ð Vendredi 19 Mars 2004
250 Kms séparent notre hôtel de Saint-Domingue, capitale du petit état de la République Dominicaine (point N° 4 carte itinéraire) Nous arrivons sur place vers 10h heures. Lino se stationne sans trop de problème, et commence sans tarder sa visite et ses commentaires percutants. Nous commençons par visiter l’Alcazar, (de l’arrière du bâtiment nous apercevons au loin la silhouette imposante du Faro) puis successivement tout en remontant la calle « Las Damas » le Panthéon, le musée « Las Casas de Reales » passons devant l’Ambassade de France, et terminons par la Cathédrale « Santa Maria la Menor »
L’Alcazar de Colon : Construit en
1510 pour Diego, fils de Christophe Colomb, Il est situé à l’extrémité de
l’esplanade, et surplombe le fleuve Ozama. La construction eut recours à 1500
ouvriers
qui travaillèrent la
belle pierre corallienne de la région avec comme seuls outils, un burin et un
marteau. L’alcazar est de forme rectangulaire, imposant, sobre, de style
mujedar (arabe) et gothique. Pendant 60 ans,il fut le siège de la Couronne espagnole aux
Amériques. A la fin du XVllle siècle, celui-ci fut abandonné et tomba en ruine.
L’édifice, restauré dans les années 1950, abrite aujourd’hui un musée colonial (pièces de mobilier, armures, peintures, objets des XIV, XV et XVI siècle y foisonnent) La bibliothèque abrite des centaines de manuscrits (Réf GDR)
Le Panthéon : Cette ancienne église
jésuite, construite entre 1714 et 1745, a subi une série de
transformations et des destinations diverses : entrepôt de tabac,
séminaire, et enfin théâtre en 1860. L’édifice abrite depuis 1955 les
dépouilles des héros de l’histoire dominicaine, et en particulier de la guerre d’indépendance.
Musée Las Casas de
Reales : Construit en 1520 comme palais des capitaines généraux de
la colonie, il fut aussi un temps résidence du gouverneur et siège de la Real Audiencia (Cour suprême). Musée
depuis 1976 inauguré par le roi Juan Carlos et la reine Sophie
- salles d’histoire : période taïna, et conquête espagnole – trésors découverts dans les eaux dominicaines – une section réservée à l’esclavage et le massacre des indiens
- salles d’armes : fusils, arbalètes, uniformes de samouraïs et shoguns japonais
salon des
Gouverneurs : portraits – ameublement colonial, porcelaines, maquettes,
cartes, estampes.
Cathedrale Santa
Maria La Menor : Edifiée
de 1512 à 1540, première cathédrale des Amériques, construite en calcaire
corallien.C’est un mélange des styles roman, gothique et Renaissance. Elle
abrita jusqu’en 1992 les restes de Christophe Colomb dans un mausolée de
marbre. Elle ne fut jamais achevée (réf GDR)
Avant de déjeuner,
nous aurons encore le temps d’aller visiter un des deux musées de L’ambre
celui-ci
se situe dans la calle El conde, façe à la Cathédrale, au rez de chaussée, la
boutique, au 1er étage, le musée. Celui-ci informe sur cette résine
végétale qui s’est pétrifiée il y a 15 ou 20 millions d’années et renferme en
son sein de nombreux insectes. Dans la boutique nous avons la possibilité de
faire des achats avec certificats d’authenticité. Sont présents, également,
beaucoup d’objets en larimar, (autre pierre) dont un œuf d’environ 1 m de
haut
Le larimar. Autre spécialité :pierre semi-précieuse bleue qui se rencontre
uniquement au sud-est de la ville de Barahona dans le sud du pays. Unique au
monde par sa couleur et sa composition chimique, cette pierre possède un
spectre de couleurs du bleu marine à l’azur céleste.On la trouve le plus
souvent sous forme de broche, boucles d’oreilles, bague serties dans des
montures d’or ou d’argent.
Nous déjeunons sur la
terrasse d’un restaurant situé sur la place, avec vue sur la cathédrale,
beaucoup de va et vient, les touristes vont de marchands ambulants en marchands
ambulants… A la fin du repas, je me retrouve seule devant mon assiette, Lino
est retourné chercher le véhicule et mon homme est aux toilettes, lorsque un
gamin s’approche de moi pour me quémander le pain, ce que je raconte ensuite
fait froid dans le dos….
Je n’ai même pas eu le
temps de répondre à ce gosse qu’un policier qui surveillait la place le
houspille et lui donne une gifle retentissante. A peine deux minutes plus tard,
un homme d’une quarantaine d’années, plus rusé que le gamin, profitera d’un instant
où le policier tournera le dos pour piquer le pain…. sous mon nez !
J’aurais bien tout donné, mais j’ai vraiment eu peur à une émeute, je
ressortirais de ce restaurant honteuse d’avoir laissé des restes sous le nez de
ces gens, qui n’ont même pas à manger un pauvre bout de pain.
Lino arrive, nous filons sur :
Le Mercado Modelo
Le marché fut inauguré le 24 Octobre 1942, date de l’anniversaire de Trujillo, qui en ordonna la construction. A l’origine, il comportait un dispensaire médical, un poste de police, des cafétérias et des bureaux administratifs. Aujourd’hui de nombreuses boutiques d’artisanat se sont installées au premier niveau tandis que les produits agricoles sont aux abords immédiats du marché, les étals de viande et de poisson restant à l’étage.
Vous découvrirez au hasard d’une boutique les mamajuana, traditionnelles bouteilles d’extraits de racines, de plantes médicinales, servant à guérir toutes sortes de maladies, ainsi que beaucoup d’objets d’artisanat, dont la majeure partie est importée d’Haïti : bijoux, ambre, larimar, écaille de tortue, bois précieux, corail, vannerie, paniers et chapeaux, peintures de tradition haïtienne, naïves et colorées,sculptures en bois, masques de carnaval.
Au bout du marché, des boutiques spécialisées proposent toute la panoplie des articles et accessoires nécessaires aux rites du vaudou : eaux parfumées, images saintes, amulettes, statuettes, cierges, huiles …
A l’extérieur, les étals de fortune croulent sous des montagnes de fruits tropicaux. Les légumes et les fleurs s’amoncellent en gros amas de couleurs vives. (Réf Petit Futé)
Nous quittons ce marché à l’ambiance si extraordinaire et faisons le tour de la ville nouvelle en voiture, avec la possibilité d’admirer et de prendre une photo du Palais National.
Il est déjà 15h30 heures nous nous dirigeons sur El Faro, mais n’aurons pas beaucoup de temps pour le visiter, celui-ci fermant à 16h.
El Faro : C’est sur l’emplacement
de la première ville en bois (balayée par un cyclone) que le monument fut
érigé. L’inauguration eut lieu par le pape le 6 Octobre 1992 pour le 500ème
anniversaire de la découverte de l’Amérique, il a coûté 135 millions de pesos.
El Faro apparaît comme un bloc de 310 m de long, 44 m de large et 33 m de haut. L’Italie offrit le système d’éclairage (149 rayons) et les projecteurs traçant dans le ciel une immense croix lumineuse, se voyant à plusieurs dizaines de Kms à la ronde.
L’édifice abrite une série de petits musées, dans des emplacements réservés à chaque pays donateur (Japon, Italie, France, Portugal, Taïwan, Israël, Etats-Unis… Cuba offrit une belle pirogue.) ceux-ci y exposent leur contribution,
Une autre section : la section historique : acte de mariage et testament d’Isabelle la Catholique, une bulle de 1493 du pape Alexandre VI, souvenirs de Marco Polo etc…
Un grandiose mausolée de marbre, gardé par les marins, abriterait les restes de Christophe Colomb
Dernière étape de la journée : la grotte « Los Tres Oyos » vu l’heure, il n’y a pas foule à l’entrée, aussi la visite se fera sans trop perdre de temps, nous verrons tout de même les trois lacs, juste avant que le site ne ferme à 17 heures…
Los Tres Ojos : Les bouleversements souterrains et
le relief corallien ont donné naissance à de nombreuses grottes dans la région
de Santo Domingo ; Los Tres Ojos est l’une des formations les plus
spectaculaires.
Cette immense grotte à ciel ouvert, à laquelle on accède par un escalier de pierre, est envahie de stalactites, de stalagmites et de chauve-souris. On y trouve également trois étangs (d’où son nom) de couleur et de profondeurs différentes, remplis respectivement d’eau sulfureuse, d’eau salée et d’eau douce.
Un passeur vous fera accéder au dernier des étangs grâce à un bac de fortune. L’atmosphère y est particulièrement humide et la végétation tropicale extrêmement dense
Voila ! c’est sur la visite de cette grotte que notre découverte de Saint Domingue prend fin, il ne nous reste plus qu’à parcourir les 250 kms en sens inverse, la grande partie est de la quatre voies, nous arrivons à l’hôtel, il est un peu plus de 20h30, ce fut une journée très enrichissante.
Demain, excursion dans la campagne dominicaine en véhicule 4x4 individuel.