d’environ 80000 habitants et centre de la zone touristique de Rota da Luz, est surnommée la « Venise portugaise » cette ville sympathique est en effet traversée par un labyrinthe de canaux lui conférant un charme considérable, mais comme à Venise, la ville a du faire face à des problèmes identiques lorsqu’elle a essayé de conquérir l’eau. Elle est jumelée avec Bourges (pour ceux que ça pourrait intéresser !)

          Bref historique : Les origines d’Aveiro remontent au moins au 10ème siècle. Aujourd’hui ville tranquille, c’était alors un important port maritime en pleine expansion, grâce au développement de l’industrie du sel, de l’agriculture et de la pêche et des premières campagnes de pêche en Terre-Neuve de 1501, mais une catastrophe naturelle vint stopper brusquement celle-ci. Au cours de l’hiver 1575 un orage terrible éclata, les dépôts alluvionnaires descendus de la Vouga envasèrent l’entrée du port, celui-ci fut coupé de la mer, entraînant la fin des échanges commerciaux (métaux et tuiles) très prospères à l’époque. En 1808 une tentative de percement de la barre de sable fut couronnée de succès, un canal de 264 m de large vit le jour reconstituant ainsi la source de vie et la survie de la région.

Après quelques temps de déclin, Aveiro connaît aujourd’hui une nouvelle croissance, grâce à l’exploitation des rizières et des marais salans, elle est également célèbre pour sa récolte d’algue employée comme engrais dans la région, récolte qui se fait à partir des « moliceiros » ces barques joliment peintes à fond plat.

                 Suivez le guide Une pittoresque passerelle enjambe le canal São Roque, de celle-ci on peut apercevoir au loin les salines qui s’étendent à perte de vue, dommage que la route en gâche le paysage !  et nous voila dans le quartier situé à l’est du grand-canal, celui-ci était le lieu de vie des pêcheurs du temps où la ville était en contact direct avec la mer, avec ses petites maisons  bien ordonnées, puis  le Largo Praça Peixe ou se tient tous les matins un marché aux poissons, Attention où vous mettez les pieds ! ne pas abîmer les décorations des trottoirs, bien sûr c’est une plaisanterie, car c’est du solide !  presque tous les trottoirs d’Aveiro sont des vrais petits chefs-d’œuvre, recouverts de pavés bleus et  blancs artistiquement arrangés : bateaux, hippocampes, étoiles, dessins géométriques...

Nous arrivons ainsi au Canal Grande, cœur de la cité, bordé de villas de familles nobles d’inspiration style « Art-Nouveau », celui-ci est séparé du canal do Cójo et de la rue principale, la rue Viana do Castelo, par un grand et large pont : la place Umberto Delgado. Sur le parapet : une statue de bronze représentant une femme, en face un beau bâtiment dont les arcades baignent dans le canal, celui-ci arbore des drapeaux, bâtiment administratif ?

En longeant le canal do Cojo,  nous passons devant le forum, grand centre commercial avec galerie marchande sur plusieurs étages, verrière, même une salle de cinéma y est installée. Voulant rejoindre la gare nous apercevons au loin se reflétant dans les eaux du canal l’immense « Palais des  Congrès » Intéressante reconversion pour cette ancienne fabrique de céramique en briques rouges, (fabrique Pereira De Campos). Depuis son ouverture en 1995, le palais des congrès propose maints évènements : réunions de travail, débats, expositions, concerts, pièces de théâtre, congrès nationaux et internationaux.

La gare ferroviaire : sa façade est recouverte d’azulejos qui représentent les professions et traditions de la lagune : pêcheurs ramenant leurs filets, paludiers, mais aussi quelques tableaux tels que le quai du grand canal d’Aveiro et un pont ferroviaire enjambant le Douro.

Pour revenir au canal São Roque nous empruntons quelques rues moins fréquentées et passons ainsi devant plusieurs églises, dont la Carmélite, décorée de peintures dépeignant la vie de Ste Thérèse.

 

Il est près de 20 heures, il faut songer à trouver un coin agréable pour passer la nuit, pour cela nous nous rendons à une quinzaine de kms  au sud d’Aveiro dans la petite localité appelé « Praia da Vagueira » un énorme parking nous tend les bras, il y a déjà une bonne dizaine de CC d’installés, mais que voyons nous à l’entrée ? un panneau d’interdiction aux Camping-cars ! nous nous éloignons au fond du parking, c’est un peu plus tolérant, n’interdisant que la nuit ! que faire ? va-t-on se faire déloger par la police ? on en prend le risque, après tout ça ne sera pas bien grave, pas de risque de sabot ou de procès comme en Croatie, juste de se faire envoyer dans un camping, aussi nous décidons d’y rester. C’eût été dommage d’en être privés car nous avons eu droit à un superbe coucher de soleil sur la plage,  Praia da Vagueira de nous avoir permis de rester !   Photos dans l'album, voir menu déroulant

Demain visite prévue de Coimbra, berceau des premiers rois, importante ville universitaire.

 

ƒîƒîî

 

                 * Samedi 28 Juin 2008

Nous longeons la côte jusqu’à Praia de Mira, jolis paysages, et nous dirigeons vers  Coimbra, mais arrivés dans cette ville  ça se complique, on se trompe de file et nous  rentrons dans le haut de la ville avec le véhicule, et comme dans toute ville importante il est  impossible de trouver où se stationner ! Après avoir tourné en rond dans les rues étroites et pentues on trouve tout en bas le parking des bus, mais il est si loin du cœur, Coimbra est si haut perché  et il fait si chaud déjà ! ... que le ras le bol nous prend et nous zappons cette ville, sans trop de regret, car nous l’avions déjà visité lors d’un précédent voyage.

Le prochain arrêt sera les ruines de Conimbriga. Chaud, chaud, au moins 42° à l’ombre, fort heureusement il n’y a pas trop de monde sur le parking et nous trouvons à mettre le véhicule à l’ombre, nous y déjeunerons à l’intérieur une fois celui-ci bien calfeutré avec ses volets isothermes, l’abaisseur de température mis à plein régime !!

13h18, (l’heure imprimée sur le ticket d’entrée fait foi...) chapeau, lunettes de soleil, et nous voilà prêts à affronter avec courage la découverte des vieilles pierres, le parcours est pratiquement entièrement au soleil, par contre c’est plat, donc ne demandera pas trop d’efforts. Ouvert en été de 9h à 20 h. Prix d’entrée : 4 €. Parcours très bien fléché, ne manquait qu’un plan avec quelques explications qui aurait rendu la visite plus attractive ! L’accès au site est agréable avec un sol entièrement recouvert de pavés, dont les différents coloris forment des dessins géométriques, plusieurs orangers y sont plantés selon un alignement rigoureux. A gauche vous trouvez le musée qui présente les objets trouvés par les archéologues pendant leurs fouilles,  céramiques, sculptures,  mosaïques,  bijoux... et à droite la billetterie et l’entrée des ruines.

 

            * Les ruines de Conimbriga.  (point N° 18 carte itinéraire)

       Bref historique : Conimbriga est une des cités antiques d’époque romaine, les plus importantes du Portugal et certainement les mieux préservées de toute la péninsule ibérique, elle se situe à 16 kms au Sud de Coimbra, est classée monument national. Les premières fouilles archéologiques qui eurent lieu entre 1929 et 1944 attestent d’une occupation humaine du site dès le 9ème siècle avant J.C.  Conimbriga était déjà une citadelle quand les Romains, en 138 avant J.C. y sont arrivés prenant possession de l’oppidum (lieu de refuge) celte, mais ce n’est que sous le règne d’Auguste que la ville fut remodelée « à la romaine » L’un des éléments de cette transformation fut une longue, mais basse ! muraille, qui marqua les limites d’une ville d’environ quinze hectares, cette muraille nommée « haut-empire » était percée de portes reliant les voies principales. L’empereur Auguste fit  alors construire  un premier  forum, des thermes, une basilique......

             A la fin du 3èmesiècle ou début du 4ème après J.C. à cause d’un fort  climat d'insécurité, les habitants estimèrent nécessaire de défendre la ville  en édifiant des imposants remparts. N’ayant peut-être pas la possibilité de construire le long du périmètre de l’ancienne muraille, ils réduisirent considérablement le pourtour de l’acropole en rejetant « hors murs » de nombreux bâtiments publics tels que l’amphithéâtre, les Thermes et la Maison aux jets d’eau, cette nouvelle muraille est nommée «  bas empire »

            La ville était prospère, mais cette nouvelle fortification ne résista pourtant pas à l’invasion des peuples germaniques en 409. 468 sonnera son déclin, les habitants fuyants devant la destruction de leur ville par les Suèves (peuples formé de plusieurs tribus qui résidaient dans les forêts de l’Europe de l’Ouest et qui sont à l’origine des grandes invasions) pour rejoindre Coimbra, site plus facile à défendre.

            La cité abandonnée est progressivement oubliée et disparaît avant d’être redécouverte à l’époque moderne, le très bon état permet aux archéologues de faire d’importantes fouilles et études du site. On compte 1500 m2 de mosaïques, datant entre le 2ème et le 5ème siècle après J.C.

 

                Visite guidée Æ  Après être passés par la porte de la muraille du Haut-Empire, nous arrivons à l’emplacement des boutiques, celles-ci furent démolies lors de la construction de la seconde muraille.

      * La maison aux svastikas : petite demeure mais de qualité, elle possédait comme toutes les maisons de Conimbriga : un atrium (salle d’entrée, couverte d’une toiture percée au centre permettant de recevoir les eaux de pluie dans un bassin situé au ras du sol) un péristyle (cour entourée d’arcades constituant le centre de l’espace social) un triclinium (lit sur lequel les romains s’étendaient pour prendre leurs repas, par extension : la salle à manger principale ) Ses mosaïques utilisent abondamment le motif de croix gammée représentant pour les Romains un symbole solaire porte-bonheur.

      * La maison aux squelettes : petite demeure mais d’un plan architectural d’une grande rigueur. Après les démolitions causées par la construction de la muraille Bas Empire, une nécropole fut bâtie sur son emplacement, cela explique les ossements humains trouvés à cet endroit et ayant donné leur nom à la maison.

      * Dans les années 80 après J.C. on construisit un établissement de bains, ces thermes étaient modestes mais avec une très riche décoration, eux aussi démolis lors de l’édification des nouveaux remparts, on y voit encore aujourd’hui les piliers de l’hypocauste (système de chaleur par le sol)

      *La basilique paléochrétienne, très endommagée au long des temps par l’abandon et par les travaux agricoles, si bien qu’il n’est pas très facile de reconnaître les espaces.

      * La maison de Cantaber, illustre personnage, c’est une immense demeure édifiée dans les années 80  après J.C., elle était alors qualifiée de palais, divisée en 5 grands secteurs dont un jardin qui occupait le tiers de la surface originale de la demeure, celui-ci sera plus tard sacrifié pour la construction de thermes privés. Encore aujourd’hui on peut voir l’hypocauste installé à la fin du 4ème siècle. A  la zone froide, de grandes dimensions, succédaient les alvei, petits espaces chauffés, de plan hexagonal et couverts de voûtes sur lesquels donnaient les baignoires placées dans des niches semi-circulaires.

Les maisons du patricien Cantaber et des Jets d’eau, les bassins des péristyles  parfaitement conservés et les thermes publics  donnent l’idée quant à la façon raffinée et luxueuse dont vivaient les Romains. Continuons... Æ

    * Le Forum, centre de la cité constitué d’une grande place souvent entourée de portiques, avec un grand temple dédié au culte impérial.

    * Le terrain de la Faculté des Lettres, où étaient bâties deux petites maisons.

    * L’insula du vase phallique (pâté de maisons délimité par quatre rues) exemple typique de ce que devaient être les maisons d’habitation les plus courantes dans la ville romaine.

    * Les Thermes du Sud, avec leurs cinq pièces successives : la piscine froide, le frigidarium, (salle froide) le caldarium (salle chauffée), le Laconicum (petite salle très chauffée destinée aux bains de vapeur) et le Palestra (lieu consacrée à l’enseignement d’exercices physiques) A en juger par le butin des fouilles des années 1950, ces thermes fonctionnèrent jusqu’à une date avancée du 5ème siècle.

      * Les anciens Thermes.

      * L’amphithéâtre, qui fut construit sur le flanc de la vallée qui limite la ville, après sa destruction ses pierres furent réutilisées pour la construction du village tout proche de Condeixa-a-Velha,

      * L’aqueduc, souterrain sur une partie, il fut bâti sur un mur de maçonnerie très solide. La source qui l’alimentait était une importante résurgence située dans le village actuel d’Alcabideque, les Romains récupèrent les eaux dans un grand bassin semi-circulaire. Une des arches fut reconstruite dans les années 1940.

    * On aperçoit trois colonnes blanches modernes, elles sont censées représenter la hauteur des colonnes blanches du Forum de l’époque.

       

L’agencement des murs est variable selon l’époque de leur construction, à la période pré-romaine, les maisons étaient construites en briques crues sur assises de pierre et il n’en reste pratiquement plus rien, puis ce fut les Romains qui introduisirent la construction en pierre avec du mortier de chaux comme joint. Plus tard la brique cuite au four allait connaître un grand succès, puis ce fut les constructions en tuf, calcaire  présent dans les carrières avoisinantes. A la période du déclin de la ville on se met à construire les murs avec des matériaux de remploi, la construction devient donc très irrégulière.

 

La visite se termine par une petite merveille : la « maison aux jets d’eau » elle est sous un abri, moyennant 1 euro vous pouvez actionner les jets, une passerelle en fait le tour sur un demi périmètre, permettant d’admirer les mosaïques.

 

La « maison aux jets d’eau » fut parmi les premières bâties par les Romains, elle était destinée à la manufacture et au commerce, mais les caractéristiques de celle ci, ce sont ses jets d’eau qui lui donnèrent son nom et les mosaïques qui constituent l’un des plus grands ensembles figuratifs connus dans le pays. Les jets d’eau ont été mis au jour lors des fouilles de 1930, les études réalisées ont permis de restaurer le système original avec une grande fidélité présumée, outre leur superbe effet esthétique ils avaient une fonction de climatisation, de plus les propriétaires leur associaient une croyance religieuse. Les mosaïques représentent des scènes de mythologie et de chasse et des motifs géométriques. Photos dans l'album, voir menu déroulant

Ĕ

 

Nous nous dirigeons maintenant sur Nazaré, mais auparavant visiterons le monastère d’ Alcobaça distant d’environ 100 kms. Sur cette route, à chaque entrée de forêt, une jeune et jolie fille  assise sur un tabouret attend !! Arrivés à Alcobaça, petite ville de 5000 habitants nous n’aurons aucun problème de stationnement, un immense parking est tout près du monastère, en forte pente, prévoyez les cales... (point n° 19 carte itinéraire)

 

                    * Alcobaca  Bref historique Æ Fidèle à sa promesse le roi Dom Alonso Henriques, 1er roi du Portugal, donna l’ordre de construire une demeure magnifique s’il prenait la ville de Santarem aux Maures, ce qu’il réussit en Mars 1147. Pour réaliser son projet, il acheta la terre et fit venir cinq moines : un architecte, un sculpteur, un charpentier, un tailleur de pierres et un maçon, des peintures sur faïence dans le réfectoire représentaient l’arrivée grandiose de ces cinq personnages. Le monastère inauguré en 1252 était  un cadeau à Saint Bernard, plusieurs centaines de moines y vivaient. Il est considéré comme un chef-d'œuvre de l'art gothique cistercien. Il est inscrit au patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO depuis 1989, et fut déclaré en juillet 2007 comme une des sept merveilles du Portugal.

[.]

           Un beau perron donne accès à l’entrée de l’église, La façade fut rénovée au 18ème siècle dans un style baroque, portail ogival et rosace, ainsi qu’un encadrement décor Renaissance et baroque avec statues et niches. La nef, grande œuvre cistercienne fait 106 m de long, 23 de large et 20 m de hauteur sous voûte, l’intérieur est un dépouillement total, ni décor, ni ornement, 26 colonnes de marbre en soutiennent la voûte et son abside est formée de 8 petites chapelles. Une salle de ce monastère contient tous les portraits des rois du Portugal, une autre : la Salle des Tombeaux, abrite 8 tombeaux royaux en pierre, rois et reines du Portugal.

Mais ce qui frappe l’œil et l’esprit ce sont, installés dans le transept de la cathédrale, les imposants tombeaux de Dom Pedro 1er et d’Inès de Castro aux amours malheureuses, cercueils soutenus par des griffons de pierre.

 

         Légende la Reine Morte : Le roi Pedro I alors mariée à Constanza, l’infante de Castille, tomba amoureux de la belle Inès de Castro, dame d’honneur de la reine. Lorsque son père, le roi Alphonse IV, découvrit cette liaison, pressé par ses courtisans, le 7 Janvier 1355, il fit assassiner Inès, alors réfugiée dans un couvent où Pierre l’avait épousée secrètement après la mort de son épouse. A la mort de son père en 1357, Pedro monte sur le trône et se venge des meurtriers d’Inès en leur faisant arracher le cœur sous ses yeux... puis il fit exhumer sa belle, l’habilla comme une reine, et força chaque courtisan à venir baiser la main de la reine morte, à titre d’hommage.

 Légende qui a inspiré plusieurs écrivains dont Montherlant.

 

L’histoire de ces amours tragiques est racontée dans les délicates sculptures qui embellissent les deux tombeaux, aujourd’hui, plus de six siècles après, la belle Inès repose toujours dans son joli cercueil mais contrairement à celui de Pedro, les griffons ont ici visage humain, on dit que ce serait celui de ses assassins ! Les deux tombeaux se font face afin que le jour de la Résurrection, la première vision de Pedro soit celle de sa bien aimée. Photos dans l'album, voir menu déroulant

 

Ĕ

 

Une quinzaine de kms nous séparent de Nazaré, nous savons que le stationnement est devenu mission impossible dans la petite ville aussi nous allons directement sur la colline de Sitio, le « quartier haut » de Nazaré, il y a bien un petit parking, un « placier » hèle les voitures pour leur indiquer la place qui vient de se libérer,  mais ce ne sont que des emplacements voitures, trop court pour nous !  d’autant que le « trop » serait sur la route. Nous continuons environ sur 100 mètres et nous installons sur le petit terrain vague, à cette heure de la journée (environ 18h30) il y a de la place, le gros des bus étant reparti, de ce belvédère quelle vue saisissante  sur Nazaré, et sa longue bande de sable incurvée !   (point n° 20 carte itinéraire)

 

Nous prenons le funiculaire, celui-ci est en service tous les quart d’heure jusqu’à 21h30, puis assure, mais moins fréquemment la nuit... Moyennant 0.90 € nous allons faire un petit tour dans le cœur de Nazaré, ville d’environ 15000 habitants, s’imprégner de cette ambiance un peu spéciale.

 

          * Il est dit que le nom de la ville viendrait du nom donné à une statue de la Vierge, originaire de Nazareth et rapportée de Palestine par un moine grec jusqu’à un monastère d’Espagne. Au 8ème siècle le roi d’Espagne, fuyant, se réfugia dans ce monastère, y rencontra ce moine, ensemble ils regagnèrent le Portugal en apportant avec eux la statue. Avant de mourir, le moine Romano cacha celle-ci dans une grotte du promontoire ou elle resta oubliée pendant 4 siècles.

          * La légende raconte qu’en septembre 1182, un matin de brouillard, D.Fuas Roupinho, gouverneur de château, poursuivait un cerf quand subitement l’animal disparut dans l’abîme. Face au péril, le noble chevalier invoqua la Vierge et le cheval s’arrêta brusquement, sauvant la vie du chevalier. En remerciement, il fit bâtir la petite chapelle de la Mémoire qui se trouve au bord du précipice. Vénérée depuis cette date, la statue donna son nom à l’endroit : Sitio de Notre-Dame de Nazaré.

 

Petit historique : La plage de Nazaré est d’origine relativement récente, jusqu’au 17ème siècle la mer venait frapper les rochers, ce sont les rapides transformations géologiques qui ont provoqué le recul de la mer et l’ensablement de l’aire, découvrant ainsi la baie. On attribue les premiers pêcheurs à 1643, mais ce n’est que vers le début du 19ème siècle que la population commença à s’installer en bas. Les pêcheurs habitaient surtout sur les parties hautes, se protégeant ainsi des fréquentes attaques de pirates algériens, français, anglais et hollandais.

 

Bien que nous avions été prévenus, nous avons été désagréablement surpris par le trop grand changement survenu dans la ville, nous étions déjà allés à Nazaré dans les années 80, la ville  était alors authentique avec pratiquement tout le long de la plage les pêcheurs qui, soit tiraient leurs bateaux sur la berge, soit remaillaient leurs filets, on y voyait les femmes toutes de noir vêtues, habillées court et portant pas moins de sept jupons en dentelle. On est bien loin de l’image qui a fait devenir célèbre Nazaré, celle des attelages de bœufs qui tiraient les bateaux de pêche afin de les amener sur le sable. Maintenant Nazaré est devenue une ville moderne et une importante cité balnéaire, avec des visiteurs par milliers, animée en permanence. Le tourisme a pris le dessus, la plage est le domaine des « cabines de bains rayées »  aujourd’hui les pêcheurs n’ont plus qu’un espace infinitésimal   au milieu des baigneurs.

 

Nazaré est devenue célèbre et recherchée comme station balnéaire vers le milieu du 19ème siècle. La pêche, la transformation du poisson et sa vente, ont été les principales activités de la population durant quasiment tout le 20ème siècle. C’était un métier très dur, la construction du port de pêche dans les années 80 a changé et amélioré les conditions de vie des pêcheurs.

 

Ce qui frappe le plus, conséquence de ce changement de vie, ce sont toutes ces femmes qui pancartes à la main proposent aux touristes une chambre, les femmes de pêcheurs ne gagnent plus leur vie à proposer leur pêche mais à louer une chambre aux touristes. Les plus calmes, parfois habillées de noir, sont assises par trois ou quatre sur le bord du trottoir la pancarte sur leurs genoux, mais certaines n’hésitent pas à se mettre au milieu de la chaussée et à carrément stopper les voitures !

 

Beaucoup de touristes profitent de la fraîcheur de la soirée pour se promener sur ce front de mer, celui-ci est bordé de boutiques artisanales et de souvenirs vendant la poupée traditionnelle, de marchandes de douceurs et d’innombrables restaurants proposant des fruits de mer. Il est 20h30 nous regagnons notre véhicule, et là le must : à droite le joli coucher de soleil sur l’Atlantique, à gauche la nuit sur Nazaré ! Le parking est le rendez-vous des promeneurs et des contemplateurs, fait en terre battue il n’est que creux et bosses, si bien que nous entendrons une bonne partie de la soirée, les petits graviers crisser sous les pneus. A minuit, bang ! bang ! un feu d’artifice dans le village en bas de la colline, spectacle gratuit de notre fenêtre ! 

 

ƒîƒîî

 

Dimanche 29 Juin 2008

Nazaré est recouvert d’une fine couche de brouillard. Après une fin de nuit calme nous reprendrons le funiculaire afin d’apercevoir les pêcheurs, mais auparavant visiterons l’église de Notre Dame de Nazaré.

 

         * Le Sitio, le « haut quartier de Nazaré » situé sur un promontoire de 110 m d’altitude. Son accès peut se faire par la route mais aussi par un funiculaire vieux de 100 ans. C’est aujourd’hui un lieu de pèlerinage. Ce sanctuaire se compose de deux églises : tout d’abord la « chapelle de la Mémoire » construite au bord du précipice par le chevalier Fuas Roupihno en remerciement à la Vierge de l’avoir sauvé d’une mort certaine, petit temple quadrangulaire, qui passe presque inaperçu entre les maisons et les marchandes ambulantes, et de l’église de Notre-Dame de Nazaré. Celle-ci fut bâtie en 1377 par le roi Fernando, la chapelle de la Mémoire ne pouvant plus contenir la grande affluence des pèlerins, l’édifice qui a subi de grandes transformations à la fin du 17ème siècle présente une façade baroque avec de hauts clochers. L’intérieur d’une seule nef présente une élégante colonnade formant galerie, au centre sur un trône, se trouve la statue vénérée de la Vierge de Nazaré, les murs sont couverts d’azulejos du 18ème siècle, signés W.Van Kloet, maître hollandais, représentant des scènes de l’Ancien Testament.


9h30. Ce matin, Nazaré est beaucoup plus calme, les touristes n’ont pas encore envahi le front de mer, par conséquent il n’y a pas, ou peu, de femmes à proposer leurs chambres. Nous marchons un long, long moment   pour trouver cette si petite parcelle réservée à la pêche, se demandant si même on va trouver quelque chose ! Enfin notre patience est récompensée, nous y arrivons, l’animation n’est pas intense,  ici c’est un pêcheur qui raccommode son filet, là ce sont les séchoirs de poissons, ceux-ci sont équipés d’un filet de protection contre les oiseaux, nous ne verrons qu’un couple d’anciens qui après avoir nettoyé sa pêche la met à sécher sur les claies, le monsieur, fier, viendra nous faire voir son étal de pieuvres.

 

Nous regagnons notre colline, en haut de celle-ci les femmes habillées de façon traditionnelle, sont déjà là à proposer leurs douceurs : galettes dures où sont incrustées des cacahuètes grillées à 1€ pièce, figues, amandes, etc... leurs unités de mesures sont des petites boites de bois, le prix est fonction de la taille de la boîte, vous pourrez voir que notre marchande n’a pas été avare quant au remplissage de celle-ci. En remerciement de mon achat ! j’ai eu le droit à une petite ritournelle tout en faisant virevolter ses beaux jupons blancs, par contre elle n’a pas voulu que je la photographie me les montrant !  Photos dans l'album, voir menu déroulant

 

Ĕ

 

Direction Batalha, distant seulement d’une dizaine de kilomètres de Nazaré, nous arrivons directement sur le parking des bus, à cette heure encore matinale il est vide,  pour ceux qui désireraient y passer du temps il y a tout près un parking réservé aux CC, avec évidemment la possibilité d’y passer la nuit. (point N° 21 carte  itinéraire)

             * Batalha : Monastère de Santa Maria da Vitõria, perle de l’architecture gothique, classée au patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco en 1983. Aujourd’hui dimanche l’entrée est gratuite, l’église est remplie de monde, une messe y est dite au moment où nous arrivons, des baptêmes y sont mêmes célébrés, ce qui ne facilitera ni la visite ni les photos .. tous les accès étant bouclés.

        Ce monastère de style gothique et manuélin dédié à la Vierge, fut érigé à la suite d’un vœu formulé par le roi Jean 1er à la veille de livrer bataille. Après sa victoire, le roi Jean pensa qu’elle valait bien un monastère. La construction fut entreprise dans un vallon à 15 kms d’ Aijubarrota, (lieu de la bataille) en 1388, par l’architecte portugais Alfonso Domingues. Partiellement terminée en 1433, mais véritablement achevée qu’en 1521, le couvent s’appellera « Batalha » (Bataille !) c’et un lieu qui accueille les moines dominicains.

 

         Visite guidée Æ  Avant même d’arriver au monastère, se dresse au milieu de l’immense esplanade la statue de Nuno Alvares Pereira, sculptée par Léopoldo de Almeda. Pereira fut le général portugais qui gagna la victoire d’Aijubarrota, menant son pays vers  l’indépendance, ce général au décès de sa femme entra dans les ordres, il fut béatifié en 1918 par le pape Benoît XV.

            La façade est en calcaire lumineux avec plusieurs tons d’ocre, sur le portail sont sculptés le Christ et les apôtres au milieu d’une centaine de figurines, au-dessus, une grande fenêtre gothique flamboyant, il n’y pas de clocher, mais le tout est hérissé de pinacles. La Chapelle du Fondateur est accolée, dans l'alignement de la façade.

          L’intérieur : Une certaine similitude avec le monastère d’Alcobaça visité hier : la hauteur et le grand dépouillement de la nef, celle-ci fait 80 m de long, pour 32 de large, la voûte d’ogives est à 32 m de haut, portée par de forts piliers.

         Tout de suite à droite une chapelle : la « chapelle du fondateur » construite vers 1426, véritable nécropole royale :  elle abrite le tombeau de Jean 1er et de son épouse Philippa de Lancastre, ainsi que de quelques uns de leurs enfants, notamment l’infant D.Henrique le Navigateur. Cette chapelle qui paraît pourtant superbe avec ses nombreuses sculptures de marbre est inaccessible, des barreaux en interdisant l’entrée, les photos ne seront possibles qu’à travers les grilles, pas intéressant d’autant que des grosses colonnes empêchent de voir ces tombeaux.. mais peut-être qu’un jour avec droit d’entrée, celle-ci aurait-elle été visible ?

 

          On ne peut pas déambuler dans l’église, ça dérange, même discrètement sur les cotés ! aussi nous en ressortons pour accéder au cloître royal dont l’entrée est sur la façade. Le cloître royal est un ensemble établi sur un plan carré de 3000m², des 14 et 15ème siècle ou se rejoignent les styles gothiques et manuelin (remplages des arcades à découpes de marbre en arabesques, incroyable enchevêtrement de sculptures reproduisant tantôt chardons et sphères armillaires, tantôt fleurs de lys et croix du Christ) les galeries sont en croisées d’ogives, à un angle on y voit un clocher. L’ensemble est soutenu par d’élégantes colonnettes torsadées. La fontaine est d’une grande richesse combinant vasques, jeux d’eau, sculptures inspirées de Cordoue.

          

Le cloître de Batalha peut s'enorgueillir à juste titre de faire partie des plus beaux cloîtres du monde, avec ses ornementations dentelées et ses fenêtres ajourées.

 

            Il est près de midi, nous avons rendez-vous à la « salle du chapitre » elle est tout près du cloître, impressionnante cette grande salle avec son unique voûte. Elle abrite depuis 1920 deux soldats inconnus, l’un tué en 14/18 et l’autre provenant de la Campagne d’Afrique, les tombeaux sont veillés en permanence par deux soldats, et à midi pile a lieu la relève de la garde, celle-ci ne dure qu’une poignée de minutes.

 

Sur la façade Est les « chapelles inachevées »  construction octogonale destinée aux sépultures royales, à l’intérieur furent élevées 9 chapelles mortuaires aux voûtes et piliers sculptés. En 1495 Manuel 1er construit le portail du Panthéon, mais les chapelles furent abandonnées à la mort du roi malgré les tentatives des souverains suivants, João III négligeant Batalha au bénéfice de Tomar.  Photos dans l'album, voir menu déroulant

 

Ĕ

 

Après cette visite frustrante, nous nous dirigeons sur Fatima, (point N° 22 carte itinéraire)  localité d’aujourd’hui 11000 habitants, connu dans le monde entier par les apparitions de la Vierge à trois jeunes bergers.

De nombreux parkings tout autour du sanctuaire, un est même spécialement aménagé pour les camping-car, emplacement individuel avec une table de pique-nique et un point d’eau, nous y déjeunerons, l’auvent déployé au-dessus de cette table.

 

             * Fatima, bref historique : ce sont trois jeunes enfants : Jacinthe Marto et son frère François, Lucie Dos Santos, leur cousine, auxquels la Sainte Vierge est apparue à plusieurs reprises dans la vallée « Cova da Iria » près d’Ajustrel leur hameau natal, situé tout près de Fatima. Fatima est alors une paroisse rurale de 2500 habitants, les habitants sont des paysans rudes et laborieux, constamment occupés aux travaux des champs, et les enfants sont généralement chargés de la garde des troupeaux.

Lucie, François et sa soeur Jacinthe  ont au moment des faits, respectivement 10, 9 et 7 ans. François et Jacinthe moururent très jeunes comme l’avait prédit la Ste  Vierge lors de  l’une de ses apparitions, quant à Lucie elle entra en religion et mourut en 2005 au couvent de Coimbra.

 

              * Les apparitions :  Déjà en 1915-1916 un ange leur serait apparu leur enseignant des prières de pénitence, puis courant l’année 1917, les enfants virent la Vierge à six reprises : * le 13 Mai, (vers midi, une « dame habillée de blanc » apparaît aux trois petits bergers et, s'adressant à Lucie, leur demande de venir le mois suivant, à cette même heure. Elle ajoute ensuite « Récitez le chapelet tous les jours pour obtenir la paix dans le monde et la fin de la guerre ».) *  le 13 Juin  (la Vierge annonce la mort prochaine de ses cousins à Lucie) * le 13 Juillet * le 19 Août  * le 13 Septembre  * le 13 Octobre.

 

                        * L’énigmatique troisième secret qui a fait couler beaucoup d’encre : A la troisième apparition La Vierge leur fit part de trois secrets, les deux premiers furent révélés en 1942 mais un mystère tourne encore aujourd’hui, autour du troisième...

     En Juin 1943, suite à une grave maladie, une pleurésie,  Sœur Lucie rédige sur papier le troisième secret, le fit mettre  sous enveloppe et cacheté à la cire. Il devait être lu au monde en 1960, cette date avait été expressément fixée par la Ste Vierge.  En 1959, peu de temps après son avènement le pape Jean XXIII prend connaissance de ce secret, mais le 8 Février 1960 un communiqué du Vatican tombe « Il est probable que le "secret de Fatima" ne sera jamais rendu public ». Le pape ne cèdera pas aux pressions des pèlerins lui demandant de le révéler.

     Juin 1963 le pape Jean XXIII meurt et Paul VI lui succède, il se fait communiquer le texte du troisième secret, mais le gardera lui aussi secret, malgré un voyage à Fatima le 13 Mai 1967, voyage auquel la Sœur Lucie lui implorera un entretien, entretien qu’elle se verra refuser.

      Jean-Paul 1er devint pape en 1978, auparavant il avait reçu Sœur Lucie, conversation durant laquelle elle lui aurait prédit sa future élection, mais aussi la « couronne du Christ » et « les jours du Christ » Hors on le sait ! le Pape n’a eu que 33 jours de pontificat, (l’âge du Christ à sa crucifixion)  et mourut d’une mort suspecte. Voulait-il dévoiler le secret, ayant été impressionné par son entretien avec Lucie ?

     Jean-Paul II lui succède mais ne révèlera pas lui non plus l’ultime secret. Pourtant, ayant échappé à l’attentat du 13 Mai 1981 (64 ans, jour pour jour, après la première apparition) persuadé que c’est l’intervention de la Vierge qui lui a sauvé la vie, il se rend à Fatima les 12 et 13 mai de l’année suivante et rencontre Lucie, mais sans résultat quant à la divulgation.

     Il semblerait qu’en Juin 2000, un document fut publié, mais une analyse approfondie de celui-ci révélera que c’était un faux secret (il décrivait la scène suivante : après avoir traversé une ville en ruine jonchée de cadavres, des hommes d’églises, dont un évêque vêtu de blanc, auraient été massacrés  par des soldats armés, au pied d’une croix érigée au sommet d’une montagne)

                        * Les béatifications : François et Jacinthe ont été déclarés vénérables par le Pape Jean-Paul II le 13 Mai 1989 et béatifiés le 13 Mai 2000. Quant à Lucie, le pape Benoît XVI a donné son accord le 14 Février 2008 pour ouvrir la cause de sa béatification.

Fatima attire aujourd’hui les croyants des quatre coins du monde, (6 millions de pèlerins par an selon les autorités locales)  et plus particulièrement les jours de pèlerinage. Ce site est actuellement le quatrième lieu de pèlerinage catholique mondial (après Notre Dame de Guadalupe au Mexique, le Vatican et Lourdes) ceux-ci ont lieu le 13 de chaque mois, mais surtout  les 13 Mai et 13 Octobre, dates anniversaires des première et dernière apparitions. Les grandes processions se font de nuit, au flambeau, accueillant jusqu’à 1 million de pèlerins, ceux-ci se rassemblent sur la Cova, une gigantesque esplanade (2) de 540m sur 160 m pouvant accueillir jusqu’à 300 000 personnes, en son milieu : le monument du Sacré-Cœur de Jésus.

 

Il est 14h30 nous allons une fois encore braver les températures caniculaires pour visiter ce haut lieu du christianisme, surtout lorsqu’il faudra traverser cette immense esplanade sans un brin d’ombre.

Suivez le guide ä Le parking se trouvant au Nord du sanctuaire, nous longeons le coté Ouest de l’église et arrivons à :

 

              * L’église du sanctuaire (3) : L'évêque de Leiria, Mgr  da Silva, après 7 ans d’enquête, reconnaît en 1930 les apparitions comme « digne de foi » Sur ordre de la hiérarchie ecclésiastique, Lucie rédige ses mémoires, dont il y a quatre versions (1935,1937,1941,1942). Les travaux peuvent alors commencer, la construction de l’église de Fatima débuta le 13 Mai  1928, elle fut inaugurée le 7 octobre 1953.  La basilique néoclassique mesure 70.50 m de long et 37 m de large, avec une tour centrale de 65 m de haut, de chaque coté de l’entrée, sur les arcades on peut voir les statues de plusieurs saints et saintes, au dessous de ces mêmes arcades : des tableaux représentant les stations du chemin de Croix. Elle est pourvue de colonnades qui la relient aux couvents et aux bâtiments hospitaliers. A l’intérieur dans les chapelles, du coté gauche se trouvent les tombeaux de Jacinthe et de Lucie, dans celle de droite celui de François, les quinze autels qu’elle comporte sont dédiés aux quinze mystères du Rosaire. L’église  peut contenir environ 800 personnes.  

              * La Chapelle des apparitions : (1)  premier édifice du sanctuaire, construit le 28 Avril 1919, par des pèlerins, (le Vatican ne reconnaissant pas encore les apparitions)  là même où la Vierge apparût aux jeunes bergers, chapelle faite de pierres et de chaux, couverte de tuiles et mesurant 3.30m de long, 2.80m de large et 2.85m de haut. L’endroit exact est marqué par un pilier de marbre sur lequel la statue de la Vierge a été posée. Aujourd’hui cette chapelle est recouverte d’un immense toit offrant ombre et protection aux pèlerins.

              * Le grand chêne vert (5)  en dessous duquel les bergers attendaient en priant l’arrivée de la Ste Vierge, il est situé à proximité immédiate de la chapelle des apparitions.

              * Le caminho da penitência, (2)  (chemin de la pénitence).  C’est une longue bande de marbre qui part du fond de l’esplanade et qui va jusqu’à la statue dans la chapelle des apparitions. Les pèlerins qui veulent faire pénitence remontent celui-ci sur les genoux. Ce geste, familier aux pèlerins de Fatima,  est peut-être associé à un acte fait par Lucie, en Décembre 1919, sa mère tombe gravement malade, Lucie court implorer Notre-Dame de guérir sa maman, lui promettant d’aller 9 jours de suite, accompagnée de se sœurs, réciter le Rosaire au pied du chêne, et enfin le dernier jour de prendre avec eux 9 enfants et de leur offrir un repas.

               * Des monuments à la mémoire de Pie XII de Paul VI et de Jean-Paul II (13) (14)

             * En 2007, une nouvelle église, l’église de la Très Sainte Trinité verra le jour, (20) elle sera consacrée lors du 90ème anniversaire de la Vierge Marie aux trois jeunes bergers.

Due à l’architecte grec de confession orthodoxe Alexandros Tombazis, la nouvelle église a été érigée face à l’ancienne basilique. Son architecture a pris pour modèle le théâtre grec-romain, avec les sièges disposés en ligne courbe sur une pente qui s’élève plus on s’éloigne du chœur, l’autel vers lequel convergent les allées est dressé sur une scène devant une vaste muraille. Sa nef circulaire en béton blanc mesure 125m de diamètre, pour 15m de haut, son toit repose sur un seul pilier central. Sa construction a demandé trois ans de travail et à coûté environ 70 millions d’euros, intégralement payés par des donations de pèlerins. Superficie couverte : 12300 m² ce qui fait d’elle la quatrième plus grande église au monde.

A l’intérieur : une statue de la Vierge placée sous un crucifix en bronze de 7m de haut surplombant l’autel.  Une précieuse relique offerte en 2004 par Jean-Paul ll a été placée devant l’autel : un fragment de la tombe de St Pierre, sur lequel a été construite la Basilique St Pierre. Les différentes cérémonies de la liturgie catholique seront désormais célébrées dans cette église devenue « demeure de Dieu »  Extrait d’une dépêche parue dans les journaux :

« Plusieurs milliers de fidèles ont assisté, vendredi 12 Octobre 2007, à Fatima, à la consécration d’une nouvelle église, par le cardinal Bertone, légat spécial du pape Benoît XVI,en présence d’une quarantaine de cardinaux et évêques. 9000 fidèles ont pris place dans la nef de l’église, tandis que d’autres ont suivi les cérémonies sur des écrans géants disposés à l’extérieur »

Nous sommes arrivés à l’extrémité de l’enceinte du sanctuaire, et en remontant vers la basilique, nous voyons :

              * Une immense croix en bois et métal (12) d’une hauteur de 34m et large de 173, elle commémore la fermeture de l'année sainte en 1951

              * Le mur de Berlin (10)  situé à l’entrée du Sanctuaire, coté Sud, il a été érigé là, en reconnaissance de la volonté de Dieu pour la chute du communisme, promesse faite par la Vierge. C’est un bloc du mur qui pèse 2600 kg, mesure 3.60m de haut et 1.20m de large, inauguré le 13 août 1994, il a été offert par Casimiro Ferreira, émigrant portugais en Allemagne.

A 3 kms du sanctuaire, se trouve les deux maisons restaurées où habitaient les enfants, (18) un musée ethnographique, (19) un chemin de croix sur le lieu de la 4ème apparition (16) et le calvaire (11) Le chemin de croix suit le chemin que les enfants prenaient pour aller d’Aljustrel à Cova da Iria.

Comme à Lourdes,  dès que vous quittez ce monde chrétien, vous êtes envahis d’hôtels, de boutiques de souvenirs et autres bondieuseries qui seraient fait «  made in Taïwan » !

Nous venons de passer près de deux heures dans cette ambiance imprégnée de ferveur catholique, quoique nous ne soyons pas en période de pèlerinage. Nous avions vécu celui du 13 août dans les années 80, c’était alors quelque chose d’impressionnant, les pèlerins arrivaient en bus, à pied parfois, il n’y avait pas de parkings délimités comme maintenant, les véhicules désirant passer la nuit s’installaient en anarchie, sous les arbres face au sanctuaire, les gens dormaient soit dans le car, soit sous un campement improvisé avec une bâche plastique accrochée au bus, les nombreux bagages nécessaires étaient entassés sur le toit du véhicule. Aux premières heures de la matinée, ils mettaient à cuire des chaudronnées entières de boudins, souvenir impérissable.  Lors de la procession les pèlerins agitaient un mouchoir blanc.   Photos dans l'album, voir menu déroulant

Ĕ

 

Au sud de Fatima, à 20 kms se trouve un petit village : Minde, celui-ci possède en son cœur un joli kiosque à musique, le« coreto » dont les six faces sont recouvertes de panneaux d’azulejos, retraçant les différentes étapes de la fabrication de couvertures, la première activité de ce village.

 

Ĕ

 

Une centaine de kms nous séparent de Péniche, nous y arrivons juste avant le coucher du soleil, ça sera presque une course contre la montre pour prendre ces photos tout au long de la route qui mène au Cabo Carvoeiro, mais quelle satisfaction ! nous décidons de dormir sur la petite pointe de Papoa, deux CC sont déjà installés, à notre grande surprise vers 22h30 heures ils s’en vont, pourquoi ? y aurait-il une interdiction ? du coup nous redescendons un peu et dormons sous les remparts.

 

ƒîƒîî

 

 Page l : L’Estremadura, Lisbonne et

                     ses environs, l’Algarve ÆÆÆ