Récit
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* Jeudi 18 Mars Los Haïtises
(point
N° 3 carte itinéraire)
5h15 Un minibus de
l’agence RH.Tours vient nous chercher, quatre collègues se joignent à nous pour
cette excursion. Celui-ci fait le tour de quelques autres hôtels, c’est ainsi
que nous aurons comme compagnons de voyage, deux espagnols, quatre allemands et
une américaine. Après un arrêt pour une pause petit-déjeuner et plusieurs
heures de route, nous arrivons à Sabana de la Mar, le mini-bus s’engage dans un
chemin de piste et arrive dans un endroit complètement sauvage, avec seulement
une minuscule cabane où un employé vend les tickets.
Au milieu d’une immensité de prés, nous attend une embarcation où nous prenons place.
Nous
déambulerons pendant plus de deux heures dans ce parc de 200 km², cette
mangrove, tout d’abord en silence et au ralenti, pour ne pas déranger la faune,
puis à toute allure quand il a fallu traverser la lagune pour rejoindre les
nombreuses grottes et cavernes qui communiquent entre-elles. Les spécialistes
en ont dénombré plus d’un millier dont
certaines conservent sur leur paroi des pétroglyphes datant de la période
précolombienne.
Nous avons visité tour à tour la grotte « La Linéa » célèbre pour ses peintures et ses pétroglyphes et la grotte « Arena » habitée par des chauve-souris.
Devant cette grotte, une petite plage où se trouvent la maison des gardiens et quelques tables de pique-nique, nous y faisons une pause dans un décor romantique à souhait et y dégusterons une noix de coco.
Quasiment déserté, le parc est vierge de toute exploitation agricole ou forestière, seule la France côtière est ouverte aux touristes.
è Le parc Los Haitises : Le parc de plus de 200 kms² héberge une faune propre aux marécages des côtes caraïbes : frégate, albatros, pélicans, vautours, mouettes, colibris, perroquets, lamantins, tortues et rongeurs, ainsi qu’une flore intéressante: forêts de palétuviers, tunnels de verdure, mangrove rouge et plantes médicinales. Los Haitises est un dédale végétal sauvage et impressionnant, l’intérieur des terres est parcouru par un lacis d’étroits bras de mer. Une multitude d’îlots aux formes dodues et recouverts d’une végétation touffue vert tendre parsèment les eaux calmes en bordure de parc.
è Mangrove : Formation végétale caractéristique des régions littorales de la zone tropicale, où les palétuviers se soutiennent dans la vase par d’innombrables racines-échasses.
è Palétuvier : Nom commun à divers arbres des côtes marécageuses caractérisés par leur racine formant arcade au dessus de l’eau, et par leur graine qui germe sur l’arbre en donnant une plantule en forme de flèche qui se plante fortement dans la vase (Réf Larousse)
è La cueva de la Linéa, grotte perdue dans la forêt, célèbre pour ses centaines de dessins, représentant des hérons, baleines, chauves-souris, enfants, personnages rigolos, etc… Pour peindre, les Indiens utilisaient un mélange de carbone, de jus de fruits et de graisse de lamantin, ce qui explique l’excellent état de conservation de ces dessins. Les taïnos ne vivaient pas dans les grottes, mais utilisaient celles-ci comme repères et dépôt durant les campagnes de pêche ou de chasse
Nous avons beaucoup aimé ce parc, et apprécié les commentaires et connaissances de notre guide qui excellait dans toutes les langues.
Le déjeuner a lieu dans un restaurant d’une magnifique beauté, à l’entrée du parc, il est tout de pierres et de cascades, la salle à manger est sous une tonnelle, il y a même une piscine
Le repas terminé, une pause repos et nous reprenons la route du retour, celle-ci étroite et pleine de virages ne se prête pas trop aux arrêts photos, et c’est dommage car les paysages sont splendides : forêts d’arbres tropicaux et de cocotiers dans une région étonnamment vallonnée.
Arrêt dans une ferme qui cultive le café et le cacao, la maîtresse de maison vend des bijoux en ambre et en larimar, l’authenticité est plus que douteuse …. L’ambre étant facilement imité, un touriste peut acquérir un simple objet en plastique au lieu de la résine millénaire. Conseillés par notre guide, nous ferons nos achats à St Domingue dans un magasin avec « certificat d’authenticité »
L’origine de l’ambre remonte à 48 millions
d’années, ambre signifie « résine fossilisée » mélasse collante qui
sourd du tronc du caroubier et du pin, elle entraîne tout ce qu’elle
rencontre, multiples particules animales et végétales, insectes, mouches,
araignées, papillons…. ainsi que des plantes : fougères, fleurs, graines.
La résine au contact de l’air durcit, se transforme en pierre qui emprisonne à
jamais ce qu’elle a entraîné. Pierre déjà taillée par les indiens Taïnos pour
en faire des bijoux, aujourd’hui c’est l’une des matières les plus travaillées
par les artisans dominicains.
Les habitants de la ferme désirent nous offrir du café et nous proposent de le moudre…. A notre disposition : une grande jarre et un pieu d’environ 8 cms de diamètre et de 80 cms de haut pour écraser les grains, les touristes s’en donnent à cœur joie. L’eau est mise à chauffer sur un foyer, et voilà que brusquement une grosse averse vient perturber ces moments, en effet le toit de la maison en tôles, laisse passer quelques trous et l’eau céleste tombe directement dans la marmite posée sur le feu
Toute bonne chose ayant une fin, il nous faut prendre le chemin du retour, celui-ci n’en finit plus, l’agence terminant son tour des hôtels par nous, il est plus de 20 heures, à temps pour le second service ….
Demain nous retrouverons Lino qui doit nous emmener à Saint-Domingue
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