Circuit du 14
Juin au 14 Juillet 2008
Page l L’estremadura, Lisbonne et ses environs, l’Algarve...
* Lundi 30 Juin 2008 Les îles Berlengas
Après une nuit bien calme aux pieds des remparts de Péniche (point N° 24 carte itinéraire) nous nous dirigeons vers la ville et nous stationnons sans aucun problème (ni interdit ni barres de hauteur !) sur un grand parking à droite avant d’entrer dans le cœur de la cité. Il est à peine 9 heures ce qui nous donne le temps de nous renseigner d’où partent les bateaux pour l’excursion des îles Berlengas, des habitants nous indiquent, ce n’est pas loin, derrière la marina, à moins de 10 minutes de marche. Le parking où nous sommes est gratuit, celui sur le quai d’embarquement serait ( ?) payant, n’est peut être pas accessible aux CC ? aussi nous laissons le véhicule où il est, et allons acheter nos billets. |
|
C’est une excursion où vaut peut-être mieux pas attendre la dernière minute ! car la Compagnie Viamar, seule compagnie officielle à faire cette balade propose du 15 Mai au 30 Juin, et du 1er au 15 Septembre qu’ UN départ par jour : à 10 heures pour un retour à 16h30. En Juillet et Août : trois départs à 9h30, 11h30 et 17h30.
Le bateau a une capacité de 185 personnes, mais parallèlement d’autres compagnies proposent également cette excursion, par petites vedettes dès que 6 personnes se sont présentées. Tarif : 18 €. www.viamar-berlenga.com/fr/.
Sur le quai les pêcheurs raccommodent leurs filets. Nous attendons patiemment l’heure du départ. Il y a quelques habitants sur l’île il faut les approvisionner, aussi quelques minutes avant que les touristes n’embarquent, l’équipage chargera les provisions de toutes sortes, ainsi que les bagages et matériel de camping pour ceux qui ont prévu y passer la nuit, en effet il y a un hôtel sur l’île, ainsi qu’ un petit camping en terrasses, aménagé près du quartier des pêcheurs, avec vue sur la jolie crique, sympa.
L’équipage
nous demande de nous installer à l’intérieur du bateau, car il ne fera pas
chaud, et en effet.... on supportait bien un pull. La traversée dure environ 45
mns, un peu agitée au milieu. Le must à l’arrivée le bateau avait fait un petit
détour pour s’approcher du Fort de Saõ João Baptista, nous donnant l’envie
d’aller le voir de plus près, il est construit sur un rocher, au ras de l’eau
et accessible à l’île par une petite passerelle et des escaliers.
Il est à
peine 11 heures lorsque nous posons le pied sur le quai du port de Berlenga
grande, l’île principale de l’archipel des Berlengas. C’est un archipel
granitique se situant à 10 kms de Péniche, déclaré Réserve Naturelle et
Réserve Biogénétique du Conseil de l'Europe, de ce fait il est interdit d’y
introduire des animaux, de marcher en
dehors des sentiers, d’y faire du feu ou du camping, à part dans le camping
situé dans l’anse du port, camping qu’il faut au préalable réserver auprès du
poste de tourisme de Péniche, les places y étant limitées. Les autres îlots
composant cet archipel : les Farilhöes et Estelas sont faites de schiste
et de gneiss, alors que Berlenga Grande est constituée de granit rose. L’image
à l’arrivée est superbe avec tous ces récifs roses, découpés, éparpillés, faisant
un contraste saisissant avec le bleu transparent des eaux, image paradisiaque
faisant penser aux îles tropicales.
L’heure du retour étant prévue à 16h30, ça nous donne du temps sur l’île, Berlenga Grande, fait 1500m de long pour 800m de large, et culmine à 85m de haut. Les marchandises déchargées du bateau sont mises sur une monte-charge monté sur rail, système astucieux pour s’économiser bien de la fatigue, il y a bien 15 m de dénivelé avant d’atteindre les premières maisons ! Du petit port de débarquement, après avoir traversé le quartier des pêcheurs le seul endroit pratiquement habité, nous entreprenons l’ascension de l’île, à cet instant nous n’apercevons pas encore le fort, belle image que cette crique aux eaux bleues et vertes entourée de récifs roses, le port devient de plus en plus petit au fur et à mesure que nous grimpons. Un sentier aménagé permet une promenade agréable et facile parmi la lande couverte d’une bonne végétation, principalement des plantes herbacées botaniques. Au bout de 300m environ de marche sous des températures chaudes mais très supportables du fait de la proximité de l’eau et de la présence du vent, nous arrivons près du phare :
* Le phare de Berlengas : celui-ci d’une hauteur de 29 m. fut construit en 1841. Appelé le « Duc de Bragance » il a pour fonction d’informer de la présence d’îlots, les possibles bateaux qui se trouvent dans cette zone. Lors de bonnes conditions atmosphériques, le rayonnement de sa lumière est visible jusqu’à 50 kms. Initialement il fonctionnait au pétrole mais maintenant est alimenté par des panneaux solaires ou en dernier recours, par un générateur. Il est entouré d’un grillage et n’est pas ouvert à la visite.
Les mouettes
tourbillonnent autour de nous durant toute notre promenade, rompant le silence
de leurs cris moqueurs, il y en a plusieurs milliers c’est
impressionnant ! d’autant qu’elles ne volent qu’à quelques mètres de nos
têtes, attention aux lâchés intempestifs de fiente.... un bon conseilleur
préconisera d’ailleurs le port d’ une casquette... Il y a beaucoup de bébés avec
encore leur pelage gris à seulement quelques mètres du sentier, à notre
approche personne ne bouge tant que nous restons à notre place ! elles ont
l’habitude.
Du sommet de l’île, le Fort nous apparaît soudainement en contre-bas, vision époustouflante, pour s’en approcher, pas moins de 300 marches taillées dans la roche pour certaines. Descente ne présentant pas de difficultés majeures, mais faire attention tout de même.
* Le fort de S.João Batista a été érigé il y a de cela plusieurs siècles. En 1513 les moines de l’Ordre de St Jeronimo, soutenus par la reine D.Leonor, femme du roi D. Manuel 1er, se sont établis avec l’intention d’offrir aide à la navigation et aux victimes des fréquents naufrages dans cette côte atlantique dévastée par des corsaires, en y construisant le Monastère de la Miséricorde du Berlenga.
„ Sous le règne du roi D.João IV (1640-1656), les ruines du monastère abandonné seront démolies et on construira sur la roche une fortification de forme polygonale, pour la défense du territoire portugais. La bataille la plus célèbre s’est produit le 28 Juillet 1666, ou le fort tenu par Antonio Avelar Pessoa et vingt huit soldats a été attaqué par un escadron castillan de quatorze navires et une caravelle. Attaqué et bombardé pendant deux jours le fort a capitulé, après une résistance héroïque de la garnison portugaise, cet homme de par sa conduite courageuse est devenu un héros, en reconnaissance on a donné son nom au bateau qui fait la liaison avec Péniche.
„ Pendant les « Guerres Libérales » la forteresse se trouvait dans les mains des partisans du roi D.Miguel (1828-1834)
„ En 1847, sans plus grande valeur militaire, le fort fut abandonné.
„ Au milieu du 20ème siècle il fut restauré et reconverti en auberge, mais celle-ci fut abandonnée après la Révolution des œillets, le 25 avril 1974. Aujourd’hui, le fort est redevenu une auberge tenue par l’association « Amis du Berlengas » il dispose de 20 chambres.
13h30 nous envisageons de déjeuner, le casse croûte préparé le matin fera l’affaire, nous pique-niquons assis sur les nombreux murets des remparts, mais sachez que dans une salle du fort il vous est proposé un menu rapide. De partout !... du port ! mais aussi depuis les terrasses du fort, les pêcheurs dans leurs petits bateaux, vous hèlent pour vous faire visiter les grottes de leur île, en effet les promenades en bateau vers les grottes sont une des plus fortes attractions de l’île, il en existeraient des dizaines, mais beaucoup d'entre-elles sont submergées. Les plus connues : la grotte bleue sous la forteresse : ainsi que Furado Grande, la plus impressionnante de Berlenga, elle traverse l’île d’une côte à l’autre, par un tunnel naturel de 70 mètres de longueur de 20 de hauteur débouchant sur une petite crique « Cova do Sonho » ( La Cavité du rêve ) œuvre magistrale de la nature. Pour ceux qui désirent explorer plus intensément les grottes, ils peuvent louer un kayak et a marée basse explorer la grotte du Flandres où il y a 300 ans des marins, des soldats et des pirates ont cherché abri, peut-être y ont-ils laissé des lingots d’or !
14h30 heures, courage ! il faut remonter les 300 marches, finalement ça ne sera pas trop dur, s’arrêtant souvent pour contempler encore et encore ce bâtiment rouge posé au milieu des eaux. Arrivés de nouveau au sommet, nous continuons notre progression vers l’Ouest de l’île, et approchons avec grande prudence au bord de la falaise, histoire d’avoir une autre vue de ce fort, avec coupant l’horizon les maisons qui paraissent accrochées aux rochers. A cet endroit une grande plateforme de béton a été construite, d’environ 15m sur 5, on n’a pas idée de son utilité ? les mouettes quant à elles, ont trouvé que c’était un truc commode pour y laisser leurs excréments, elles ne nous ont même pas laissé de quoi y mettre nos fesses, ça sera assis dans la lande, sur les innombrables cailloux, que nous immortaliserons une dernière fois cette vision avant de faire demi-tour et de redescendre sur l’embarcadère.
De retour au quartier des pêcheurs, nous déambulons parmi ces maisons réparties sur plusieurs niveaux, paliers reliés entre eux par des marches peintes en blanc, lors de notre passage, un couple de femmes papote, l’une d’elle nous demande « Français ? » tiens donc ça se voit ?? ou plutôt ça doit s’entendre ! et la voila à nous raconter qu’elle a vécu très longtemps à Strasbourg, des échanges se font, elle veut savoir d’où l’on vient. Nous lui demandons quelques renseignements sur les conditions de vie sur l’île, elle nous raconte qu’il y a beaucoup de touristes de Mai à Septembre (lorsque le bateau fait la liaison) et qu’en dehors de la pêche, la plus grosse source de revenus est la visite des grottes. Curieux nous lui demandons comment les habitants sont alimentés en électricité et en eau potable, pour l’eau, il est fait des réserves pendant les pluies, sinon chaque habitant a un quota d’eau apporté régulièrement du continent dans des jerrycans de 5 Litres, d’ailleurs nous en voyons pratiquement un ou deux devant chaque maison, pour l’électricité, ils ne l’ont que quelques heures par jour ! il semblerait qu’il y ait un générateur d’installé au fort... Cependant notre impression est que ces gens ne sont là que pour la période touristique et que celle-ci passée ils désertent l’île.
Il nous reste une petite heure avant que le bateau n’arrive, nous tromperons cette attente en mangeant une glace à l'hotel-Restaurant Mar e Sol., puis assis sur le bord du quai les pieds dans l’eau nous profiterons du spectacle donné par les touristes plongeant et se baignant dans cette petite plage minuscule et néanmoins superbe qu’est la plage du « Carreiro du Mosteiro » connue pour son sable doré et ses eaux vertes, ainsi que par le ballet donné par les quelques vedettes venant chercher chacune leur demi-douzaine de clients. Après le départ du bateau Avelar Pessoa l’île retrouvera son calme jusqu’au lendemain 11 heures.
En dehors de la traditionnelle promenade vers le fort, il y a beaucoup de sentiers de randonnées qui parcourent l’île un peu dans tous les sens.
16h30, notre
bateau accoste, nous montons sur le pont supérieur, il fait très beau, la peau
claire de certains touristes est bien rouge, gare au lendemain, ça risque de
brûler... à
ce moment là je ne pensais pas si bien dire... car le mariage du soleil, de
l’air et de la réverbération de l’eau nous a quelque peu, à nous aussi,
occasionné quelques brûlures, j’en aurais quelques souvenirs cuisants pendant
deux à trois jours. La traversée sera agréable. Du bateau, à l’approche de
Péniche, nous avons de belles vues sur le phare et le Cap Carvoeiro.
De
retour sur la terre ferme nous apercevons de nouveau sur le port quelques
pêcheurs en train de raccommoder leurs filets. Nous retournons au véhicule pour
se désaltérer et s’occuper des chiens, avant d’entreprendre la visite de
Péniche, celle-ci finalement sera rapide, le cœur de la petite cité n’est pas
très grand et l’église de « N.Sr da Conceição » que nous
voulions visiter est fermée, les habitants nous faisant comprendre que le curé
est monté la-haut !!
18h30. Nous refaisons de jour la promenade jusqu’au Cap, longeant les falaises. Un arrêt pour visiter la Chapelle Senhora dos Remédios, mais elle est fermée, dommage ! car d’après le GDR elle renfermait une momie et de beaux azulejos du 18ème siècle... Ce soir il y a beaucoup de nuages, le soleil est caché, nous n’aurons pas la même chance qu’hier soir, aussi c’est sans regret que nous retournons à notre parking sous les remparts. A peine installé un monsieur venant de L.Atl... vient nous trouver et nous conseille de nous en éloigner, des gamins s’amusant à desceller des pierres de ceux-ci et les jeter sur les toits des véhicules. Dire qu’on y a couché hier soir !
Demain nous
visiterons la ville d’Obidos, ceinturée de remparts crénelés du 14-15ème
siècle.
ƒîƒî„î„
* Mardi 1er Juillet 2008
Le monsieur d’hier soir viendra faire la causette, faut dire qu’hier soir, lorsqu’il nous a prévenu du risque de jets de « grosses » pierres il était déjà tard et il faisait frisquet, on ne s’était pas attardé dehors... Il passe plusieurs semaines de vacances au Portugal et squatte ce parking depuis déjà plusieurs jours, il a l’air de connaître tout le monde et a été le témoin de la mésaventure survenue quelques jours auparavant, à quelques camping-caristes qui ont passé la nuit aux pieds des remparts. Les gamins grimpés sur les murets de ceux-ci s’amusent à desceller des pierres et à les jeter sur les toits des véhicules, forcément ! il y a de la casse... notamment les panneaux solaires. Nous lui sommes reconnaissants de nous avoir prévenus, la nuit de la veille nous n’avions eu aucun problème, mais ça... ça s’appelle peut-être de la chance !! inutile de chercher les ennuis, nous nous sommes donc éloignés de seulement quelques mètres.
Un autre
C.Cariste se joint à nous, il nous dit qu’il va participer à une grande course
cycliste célèbre au Portugal qui se dispute sur une semaine, nous n’avons pas
retenu le lieu dommage ! nous lui souhaitons bon courage car venir de
France pour pédaler sous la canicule, ça nous scie ...le mercure culminant
allégrement à 37 ° depuis déjà plusieurs jours, nous qui avons déjà bien du
mal à ne faire que visiter !
Nous prenons
congé de nos sympathiques voisins de parking ! et continuons notre route
vers Obidos, (point N° 25 carte itinéraire) distant d’une
vingtaine de kilomètres de Péniche. Nous y arrivons il est environ 10 heures,
il y a plusieurs parkings à proximité de l’entrée de la ville fortifiée, dont
à gauche un très grand avec parcmètre (0.60€ l’heure) mais interdit aux CC nous
trouverons notre bonheur un tout petit peu plus loin, un parking « obligatoire »
pour camping-car, gardé 24h/24, facturé 2.5€ la journée, 6 € la nuit et 2 € les
services (eau – électricité). Avec le reçu du paiement le gardien nous délivre
un plan en français de la petite ville intra-muros, intéressant !
* Obidos, bref historique : La ville qui compte aujourd’hui environ près de 11000 habitants existait déjà avant l’antiquité, les Romains occupant ce promontoire qui leur servait de vigie. Au 9ème siècle les musulmans en font la conquête et donnent à la ville son plan et son aspect actuel. Mais il faudra attendre l’avènement du roi Dom Denis 1er pour qu’ Obidos entre dans l’histoire, en effet c’est en 1282 lors de son mariage avec Isabelle d’Aragon que la reine découvre Obidos et en tombe amoureuse, le roi lui offre la cité. Survient l’age d’or et la construction d’un aqueduc alimentant la cité. Les reines suivantes ne cesseront d’enrichir la ville par des donations et préserveront ses belles petites maisons au fil des siècles, et ce jusqu’en 1834, date de la disparition de la monarchie. Aujourd’hui la cité précieuse, classée Monument Historique, est restée pratiquement intacte dans son enceinte fortifiée, malgré le séisme de 1755 qui a renversé une partie des remparts et quelques édifices.
Autrefois la cité, merveilleuse petite ville perchée, était un port marchand important, mais au 16ème siècle les alluvions successives firent reculer la mer de 10 kms en laissant une lagune intermédiaire, détruisant ainsi son commerce florissant. Cité enserrée dans son rempart médiéval qui abrite des petites maisons aux toits à 4 pentes recouverts de tuiles bleues, avec balcons fleuris, elle est très recherchée par les touristes.
Suivez le
guide Æ Un peu avant l’enceinte fortifiée sur notre gauche :
„ l’église de Saint Jean Baptiste, fondée par la Reine Elizabeth en 1309, abrite aujourd’hui le Musée Paroissial de Obidos, cette place autrefois éloignée du village abritait une léproserie ainsi qu’une chapelle dédié à St Vincent.
„ puis la Porte du Bourg (ou Porte de Vila) l’entrée principale, celle-ci est surmontée par l’inscription « La Vierge Notre-Dame a été conçue sans péché originel » construite aux environs de 1380. A l’intérieur une chapelle-oratoire dédiée à Ne Dame de la Miséricorde, avec un balcon baroque et un dessin en carreaux bleus et blancs représentant des motifs allégoriques tels que l'Agonie de Jésus.
„ la rue Direita, artère majeure qui traverse toute la ville, étroite et pavée, bordée de commerces et de boutiques de souvenirs, cette rue nous mène à une petite place bordée par * l’église Saint Pierre de style baroque,* la Mairie et la * chapelle de Saint-Martin.
Encore quelques pas et nous arrivons à la place centrale :
„ la Place de Sainte Maria où se tient un marché d’origine médiévale, place on peut aussi y admirer d’anciennes maisons traditionnelles blanchies à la chaux avec des peintures bleues et jaunes d’or, elle est entourée de plusieurs anciens monuments tels que :
„ le Telheiro qui a servi de marché du village jusqu'au début du XXe siècle.
„ le Pilori (construit en 1513, symbole du pouvoir municipal) orné avec un filet pêchant qui symbolise les efforts des pêcheurs locaux qui malheureusement n'ont pas sauvé le fils de la reine de la noyade.
„ l’ancien Hôtel de Ville, construit au 16ème siècle, ayant été utilisé comme Hôtel de Ville, Palais de Justice et par la suite comme Prison, il fut inauguré comme Musée en 1970.
„ l’église de la Miséricorde construite vers 1500 intégrée aux remparts et enfin :
„ l’église de Sainte Marie, de fondation wisigothe, puis édifiée au 12ème siècle sur l’emplacement d’une ancienne mosquée, l’intérieur possède de nombreux tableaux de la célèbre peintre Josefa de Obidos, et est revêtu d’azulejos baroques du 17ème siècle. Dans cette église a été célébré le mariage du Roi Alfonso V avec sa cousine la princesse Isabelle le 15 Août 1441, alors âgés que de 8 et 10 ans.
Le château est construit sur une petite butte, pour y accéder nous continuons la rue Direita et arrivons à une porte, à gauche de celle-ci, une petite église : l’église de St Jacques, édifiée en 1186, actuellement utilisée comme Auditorium Municipal, à droite c’est le château avec son donjon central du 14ème, sa façade est ornée de fenêtres d’époque manuéline, il a fait office de Palais Royal et Palais des Gouverneurs, depuis 1950 c’est la première Pousada (hôtel de luxe) historique. Passée la porte on se trouve dans la cour du Château, ancienne place d’Armes, toute entourée de remparts crénelés, en ce moment une fête médiévale est en préparation.
Les remparts de plan triangulaire sont à créneaux avec chemins de ronde, ils ceinturent la ville et sont restés pratiquement dans leur état d’origine. Construits du 12ème siècle jusqu’à la Renaissance, puis restaurés vers 1650 par le Président Salazar.
Nous faisons demi-tour en délaissant la rue principale, privilégiant les toutes petites ruelles à escaliers de pierres où fleurissent à profusion bougainvillées et hortensias et empruntons au sud de la cité :
„ la Porte de la Vallée (ou de Notre-Dame de Grâce) possédant une chapelle-oratoire avec un autel en pierre travaillé datant de 1722, et finissons notre parcours par :
„ l ’aqueduc d’une longueur de 3 kms, celui-ci fut édifié sur ordre de D.Catherine d’Autriche au 16ème siècle.
Nous déjeunerons sur place, essayant
de récupérer le peu d’ombre qu’un petit arbre voudra bien nous offrir et
continuerons notre route vers Mafra, distant d’environ 60 kms, (point N° 26 carte
itinéraire) nous y arrivons vers 15h30, et trouvons sans difficultés,
forcément ! .... à nous stationner à l’ombre de l’immense bâtiment du
palais national.
î„îƒî
* Mafra : nous voulons visiter le palais national, manque de chance, il est fermé le... mardi, (d’où la disponibilité des places de stationnement !) l’employé nous envoie visiter la basilique à coté, d’accord ! mais ça ne fera pas la même chose.
L’ensemble (palais + basilique + monastère) est d’une longueur imposante, faut dire aussi qu’à cette époque, Mafra jouera la surenchère pour avoir le plus beau palais du pays, rivalisant même avec l’Escurial de Madrid, il est le monument baroque le plus imposant du Portugal.
Un brin d’histoire : Le roi João V avait fait le vœu d’élever ce couvent dédié à St Antoine, si la reine lui donnait un fils, la construction commença en 1717 dura jusqu’à 1735 et nécessita en permanence 50 000 ouvriers, la surface couverte par les bâtiments, les pavillons, les cloîtres et les cours intérieures est de 40 000m².
„ La façade fait 220m de long, au centre un grand escalier et la basilique avec ses deux tours-clochers hautes de 68m.
„ L’ensemble est un bâtiment énorme avec 880 salles, 300 cellules monacales, 4500 portes et fenêtres, 154 escaliers et 29 cours intérieures.
„ Le Palais était une résidence d’été.
„ La basilique dédiée à la Vierge et à St Antoine est construite en marbre rose et blanc, à l’extérieur dans le vestibule on peut voir quatorze statues de saints et de saintes réalisées par des artistes italiens. Les tours clochers abrite deux carillons inaugurés en 1730 et composés de plus de 100 cloches : 56 dans la tour nord et 54 dans la tour sud, ce qui représente environ 217 tonnes de bronze, le marbre provient de carrières du Portugal, le bois du Brésil, les cloches, statues, carillons, vaisselles et candélabres en argent de France, de Belgique, d’Italie et des Pays-Bas.
Tous les dimanche à 16 heures y a lieu des concerts.
L’intérieur du sanctuaire, d’une seule nef est somptueusement décoré de marbres et de quarante statues de figures religieuses, on peut y voir une coupole vertigineuse de 70 m de haut, et six orgues datant de 1807. De part et d’autre de la nef, de belles chapelles ornées de retables sculptés,
* Dans
le palais National on aurait pu ! visiter l’ancien hôpital du couvent avec
la cuisine, les cellules, le mobilier et la pharmacie contenant une collection
de pots, la bibliothèque longue de 88 m, comportant plus de 36000 ouvrages. A
l’étage se trouvent les espaces majestueux puisqu’il s’agit des appartements
royaux, salon de chasse avec trophées, divers salons, salle de musique, de
jeux, salle de la bénédiction qui s’ouvre sur la Basilique et permettait ainsi
aux personnages de la cour d’assister sans bouger aux messes données dans
l’église.
Le palais de Mafra a été le théâtre de plusieurs
films (la reine Margot, le comte de Monte Cristo, la fille de
d'Artagnan, les voyages de Gulliver.) ainsi que du roman "Le Mémorial du
Couvent " de José Saramago, qui a reçu en 1998 le Prix Nobel de
Littérature.
î„îƒî
Notre première idée était de visiter le palais de Queluz, d’y dormir à proximité, et de se rendre dans la matinée du lendemain sur le parking de la tour de Belem pour visiter ce quartier de Lisbonne, mais les rencontres que nous avons faites depuis notre entrée au Portugal nous ayant mis en garde contre les tentatives d’effractions sur ce parking non gardé, nous changerons nos projets, c’est ainsi que nous rejoindrons dès ce soir le camping Monsanto de Lisbonne, pour nous assurer une tranquillité.
Camping que nous avons trouvé sans réelle difficulté en empruntant la IC 19, par contre nous nous sommes trouvés confrontés à un petit problème, notre rallonge électrique n’était pas compatible avec les prises de courant, résultat, nous avons dû acheter un raccord au camping (ah les petits malins !!) au prix de 25 €.
Le reste de
l’après-midi sera utilisée à peaufiner l’itinéraire dans Lisbonne. Nous
profiterons d’être dans un coin tranquille pour faire griller sur notre
barbecue les sardines que nous avions achetées la vieille à un pêcheur sur le
parking de Péniche, celui-ci faisait du rabattage autour des véhicules
Je
profiterais que les employées du camping parlent français pour avoir quelques
informations sur une possible « tourada » j’aurais ainsi la
confirmation qu’au cœur de Lisbonne, il y en a une tous les jeudis, on est
Mardi, c’est envisageable ... l’employée me montre sur le plan de la ville où
acheter les billets, on va s’occuper de cela demain et voir si c’est possible
...
ƒîƒî„î„
* Mercredi 2 Juillet 2008 LISBONNE (point n° 27 carte itinéraire)
Du camping, deux bus peuvent vous
mener au centre : le 714 et le 750, le 714 vous mène en plein cœur :
à la Praça da Figueira, quant au 750 dont l’aubette est à la porte du camping,
il contourne Lisbonne par le Nord pour rejoindre la gare d’Oriente à l’Est. Ne
faites pas comme nous :
l’employée
de la réception nous avait dit « Pour le 714, en sortant du camping
vous prenez à droite puis c’est sur la gauche » c’est ce qu’on a fait,
on a traversé en face de l’entrée du camping et pris la première route à
gauche (à environ 100m) et on a marché, marché près d’un kilomètre ..... pour
trouver l’arrêt du 714, encore heureux qu’il passait bien par cette route. En
réalité, du camping il ne fallait pas traverser la route comme on l’a fait,
mais rester sur la droite et suivre un chemin piétonnier qui longe le camping,
sur 200m environ, et ce n’est qu’au bout de ce chemin qu’on traverse la route,
où se trouve l’arrêt.
40 mns plus tard nous arrivons à l’arrêt Caïs do Sodré, là même où se trouve la gare et le métro, juste en face de celle-ci nous irons voir :
„ le marché de Ribeira, marché au bord du Tage, de 4000 m2, le plus grand marché couvert de Lisbonne, ou on l’y trouve du poisson frais, des fleurs, des légumes, des montagnes de fruits provenant des petits producteurs de la région de Lisbonne...une vraie tentation, dommage qu’on n’en est qu’au début de la matinée, impossible de se charger de produits frais par cette chaleur ! Plus curieusement cette enceinte dispose aussi de petits cafés, de restaurants insolites qui proposent divers buffets, même des spectacles. Dans le « Palco do Tejo » (la scène du Tage) qui se trouve dans la zone de spectacles, se produisent des acteurs et des artistes de cirque, on y joue de la musique, on peut même y danser lors des après-midi de thé-dansants.
Détail non négligeable lorsque vous entamez une journée marathon, il y a des toilettes dans l’enceinte du marché, car ça n’a pas toujours été facile d’en trouver dans Lisbonne, malheureusement elles ne sont ouvertes qu’aux mêmes heures que le marché, c'est-à-dire environ jusqu’à 14-15 heures.
Nous empruntons la Rua do Arsenal et débouchons sur :
„ la Praça do Municipio, grande place tranquille bordée par le « Paços do Concelho » (l’Hôtel de Ville) et l’arsenal de marine. L’hôtel de ville est un palais néoclassique, construit après le séisme de 1755 et reconstruit entre 1865 et 1880 après l’incendie de Novembre 1863, il présente une façade élégante comportant des sculptures sur le tympan triangulaire, sculptures réalisées par le français Anatole Calmels. Aujourd’hui il est parfaitement restauré après avoir encore subi les ravages des flammes en 1996. Monument important dans l’histoire de Lisbonne, puisque c’est de son balcon que la République a été proclamée le 5 Octobre 1910.
Sur cette immense place face à l’Hôtel de Ville, un joli pilori avec une colonne en spirale coiffée d’une sphère en métal symbolisant le pouvoir municipal.
A la première station de métro rencontrée nous y achèterons une carte pour transport illimité pour deux jours : 11 € l’unité.
Nous remontons les rues piétonnes du Baixa, quant tout à gauche une drôle de construction retient notre attention : c’est :
„ L’élevator de Santa Justa, il se trouve à l’angle de la rue du Carmo. Il est constitué par une structure de fonte qui unit la plate-forme inférieure, rua do Ouro, à la plate-forme supérieure, sur la colline del Carmo. Structure néogothique, conçue par Raul Mesnier de Ponsard, un ingénieur portugais d’origine française, alors élève de Gustave Eiffel. La construction d’une hauteur de 45 m a duré 2 ans, de 1900 à 1902. A l’origine l’ascenseur était actionné à la vapeur, puis de façon électrique en 1907. Il y a deux cabines avec intérieur en bois pouvant contenir 24 personnes. Edifice parfaitement entretenu, il est devenu aujourd’hui une attraction pour touristes. Du haut, belles vues sur le château, la place de Rossio et sur l’église des Carmes dont la nef s’est effondrée en 1755.
Nous continuons notre progression dans le quartier animé du Baixa et arrivons au Rossio et sa magnifique :
„A fachada, da autoria de Ressano Garcia, é rematada por um frontão triangular, de inspiração neoclássica, com uma composição escultórica de Anatole Calmels que representa a Liberdade eo Amor Pátrio, ladeando as armas da cidade. place Pedro lV, celle-ci est grouillante de vie, Rossio en espagnol signifiant « point de convergence » c’est vous l’aurez compris, le point névralgique de la ville, le lieu de tous les rendez-vous. Elle doit son aspect actuel au marquis de Pombal. Sur son coté nord on voit la belle façade en péristyle du Théatro National Dona Maria II construit en 1840-1846. Au centre de la place s’élève la statue en bronze du roi Pedro IV, de chaque coté de cette statue deux superbes fontaines baroques provenant de Paris.
De là nous prenons sur notre droite la rue parallèle à l’Avenida de la Liberdade : la Rua das Portas de Sto. Antao, nous y cherchons le « Coliseu » l’employée du camping ayant entouré sur notre plan son emplacement, c’est dans cette salle que nous devrions trouver à acheter les billets pour la tourada. Endroit qui paraît plausible puisque c’est une salle multifonctionnelle qui accueille diverses activités : spectacles, congrès, conférences, séminaires, etc.... mais après plusieurs allers retours dans cette rue et plusieurs passages devant ce « Coliseu » il faut bien se rendre à l’évidence, ce n’est pas là ! Pas de panique, l’Office de Tourisme n’est pas loin, sur la place Restauradores, ça sera plus simple de s’y renseigner.
„ la place des Restauradores, nom donné en souvenir du soulèvement populaire de 1640 contre la domination espagnole. Au centre un obélisque de 30 m inauguré en 1886 commémore l’évènement avec d’inscrits les noms, lieux et dates des batailles. A L’ouest : le palais Foz construit au début du 19e s qui abrite aujourd’hui l'office du tourisme de Lisbonne, belle façade de crépi rouge. Au bout de la place : l’Avenue de la Liberdade, un peu nos « Champs-Elysées »
Sur cette place, effectivement nous
trouvons bien l’office de tourisme, l’employée en bon français nous confirme
qu’il y a effectivement une « tourada » ou « corrida
portugaise » le lendemain aux arènes et nous indique l’endroit où il
faut aller acheter les billets, en l’occurrence, c’est dans un tout petit
kiosque juste de l’autre coté de la rue, reconnaissable à son store vert où il
est indiqué « ABEP ». Sympathique elle nous indique comment aller du
camping aux arènes et en revenir (bus et métro) « vous aurez les
transports en commun jusqu’à 1 heure du matin nous dit-elle, sinon
vous pourrez prendre un taxi ! » ça paraît effectivement pas bien
compliqué, sauf que ..... C’est muni de nos deux billets
achetés 25 euros l’unité que nous continuons notre périple dans Lisbonne.
Nous prenons le métro pour une visite rapide (une journée en vélo suffirait tout juste !) du parc des Nations, tout à l’est. La station d’Oriente qui mène à ce parc est décorée d’une énorme fresque en azulejos, animaux et personnages imaginaires entremêlés de personnages de dessins animés, c’est vraiment superbe. L’ensemble du Métro de Lisbonne est ainsi décoré depuis les années 1950, certaines stations rivalisant de beauté, tels que des animaux et des oiseaux à la station « Jardin zoologique », les grandes découvertes portugaises avec une carte du monde représentant les expéditions de Vasco de Gama à la station « Parque » ou encore un énorme lapin sorti d’Alice au pays des merveilles dans la station de « Caïs do Sodré » Pour pouvoir admirer toutes ces belles fresques il faudrait leur consacrer beaucoup plus de temps, nous n’avons pu contempler que celle d’Oriente. Cette station à plusieurs étages est immense, forcément il y a et train et métro ! avec boutiques de journaux, fleurs... nous y arrivons il est environ 12h30.
„ Le Parc des Nations ! je m’attendais à trouver un colossal parc avec des pelouses, des statues, des fontaines, etc.... hors c’est un quartier entier de Lisbonne où circulent voitures, bus, piétons, cyclistes, ou a été construit un grand centre commercial, il y est d’ailleurs estimé que 15000 à 20000 personnes y vivent. Drôle d’impression en retrouvant l’air libre, celle de se trouver dans une cité avant-gardiste, tout autour de nous ce n’est que gigantesques immeubles modernes de verre et de formes futuristes. Ce site implanté sur les rives du Tage à l’occasion de l’exposition universelle de 1998, d’ailleurs de nombreuses plaques au sol le rappellent, occupe 60 hectares de terrains industriels abandonnés et réhabilités pour accueillir cette manifestation, sa réalisation a demandé la participation de 146 pays et 14 organisations internationales.
Le Portugal a voulu profiter du 500ème anniversaire du voyage de Vasco de Gama vers les Indes pour sensibiliser le monde entier à la fragilité des milieux marins, le parc est dédié à l’Océan et aux découvertes, c’est pourquoi chacun des pavillons a été aménagé sur le thème de la protection des océans, avec lacs, jeux d’eau, fontaines. Les deux réalisations les plus importantes de ce site sont la tour Vasco de Gama et l’Océanorium.
La Tour Vasco de Gama, on ne voit qu’elle ! serait le bâtiment le plus haut du Portugal, rien que ça ! 140 m de hauteur, quoique présentée visitable et inscrite sur la carte Lisboa-card, elle est en complète réfection, entourée de palissades de chantier et interdite au public ...
De nombreux autres pavillons jalonnent les deux kilomètres de rive : pavillon des connaissances, du futur, portugais, de l’utopie, de l’atlantique, ce dernier tout au long de l’année accueille des concerts et des évènements sportifs. On peut dire que le parc des Nations est un centre culturel, scientifique, mais aussi commercial et sportif, ainsi qu’un centre de loisirs.
Un téléphérique relie les différents pavillons.
Entre les pavillons et le Tage, une agréable promenade piétonnière où l’on trouve des plans d’eau, des jardins, ainsi qu’une quarantaine de restaurants et des commerces.
Une petite marche le long du fleuve, après déjeuner, permettra d’apercevoir le nouveau pont à haubans, construit à l’occasion, qui enjambe ce fleuve : le pont Vasco de Gama, sa longueur totale est de 17,185 kms, dont 12.3 kms au-dessus du Tage, il est à ce jour le plus long d’Europe.
Avant de reprendre le métro gare d’Oriente, nous la contournons, prenons un peu de recul, histoire d’admirer les verrières qui la couvrent dans sa totalité, mais les nombreuses aubettes des bus gênent la visibilité.
15h30, retour en métro jusqu’à la station de Cais do Sodré, de là quelques pas vers la rue São Paulo pour prendre le funiculaire de Bica. La rue « Bica de Duarte Belo » est une rue escarpée qui existe depuis le 16ème siècle, elle offre une vue plongeante sur le fleuve et descend abruptement de la rue de Loreto. La rue a aussi un ancien funiculaire en fonction depuis 1891, qui fonctionne depuis 1914 à l’électricité, auparavant par la force de l’eau, et ensuite grâce à la vapeur. La ville étant située sur 7 collines, plusieurs funiculaires et ascenseurs avaient été mis en service pour rejoindre plus facilement le Barrio Alto, le point le plus élevé de Lisbonne. Néanmoins c’est le seul à avoir été aménagé avec des escaliers permettant d’accéder aux maisons où divers commerçants proposent leurs marchandises, la rue est très animée avec quelques petits restaurants.
Le funiculaire est caché derrière un porche, nous pointons notre carte trajet illimité dans le tourniquet et embarquons à bord de ce typique moyen de transport, il ne faudra qu’une poignée de minutes pour rejoindre beaucoup plus haut, la rue de Loreto. De celle-ci nous rejoignons le mirador Santa Catarina qui est tout près, avec une superbe vue sur le Taje, les bateaux qui passent et le pont du 25 Avril, ça sera pour nous aussi l’occasion de nous reposer quelques minutes à la terrasse du petit kiosque en sirotant un coca bien frais.
Les tramways, véritables cartes d’identité de Lisbonne, que tout voyageur recherchant l’originalité se doit d’emprunter. C’est vers 1901 que les Lisboêtes inaugurèrent ce nouveau moyen de transport, « l’électrico » vieux trams jaunes ou rouges, en tôle le plus souvent, aux frontons desquels s’affichent un chiffre et une destination. Ces engins, avec bonheur dévalent les pentes et escaladent les collines. Lisbonne est desservie par plusieurs lignes, mais la plus caractéristique est la n° 28, traversant les quartiers les plus pittoresques comme le Bairro Alto, l’Alfama ou encore Graça. Ces trams sont le plus souvent bondés, il n’y a pas de fenêtre. Impressionnant lorsque ceux-ci, bruyants, filent sur leurs rails en prenant les virages en épingles à cheveux, frôlant les maisons, les boutiques, les piétons ou se faufilant entre les voitures stationnées dans des rues étroites et tortueuses.
Plus à l’intention des touristes, Il existe un tramway touristique « reconstitution 1900 » avec lampes, clochettes et rideaux en velours rouge qui circule selon deux itinéraire précis, celui-ci est reconnaissable car rouge vif. Il vous en coûtera entre 18 et 20 € (réduction de 25% avec la Lisboa-Card) pour une promenade agréable avec commentaires, à l’aise assis à une table, confort que nous n’aurons évidemment pas avec le 28. Mais on ne peut pas tout avoir ! ni tout faire ! nous avons privilégié le typique, que nous utiliserons avec notre carte trajet illimité. Nous le prenons à l’arrêt C.Combro dans la rue où nous avait laissé l’escalator de Bica, il devrait, avec son itinéraire et ses multiples arrêts nous permettre de profiter de superbes vues sur Lisbonne.
(Ci-contre, document donnant l’itinéraire du 28 Æ http://www.carris.pt/horarios/e028_1.pdf
Le premier arrêt sera au mirador Sta Luzia, puis plus loin au mirador Graça. Pour savoir où s’arrêter ça s’est fait un peu « au pif » car les noms des arrêts ne sont pas tous mis sur les stations, loin de là ! il faut calculer leur nombre, repérer les monuments, demander au chauffeur, aux autres passagers, facile ce tramway est plein à craquer ! mais comme les arrêts ne sont qu’à une poignée de mètres les uns des autres ce n’est pas très important.
Le mirador Sainte Luzia, est un petit promontoire avec une terrasse à pergola, des massifs de fleurs, il permet d’avoir une vue sur :
î les deux tours blanches de l’église de St Michel,
î la magistrale église de Saõ Vicente de Fora, construite entre 1582 et 1627 au plus haut de la colline, dans le style fin Renaissance sur une citerne souterraine aménagée par les Maures, style romane, façade classique,
î la coupole du panthéon de St Engraçia, église du 17ème siècle, mais achevée en 1966, devenue alors Panthéon National des Célébrités nationales, qui abrite sous son dôme, entre-autres : Vasco de Gama, Henri-le-Navigateur et la chanteuse : Amalia Rodriguez,
î la forêt de toit et d’antennes de télévision de l’Alfama.
Le mirador Graça, placé près de l’église du même nom, est le plus haut belvédère de Lisbonne, de son esplanade ombragée on peut apercevoir :
î le Château de Saint Jorge, forteresse perchée entourée de dix tours reliées par de puissantes murailles crénelées, occupée par les Wisigoth, les Maures et les chrétiens, puis du 14 au 16ème siècle par les rois du Portugal qui y installèrent leur palais, au loin le Tage et le pont du 25 Avril et toujours... les toits de Lisbonne. Ce mirador est aménagé de manière agréable avec des bancs, on y trouve aussi des sanitaires, détail non négligeable.
Le reste de la visite de la cité se fera à pied, du mirador Graça nous redescendrons à travers les ruelles de :
î l’Alfama, c’est le quartier le plus ancien de Lisbonne puisqu’il fut choisi par les Romains en 138 avant J.C. pour établir leur 1ère forteresse à St Georges. Il fut aussi le seul à être resté debout après le séisme de 1755, il s’étend autour du Château, entre l’église de Saõ Vicente de Fora et la mer. Délaissé après le tremblement de terre par les aristocrates maures qui y avaient construit leurs palais d’été, il s’est alors peuplé de marins, de pêcheurs et d’ouvriers, le symbole d’aujourd’hui. Aujourd’hui l’Alfama conserve toujours son cachet médiéval : labyrinthe de rues étroites et de ruelles qui s’entrecroisent, impasses, placettes, escaliers et passages couverts, linge aux fenêtres et balcons fleuris, malheureusement beaucoup de ces vieilles maisons menacent de s’effondrer, les ruines cohabitent avec les belles maisons restaurées.
Nous contournons le Castelo et arrivons à la :
î Cathédrale, celle-ci n’est certainement pas le monument le plus caractéristique de Lisbonne, mais c’est le plus ancien. Cathédrale construite comme une forteresse, en vue de la défense, comme en témoignent les robustes tours qui enserrent la façade, vers 1150 sur l’emplacement de la Grande Mosquée. De style roman elle fut reconstruite après le tremblement de terre de 1344 en style gothique, puis une seconde fois après celui de 1755. Sur la façade s’ouvre une profonde arcade surmontée d’une rosace. Et pour finir la balade, en bordure du fleuve l’imposante :
î Place du Commerce. Pour les visiteurs arrivant par voie maritime, cette place était considérée comme la porte d’entrée de Lisbonne, au milieu trône la statue de Dom José 1er, puis devant, symbolisant l’entrée de la ville se trouve une arche gigantesque, l’Arco da Victoria. La place est entourée de bâtiments ministériels,avec arcades, elle donne sur la rue piétonne Augusta qui remonte vers le Rossio, c’est d’ailleurs cette rue que nous reprendrons pour rejoindre la place de Figueira, d’où part notre bus vers le camping. L’animation dans ce quartier est plus importante que ce matin, les terrasses des restaurants faisant le plein, les automates, musiciens et autres conteurs sont présents tout au long de cette rue.
î La praça de Figueira, place adjacente au Rossio, dominée elle aussi au centre par une statue équestre représentant Joõo, roi du Portugal. De la place on peut voir le Château de Saõ Jorge, qui domine orgueilleusement les vieilles maisons qui se serrent dos à dos.
20 h. nous sommes de retour au camping, à peine arrivés, qui
voyons nous venir vers nous ? nos 93, c’est pas croyable ! on les
avait rencontrés à Miranda-do-Douro il y a déjà une huitaine et ils effectuaient
leur circuit inversement au nôtre, de plus le camping est grand .... on passera ainsi
la soirée à s’échanger des infos puisqu’ils ont fait ce que nous allons faire
et vice versa : l’intérieur du pays, les villages frontaliers,
l’Algarve et la côte jusqu’à Lisbonne, Nicole nous dit avoir été très déçue par
l’Algarve car ce ne sont que buildings !
C’est alors qu’ils nous racontent un fait rapporté par un français qu’ils ont rencontré deux à trois jours auparavant : celui-ci sur le parking de Belem a eu deux soirs de suite ! (bizarre moi je ne serais pas restée une seconde nuit) une tentative d’effraction, ayant des barres de sécurité sur ses portes il n’a eu aucun dégât, ce qui n’aurait pas été le cas des autres CC étrangers présents sur ce parking.
Du coup on ne regrette pas d’avoir choisi le camping, même à 26 € la nuitée !
Dans l’après-midi de la vieille, un monsieur âgé (85 ans nous confie-t-il) était venu nous trouver pour nous demander comment s’y prendre pour visiter Lisbonne, je tiens à noter cet anecdote car l’ayant revu par la suite, son endurance nous a carrément stupéfaits, il nous avoue ne faire que les campings vu son âge, on peut le comprendre, et pourtant !! On lui donne quelques infos, le n° du bus, et ce que l’on peut faire sur place, notamment pour lui qui ne veut pas trop se fatiguer, la balade en bus à impériale, la Compagnie Carris propose plusieurs circuits aux environs de 14.50€. (réduction avec la Lisboa-card), départ de la Praça do Comércio.
Voila, la première journée de visite à Lisbonne est terminée, comme vous aurez pu le constater, bien occupée, après une nuit réparatrice, nous visiterons demain le quartier de Belem.
ƒîƒî„î„
Jeudi 3 Juillet : Lisbonne, quartier Belem
La
Lisboa-Card : Précisions la concernant : en 2008 elle coûtait
respectivement 14.85€, 25.50€ et 31€ par personne pour 1, 2 ou 3 jours, elle est
disponible aux points suivants : Place du commerce, Aéroport, Palais de
Foz, Gare Apolonia, Rue Augusta, et quartier Belem. Elle n’est pas proposée au
camping, pas plus d’ailleurs qu’à l’entrée des monuments des villes voisines où
l’entrée est gratuite avec, pas très logique !
Ce que j’en ai pensé ? Pour la rentabiliser, il faut commencer les visites par Lisbonne et en cela devoir peut-être déranger un itinéraire pré-établi, à moins de faire une overdose de musées et de fréquenter les boutiques. Parmi les entrées gratuites ou avec réductions proposées, voilà mes déductions : Mafra, 30 kms au Nord de Lisbonne, s’il n’avait pas été fermé, nous l’aurions visité avant Lisbonne, sans carte, donc payant .... la tour Vasco de Gama au Parc des Nations était en restauration et fermée au public, nous sommes entrés gratuitement au palais national de Queluz, cause restauration, quant à Sintra et sa région où j’avais l’intention de visiter : le palais National de Sintra, la quinta da Regaleira, le château des Maures et le Palais National de Pena, nous n’avons pas pu y accéder en camping-car, après deux aller-retour dans Sintra et l’impossibilité de s’y stationner, nous avons « abdiqué »
Alors que dans un premier temps j’avais envisagé l’achat de cette carte pour trois jours, il s’avérera qu’elle ne m’aurait pas été d’une grande utilité.
http://www.portugalmania.com/lisbonne/lisboa-card.htm
* Départ du camping vers 9h nous reprenons le 714 sans faire l’erreur cette fois ! 25 mns plus tard nous sommes à Belem, il nous faudra plusieurs heures pour visiter ce quartier, à commencer par :
„ le monastère de Jéronimos, (Ouverture à 10 heures, entrée 4.5€ pour le cloître, gratuit avec la Lisboa-card) est un chef d’œuvre de l’architecture manuéline. La construction de l’ensemble d’une longueur de plus de 300m, (cloître et église Santa Maria) fut financée par une grande partie du « Vingtième du Poivre » sorte d’impôt qui correspondait à 5 % des recettes produites par le commerce de l’or et des épices ramenés lors des expéditions de Vasco de Gama, les travaux durèrent près de 100 ans. C’est le roi Manuel qui le fit construire vers 1500, sur l’emplacement d’une chapelle conçue sous Henri le Navigateur. Ce joyau a été miraculeusement épargné lors du tremblement de terre de 1755. Monastère destiné aux hyéronymites, (membres d'un des ordres religieux placés sous le patronage de saint Jérôme) c’est l’un des sites les plus visités de Lisbonne, déclaré monument national en 1907, le monastère a été classé au Patrimoine mondial de l’Unesco en 1983.
î Le portail de l’église, la façade qui regarde la mer est une œuvre splendide, décoration exubérante de la pierre : flèches, pinacles, niches avec les statues d’Henri le Navigateur, du roi Manuel 1er et de sa femme, ou encore des bas reliefs racontant la vie de St Jérôme. Les petites sculptures sont basées sur un thème marin : torsades de câbles, coquillages, coraux, fière démonstration d’un peuple qui en naviguant avait découvert des terres nouvelles, se rendant ainsi puissants et riches, ainsi que la croix du Christ rappelant que les expéditions maritimes furent largement financées par cet ordre.
î Le portail Ouest, maintenant à demi caché fut construit en 1517 par le français Nicolas Chanterène, il présente la riche et abondante ornementation habituelle de fresques et de statues. Entourant la porte, l’artiste a placé les statues du roi Manuel avec Jérôme d’un coté, et de l’autre celle de sa seconde femme, la Reine Maria avec St Jean-Baptiste.
î L’église Santa Maria est une église de trois nefs, d’une hauteur de 20 mètres, les voûtes reposent sur de frêles piliers ornés, elle abrite les tombes de deux illustres personnages portugais : le navigateur Vasco de Gama et le poète Luis de Camoens. Dans le chœur, on peut voir des sarcophages soutenus par des éléphants de bronze de Manuel 1er, de Joõo III et de leurs épouses.
De l’église on peut accéder au cloître, règne absolue de la pierre sculptée. Quadrilatère de 55m de coté, il comprend deux étages, avec de larges arcades et des fenêtres géminées. Construit en pierre d’Alcantara, la décoration est d’une exubérance presque orientale, avec nervures, reliefs en spirale, médaillons, entrelacs.
On continue ... nous traversons la voie
ferrée et la voie rapide en empruntant une passerelle, foulons d’immenses
pelouses. Nous la voyons à peine ! elle se cache derrière de grands
arbres, mais une fois cette frondaison franchie, elle apparaît somptueuse,
encore plus belle depuis son nettoyage en vue de l’exposition Universelle de
1998, vous l’avez deviné sans peine c’est :
„ la Torre (ouverture à 10 h. Tarifs : 3 €, gratuit avec la Lisboa–Card) Aujourd’hui elle se présente décorée de plusieurs bouées rouges en forme de blason lui conférant un petit air de fête. Quand on dit « Belem » on pense inévitablement à la Tour, véritable symbole de Lisbonne, elle se dresse sur les rives du Tage.
Bref historique : Elle fut construite par Francisco d’Arruda en 1515-1521, dans un mélange de Renaissance et d’exotisme incluant des souvenirs de la Koutoubia de Marrakech ! C’était autrefois une sentinelle qui se dressait au milieu du Tage, mais les tremblements de terre et les terrassements successifs l’ont rapproché du rivage, elle servait de repères aux navigateurs qui depuis le grand-mât de leurs caravelles ou de leurs galions, cherchaient à rentrer au port après leur long voyage. Si aujourd’hui on se pâme devant la beauté de ce monument, il ne faut pas oublier qu à partir de 1580, quand Lisbonne fut envahie par les troupes espagnoles, et ce pendant plusieurs siècles elle servit de forteresse et de prison, dans ses cachots languissaient les prisonniers, dont les cellules souterraines étaient régulièrement inondées, des puissantes armes étaient cachées dans les sombres souterrains. Elle servait aussi de résidence au capitaine du Port.
* Suivez le guide : L’entrée de la tour se fait par un porche décoré de plusieurs motifs manuélins. L’influence de l’art Mauresque est présent dans la décoration La pierre n’est que sculptures avec des cordes torsadées, les échauguettes, mâchicoulis et créneaux sont également décorés de riches ornements sculpturaux de style manuélin. Elle est pourvue de plusieurs fenêtres et balcons cintrés.
La tour haute de 35 mètres, comporte deux parties : la bastion en forme d’hexagone irrégulier, et la tour de quatre étages, l’ensemble du bâtiment représente la proue d’une caravelle.
î Le bastion présente une pièce voûtée : la casemate avec des ouvertures dans les murs de 3.5m d’épaisseur pour les 17 canons.
î Sur la terrasse, riche de pinacles et dominée par une splendide loggia Renaissance, la Vierge du Bon Voyage regarde vers le Tage, attentive et vigilante à l’entrée du port de la ville. On y voit également quelques motifs typiquement manuélins comme la sphère armillaire, modélisation de la sphère céleste, (on retrouve cette sphère sur le drapeau du Portugal comme symbole de son ancienne puissance maritime) et la croix de l’Ordre du Christ (auquel Manuel 1er appartenait)
î Par des escaliers en colimaçon on accède à tous les étages, les appartements du commandant se trouvaient au 1er, et une chapelle dont la décoration reprenait la croix de l’Ordre du Christ au 4ème.
î De la terrasse supérieure d’un regard on peut embrasser tous les alentours, le pont du 25 Avril qui ici, mêle ses eaux à celles de l’Océan.
î Les merlons (espaces pleins entre deux créneaux) sont décorés par de nombreux écussons.
Après avoir été déclaré monument national en 1910, la « Torre » fut classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO en 1983.
Les parkings autour de Belem : à pied nous avons la possibilité de longer ces fameux parkings sources de tant de discussions ! le premier, le plus près de la tour se situe au ras de l’eau, derrière les boutiques de souvenirs, il ne peut contenir qu’une dizaine de véhicules, à priori pas interdit. Qui y voyons nous ?? stationnés en bordure de quai : nos deux CC 85, avec lesquels nous avions dormi au miradouro de Mesa Frio quelques nuits auparavant, décidément le monde est petit ! Nous sommes étonnés de les voir là, car l’insécurité de ce parking avait été entre-nous l’un des gros sujets de discussion, et l’une des deux dames paraissait être effrayée rien qu’à l’idée de dormir dans certaines circonstances, on a donc supposé qu’ils devaient être là seulement pour visiter le quartier. Après une vingtaine de minutes d’attente on finit par mettre un petit mot sur le pare-brise, leur faisant part de ce que l’on vient d’apprendre.
En continuant notre promenade vers le Monument des découvertes, un autre parking avec une plus grande possibilité de stationnement, perpendiculairement au poste de police, il devrait être bien gardé ! il y a là environ une trentaine de CC, mais à l’entrée, un joli panneau interdisant le stationnement de nuit....
„ Padrão dos descrobrimentos (monument des découvertes) Vu de loin ce monument moderne de 53 m de hauteur recouvert de pierre rose de Leira, apparaît comme la proue d’un navire prenant la mer. Il sera inauguré en 1960 à l’occasion du 500ème anniversaire de la mort d’Henri le Navigateur. Dressé sur cette proue, une caravelle dans la main, le regard porté en avant, se trouve le prince Henri le Navigateur, derrière lui sont massés des personnages illustres, comme le roi Manuel, le poète Camoens, mais aussi des soldats, marins, pilotes, religieux, veuves en pleurs, 17 personnages de chaque coté. C’est de cet endroit précis que Vasco de Gama parti, le 8 Juillet 1497, à la découverte des Indes
Sur le parvis de l’édifice on peut voir reproduite sur le sol avec différents types de marbres, une rose des vents de 50 m de diamètre, offerte par l’Afrique du Sud à l’occasion de l’expo universelle de 1998. Au milieu de cette rose un planisphère de 14 m de diamètre qui montre les itinéraires pris par les navigateurs portugais au 15 et 16ème siècle. A l’intérieur du monument un ascenseur, au rez-de-chaussée : une salle avec expositions temporaires.
Nous rejoindrons les jardins de l’Empire face au monastère des Jéronimos, pour cela nous empruntons le tunnel, a cet emplacement, avant le 17ème siècle c’était une plage, la « plage du Restelo » ces jardins furent construits en 1940 dans un style gréco-romain. Au centre la source monumentale de Belem décorée de 32 blasons représentant les anciennes provinces de l’Empire. Tout à coté, construit en 1992 lors de l’accès du Portugal à la Présidence de l’EU : le centre culturel de Belem.
Un peu plus loin sur la gauche le Palais National de la Présidence. En 1912 après la proclamation de la République, les présidents ont commencé à habiter le palais, de nos jours c’est la résidence officielle des présidents du Portugal. Deux sentinelles en gardent l’entrée.
Sur la droite : une place, baptisée du nom du premier conquérant de l’Inde : la place Alfonso De Albuquerque. En 1753 cet emplacement était un port, c’est d’ailleurs de celui-ci qu’en 1807, la reine Mary I, le prince John VI et la famille royale se sont enfuis vers le Brésil, pour échapper aux troupes napoléoniennes qui avaient envahi le Portugal.
Sur cette place on peut visiter le Musée National des Coches, musée situé à l’emplacement de l’ancien manège du palais royal, inauguré en 1904 par Dona Amália (épouse du roi Carlos), ce Musée contenant actuellement 26 carrosses,la collection de carrosses la plus importante du monde, une vingtaine de berlines de procession ou de gala, 9 voitures de promenade, des uniformes, des costumes.....
La visite du
quartier de Belem non-stop vient de se terminer, il est environ 15 h. c’est
encore sous un soleil de plomb que nous attendons le bus du retour. Petite
anecdote : au Portugal, et particulièrement à Lisbonne les arrêts de bus
(même nom) ne sont pas face à face, ce qui vous oblige parfois à beaucoup
marcher pour trouver l’arrêt du retour, quand il n’est pas carrément dans une
rue parallèle, comme ce fut le cas Place du Commerce, ou perpendiculaire comme
à Entre Campo .... heureusement que les portugais
viennent au secours de ces pauvres touristes un peu perdus.
Le reste de l’après-midi au camping sera utilisé à se reposer, faire du rangement, écrire des cartes postales, nous dînerons de bonne heure, désirant reprendre le bus vers 20h15, la « tourada » étant à 22 heures. Le 750 nous mène en 50 minutes à la station « Entre-Campos », de là en une station de métro nous arrivons aux arènes, il est 21h20. Soucieux de ne pas avoir de problèmes aux alentours de minuit nous tentons de repérer la station de bus « Entre-campos » mais dans le sens retour, pas une mince affaire ! autour de nous, personne ne parle français, enfin on l’aperçoit, comme je l’ai dis plus haut, elle est décalée, dans une route perpendiculaire à environ 100 mètres.
Les arènes construites en 1891 sur la « Praça de Touros do Campo Pequeno » ont une capacité de près de 10 000 places, après une profonde rénovation et une fermeture de plus de 6 ans, elles ont rouvert en 2006, et servent à des évènements multiples autres que des courses de taureaux : cinéma, spectacles et concerts entre autres.
A la descente du métro, l’arrivée sur cette place est impressionnante, il fait nuit, de partout les spectateurs convergent, l’arène est un édifice néo-indo-mauresque de couleur rougeoyante, imposant, brillant de mille feux par cette belle journée d’été. On est attirés par du bruit, qu’est-ce ? une manifestation « anti-tourada » une cinquantaine de personnes sont sur la place, aux portes de l’arène, contenus par la police, brandissant des bannières avec les slogans : « Não para touradas » « Pare o Tourad » ... Inutile de traduire je crois ! J’avoue que ça ne m’a pas spécialement mise à l’aise, mais précision importante : dans les « touradas portugaises » la mise à mort est interdite, c’est ce « détail important » qui a fait que je pensais pouvoir être intéressée, à défaut d’être passionnée !!
Au Portugal, on met l’accent sur la prouesse équestre, le style, le courage et l’élégance, le taureau est également affronté à mains nues.
Nous gagnons nos places, les ayant prises assez bon marché, nous nous retrouvons dans les rangs du milieu, avec l’impossibilité de grappiller quelques rangs, car dans cette portion, tout est occupé, mais ce n’est pas un problème, d’où l’on est, on voit parfaitement et on entend aussi très bien !
22 heures, la fanfare démarre en jouant avec force des morceaux entraînants et c’est le début du spectacle :
Déroulement de celui-ci :
î D’abord les « cavaleiros » « toureiros » et « forcados » défilent et saluent le public, les chevaux de parade sont méticuleusement préparés, Puis un cavalier apparaît dans un habit de couleur vive brodé et étincelant, fait quelques démonstrations de dressage sur son « lusitano », ensuite un homme entre au milieu de l’arène, une énorme pancarte à la main, il y est d’inscrits le nom, le poids du taureau et le nom de l’élevage, c’est alors au tour du taureau d’entrer dans l’arène, celui-ci a les cornes gainées de cuir par protection, fort heureusement car à plusieurs fois, j’ai eu bien peur pour le cheval, mais c’était sans compter sur la dextérité du cavalier qui savait si bien esquiver son animal lors de la charge du taureau.
Le cavaleiro tenant les rênes dans la main gauche doit avec son bras droit, planter ses banderilles à un endroit précis du jarret situé vers l’encolure.
(Précision donnée par un site sur la tourada au Portugal : le taureau n’est pas meurtri au plus profond de sa chair mais seulement blessé en superficie, sa résistance naturelle et sa vaillance instinctive le font vite récupérer)
C’est alors que commence le duel cheval-taureau, les chevaux très bien dressés sont très attentifs, cherchent à attirer l’attention du taureau, font de véritables feintes, les cavaleiros effectuent des grands exercices de haute-école comme des piaffés face à l’animal, des pirouettes au galop. A chaque fois que le besoin se fera sentir, ça sera au toureiros d’entrer en action, ce sont des jeunes gens qui à pied font se déplacer le taureau à l’aide d’une cape.
Une fois ses banderilles plantées, (6 en moyenne par taureau) le cavaleiro repart sur sa monture après avoir salué le public, le taureau en a profité pour souffler et reprendre de l’énergie, c’est alors que survient la deuxième partie :
î
L’affrontement à mains nues. Un jeune homme, un forcado
pénètre à pied dans l’arène, se met face au taureau et l’appelle avec une
certaine arrogance, sept autres forcados vont le suivre
lentement et se placer à quelques mètres derrière lui, un par un, en file
indienne, de façon à absorber la puissance de la charge de l’animal en fin de
course, on les voit mettre leur bonnet de bouvier. Spectacle hallucinant lorsque le
taureau chargera, il devra bondir et se positionner entre les cornes, puis
s’agripper tout en conservant son buste sur le dos de l’animal et ne pas lâcher
prise. On le voit faire un signe de croix !!!
Moment intense : le taureau finit par charger, le forcado s’est élancé entre les cornes et se tient en équilibre sur le puissant cou du taureau, c’est alors que les sept autres forcados arrivent pour contenir l’animal, une fois celui-ci calmé, tous les forcados se dispersent rapidement, n’en restera qu’un qui s’accrochera à la queue du taureau de façon à l’immobiliser pendant que ses compagnons sortent.
î La troisième partie consiste en l’affrontement dans l’arène entre le taureau et le toréador revêtu de son habit de lumière, qui effectue sa prestation, avec sa cape rouge, certes très dangereuse, mais moins captivante pour nous français !.
C’en est fini pour le taureau, il a démontré tout son courage, il va pouvoir reprendre des forces, on va faire rentrer 7 à 8 vaches dans l’arène qui convaincront ce dernier de rentrer, ce qu’il fera sans difficultés.
Ces trois temps seront répétés six fois au cours de la tourada, avec chaque fois un taureau différent, ceux-ci sont élevés dans une province du Portugal : le Ribatejo.
A chaque changement de taureau, les cavaleiros, toureiros et forcados
font ensemble, un ou plusieurs tours d’honneur saluant le public à leur
passage. Jusque là rien de plus normal, mais nous remarquons un petit
manège : le cavaleiro ramasse un habit qui est tombé malencontreusement
dans l’arène et le relance dans la foule, on pense « faut déjà s’en
occuper pour faire tomber à cet endroit » car entre les gradins et
l’arène, il y a un couloir d’au moins 1.50m de large, mais ce n’est plus un,
mais deux, puis trois, puis dix, ça n’en finit pas ! et d’un coup on
comprend : au passage des cavaleiros, les spectateurs leur jettent
volontairement un habit dans l’arène, pour que cet habit soit touché par lui,
idolatrie ??
Le spectacle a duré trois heures, il
est un peu plus d’ 1 heure du matin, exit les bus et le métro, ne nous restera
plus qu’à trouver un taxi pour regagner le camping. Mais ça se complique
quelque peu, persuadés que ceux-ci auraient été en file indienne à attendre
tout autour des arènes, nous ne nous sommes pas inquiétés de savoir où se
trouvaient les stations les plus proches. Les taxis malgré un signe, nous
passent sous le nez les uns après les autres sans s’arrêter, l’angoisse
commence à monter, faudrait pas qu’on reste ainsi une heure, quoiqu’il nous serait
restée une solution, attendre sur un banc le petit matin et la reprise des bus
et métro à 6h30 ..... Ouf, on n’a pas attendu trop
longtemps, à peine 10 mns, un taxi s’arrête au feu rouge, on s’y précipite, « camping ? »
« OK » et c’est parti, le compteur indiquait déjà 2.50 €, pour
7 € (il nous a cependant un peu baladé pour arriver à cette somme, car à un
moment on a vu « camping » et il a pris une route plus loin !!)
il nous dépose à l’entrée.
Petit mot sur le camping Monsanto : le seul de la ville, il se situe du coté Ouest de Lisbonne, dans le gigantesque parc de Monsanto. Certains le trouvent bruyants, je ne dirais pas pareil, car il est très profond. Très bien aménagé, il est construit en terrasses, chacun a un emplacement délimité, de bonne taille, évitant de se frictionner avec le voisin, une plateforme bétonnée pour y mettre le camping-car (ou la caravane), une table pique-nique en bois, un branchement 220 v, un robinet d’eau potable et une évacuation d’eaux usées. Emplacement ombragé, quoique pour nous ce ne fut pas l’idéal, n’ayant pas l’ombre voulue au moment le plus chaud de la journée, mais c’est de notre faute, il y avait du choix de places, on avait qu’à, soit choisir notre place avant d’aller à l’accueil, soit en demander une autre...
Deux bus vous mènent au centre, le 714 : place Figueira, et le 750 gare d’Oriente qui passe par le Nord de la ville.
Possibilité d’attendre 19 heures pour en repartir sans payer une nuitée supplémentaire !
Outre les prestations classiques d’un camping tels que mini-superette, restaurant, bar, piscine, une petite agence propose quelques excursions : une demi-journée à la découverte de Lisbonne dans un mini bus, (de 10h à 14h, prix 25€) ou la visite panoramique le soir avec dîner dans un restaurant avec « Fado et Danses folkloriques » (de 20h à 24h, prix 60€) Excursions cependant pas garanties, car elles n’ont lieu que si il y assez de personnes d’inscrites.
Prix d’une alveolo equipado :
26€ (nous étions deux adultes et un camping-car)
ƒîƒî„î„
* Vendredi 4 Juillet 2008
Départ de Lisbonne, nous faisons nos
adieux à Nicole et Salvatore , les charmants 93, ils partent en même
temps que nous mais alors que nous restons dans les environs de Lisbonne, eux
remontent sur Porto, nous nous dirigeons maintenant sur Queluz, situé à une
dizaine de kms à l’Ouest de Lisbonne. (point N° 28 Carte
itinéraire)
„ Queluz, bref historique Æ élégant palais rococo construit à l’avènement sur le trône de D.Pedro III, les travaux ont débuté en 1747 et durèrent pratiquement toute la moitié du 18ème siècle, sous les ordres de l'architecte Vicente de Oliveira, réplique en miniature de Versailles dit-on ! Le palais fut la résidence d’été favorite de la famille royale à cette époque. Dans la seconde phase de construction, on fit appel à un architecte français : Jean-Baptiste Robillion, alors immigré à Lisbonne, les façades principales donnent sur des jardins aménagés par le Nôtre, ceux-ci sous influence française, se présentent en parterres géométriques, tapis herbeux, décors de théâtre aux étranges statues, fontaines.
Le palais fut habité jusqu’en 1807, lorsque la famille royale s’enfuit au Brésil au moment de l’invasion des troupes napoléoniennes. Il fut le témoin de la triste fin de la reine Dona Maria I qui devint folle à la mort de son fils décédé de la variole en 1788. En 1908, le palais devint propriété de l’Etat portugais. Aujourd’hui restauré, après l’incendie de 1934, il accueille le public.
Du parking situé devant l’entrée du palais, nous pouvons admirer sa façade adoucie par de tendres couleurs, la chapelle est recouverte d’un dôme d’oignon. Dans la cour d’honneur visible depuis la route : une statue de marbre de carrare qui représente la reine Maria I entourée de quatre statues représentant les quatre parties du monde.
La visite des jardins sera
gratuite, ceux-ci étant en profonde rénovation, de nombreux accès sont
interdits nous
ne pourrons nous promener que parmi le cœur de ceux-ci, plusieurs statues
indiquées sur le plan manquent....finalement nous ne verrons pas grand-chose à
part :
î Le grand jardin (ou jardin suspendu) il est délimité par une balustrade de pierre ornée de statues.
î Le portique de la Renommée chevauchant Pégase et jouant de la trompette, d’où rayonnent les allées du parc.
î Quelques bassins tel que le bassin de Neptune ou le bassin d’Amphitrite.
î Des vues sur la belle façade des Cérémonies.
î Des ensembles sculptés en pierre tels que le sphinx habillé d’un costume du 18ème siècle. A l’origine,toutes ces sculptures étaient peintes de couleurs vives ou partiellement dorées.
Le palais était un espace privilégié de loisirs et de divertissements pour la famille royale, qui assistait là à des spectacles de feux d’artifices, de combats de taureaux et de jeux équestres.
Nous ne pourrons approcher du Canal
des Azulejos, qui pourtant semble superbe lieu où la famille royale se promenait en
barque les après-midi d’été.
Des oiseaux exotiques, des paons, des cacatoès, divers oiseaux d’Inde, des aigles, des faucons habitaient les lieux du temps de D.Pedro III. Dans des cages vivaient encore en 1833 deux lionnes, deux tigres et quelques singes, ces cages étaient situées sous la terrasse du Pavillon Robillion.
En 1957, une aile du pavillon de la reine Maria fut transformée en maison d’invité qui servait à la réception de chefs d’état ou d’anciens présidents des Etats-Unis tels qu’ Eisenhower, Carter, Reagan ou Bill Clinton, ceux-ci y ont dîné.
Derrière le palais se trouve une
esplanade, c’est là que se produisent actuellement chaque semaine, de Mai à
Octobre, les spectacles équestres de Haute Ecole, réalisés par l’Ecole
Portugaise d’Art Equestre. Profitant de ce que la troupe est en tournée en
France (c’est un comble !!) les installations sont elles aussi en pleine
rénovation...
î„îƒî
õ Sintra, ville avec
ses trois châteaux, chantée par de grands poètes, paysage entier classé par
l’Unesco au patrimoine de l’Humanité, antique ville perchée où les premiers
rois du Portugal qui recherchaient la fraîcheur en été vinrent y faire
construire leurs palais, le dernier prince consort s’offrit même une sorte de
Disneyland privé, genre château Louis ll de Bavière, avouez que ça donne envie
d’aller voir... mais pourrons nous y rendre ?
Je suis un peu angoissée, malgré les années qui ont passé, je me souviens très bien de l’impossibilité de s’y stationner, ainsi que d’y circuler ! maintenant il y aurait un parking en bas de la ville avec un bus qui vous y emmène. Arrivés dans le bas de Sintra, malgré notre attention on n’a jamais vu ce grand ( ?) parking, ou alors il était déjà plein !... si bien que nous sommes montés jusqu’au cœur de la ville. La place n’est pas si importante que celle de Saint Pierre de Rome.......... je plaisante bien sûr ! elle était tout juste assez grande pour nous permettre d’y faire demi-tour, de tout coté les routes paraissent se rétrécir énormément, elles ont toutes un panneau d’interdiction aux 3.5T, ça n’enclin pas à y aller... il y a un parking sur notre droite, mais doté de barres de hauteur ! que faire ? Nous restons plantés là en bordure de la place quelques instants à réfléchir puis je me décide d’aller voir de plus près à pied.
Un flic vient alors nous trouver, c’est évident qu’il ne va pas nous supporter là ! nous lui demandons ou se trouve le palais de Pena, en nous montrant la direction, il nous dit : « à 1 heure de marche » wouah !!!! ça monte raide, et à priori de cette place il n’y a aucune autre possibilité, un bus n’y grimpant pas. Sympa le gendarme nous aide à faire demi-tour et on redescend, on va tenter une seconde fois d’y trouver le parking, mais les indications étant tout ... sauf « évidentes » on ne le trouve pas, on se décide alors de quitter les lieux mais on loupe la petite route à droite et nous revoilà repartis pour un tour complet, coucou, c’est encore nous !! ce n’est pas possible, il va nous tuer ......
Décidément
je ne sais pas comment faire pour pouvoir visiter cette région, y arriver le
soir vers 20 heures, une fois que tous les touristes sont partis, peut-être aurait-on
mieux vu ce parking, la faire en scooter, s’adresser à une agence à partir de
Lisbonne ??.... Second ras le bol, mais inutile de se prendre la tête,
nous abandonnons Sintra, Pena, leurs palais nationaux, le château des Maures,le
couvent des capucins ainsi que le palais de Regaleria, grosse frustation
cependant ...
et rejoignons la côte qui est accessible tant qu’il n’y a pas de
plages ! c’est ainsi que nous déjeunerons sur une petite place de terre
battue près de Azenhas do Mar, superbe !! (point N° 29 carte
itinéraire)
* Azenhas do Mar,
pittoresque localité située au Nord du Cabo da Roca, possède un pâté de
maisons littéralement incrusté dans la roche. Du parking aménagé en bordure de
l’Océan, on a une vue imprenable sur ce village à flanc de falaise, véritable
image de carte postale, il est aussi possible de descendre sur la plage par les
escaliers qui longent la falaise.
* Le Cabo da Roca, le point le plus occidental de l’Europe, n’est pas loin « le point où la terre finit, où la mer commence » écrivait le célèbre poète portugais : Luis de Camoes.
Un parking, une immense place de terre battue et nous voila partis pour une promenade sur les sentiers aménagés au bord de la falaise. La lande est entièrement recouverte d’une sorte de plante rampante, la Carpobrotus edulis, de couleur jaune clair ou rouge, les mêmes que nous avons déjà pu admirer aux îles Berlengas. Cabo da Roca n’est pas seulement l’extrémité de l’Europe, c’est aussi le point le plus élevé du littoral portugais avec 140 m au dessus du niveau de la mer.
Un phare construit en 1772 et d’une hauteur de 144 mètres domine les eaux agitées et parfois déchaînées de l’Océan.
Pour bien marquer le point le plus à l’Ouest : un grand monument de pierre surmonté d’une croix, à sa base y est inscrit la fameuse citation de Camoes.
Nous
continuons sur Cabo Raso, cette petite portion de côte est splendide, on se
croirait presque sur nos côtes bretonnes, lorsque qui voyons nous
stationnés : nos deux 85, décidément !.... ils nous confieront avoir
dormi deux nuits à Belem, la précédente à notre mot, mais aussi la suivante ils n’ont
apparemment tenu aucun compte de notre mise en garde, quant aux véhicules ils
sont restés là du matin au soir, étant en visite dans Lisbonne, et tout cela
sans aucun problème, ils ont eu la chance de passer après le coup dur, mais
peut-être aussi avant un second... à méditer ! Nous leur disons adieu, ils
remontent sur la France et veulent dormir à Cabo da Roca, tandis que nous, nous
irons passer la nuit au Cabo Espichel.
La traversée
du pont de Lisbonne a été très laborieuse, on n’a probablement pas choisi
ni le bon jour ni la meilleure heure (un vendredi à 19 h !) mais
vaut mieux faire cela ce soir que demain matin, d’autant qu’on est certains de
trouver à dormir au Cabo Espichel, les 85 nous en ayant décrit l’endroit, et
effectivement c’est un superbe coin, nous nous stationnerons près de l’ancien
monastère et assisterons là encore à un joli coucher de soleil. (point N° 30 carte
itinéraire)
ƒîƒî„î„
* Samedi 5 Juillet 2008
Nuit calme avec pour seuls voisins, des gens de la Côte d’Or, à l’abri derrière les bâtiments du monastère, parce que le vent qui souffle de la falaise, il souffle ! ... . Avec cette immense place rectangulaire bordée de maisons à arcades, et l’église en toile de fond, avec un tout petit peu d’imagination, on se croirait dans un de ces villages du Far West américain. J’ai d’ailleurs « entendu dire ! » que ce site aurait servi de décor à quelques productions cinématographiques.
Postez vous devant le calvaire, modeste croix de pierre posée sur trois marches, vous vous apercevrez qu’il est en alignement parfait avec le milieu de l’église.
Le phare est un peu plus loin sur la gauche, accessible à travers la lande, la végétation rase permet de voir à l’infini.
Un peu avant le site, un arrêt de bus.
Aux aurores, nous nous promènerons sur cette plate-forme rocheuse, une brume matinale enveloppe légèrement le phare, instant magique. Attention cependant ! des mises en garde vous recommandent de ne approcher de trop près, on est tout de même à 135 m de haut et les rochers ne préviendront pas s’ils se décident à faire un plongeon. Les falaises découpées en dent de scie font de ce cap un petit chef d’œuvre de la nature.
L’endroit a été rendu célèbre par la construction du sanctuaire Nossa Senhora do Cabo, important lieu de pèlerinage à une certaine époque.
Bref historique :
„ Au tout début du 13ème siècle, un homme dit avoir vu apparaître la Vierge qui venait de la mer, montée sur une mule. Une légende prétend que les empreintes de pas de la mule peuvent êtres vues dans les rochers... en réalité les traces correspondent à plusieurs voies fossilisées laissées par des dinausores.
Vers 1410 fut construit un petit ermitage pour les pêcheurs, ils y vénéraient une image de la Vierge. Pour faire face à l’abondance des pèlerins, de modestes maisons furent bâties, puis en 1715 le roi ordonna la construction d’une église.
Dès en arrivant sur la droite, une petite construction : c’est la « maison de l’eau » construite en 1770, elle est de forme hexagonale et recouverte par une coupole. Accessible par plusieurs marches, la maison de l’eau recevait l’eau apportée par un aqueduc de 2 kms depuis Azóia, le village le plus proche.
De chaque coté de l’église, bordant la place rectangulaire, une file de deux bâtiments à un étage construits sur des arcades pour la fraîcheur, appelées les « maisons des cierges » c’étaient des auberges ou des chambres pour les pèlerins, qui y faisaient halte avant de se rendre à St Jacques de Compostelle.
Près de celles ci aujourd’hui en ruines, la « Maison de l’Opéra » construite en 1770, elle était destinée à des animations culturelles, théâtres, spectacles et fêtes donnés lors des périodes de pèlerinages, ceux-ci attiraient beaucoup de monde.
Au bord de la falaise, la chapelle de la Mémoire, chapelle voûtée, dotée d’un drôle de dôme tout pointu, avec des restes d’azulejos bleus et blanc assez dégradés, représentant deux pèlerins, temple construit à l’endroit précis de l’apparition.
L’église est là aussi fermée, mais
l’ensemble des bâtiments bien que non rénovés, ont l’air d’être entretenus et
présentent encore un état de conservation correcte, des petits piquets
métalliques ont été disposés de façon à interdire le stationnement, et toute la
superficie de la grande place est recouverte de petits gravillons.
îƒî„î
Désirant
prendre le bac qui nous mènera sur la péninsule de Troïa, nous longeons
auparavant la route de la Serra da Arrabida. Notre intention était de prendre
la route la plus près de la mer, mais le tronçon entre Portinho da
Arrabida et Outão est interdit à la circulation le week-end (on est
Samedi !) nous rebroussons chemin devant un grand et une voiture de flics barrant
la route.... et reprenons sa parallèle qui serpente en haut d’une falaise
de 600 m parmi les oliviers sauvages, les cyprès et arbousiers... Au détour
d’un virage, nous apercevons le couvent d’Arràbida fondé en 1542 par les
franciscains, niché à flanc de colline et parsemé de guérites bâties au 17ème
siècle.
Setubal,
la file d’attente est déjà en place, nous n’apercevons pas le port et ne savons
donc pas à quelle distance est l’embarcadère, si bien que nous restons là à
attendre le passage pendant plus d’1h30 ! Je trouve que ces gens ont bien
de la patience, car attendre 1h30 à l’aller, probablement autant au retour pour
juste passer ce qu’il restera de l’après-midi sur les plages de l’autre
coté ! Coût du passage aller pour le CC et 2 adultes : 12.35 € ce
n’est pas donné pour 10 petites minutes de traversée ! nous l’avions
déjà remarqué, au Portugal le véhicule est classé en catégorie 2, c’est idem
pour les autoroutes, ça casque...
Pas superbe impression en descendant du bac ! cette route est en travaux sur plusieurs kilomètres, et d’innombrables buildings sont en construction, futurs propriétés ou résidences privées, si l’on en juge déjà par la pose de barrières .... à parier que d’ici deux à trois ans, cette région ne sera plus du tout sauvage... Ouf ! en s’enfonçant dans la péninsule, on la retrouve naturelle, long cordon de dunes de sables de chaque coté de la route, splendides étendues de pinèdes, à perte de vue, cependant pas facile à stationner pour déjeuner parmi ces dunes, nous y arriverons cependant un peu après Cidade Nova de St André dans un bosquet nous offrant l’ombre salutaire.
î Porto-Covo, (point N° 31 carte
itinéraire) j’en ai tellement entendu parler ! petit village de 1500
habitants sur la Costa Dourada, à 160 kms au sud de Lisbonne, à ne pas louper
tellement il serait superbe ! alors dites moi quand faut-il y
aller ? car là nous avons eu tout faux ! (bon, c’est vrai on est le 1er
week-end de Juillet !) les deux ou trois terrains vagues sur le bord
de la falaise sont archi-pleins, après avoir traversé l’artère principale
jusqu’à la crique nous arrivons à un parking mais il a des barres de
hauteur ! En remontant nous apercevons ce parking réservé aux CC,
chouette ça va le faire ! .... oui ! sauf que lui aussi est plein,
pas une place de libre, certains véhicules se sont mis en travers, , nous nous
stationnons le long de la route d’accès à celui-ci, derrière un autre qui n’a
pas eu plus de chance que nous. Je ne pense pas avoir déjà vu une concentration
si importante de CC dans un village aussi petit ! et nous partons nous
promener à travers Porto-Covo, admirer ses maisons bleues et blanches et sa
crique sauvage.
Après Porto-Covo, descente tranquille le long de la côte, nous allons ainsi jusqu’à î Cabo de Sao Vicente, la pointe Sud-Ouest du Portugal, (point N° 32 carte itinéraire) sur ce promontoire ne reste plus qu’un phare rouge qui veille sur la côte du haut de sa falaise (80m) et quelques stands.
Bref historique : î Le Cap Vincent est un lieu sacré depuis les périodes néolithiques, appelé « Promotorium Sacrum » du temps des Romains, endroit magique où selon eux, le coucher du soleil était beaucoup plus grand là que partout ailleurs.
Selon une légende, les reliques de Saint Vincent auraient été mystérieusement transportées par des corbeaux, de la Terre sainte au Cap.
Les bâtiments existants dont un couvent, après avoir été pillés par les français et les hollandais finirent par tomber en ruines lors du tremblement de terre de Lisbonne de 1755.
Le cap fut le lieu de nombreuses batailles
Le phare actuel a été construit en 1846, au-dessus des ruines d’un couvent franciscain du 16ème siècle, les statues de St Vincent et de St François Xavier ayant été déplacées à l’église voisine. Ce phare est l’un des plus importants et puissants en Europe, ses deux lampes de 1000 watts peuvent êtres vues à 90 kms de distance
Plus récemment, le 12 Février 2007, une secousse d’amplitude 5.8 sur l’échelle de Richter frappa à environ 160 kms à l’est du cap.
Nous continuons vers la pointe de Sagres, les quelques kilomètres qui séparent ces deux promontoires sont tout simplement superbes.
î Sagres : un petit bout du monde avec sa forteresse imposante bâtisse battue par les vents. De par sa position contre les vents et les mers agitées, l’endroit fut un choix judicieux pour Henri le Navigateur qui y construisit un fort en 1419, cet homme à la fois prince, politicien, guerrier et grand maître de l’Ordre du Christ fonda une école consacrée à la navigation et à l’exploration. Il installa celle ci dans la forteresse, des disciples brillants y venaient pour enseigner et étudier, prenaient notes des rapports faits par les capitaines des voyages successifs aux endroits jusqu’ici inconnus, faisaient part à leur tour de leurs connaissances à d’autres capitaines, c’est ainsi qu’il y eu de nouvelles cartes maritimes, l’astrolabe fut également perfectionné.
A l’époque ou Henry dirigeait les opérations depuis Sagres, le cap Bodajor situé au Sahara Occidental était considéré par les Européens comme la limite méridionale du monde, une légende disait qu’une mer des Ténèbres s’étendait au-delà, ce cap a été passé pour la première fois en 1434 par le navigateur portugais Gil Eanes, ouvrant la voie aux explorations portugaises de l’Afrique, peut-être l’exploit le plus significatif des ordres d’Henri le Navigateur.
Jusqu’en 1460, date de sa mort, il avait alors 64 ans, il consacra son temps et les revenus de l’Ordre du Christ dans ce projet, dont l’invention d’un nouveau bateau, léger et maniable approprié aux futures découvertes : La Caravelle.
La forteresse, initialement construite au 15ème siècle, puis remaniée selon les constructions de Vauban au 18ème siècle est ouverte à la visite.
Il est à peine 19h30 heures lorsque nous arrivons
à proximité de la forteresse, juste le temps de dîner avant le coucher de
soleil, magique à cet endroit, et c’est assis sur les rochers que nous
attendons cet instant, quel régal, ces tons sur la falaise derrière
nous ! Une
pensée pour ce jeune couple d’amoureux anglais assis à coté de nous et comme
nous attendant... une bouteille de rosé à la main, bouteille dont le
jeune homme essayait désespérément de faire descendre le bouchon à défaut de
l’arracher ! nous leur faisons comprendre qu’on leur viendra en aide une
fois les photos prises, le soleil n’attendra pas, lui, ce n’est plus qu’une
question de minutes ! Le tire-bouchon prêté, la bouteille ouverte, ils
nous proposeront un verre, demanderont des renseignements sur nos chiens,
instants fugitifs mais sympathiques. Notre halte nocturne sera le grand
parking en contre-bas où nous nous retrouvons à une douzaine de véhicules.
ƒîƒî„î„
* Dimanche 6 Juillet 2008
Ce qui aurait dû être le plus beau
du voyage ! : la côte de l’Algarve, celle-ci s’étend au Sud du pays
sur 155 kms depuis le Cap St Vincent jusqu’à Vila Real, poste frontière. Première
tentative, mais aussi première désillusion : la Praia da Rocha. Après avoir
traversé Portimäo, nous voyons une pancarte indiquant la plage, y a qu’ a
suivre la Æ, mais c’est tout ce que nous en verrons, car ce ne sont que
buildings neufs ou en construction, résidences particulières ou parcs
hôteliers, pas même un parking pour pouvoir y accéder à pied. C’est alors
que je me souviens, avec amertume, ce qu’à dit Nicole (les 93) à
Lisbonne, et commence à me demander si toute la côte ne va pas être
ainsi ! Désolée de montrer cette photo pour les amoureux de
l’Algarve, mais c’est son paysage actuel !
A peine une poignée de kilomètres plus loin second essai avec Carvoeiro, (point N° 33 carte itinéraire) par la 124-1, au détour d’un virage on réussit à apercevoir la plage sur 20 m mais n’arriverons pas à nous stationner. En continuant la route en bordure de mer nous tombons sur un tout petit panneau :
î « Algar
seco » le site que je cherchais ! un parking d’une
vingtaine de véhicules, quelques places de disponibles, forcément ce n’est pas
la plage ! nous aurons ainsi l’occasion et le loisir de nous promener
parmi ces falaises rocheuses aux formes entièrement sculptées par la mer et
l’érosion. 134 marches descendent vers la mer et permettent une approche des
rochers rougeâtres, on peut voir les porches béants de plusieurs grottes à demi
immergées. Après un demi-tour, on se rend à Porches par la 125 et on prend à
droite une route indiquant :
î la praia Senhora da Rocha. Après s’être heurtés à un parking avec barres de hauteur ! nous arriverons à trouver à nous stationner sur un arrêt de bus ne servant sans doute plus, car entièrement envahi par les herbes, pas moins de 500 m de la plage, mieux que rien ! A l’extrémité de la falaise, se trouve l’ermitage « Da Rocha Nossa Senhora », celui-ci était entouré par un fort côtier, construit au 15ème siècle mais détruit par le grand tremblement de terre de 1755, il possède une coupole octogonale et à l’intérieur on peut y voir une statue de la Vierge et de l’enfant du 16ème siècle, ce serait un tombeau très ancien ! La plage à l’abri de ses grandes falaises constitue un refuge pour les petits bateaux de pêche, mais également un lieu privilégié pour les touristes lorsque le vent souffle fort. Nous quittons la côte pour remonter sur un petit village :
î Alte, (point N° 34 carte
itinéraire) village situé sur le bord de la « Serra do Caldeirão »
qui s’est vu décerner, il y a quelques années, avec ses ruelles étroites et
sinueuses, le diplôme du village le plus typique de l’Algarve. Nous y arrivons à
l’heure du déjeuner, trouvons un parking à droite près d’un cimetière entouré
de grands murs blancs, malheureusement il n’y a aucune ombre, on ne pourra même
pas déployer l’auvent, le vent soufflant beaucoup trop fort. Le village est à
gauche du rond point, ça sera encore une fois sous un soleil de plomb que nous le
visiterons. A voir l’église du 16ème siècle malheureusement fermée,
les maisons blanchies à la chaux et leurs si caractéristiques cheminées, dans
la rue principale quelques magasins d’artisanats. Au pied du village, deux
fontaines : « Fonte Pequena » et « Fonte Grande » où
ont été installées des tables de pierre pour pique-niquer, les habitants y
viennent faire provision d’eau.
Le paysage que nous traversons
maintenant pour rejoindre Loulé est agréable, petites routes parfois tortueuses
à travers la Serra do Caldeirão, bordée de chênes liège, de lauriers roses, les
sommets culminent à 500 m, le paysage est très vallonné, nous devons être
prudents, beaucoup de chiens errent dans ces campagnes ! Almansil n’est
pas très loin, ce petit village est connu par sa célèbre chapelle de « Säo
Lourenço dos Matos » église romane transformée à l’époque baroque et
entièrement tapissée d’azulejos, malheureusement les guides l’indiquent fermée
le dimanche, nous ne ferons donc pas le détour. Estoy, le palais et les jardins
du Visconde, minuscule réplique du palais de Queluz, là encore ça sera pour une
prochaine fois ... C’est ainsi que nous arrivons
tranquillement à Tavira, ville de pêcheurs située à une vingtaine de kms de la
frontière espagnole, nous trouverons à stationner près d’un terrain de
football, Largo Manuel Neves, pas très loin de la rue dos Mouros, en bas
de la ville historique. (point N° 35 carte itinéraire)
„ Tavira. Bref historique : Cette cité de 12500 habitants est une ville antique avec un passé phénicien, romain et maure. Elle fut le théâtre en 1242 d’une bataille sanglante, Dom Paio Perres Correia, grand maître de l’Ordre de Compostelle, en voulant se venger de la mort de six de ses chevaliers, repris la ville de Tavira alors aux mains des musulmans, entraînant dans cette bataille la décimation de la population. A la même époque le château et ses remparts furent construits pour protéger la ville contre les pirates d’Afrique du nord particulièrement agressifs qui pillaient les ports côtiers le long de l’Algarve. Tavira connut ensuite son heure de gloire à l’époque des grandes découvertes,elle était alors la base des expéditions portugaises pour le Nord de l’Afrique, elle fournissait le sel, le poisson, le vin et disposait d’un hôpital pour les soldats, mais la grande peste de 1646, l’envasement du fleuve Gilão empêchant l’accès aux gros bateaux, et le tremblement de terre de 1755, entraîna la cité dans un déclin qui perdura jusqu’au milieu du 20ème siècle, malgré quelques redressements industriels (pêche au thon, manufacture de tapis). Aujourd’hui la prospérité de Tavira qui a conservé son charme et une partie de son patrimoine, est basée sur l’adhésion à l’EU, le tourisme, et la pêche, celle-ci est un soutien principal de l’économie locale.
Suivez le guide Æ Comme la plupart des villes d’Algarve, les principaux bâtiments ont été pratiquement détruits par le tremblement de terre de 1755, la ville a été depuis reconstruite. Elle est surnommée « la ville aux mille églises » en effet elle en décompte rien que 37 ! nous passerons devant quelques unes, malheureusement toutes fermées :
î le couvent
Da Graça, fondé fin 16ème dans l’ancien ghetto, reconstruit
vers 1790 , transformé aujourd’hui en un hôtel de luxe.
î l’église de Santiago (St Jacques) 17ème sur l’emplacement d’une mosquée, dans le style des églises andalouses blanchies à la chaux.
î l’église Santa Maria do Castelo, 13ème construite sur l’emplacement d’une mosquée détruite par un séisme, style néo-classique, clocher d’inspiration mauresque, elle abrite les tombes de Paio Perez Correia et de ses compagnons morts au cours des combats de la Reconquête.
î le château, position déjà occupée à l’époque néolithique, complètement reconstruit par les Maures au 17ème siècle, a conservé une tour octogonale. En 1292 le roi Denis rebâtit dans un style défensif. Aujourd’hui le château disparu a laissé la place à un jardin public, seuls demeurent les remparts et leur chemin de ronde. De l’esplanade de celui-ci, une vue sur les toits de Tavira. Nous redescendons vers la rue de la Libertade, artère importante bordée de commerces et débouchons sur :
î la place de la République, grande place pavée, bordée de boutiques et de cafés, lieu de rendez-vous des habitants. A sa droite nous voyons le :
î pont romain, celui-ci
possède 7 arches et date du 1er siècle, il fut en partie reconstruit
au 17ème siècle, les piliers furent remontés en 1989. Nous sommes
alors sur les rives qui bordent le rio Gilão. Pas trop mal aux pieds ! on
continue
î le mercado de Ribeira se trouve à l’extrémité d’une longue place : l’esplanade, jadis marché aux esclaves et aux poissons, aujourd’hui lieu de promenade et de repos devant par exemple, une assiette de poissons frais servie dans un des nombreux restaurants présents sur cette place. L’esplanade est encore toute enrubannée, restes d’une fête récente sans doute, au-delà du vieux marché on peut voir quelques bateaux de pêche amarrés. Nous revenons par :
î la place Zacarias Guerreiro ou se trouvent deux églises, dont celle de Saint François, ma préférée par son aspect extérieur ! ne lui manquerait qu’un bon coup de peinture pour être parfaite...
Précisons aussi une particularité de cette
ville : les maisons avec leurs toits à 4 pentes du 19ème
et 20ème siècle, nous en trouverons plusieurs regroupées sur le bord
de la rivière. Un peu plus loin s’étendent les marais salants qui mènent à la
plage de Tavira, située sur une superbe île, langue de sable de 14 kms de long,
accessible en bateau de Juin à Septembre.
Contrairement à ce que nous avons connu jusque là, ce soir le stationnement nocturne ne sera pas non plus chose aisée, après avoir fait le tour de la Praia d’Alagoas, nous trouverons un coin sympathique à la Praia Verde. Nous sommes surpris, car après avoir traversé des étendues marécageuses et pratiquement désertes sur 4 à 5 kms pour arriver à cette plage, nous tombons sur une vraie petite ville avec restaurants, bars, maisons résidentielles. La plage est en contrebas et accessible qu’à partir d’escaliers improvisés dans la dune, mais à cette heure avancée, le parking s’est vidé, et nous passerons une nuit confortable (seuls) sous des grands arbres.
Demain, nous ferons une petite infidélité au Portugal et passerons trois jours en Andalousie, dont la visite de Séville. Nous utiliserons le pont routier qui enjambe le Guadiana.
îƒîƒî„î„î
|
Page „ Un peu d’Andalousie : * El Rocio * Seville * Minas de Los Tintos, et le retour au Portugal par les villages frontaliers ÆÆÆ |