Circuit du 15 Juin au 14 Juillet 2008
* La
Catalogne : Barcelone et ses environs *
* Le Portugal, coté Ouest et Sud *
* Petite incursion en Andalousie, avec notamment Séville *
* Retour par le coté Est du Portugal *
Résumé condensé, accompagné de quelques photos, de notre circuit .
Ce même récit, en version imprimable, format PDF :
Mardi 17 Juin * Sant Joan de les Abadesses, ce village catalan possède un superbe monastère bénédictin, dont l’abside est ornée d’arcatures aveugles à sa base, les arcades plus larges reposent sur des chapiteaux sculptés, nous n’en ferons que le tour, celui-ci étant fermé.
* La vallée des volcans de la Garrotxa : d’Olot à Santa Pau, une route très agréable d’une dizaine de kilomètres permet de découvrir plusieurs volcans, nous irons voir de plus près « El Croscat » le plus jeune d’entre eux, pour cela à partir du parking Santa Margarida, des sentiers balisés permettent de faire diverses randonnées. Infos sur El Croscat : les roches ont couvert une superficie de 20 km2, il a la forme d’un cône de 160m de hauteur, le cratère en fer à cheval est de 600m de long et 350m de large, un sentier aménagé permet de faire une approche.
* Santa Pau, charmant petit village médiéval au cœur de cette vallée volcanique, pour l’atteindre nous devrons descendre dans une petite vallée où coule une rivière et remonter de l’autre coté par des escaliers taillés dans la roche. Dans ce village fortifié, promenade à travers les ruelles tortueuses, l’église, le château et la place centrale, d’ailleurs le panneau d’information à titré son village « Laberint Médiéval » tout un programme !
* Besalu, village possédant un centre historique, c’est l’un des plus riches ensembles romans de Catalogne, on y voit des restes de murailles, plusieurs constructions médiévales ornées de belles fenêtres géminées et un beau pont fortifié d’origine romane, commencé au 12ème siècle et restauré à plusieurs reprises.
Mercredi 18 Juin et Jeudi 19 Juin * Descente sur Barcelone, et visite de la capitale. Dans le désordre : * La cathédrale consacrée à Ste Eulalie, patronne de la ville, de style roman * la montée par ascenseur sur les toits de celle-ci, des passerelles métalliques permettent de splendides vues sur la ville * la place de la Seu * la placa del Rei, bordée d’importants bâtiments tels que le grand palais royal
* une promenade sur la Rambla, lieu de rendez-vous de nombreux barcelonais pour une promenade agréable (la photo ci-dessus représente une marchande de fruits, elle se confond totalement avec ceux-ci !) * le fameux marché de la Boqueria (marché où l’on trouve un mélange bigarré de senteurs et de couleurs qu’il ne faut pas manquer !)
* le grand théâtre de Liceu, entièrement reconstruit à la suite de l’incendie de 1994, ce théâtre voit les plus grand noms prestigieux de compositeurs (ci-dessus : la salle des miroirs) * la Casa Batlŏ, œuvre magistrale de Gaudi, la façade est recouverte de disques de céramique et de verres colorés, le toit est revêtu d’écailles, quant à l’intérieur il est lui aussi d’une grande originalité.
* La Sagrada Familia : œuvre la plus connue d’Antoni Gaudi, consacrée à la Ste Famille et à St Joseph est inspirée de l’église du Sacré Cœur de Paris, 4 tours de 115 m surmontent les trois portails de la façade de la Nativité (malheureusement l’intérieur était en complète réfection donc pratiquement inaccessible malgré un prix d’entrée de 8 euros !) * le parc Guëll, qui ressemble à un paysage conte de fées, à l’entrée le parc s’ouvre sur des bâtiments en forme de champignon, un escalier présidé par un dragon mène à la salle de cent Colonnes, au-dessus de cette salle se trouve un interminable « banc ondulant » ou la fantaisie de Gaudi semble sans limites
* le Palais de la Musique catalane, monument élevé par Domènech i Montaner entre 1905 et 1908 pour diffuser et encourager la musique populaire catalane, c’est la plus importante salle de concerts de Barcelone, un spectaculaire extérieur fait de mosaïques colorées, quant à l’intérieur on peut admirer les baies vitrées et l’imposante coupole inversée, en verre polychrome, véritable merveille ornementale
* le marché de Santa Caterina, ouvert en 1848 ce marché est le plus ancien de Barcelone * le parc de la Ciutadella avec sa cascade géante.
Nous avons profité que le parking n’était pas loin pour assister à un spectacle de flamenco au « Palacio del Flamenco » C Balmes, retour au parking par métro et tram.
Les bâtiments sont du 19 et 20ème siècle, car les originaux furent détruits et pillés par les français en 1812. A l’intérieur du monastère se trouve la Moreneta, une statue romano-catalane noire, patronne de la Catalogne, elle est vénérée par les pèlerins qui allument un cierge en son honneur.
Nous décidons de rester coucher sur ce parking, mais il est assez pentu, et nous ne sommes pas certains de ne pas être dérangés par la police, aussi nous redescendons jusqu’à Monistrol, distant d’une poignée de kms, sur le grand parking aménagé pour contenir le surplus de visiteurs, de ce parking part d’ailleurs une navette pour le monastère, moyennant 6 euros.
Samedi 21 Juin * Tarragone, nous y arrivons en début d’après-midi, il fait très très chaud (36 à l’ombre !) une fois trouvé le bon parking sécurisé, nous visitons cette ville qui possède des richesses médiévales mais aussi romaines : * la cathédrale avec un magnifique cloître * l’amphithéâtre qui date de la 1ère moitié du 2ème siècle
* les jardins donnant sur le « balcon de la Méditerranée » * le forum romà qui formait l’ensemble architectural le plus caractéristique des villes romaines, aujourd’hui il n’en reste plus que des morceaux de muret et une ou deux tours * les arcades de l’ancien marché médiéval qui sont dans un excellent état de conservation.
* Montblanc, petite ville fortifiée d’environ 7000 habitants où il a fait bon s’y promener, surtout une fois la nuit tombée.
Dimanche 22 Juin, ça ne sera qu’une journée « kilomètres » en effet nous allons traverser l’Espagne pratiquement dans toute sa largeur, 750 kms séparent le village de Montblanc de la petite ville de Miranda do Douro située à la frontière Espagne-Portugal, cette traversée se fera presque que sur de la quatre voies, sans difficulté réelles, mais sous une grande chaleur (près de 40° à l’ombre !). Nous avions trouvé à dormir à 20 kms à l’Ouest de Valladolid dans une petite ville sur le bord du Douro, après avoir quitté la grande route. Le petit coin à l’ombre que nous avons trouvé pour déjeuner le Lundi nous a réservé une jolie surprise, une rencontre avec les paysans comme malheureusement nous n’en trouverons plus beaucoup par la suite !
Lundi 23 Juin, le début de l’après-midi sera réservé à la découverte de Miranda-do-Douro, auparavant nous reculerons notre montre d’une heure. Miranda est une petite ville de 2000 habitants juchée au-dessus des gorges qui dominent la vallée du Douro, la rue principale nous mène à une place qui elle-même conduit à la cathédrale, malheureusement fermée le Lundi !
Nous nous rendons un peu avant 16 heures en bas de la ville, au bord du fleuve pour y effectuer une petite croisière à travers les gorges, http://www.europarques.com/ promenade d’une heure sur un navire éducatif-écologique « escua » spécialement conçu pour cette promenade : peinture extérieure en tons de camouflage, moteurs écologiques insonorisés et un équipement scientifique pour détecter et suivre la faune, le jeune homme préposé à la surveillance sur le bateau se fera un plaisir de nous faire voir personnellement la cachette de ces oiseaux ainsi que leur nom inscrit sur la feuille en français remise au départ. Les falaises atteignant par endroit 250m abritent l’Aigle Royal, quelques nids de cigogne noire, des loutres.
La falaise du chiffre « 2 » : la tradition raconte que le (ou la) célibataire qui ne voit pas le chiffre dans la falaise ne se mariera jamais, mais si il (ou elle) est déjà marié, ça serait pire encore, car on pourrait être en train de le (ou la) tromper !!!!
Après avoir admiré ce mini-canyon, nous profitons d’une exhibition d’un hibou royal (mâle élevé en captivité) et pour finir une dégustation de Porto...
Dans la ville de Miranda, nous avions rencontré des 93, nous ferons la mini-croisière ensemble et nous nous installerons pour la nuit sur un terrain vague surplombant le Douro, quelques minutes plus tard, des 42 viennent nous rejoindre et c’est ainsi que nous passerons une soirée très agréable, échangeant nos expériences, les trois tables réunies pour un repas commun. Nous ne ferons que nous croiser, la suite de nos itinéraires étant diamétralement opposée car, nous nous allons sur la côte puis la descendrons et les 93 descendent par le coté Est et remonteront par la côte, quand aux 42 ils n’ont que deux semaines et vont assez rapidement à Lisbonne, nous ne nous reverrons sans doute pas !
Mardi 24 Juin. Anniversaire de mon mari !!! Nous empruntons la 218, route secondaire qui passe par Argolezo, (beaucoup de femmes vêtues de noir) rejoignons Bragance, et descendons sur Chaves, cette route est sinueuse à souhait, bordée de cerisiers sauvages et de châtaigniers. Pour rejoindre Lindoso, nous remontons par la 308-1 qui traverse successivement la Serra do Gerès et la Serra de Santa Eufémia, et repasse pour quelques kilomètres en Espagne. Cette route bien qu’étroite est une vraie merveille, nous surplombons en permanence une rivière, chaque détour offre une vision différente, le soleil nous faisant face lui donne une couleur argentée, puis passons dans des sous-bois, pourvu que ça ne se rétrécisse pas !!!
Le passage de la frontière Portugal-Espagne est d’une désolation ! une grande place dégagée qui nous surprend après tous ces kms en sous-bois, une baraque en ruine...faut dire aussi que c’était un poste secondaire ! nous arrivons à Lindoso il est environ 18 heures, nous avons le temps de parcourir l’aire où sont regroupés la cinquantaine d’ espigueiros, greniers à maïs du 18ème siècle construits en granit sur pilotis et surmontés d’une croix, l’ensemble de ceux-ci est construit au milieu ou sur des rochers. ê photos prises dans le courant de la soirée.
Notre halte nocturne sera sur le petit parking de ce gentil village. Admirez au soleil levant la teinte de ces greniers :
Mercredi 25 Juin. Un des habitants du village après nous avoir demandé si on avait passé une bonne nuit, nous indique la route la plus courte, celle qui passe par-dessus le barrage, pour rejoindre Soajo, l’autre site où sont rassemblés d’autres espigueiros. A Soajo, le site prend moins d’espace, les greniers sont moins nombreux, peut-être une trentaine, mais ils nous paraissent en bien meilleur état.
Nous rejoignons la côte à Viana do Castelo et prenons la route de la basilique Sainte-Lucie, celle-ci est érigée sur le mont Santa Luzia, basilique néobyzantine du début du siècle qui a été construite en prenant pour modèle le Sacré Cœur de Montmartre, de dessus son esplanade belle vue sur Viana. Possibilité également d’y accéder en se garant en bas de la colline et en prenant le funiculaire.
Sitôt déjeuner, nous redescendons sur Braga, à 6 kms se trouve le sanctuaire « Bom Jésus do Monte » lieu de pèlerinage, on accède à l’église par un escalier célèbre, la Via Sacra, dont les rampes blanches se croisent, avec des statues baroques à chaque plateforme, un funiculaire à eau (le seul du Portugal) qui date de 1882 permet pour 1,10€ de monter sans fatigue, d’autant qu’il fait toujours très chaud.
* Guimaraes, arrivée en plein milieu de l’après-midi, là encore il faut tourner plusieurs fois pour trouver où stationner, je pars à pied à la conquête d’une place et finalement j’en trouve une devant une église, droit ? pas le droit ? et sous un soleil de plomb on se lance dans la visite du cœur historique de cette ville * petites chapelles du Chemin de Croix de la Passion du Christ, il y en a 5 actuellement * la rue santa Maria avec son passage couvert
* le couvent Santa Clara, qui abrite actuellement la mairie de Guimaraes * la place Santiago * largo da Oliveira
* l’ancien hôtel de Ville * la rue D.João I * l’église St Francisco dont l’extérieur est recouvert de carreaux d’azulejos * l’église S.Guaker du début du 18ème siècle flanquées de deux tours ajoutées au 19ème.
Nous continuons notre descente en
passant par Felgueiras, Amarante, Mesa Frio dans le but de reprendre sur notre
droite la 108, très jolie petite route qui suit dans son intégralité la vallée
du Douro jusqu’à Porto. Il est l’heure de stopper, aussi cherchons nous un coin
du coté de Mesa Frio, dans la ville notre attention est mise en éveil par un
panneau « miradouro » mais celui-ci n’est pas très accessible, nous
ferons ainsi 3 à 4 kms sur une route étroite en lacet et qui grimpe fortement,
vraiment un coin perdu de perdu !!!! notre espoir est qu’il devrait y
avoir des places de stationnement !
Quelle fut notre surprise
lorsqu’arrivés à celui-ci, que voyons nous : deux campings-cars : des
85, il y avait effectivement une grande place de quoi nous mettre tous, mais
quelle vue sur le Douro ! La soirée se passa à échanger quelques tuyaux.
Ils vont sur Lisbonne et passeront quelques jours dans la famille d’un ami,
nous ne devrions donc pas nous revoir non plus ! Ci-dessous
les vues depuis notre parking, chouette non !
Jeudi 26 Juin, la matinée sera utilisée à longer la vallée du Douro, une bonne centaine de kms de route sinueuse, mais offrant de magnifiques vues sur ce fleuve, celui-ci, coincé entre les montagnes, coule au fond de sa vallée, il est aujourd’hui classé au patrimoine mondial de l’Humanité, sur les pentes de la vallée d’immenses terrasses où poussent un vignoble qui donnera naissance au « porto » Un peu dommage qu’il n’est pas aisé sur cette route de se stationner, et je n’étais pas du bon coté pour attraper une photo « au vol »
En début d’après-midi nous arrivons à Porto et allons directement au parking indiqué par des internautes, à savoir sur les quais en face des chais, mauvaise pioche : celui-ci à des boules de béton empêchant l’entrée d’un véhicule large, de plus la barrière ne s’ouvre pas et le distributeur de tickets ne distribue pas !, c’est alors qu’un jeune homme vociférant nous fait voir au-dessus de notre tête le panneau d’interdiction aux CC !!!!! M.... En plus de ne pas savoir où aller, on a créé un embouteillage en bloquant l’entrée, il va falloir reculer et faire reculer tout le monde sur une route très passagère !! ce moment d’émotions passé je cherche vite fait le camping Salgueiros à Canidelo au sud de Porto, des travaux sur la route principale nous feront louper l’entrée principale et passer par toutes les petites ruelles de Canidelo. Nous allons utiliser l’après-midi et la matinée du lendemain à visiter cette sympathique ville, le camping nous autorisant à rester jusqu’à 14 heures.
Porto * la Sé, cathédrale de style roman du 12ème siècle * la place de la Sé avec notamment un joli pilori
* la place de Ribeira, place d’origine médiévale * l’église et la torre dos Clérigos, clocher haut de 76 m * l’église do Carmo, construite dans la deuxième moitié du 18ème siècle, possède une façade en pierre de taille avec un fronton sur lequel apparaissent les figures des quatre évangélistes, sa façade latérale est recouverte de carreaux vernissés représentant des compositions allusives au culte de Notre-Dame
* la gare Sao Bento, édifiée au début du 20ème, l’entrée est revêtue avec 20000 carreaux vernissés historiés, panneaux faisant allusion aux chemins de fer et à l’histoire des transports, ainsi qu’à des évènements célèbres de l’Histoire du Portugal * la promenade pédestre sur le pont Dom Luis 1er qui embrasse toute la ville
* le Palaccio da Bolsa, édifice néo-classique construit à l’emplacement d’un ancien couvent au 19ème siècle, très bel intérieur avec son célèbre « salon arabe » commençé en 1862 ayant pris comme modèle le palais d’Alhambra * Marché du Bolhao * l’église de Santo Ildefonso, temple du 18ème avec des panneaux de carreaux vernissés représentant des moments de la vie du patron de l’église * le Majestic Café, art nouveau.
* la chapelle des âmes, dont l’extérieur est entièrement recouverts de carreaux vernissés, un panneau représente la mort de St François d’Assise, un autre du saint en présence du pape Honorius III, un autre montre Ste Catherine en train d’être martyrisée.
Vendredi 27 Juin. Il est 12h30, nous sommes de retour au camping, nous aurons ainsi le temps d’y déjeuner, de faire le plein d’eau avant le départ de 14 heures, prix de la nuitée : CC + 2 personnes + électricité : 10.95€
* Ovar, ville de 55000 habitants connue comme étant la ville-musée de l’azulejo, au fil des rues nous pouvons apprécier ces maisons recouvertes d’azulejos qui datent pour la plupart des 19 et 20ème siècle, la gare comme beaucoup de villes du Portugal n’est pas en reste non plus !
La route qui longe la lagune est jolie, de ci de là quelques moliceiros, nous arrivons ainsi à Torreira où un immense parking permet de visiter le petit port et d’aller sur la plage, nous prenons à droite en direction du coin des pêcheurs, voyons bien leurs cabanes, les tracteurs à proximité, il y a bien les filets et les étals de poissons, mais nous ne verrons pas de pêcheurs, l’heure ne doit pas s’y prêter sans doute ! juste un père et son gamin jouant dans une des barques posée sur le sable
* Aveiro, surnommée la « Venise portugaise » Ce n’est que successions de canaux aussi jolis les uns que les autres, nous trouvons à nous stationner sur une place de terre battue pas très loin du centre de congrès (ancienne fabrique de céramique en briques rouges) Après avoir longé le canal du cojo nous arrivons au centre de la ville : la praça Humberto Delombo, de là part le canal central où l’on peut voir quelques moliceiros mis en « vitrine » pour le touriste.
Jetons un œil au sol ! les trottoirs bordant ce canal sont pavés artistiquement avec des petits dessins, bateaux, hippocampes, étoiles, etc... nous traversons ainsi le vieux quartier et arrivons au canal Saint-Roque où nous apercevons l’immense parking au bord de la grand’route, de là nous regagnerons la gare, un vrai chef d’œuvre d’azulejos, représentant des scènes de la vie courante ou des vues d’Aveiro et de Porto.
Le coin est superbe, aussi nous nous décidons à y passer la nuit, pour cela nous nous rendons au sud d’Aveiro dans la petite localité appelé « Praia da Vagueira » un énorme parking nous tend les bras, il y a déjà une bonne dizaine de CC d’installés, mais que voyons nous à l’entrée ? ça : (photo de droite) nous nous éloignons au fond du parking, là c’est un peu plus tolérant, n’interdisant que la nuit ! que faire ? va-t-on se faire déloger par la police ? on en prend le risque, après tout ça ne sera pas bien grave, pas de risque de sabot ou de procès comme en Croatie, juste de se faire envoyer dans un camping, aussi nous décidons d’y rester. C’eût été dommage de s’en priver car nous avons eu droit à un superbe coucher de soleil sur la plage, merci Praia da Vagueira de nous avoir permis de rester !
Samedi 28 Juin. Nous longeons la côte et la lagune jusqu’à Praia de Mira, (jolis paysages) et nous dirigeons vers Coimbra. Là ça se complique, on se trompe de file et on rentre dans le haut de la ville avec le véhicule, bien sûr impossible de trouver de quoi se stationner ! Après un aller et retour dans les ruelles étroites et pentues on trouve le parking des bus, mais il est si loin du cœur, Coimbra est si haut perché et il fait si chaud déjà ... que le ras le bol nous prend et nous zappons cette ville, sans trop de regret, car nous l’avions déjà visité lors d’un précédent voyage. Le prochain arrêt sera les ruines de Conimbriga. Chaud, chaud, au moins 42° à l’ombre, fort heureusement il n’y a pas trop de monde sur le parking et nous trouvons à mettre le véhicule à l’ombre, nous y déjeunerons à l’intérieur une fois celui-ci bien calfeutré avec ses volets isothermes, l’abaisseur de température mis à plein régime !!
* Les ruines de Conimbriga. Certainement avec Mertola un des moments les plus chauds du périple, faut dire aussi que ruines et vieilles pierres riment avec chaleur, d’autant que le parcours est pratiquement entièrement au soleil, par contre c’est plat. Parcours fléché, ruines qui datent du 2ème siècle avant J.C. période de christianisation de l’empire romain, on peut y voir * les restes de murailles * les boutiques * la maison aux svastikas (motif de croix gammée représentant pour les Romains un symbole solaire porte-bonheur) * la maison aux squelettes * la basilique paléochrétienne * la maison de Cantaber avec ses thermes privés
* le forum * l’amphithéâtre * l’aqueduc et en fin de parcours et sous abri, ce qui en permet une meilleure approche et étude : * la maison aux jets d’eau entièrement restaurée, jets d’eau mis à jour lors des fouilles de 1930, avec de superbes mosaïques en bon état datant du 2ème au 5ème siècle après J.C
Une quinzaine de kms nous séparent de Nazaré, nous allons directement sur la colline de Sitio et nous stationnons sur le petit terrain vague qui se trouve un peu après le cœur de ce quartier, à cette heure de la journée (environ 18h30) il y a de la place, le gros des bus étant reparti, de là quelle belle vue sur Nazaré !
Nous prenons le funiculaire, (la photo de gauche le représente en azulejos) celui-ci est en service de jour jusqu’à 21h30, puis assure, mais moins fréquemment la nuit... moyennant 0.90 € nous allons faire un petit tour dans le cœur de Nazaré, s’imprégner de cette ambiance un peu spéciale.
En dehors des boutiques artisanales et des marchandes de douceurs qui longent le boulevard de mer, ce qui frappe le plus ce sont toutes ces femmes qui pancartes à la main proposent aux touristes une chambre. Les plus calmes, parfois habillées de noir, sont assises par trois ou quatre sur le bord du trottoir la pancarte sur leurs genoux, mais certaines comme celles-ci n’hésitent pas à se mettre au milieu de la chaussée et à carrément stopper les voitures !
Nous regagnons notre véhicule, et là le must, admirez d’une part ce joli coucher de soleil sur l’Atlantique, d’autre part la nuit sur Nazaré !
Le parking est le rendez-vous des promeneurs, des contemplateurs, et celui-ci est tellement fait de creux et de bosses que nous entendrons une bonne partie de la soirée, les petits graviers crisser sous les pneus. A minuit, bang ! bang ! un feu d’artifice dans le village en bas de la colline, spectacle gratuit de notre fenêtre !
Dimanche 29 Juin. Nazaré est recouvert d’une fine couche de brouillard. Après une fin de nuit calme nous reprendrons le funiculaire afin d’apercevoir les pêcheurs, mais auparavant visiterons la petite église de Sitio, son intérieur est magnifique.
Ce matin, Nazaré est beaucoup plus calme, les touristes n’ont pas encore envahi le front de mer, par conséquent il n’y a pas, ou peu, de femmes à proposer leurs chambres. Nous marchons un bon moment pour trouver cette si petite parcelle réservée à la pêche, ici c’est un pêcheur qui raccommode son filet, là ce sont les séchoirs de poissons, ceux-ci sont équipés d’un filet de protection contre les oiseaux, là un couple qui après avoir nettoyé sa pêche la met à sécher sur les claies, le monsieur viendra nous faire voir son étal de pieuvres.
Nous regagnons notre colline, en haut de celle-ci les femmes sont déjà là à proposer leurs douceurs : galettes dures où sont incrustées des cacahuètes grillées à 1€ pièce, figues, amandes, etc... leurs unités de mesures sont ces petites boites de bois, le prix est fonction de la taille de la boîte, vous pourrez voir qu’elle n’a pas été avare quant au remplissage de celle-ci. En remerciement de mon achat ! j’ai eu le droit à une petite ritournelle tout en faisant virevolter ses beaux jupons blancs, par contre elle n’a pas voulu que je la photographie me les montrant !
* Fatima, nous y arrivons il est à peine 13 heures et nous installons sur le parking réservé aux caravanes et CC, impressionnant ! les espaces sont délimités, chaque véhicule à une table de pique-nique à sa disposition et assez de place pour y déployer un auvent. Visite de Fatima, qu’en dire de plus qui ne soit connu, c’est un des plus importants centres de pèlerinage d’Europe depuis l’apparition de la Vierge à trois jeunes bergers en 1917, Francisco, Jacinta et Lúcia. Sous un soleil de plomb nous parcourons la longue distance qui sépare les deux églises car en 2007 a été construite une nouvelle église plus moderne, de forme circulaire, qui peut accueillir 9000 fidèles. Nous verrons ainsi successivement cette nouvelle église, nous promènerons sur la Cova, gigantesque esplanade sur laquelle fut construite une petite chapelle, lieu exact des apparitions, c’est également sur cette esplanade qu’on peut voir le chemin de marbre sur lequel les pèlerins les plus fervents remontent à genoux jusqu’à la chapelle des apparitions
L’importante basilique de style néo-classique, (le sanctuaire Notre-Dame de Fatima) avec une tour centrale de 65 m de haut fut construite à partir de 1928, elle est pourvue de colonnades qui la relie aux couvents et aux bâtiments hospitaliers, dans celle-ci on peut voir les tombes des trois jeunes bergers morts en 1919, 1920 et 2005.
Comme à Lourdes, dès que vous quittez ce monde chrétien, vous êtes envahis d’hôtels, de boutiques de souvenirs et autres bondieuseries qui seraient fait « made in Taïwan » !
* Péniche, nous y arrivons juste avant le coucher du soleil, ça sera presque une course contre la montre pour prendre ces photos tout au long de la route qui mène au Cabo Carvoeiro, mais quelle satisfaction ! nous décidons de dormir sur la petite pointe de Papoa, deux CC sont déjà installés, à notre grande surprise vers 22h30 heures ils s’en vont, pourquoi ? y aurait-il une interdiction ? du coup nous redescendons un peu et dormons sous les remparts.
Lundi 30 Juin, de bonne heure nous allons sur le port de Péniche nous renseigner sur l’excursion pour les îles Berlengas, des habitants nous indiquent où se trouve l’embarcadère. Les départs pour cette réserve naturelle ont lieu (en Juin) tous les jours à 10 heures avec un retour à 16h30 (18€ le billet) par la Cie Viamar. Nous avons vu également quelques vedettes transportant chacune environ une demi-douzaine de touristes, j’ai l’impression que le nombre de visiteurs doit être contingenté ! Ce fût, à notre avis, la plus belle balade de notre séjour au Portugal, très difficile de ne sélectionner qu’une dizaine de photos parmi la cinquantaine que j’ai dû prendre !
Après un voyage de 40 mns, mouvementé par endroits ! nous arrivons à ce paradis.
L’archipel est déclaré Réserve Naturelle et Réserve Biogénétique du Conseil de l’Europe. Sa roche, de granit rose, fait un contraste saisissant avec le bleu transparent des eaux.
* Les îles de Berlengas : c’est un archipel situé à 10 kms de Péniche. Berlenga Grande, l’île principale fait environ 1500 m sur 800 m avec une altitude de 85 m et comporte un ancien fort et un phare qui vieille.. L’île est séparée en deux par une érosion, elle possède une très jolie plage ainsi qu’un quartier de pêcheurs. On y trouve un coin pour camper après réservation, quelques restaurants ainsi que le Fort de S.João Batista, qui dispose de quelques chambres. L’ attraction principale de l’île est la promenade en bateau, proposée par les pêcheurs, pour accéder aux nombreuses grottes.
- Le phare fut construit en 1841 et a une hauteur de 29m.
- Le fort de S.João Batista a été érigé par le roi D.João IV, comme élément fortifié de défense du territoire portugais, de forme polygonale, restauré et reconverti en auberge au milieu du 20ème siècle, mais celle-ci fut abandonnée après la Révolution des œillets, le 25 avril 1974. Aujourd’hui, le fort est redevenu une auberge tenue par l’association « Amis du Berlengas »
Du petit port de débarquement, nous entreprenons l’ascension de l’île, 85 m tout de même au dessus du niveau de la mer, nous n’apercevons pas le fort, le bateau en avait fait une approche à l’arrivée nous donnant l’envie d’aller voir. Un sentier aménagé permet une promenade agréable et facile parmi la lande couverte d’une bonne végétation, quant aux milliers ... de mouettes, elles tourbillonnent autour de nous durant toute notre promenade, rompant le silence de leurs cris moqueurs,
à quelques mètres du sentier beaucoup de bébés avec encore leur pelage gris, à notre approche personne ne bouge, tant que nous restons à notre place ! elles ont l’habitude.
Arrivés en haut de l’île, le Fort nous apparaît en contre-bas, vision époustouflante, pour s’en approcher, pas moins de 300 marches taillées dans la roche.
Les grottes accessibles en barques, et visibles depuis le Fort ê
15 heures, courage ! il faut remonter les 300 marches, finalement ça ne sera pas trop dur, s’arrêtant souvent pour contempler une dernière fois ce fort rouge bâti au milieu des eaux. Nous arrivons ainsi doucement à l’embarcadère, sur notre droite une minuscule plage, il fait chaud mais c’est supportable, nous tromperons l’attente à la terrasse d’un café en dégustant une glace.
Du bateau, belles vues sur le phare et le Cap Carvoeiro.
De retour sur la terre ferme nous apercevons sur le port quelques pêcheurs en train de raccommoder leurs filets, nous retournons au véhicule histoire de se désaltérer avant d’entreprendre la visite de Péniche, celle-ci finalement sera rapide, l’église de N.ª Sr.ª da Conceição que nous voulions visiter est fermée, les habitants nous faisant comprendre que le curé est monté la-haut !!
Nous refaisons de jour la promenade jusqu’au Cap, s’arrêtons pour visiter la Chapelle Senhora dos Remédios, mais elle est fermée ! Ce soir il y a beaucoup de nuages, le soleil est caché, nous n’aurons pas la même chance qu’hier soir, aussi c’est sans regret que nous retournons à notre parking sous les remparts, lorsqu’un monsieur venant de L.Atl... vient de nous dire de nous en éloigner, des gamins s’amusant à desceller des pierres de ceux-ci et les jeter sur les toits des véhicules. Dire qu’on y a couché hier soir !
Mardi 1er Juillet – Aie, aie, aie ! on n’y avait pas pris garde, mais la promenade sur l’île de la vieille a laissé des traces, la combinaison de l’eau et de l’air nous a couvert de sérieux coups de soleil, ceux-ci sur les épaules fragilisées me feront souffrir pendant trois jours. Au petit matin discussion avec le monsieur de la vieille, il est sur ce parking depuis plusieurs jours, a l’air de connaître tout le monde, vit dans son CC 7 mois de l’année, il est de la région. Un autre se joint à nous et nous fait savoir qu’il va participer à une semaine cycliste un peu plus bas dans le pays, quel courage par cette chaleur !
Nous reprenons la route pour Obidos. : parking obligatoire pour camping-car, gardé 24h/24, facturé 2.5€ la journée, 6 € la nuit et 2 € les services (eau – électricité) Les parcmètres tout à coté facturent 0.60€ l’heure ... mais bon ! on n’y a pas droit. Avec notre reçu le gardien du parking nous donne un plan en français de la petite ville intra-muros, intéressant !
* Obidos : Ville de 3000 habitants ceinturée par des remparts crénelés du 12-14ème siècle d’origine sans doute romaine puis fortifié par les Arabes. Nous entrons par la Porte du Bourg, construite aux environs de 1380 et qui possède un oratoire dédié à Ne Dame de la Piété, la rue principale mène à la place centrale où se trouvent l’ancien hôtel de Ville, l’église Sainte-Marie, un superbe pilori,
un peu plus loin sur une butte et accessible par une porte se trouve le château qui fit office de Palais Royal. Un retour vers le parking et nous admirons l’aqueduc, construit au 16ème siècle et long de 3 kms.
* Mafra : nous voulons visiter le palais royal, manque de chance, il est fermé le... mardi, l’employé nous envoie visiter la basilique à coté, d’accord ! mais ça ne fera pas la même chose.
L’ensemble (palais + basilique) dont la façade est d’une longueur imposante, nécessitera 13 ans de travail et 50 000 ouvriers, qui commencèrent par la basilique construite en marbre rose, rouge, noir et blanc, à l’extérieur on peut voir quatorze statues de saints et de saintes.
Notre première idée était de dormir du coté de Queluz, et de se rendre dans la matinée du lendemain sur le parking de la tour de Belem pour visiter ce quartier de Lisbonne, mais les rencontres que nous avons fait depuis notre entrée au Portugal nous ayant mis en garde contre les tentatives d’effractions sur ce parking non gardé, nous changerons nos projets, c’est ainsi que nous rejoindrons dès ce soir le camping Monsanto de Lisbonne, pour nous assurer une tranquillité.
Camping que nous avons trouvé sans réelle difficulté en empruntant la IC 19, par contre nous nous sommes trouvés confrontés à un petit problème, notre rallonge électrique n’était pas compatible avec les prises de courant, résultat, nous avons dû acheter un raccord au camping (ah les petits malins !!) au prix de 25 €.
Suite, deuxième partie du reportage â