Dimanche 7 Juillet (suite)
Depuis ce matin nous naviguons sur le Canal Volga-Baltique, qui est en réalité une succession de rivières reliées, à présent nous sommes sur la Cheksna, affluent de la Volga.
ì Mais revenons sur la narration de Natacha « Les Premiers
Romanov » Allez, on s’y recolle ! : de Pierre le Gd à Napoléon, en passant
par la Grande Catherine… (5 à 6 minutes de lecture passionnante !)
« Hier, nous avons laissé la Russie dans une situation terrible. »
Le règne de Michel 1er (1613 à 1643) premier tsar de la dynastie des Romanov, se passa par des démarches diplomatiques, la Russie trop faible n’était plus en mesure de se battre.
Alexis, le fils de Michel en mourant laissait deux jeunes fils, des demi-frères, Yvan et Pierre, Yvan étant l’aîné aurait dû logiquement lui succéder, mais celui-ci était maladif, chétif et peu intelligent. Une rivalité allait éclater entre les deux épouses du tsar, chacune voulant voir son fils monter sur le trône, finalement le 25 Juin 1682 les deux enfants, alors âgés respectivement de 16 et 10 ans, furent couronnés ensemble.
J’ai d’ailleurs vu ce petit double trône, lors de ma visite du Palais des Armures du Kremlin de Moscou.
Pierre fut envoyé
avec sa mère aux environs de Moscou, dans une propriété où il se lia d’amitié
avec les petits paysans des villages voisins. Il aimait jouer à la guerre, et à
l’approche de ses 17 ans, se trouva à la tête d’’une troupe de jeunes gens vêtus
d’uniformes étrangers récoltés ça et là, on les appela « régiments d’amusement »
il organisait des batailles navales avec un bateau trouvé sur le lac. Ce comportement
enfantin n’était pas sans rassurer sa demi-sœur, la régente Sophie.
Lorsque Pierre
deviendra tsar puis empereur il n’oubliera pas ses anciens compagnons de jeu
qui le suivront à Saint Petersbourg pour former deux régiments d’élite de la
garde impériale, les régiments Préobrajensky et Sémionovsky, ceux-ci seront
dissous en 1917 par Lénine. Celui de Préobrajensky (le plus prestigieux de
l’Empire Russe) sera reconstitué en 1999 lors de l’arrivée au pouvoir de
Vladimir Poutine.
Après le temps des Troubles, le joug des mongols, l’occupation polonaise, la Russie avait besoin d’un second souffle, le tsar Michel avait appelé les étrangers à venir nombreux s’installer en Russie. Pierre se liât d’amitié et apprit beaucoup d’eux, il parlait plusieurs langues et exerçait plusieurs métiers, 14 dit-on, il était le médecin de ses propres soldats. Emmenant partout avec lui sa trousse médicale, il arrachait parfois les dents, lorsque ses soldats en souffraient.
A la mort de sa mère en 1694, il règne seul à 19 ans, son frère Yvan de plus en plus malade mourra en 1696. Essuyant une cuisante défaite lors d’une guerre déclarée en 1695 aux turcs, il comprit qu’il devrait construire des bateaux de guerre, ce qu’il fit en seulement deux ans, à l’aide de tous les charpentiers du pays.
Pierre 1er décida en 1698 de se rendre en Europe, et incognito il observa, visita bibliothèques et musées. En Prusse, il y étudia l’artillerie, travailla comme ouvrier dans des chantiers navals en Hollande, repartit en Angleterre, visita l’université d’Oxford, fit un séjour en France, puis alla en Italie. C’est lorsqu’il était à Vienne, qu’on vint lui dire que sa demi-sœur Sophie, à la tête de famille de boyards, complotait contre lui. Il rentra de suite à Moscou et les têtes tombèrent, 2000 exécutions en une semaine.
En 1703, Pierre déclara la guerre à la Suède pour obtenir ce crucial débouché sur l’Europe, et arriva à conquérir une île dans l’embouchure de la Volga. Séduit par l’endroit il décidera d’y construire tout d’abord une forteresse en terre, puis en bois, une caserne de soldats, des baraques d’ouvriers, une église, une isba, une taverne…. lieu devenu la forteresse St Pierre-et-Paul de St Petersbourg. En 1712 il y fit transférer la capitale depuis Moscou.
En 1721, il se fait sacrer Empereur d’un immense territoire appelé désormais « l’Empire Russe « en 1724 il couronna sa femme Catherine du titre d’impératrice.
Les hommes portaient alors barbe et moustache, signes de virilité, Pierre lors de son voyage en Occident constatant qu’on ne la portait pas, et considérant que celle-ci était un signe rétrograde par rapport aux Européens, donna l’ordre de la raser, celui qui ne le faisait pas devait payer une taxe annuelle … les paysans ne se pliant pas à cet oukase furent durement réprimés. Seuls le clergé fut dispensé de cette obligation.
« Lorsque vous verrez un homme barbu, c’est que c’est un membre du clergé !.. »
Pierre le Grand, il mesurait 2 mètres, ce grand réformateur qui voyageait beaucoup, qui construisit des villes, ouvrit des usines, des écoles, mourût d’une curieuse manière : il attrapa froid en sauvant un pêcheur tombé dans des eaux glacées, et en Janvier 1725 il décéda en laissant que des filles sur le trône, sans avoir eu le temps d’émettre quelques volontés. Il avait bien eu un fils, mais celui-ci ayant comploté contre ses réformes, il le fit exécuter, comme n’importe lequel de ses sujets.
Pierre lll neveu de la fille de Pierre le Gd, régna seulement 3 mois car il fut assassiné en 1762. Il eut le temps cependant de libérer la noblesse de l’obligation de porter les armes, tandis que les paysans devaient continuer à travailler certains jours au profit de leurs maîtres.
« S’il n’y avait pas eu ce décret, il n’y
aurait jamais eu ni grands poètes, ni grands écrivains, car ceux-ci portant les
armes, auraient été se battre »
Sa fiancée, la future grande Catherine ll, était une jeune princesse allemande de 14 ans. Une anecdote raconte qu’alors souffrante, mais déjà impératrice elle aurait dit voyant son sang couler hors de ses veines lors d’une saignée « C’est le dernier sang allemand qui part » Il est dit qu’elle était à la tète du funeste coup d’état qui se préparait contre son mari !
Digne héritière de son grand père, elle voyagea dans tout le pays, ouvrit des commerces, des usines, des ateliers, des banques, des écoles. Sous son règne, la Russie connût une expansion importante de son territoire, à la faveur d'une série de victoires contre l'Empire ottoman. En plaçant son amant Stanislas Auguste Poniatowski, sur le trône du roi de Pologne, elle réussit par un jeu de partages à supprimer ce pays ! En 1784 la Crimée fut conquise et l’on bâtît Sébastopol. En 1795 Elle avait ajouté 518 000 km2 au territoire de la Russie.
Son fils Paul ayant été assassiné, « Ce métier est extrêmement dangereux !... » c’ est Alexandre 1er son petit-fils qui monte sur le trône en 1801, son règne sera marqué essentiellement par les guerres menées contre l’Empire français.
« Je ne peux pas passer à coté de ces
faits, les pages les plus glorieuses de notre histoire »
Le traité de Tilsit a été signé en secret en Juillet
1807 sur un radeau au milieu du Niémen par Napoléon 1er qui a
remporté la bataille de Friedland, en Prusse, et Alexandre 1er. Les deux
empereurs se jurèrent fidélité et s’embrassèrent, non sans
avoir omis de se partager une grande partie de l’Europe !.. La Russie s’obligeait à
respecter le blocus continental dirigé contre l’Angleterre et Napoléon laissait
les mains libres au tsar pour s’emparer de la Finlande qui alors appartenait à
la Suède.
Mais en 1812, Alexandre 1er met fin à ce blocus, qui le privait d’une partie de son commerce. Napoléon se lance alors dans la Campagne de Russie qui restera dans les annales de Russie comme une grande victoire contre La Grande Armée. Après la bataille de la Moscova de septembre 1812, l’une des plus sanglantes des guerres napoléoniennes, Napoléon fonce sur Moscou
N’a-t-il pas dit « Si je capture Kiev, j’aurais la Russie à mes pieds, si je capture Saint-Petersbourg je lui tordrais le coup, mais si je capture Moscou, je détruirais son cœur » Il entra dans un Moscou vidé de ses habitants, ceux-ci ayant tout abandonné pour suivre l’armée de Koutouzov. Napoléon envoya une missive à Alexandre 1er pour lui demander de signer la capitulation, mais la réponse ne vint pas, finalement c’est un gigantesque incendie qui chassa les Français. Koutouzov avait misé sur l’impitoyable hiver pour faire fuir Napoléon, et c’est ainsi que le 14 Décembre 1812, les survivants de la Grande Armée quittèrent le territoire russe.
« Je vous invite à lire le roman ‘Guerre et Paix » de Tolstoï.
Et le 31 mars 1814 l’armée russe entrait dans Paris… Alexandre 1er
alla voir Joséphine à la Malmaison et se promena dans les jardins avec elle et Hortense
de Beauharnais. A la mort de Joséphine, Alexandre 1er fut l’un des
plus grands acheteurs de ses biens.
« Si vous visitez le musée de l’hermitage à
St Petersbourg, vous verrez des objets en provenance des collections de
Joséphine. Voila !... pour ne pas vous
laisser avec ces pensées lugubres, je vais vous raconter une petite histoire
pour vous amuser »
« Malgré tout l’amour que j’éprouve pour la
France, pour les Français, je vous dis qu’ incendier nos cathédrales dans le Kremlin
ce n’était pas gentil !... Un jour j’ai acheté un livre écrit par
un peintre russe, chargé de représenter les batailles de la campagne de Russie,
et à mon grand étonnement j’ai appris en le lisant, que dans ce kremlin se
trouvait non pas des soldats français, mais des soldats polonais, depuis ce
jour je dors tranquillement et je vous conseille d’en faire autant !....
»
Quoiqu’il soit tout
juste midi, ce n’est pas avec le déjeuner sur le bateau que j’ai rendez-vous,
mais avec une jeune et jolie villageoise : Julie, à sa suite je prends la
direction de l’école du village.
u Goritzy est un village de campagne, perché sur la rive gauche de la Cheksna qui est surtout connu pour l’émouvant monastère de la Résurrection, aperçu depuis les rives. Il n’abrite que quelques centaines d’habitants qui vivaient, entres-autres, de la pêche, car le lac contenait autrefois beaucoup de poissons, principalement des esturgeons, mais ça c’était avant l’élévation des eaux, une partie du village fut d’ailleurs inondée lorsque la Cheksna fut intégrée au sein de ce canal. (point N° 8 carte itinéraire)
On est en période de vacances scolaires, alors d’élèves,
point ne verrons ! toutefois la directrice accompagnée de sa
fille ont tenu à nous accueillir, pour nous faire découvrir une classe et
répondre à nos questions.
Assise sur un banc d’écolier, captivée, j’écoute Julie
nous parler de la journée d’un écolier, celle ci ressemble assez à celle de nos
têtes blondes françaises, à part peut-être l’horaire qui ici est de 8h à 14
heures, l’après-midi est réservée aux activités sportives ou
artistiques. Sur une table au pied du tableau noir, tout un lot de poupées de
chiffons, sont-elles à vendre ??
Puis Julie nous entraîne dans une salle tout à coté, je suis abasourdie, car celle-ci est entièrement réservée à l’histoire de la région, une sorte de petit musée consacré à des évènements ayant rapport à la seconde guerre mondiale : un tableau représentant des paysans armés, des affiches de propagande de soldats, des portraits de personnalités illustres, un uniforme d’une femme, et une robe fleurie qui fut portée par une jeune fille devenue infirmière, symbole d’espoir.
Au revoir, Madame la Directrice.
u A présent Julie nous
entraîne, à travers des chemins de terre, longeant les isbas multicolores jusqu’à
une isba chère à son cœur, puisque c’est celle qui appartient à ses grands-parents, Valentina et Serge. Superbe
maison, peinte en jaune d’or, aux petites fenêtres festonnées de frises en
bois sculptées, celle-ci est construite en rondins de bois empilés, sans
l’utilisation de clous, comme le sont d’ailleurs toutes celles du village, le
toit est recouvert de tôles. Après avoir longé une balustrade faite de lattes
sculptées et franchi un portillon bien accueillant, je me trouve dans la
propriété
de ces deux charmantes personnes qui dévoilent ainsi leur intimité.
Conviée à visiter l’intérieur des pièces, je pénètre dans l’isba par un perron qui, avec ses poteaux torsadés, peints bleu-ciel et blanc et sa balustrade ajourée, me fait penser à un sucre d’orge. J’y remarque plusieurs lits d’une personne, sur la table de la cuisine dans une assiette des chocolats et des petits pains d’épices sont à notre disposition. La cuisine est aménagée sommairement, avec un poêle à bois qui sert aussi bien à faire les repas, qu’à chauffer toute la maison.
Le sol est en plancher, parfois recouvert d’un revêtement plastifié. Dans une des pièces, une série de photographies, les montrant à leurs vingt ans, et sous leurs portraits, sans doute leurs enfants, un soldat. Un peu partout prônent des napperons, des poteries remplies de fleurs artificielles, au-dessus de la télé des images pieuses.
Le village n’est pas
équipé de l’eau courante, chaque isba possède son propre puits. Autrefois, ils
avaient beaucoup d’animaux, des vaches, des moutons, même une petite chèvre,
aujourd’hui en retraite, ils n’ont plus qu’une petite chatte. Quand ils étaient
jeunes ils appartenaient au « kolkhoze » association de fermiers qui
les rétribuait, mais aujourd’hui ça a bien changé !
Quand l’un de nous demande si leur retraite suffit à les faire vivre, ils nous répondent que oui, qu’ils n’ont pas de grands besoin et qu’avec le jardin qui leur donne de beaux légumes, ça va ! Dans celui-ci y sont cultivés des courges, des choux, des betteraves, des pommes de terre. D'autres ont même une mini-serre
En face de l’isba, deux dépendances, l’une doit servir de salle à manger, mais dans l’autre, il y a un gros récipient où je crois qu’on peut mettre de l’eau à chauffer, une sorte de sauna ? Au plafond, des plantes sont mises à sécher. A coté, un énorme tas de bûches, coupées d’une taille égale à la hache, leur permettra d’affronter les rigueurs du prochain hiver, car ici le thermomètre peut descendre à – 20° et la neige qui sera là de novembre à Mars, sans compter le fleuve qui sera recouvert de glace, les bloqueront à la maison
C’est un réel plaisir que de se balader dans cette
petite propriété, où toutes ces couleurs vives me font ressentir une sensation
de bonheur, ou tout est finement ciselé, véritable travail de dentellière, je
suis impressionnée !
Certains ont vu dans
la visite de ces isbas un attrape-touristes,
maisons qui ne seraient habitées que pour la saison, c’est possible !
tant c’est rutilant, propre et repeint il n’y a certainement pas longtemps,
mais ici en l’occurrence, je pense que nous avons eu la chance de visiter une
isba où vivent à longueur d’années ses propriétaires.
Au-revoir Valentina, au-revoir Serge, que Dieu vous
bénisse !
u Le Monastère de la
Résurrection n’est pas très loin, nous nous y rendons à pied en empruntant
la probable seule route goudronnée du village, Julie dans l’audiophone raconte la
vie dans la région, la présence de l’usine de confiture et de celle du pain
d’épices, employant beaucoup d’ouvriers.
Celui-ci fut fondé en 1544 sur les rives de la Cheksna,
par la princesse Iéfrossinia de Moscou, épouse d'André Staritsky,
un des fils d'Ivan III, donc tante par alliance d’Ivan-le-Terrible. En 1569, le monastère se composait de 70 habitantes,
principalement des femmes exilées de familles nobles, dont Xénia, la
fille de Boris Godounov. Le tsar n’y a
pas laissé que des bons souvenirs, deux de ses femmes furent emprisonnées, et
la fondatrice du couvent, sa propre tante, fut noyée dans la Cheksna sur son
ordre parce qu’elle avait comploté contre son neveu. A la révolution de 1917,
il y fut créé la coopérative « Kolos » mais le monastère sera fermé
quelques années plus tard par les Bolcheviks,
Sur les berges a été construite une sympathique église, l'églie de l'Intercession de la Vierge, qui ne demanderait qu’un bon coup de peinture.
La muraille du 14ème siècle est toujours là,
en franchissant la grille de ce monastère, je passe sous un tableau qui représente l’Enfer et
la Résurrection de Jésus-Christ. Puis mes pas me mènent aux différents
bâtiments : réfectoire, cour de ferme, chapelle, kiosque. Il est
possible d’entrer dans l’Eglise de la Trinité plus récente (17ème
siècle), des foulards sont disponibles à l’entrée.
Le monastère, en quasi-ruines connaît aujourd’hui une renaissance, sous la houlette de deux religieuses pleines de courage, qui cultivent un potager, élèvent des poules et vendent leur production. J’ai d’ailleurs l’occasion d’apercevoir une de ces femmes. Un peu partout ont été replantés des sapins.
Retour au Chicherin pour y déjeuner, il est près de 15
heures !.. Depuis Goritsy, nous continuons à naviguer sur la Cheksna jusqu’à
l’embouchure du lac Blanc.
Et là je déplore l’absence totale d’informations à
ce sujet, pas même une simple annonce radio !... j’ai appris plus tard, en
élaborant cette page qu’à 30 kms au NO de Goritsy, c'était impossible à louper car positionnés
bien avant de s'engager dans le lac Blanc, les toits de l’église
de l’ancien village de Krokhino, dépassent de l’eau. A mon avis,
cette vision est encore plus troublante que le clocher de Kaliazine, vu sur
le Canal de Moscou. On a dû passer à proximité dans les 16h15 - 16h30, si à ce moment,
j'étais occupée dans ma cabine,
me trouvant du mauvais coté, je ne les aies pas vus et le regrette. Ci-contre, photo récupérée sur la toile !
L’heure est arrivée
de rejoindre Victor pour apprendre les 3ème et 4ème chansons
du répertoire : Katioucha et Kalinka un énorme succès. Kalinka n’est pas,
comme on aurait tendance à l’imaginer, le prénom d’une belle jeune fille russe,
mais une baie rouge d’orbier, sorte d’arbuste de boule de neige. C’est alors
qu’il nous demande de prévoir pour le lendemain une tenue spéciale : haut
blanc et pantalon ou jupe noire, pour une photo en situation réelle, celle du
concert que nous devrons présenter le dernier jour de navigation. Ouups… je n’ai
rien en blanc !...faudra faire avec.
Le reste de l’après-midi est bien occupé avec cours de russe, présentation des excursions à St Petersbourg, ou dégustation au bar du cocktail du jour. Dire qu’avec toutes ces occupations, ni ma sœur, ni moi même n’avons trouvé le temps d’aller en apprécier un, si ce n’est pas honteux, ça !
Au dîner, le
personnel nous a réservé une gentille surprise, il a revêtu une tenue
folklorique. N’est-elle pas adorable Elizaveta, notre serveuse ? la pauvre
qui a eu bien du mal les premiers jours avec le café « décaféiné » de
Marie-Claude.
Après le repas, j’assiste à un concert donné par Victor Barinov, hé oui ce même Victor qui a bien du mal avec ses apprentis-chanteurs ! Cet accordéoniste émérite né en 1968 à Moscou, est lauréat de plusieurs prestigieux prix, reçus dans divers pays d’Europe, dont la France. Comme tous les soirs, il y a une soirée dansante à laquelle je ne vais pas.
La traversée du lac blanc (Beloïe) qui fait toujours partie de la voie d’eau Volga-Baltique, ne devrait prendre qu’un couple d heures, nous devrions en sortir au petit matin et dans la foulée, emprunter la cascade d’écluses qui vont se succéder au rythme d’une par heure jusqu’aux environs de 9 heures demain matin.
La page suivante est consacrée à ces écluses, au dernier volet de la conférence de Natacha sur les Romanov, ainsi qu’à la visite de la passerelle. Nous ne devrions atteindre Kiji, site classé patrimoine de l’humanité par l’Unesco, pas avant 17 heures demain.
Bonne nuit a demain !