Circuit du 15 Juin au 18 Juillet 2011

La Finlande et ses lacs, la Laponie, les îles Lofoten, la Suède

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                   *  Préambule.  15 heures, nous nous apprêtons à prendre la route pour La Finlande, la Laponie… voir  plus loin, plus haut… si nous nous plaisons, s’il ne pleut pas de trop !  1450 kms nous séparent de Rostock port d’Allemagne sur la Baltique, ça devrait le faire facilement ! mais voilà ! c’était sans compter  sur les petits enquiquinements de cette route inintéressante.  Voici le mélange explosif qui a bien failli nous faire louper notre bateau  :

1- Quand votre chauffeur s’aperçoit lors du premier arrêt à la pompe, que vous « semez » de l’huile comme le petit poucet ses cailloux, ça craint… les vacances vont-elles s’arrêter là, déjà ? …… que va-t-on découvrir sous le capot ? …… Lors de la dernière vidange, le bouchon avait été posé et oublié sur le radiateur qui par chance, n’avait pas bougé d’un cm. Hors de question de continuer, il faut laisser reposer l’huile restante, évaluer la situation, un grand nettoyage s’impose, la quantité échappée a virevoltée partout. Un peu plus tard, la jauge nous rassurant, il met les 2 litres de secours et on se pose pour la nuit, demain nous nous réapprovisionnerons.

2-  Notre belle chère France et ses petits villages oh combien charmants … Nous avons toujours privilégié la traversée de ceux-ci en prenant notre temps plutôt que d’emprunter l’autoroute, mais en cette période de pré-été, elle veut sans doute se faire belle, car nous subirons pas moins de trois déviations, nous emmenant par des routes étroites où nous n’aurions pas aimé rencontré des confrères, et accessoirement augmenté la distance de plus de 5O kms. Voici la Belgique, la Hollande puis l’Allemagne et ses voies rapides, on va pouvoir rattraper notre retard. En ce matin de Vendredi il nous reste encore 68O kms, plus que prévu mais néanmoins bien faisable !

Et ben non ! voilà le dernier élément du cocktail qui a mis nos nerfs à rude épreuve, par quatre fois nous avons été ralentis, voir même stoppés par des travaux, mais le pompon revient à la périphérie de Brême, où les noooooombreuses voitures ont dû passer de trois files à une seule. 8 kms en 2h30, qui dit mieux ! Heureusement que très prévoyants ou…. méfiants ! nous nous étions levés de très bonne heure, mais grosses sueurs froides assurées. 15 heures auront été nécessaires pour effectuer ces 680 kms d’autoroute.

Port de Rostock  PEAGE ! Quoi, qu’est-ce ? je me renseigne dans la langue de Shakespeare, ben si ! il faut s’acquitter d’une taxe pour avoir le droit d’accéder à la zone portuaire, c’est pas beau, ça ! : 4,2O euros. Il est 21h3O nous trouvons facilement le terminal Superfast  de la compagnie estonienne « Tallink Silja » il n’y a plus qu’à attendre le début du « check-in » prévu de 22 heures à minuit…. OUF !

Le chargement des remorques des PL n’en finit pas,  les campings cars et  caravanes seront les derniers à embarquer, patience, patience ! malgré le marchand de sable qui est passé il y a déjà longtemps ….. Le bateau est archi-plein.

Samedi 18, il est lh3O, nous prenons enfin possession de notre cabine au fond des couloirs, réservée pour ceux qui ont des animaux, car tout près il y a un « petit coin »  et nous endormons sans même prendre conscience du départ de celui-ci à 2 h. C’est parti pour 29 heures de traversée sur le SuperFast Vlll

Journée à bord, peu de distractions, c’est un ferry !  je lis, m’occupe de Tyrol, mon désormais unique shetland, admires un superbe coucher de soleil quelque part sur la Baltique. Une seconde nuit et Dimanche  à 7 heures, nous débarquons à Helsinki, malgré l’heure très matinale, le soleil est au rendez-vous et les températures sont agréables.

   

 

     Dimanche 19   Le passage à la douane, quelle douane ? nous ne verrons même pas la couleur des costumes des douaniers. Quand je pense à tout ce qu’on doit faire pour y amener son chien, et pas même une vérification que ses papiers sont en ordre !

Dans cette contrée, souvenir de son appartenance suédoise, les villes sont indiquées dans les deux langues.

Nous avançons notre montre d’une heure. La monnaie utilisée est l’euro depuis sa création.

„ Helsinki (Helsingfors)  (point 1 carte itinéraire)  Nous nous dirigeons vers le parking Mantymaentie au pied de la  tour de l’Olympic Stadium. (N° 1 plan) Deux parkings, de part et d’autre de la rue Mantymaentie, une partie avec parcmètre (la plus près du centre) n’autorise que 4 heures, le reste est pour 24 heures, apparemment gratuit, nous y sommes restés de 9 heures à 14 h le lendemain sans problème, cependant peut être faire attention de ne pas se mettre sur les emplacements réservés aux bus ! Voir page bivouacs

La tour est en totale rénovation, il ne sera donc pas possible d’y monter pour cet aperçu panoramique de la ville portuaire, dommage ! (Brochure touristique en français)

Quelques lignes d’histoire. Fondée par le roi de Suède Gustav Vassa en 1550 pour rivaliser avec Reval (aujourd’hui Tallinn, capitale de l’Estonie)  Helsinki demeura longtemps un simple centre de pêche, sorte de ville entrepôt d’où l’on exportait du goudron en échange de sel.

Au début du 18^ème  siècle une série de catastrophes s’abat sur la ville : la famine de 1687, la peste de 1710 à laquelle ne survit qu’une poignée d’habitants, un peu plus tard, de 1713 à 1721, elle est envahie et occupée par les russes. En 1746, la Suède reprend Helsinki et décide de bâtir la forteresse de Sveaborg (Suomenlinna). Rassurés, la population croît considérablement, les commerçants fortunés construisent des maisons de pierre, c’est un grand développement, mais la forteresse sera pourtant prise sans combat en 1809 par les troupes russes. Cette défaite marque un nouveau tournant dans l’histoire finlandaise : un architecte prussien construit entre 1822 et 1852 la monumentale place du Sénat de style néo-classique.

Lénine en 1917 lors de son exil promettra aux habitants l’indépendance, il tiendra parole, mais les deux guerres mondiales ont ruiné le pays.  La position en bord de mer de cette jeune capitale et l’énergie des Finlandais contribueront à un redressement économique extraordinaire grâce, entre-autres, aux Jeux Olympiques de 1952.

En 1975, Helsinki accueille la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe qui réunit le bloc occidental et soviétique et devient en quelque sorte la « capitale de la paix »

    Surnommée « la fille de la Baltique » la ville possède aujourd’hui près de 600 000 habitants, elle est harmonieuse et séduisante. La nature est omniprésente avec les grands ports maritimes, les îles et les parcs en plein cœur. Helsinki est aussi une porte vers Tallinn ou Stockholm. L’été à partir de Juin, décline ses nuits blanches, les terrasses sont pleines, les festivals en tout genre battent leur plein, d’autant que le répit estival ne dure que trois mois.

A 9 heures nous sommes prêts. Le parking est situé à proximité des arrêts des trams 7-4-10 et 3 Nous demandons au chauffeur un ticket « One day » coût 7 euros.   Nous nous dirigeons vers la partie la plus animée de la ville : le quartier de la gare là où se trouvent les principaux magasins et quelques uns des nombreux musées que compte Helsinki ( N°2 plan)

Gare centrale. Ensemble en granit, inauguré en 1919, Art Nouveau La façade principale est encadrée par quatre figures de pierre massives et solennelles portant des globes lumineux.

    

La place de la gare est délimitée au Nord par le Théâtre National, réalisé en granit dans le style romantique du début du XXème siècle.

Le Parlement.  Bâtiment représentatif du classicisme des années 1920. Immense escalier menant  à une gigantesque colonnade. (N°3 plan)

    

 

      L’église de Temmeliaukio. A l’Ouest. Désolée ! elle n’ouvre qu’à midi le dimanche, faudra revenir !

      Parc et monument Sibelius. Quartier de Töölö.  (N°4 plan) Parc agréable en bordure de mer. Le monument, dévoilé en 1967, construit par la sculptrice Eila Hiltunen en hommage à Sibelius (grand compositeur finlandais de musique classique) est une « forêt d’acier » de 580 tubes, de longueur inégale, il évoque autant de grandes orgues qu’une forêt de bouleaux.

        La sculpture de 10,5m de long pour 6,5m de haut est en acier, et ne pèse pas moins de 24 tonnes. Sa réalisation a demandé près de 4 ans, les tubes sont soudés un par un, opération délicate qui en créant des émanations toxiques finira par endommager la santé de l’artiste.

        A coté, sculptée sur un rocher, on peut voir la tête de Sibelius.

 

      

Après le déjeuner pris dans notre véhicule, nous prenons le tram N° 3, le tram touristique  celui qui permet la visite panoramique de la ville à moindre frais ,nous descendons à  Kauppatori, dans le centre historique, (la place du marché) et atteignons rapidement la cathédrale Uspenski, celle-ci fermant à 15 heures.  (N° 5 plan)

      Cathédrale orthodoxe Uspenski.  La plus grande église orthodoxe d’Europe occidentale fut construite sur une colline rocheuse, sur la presqu'île de Katajanokka,  elle fut consacrée en 1868 à l’époque où les hauts responsables russes étaient nombreux en ville. Construction basée sur une église du 16^ème près de Moscou. Aujourd’hui, la cathédrale est le siège de l’archidiocèse d’Helsinki dans l’Eglise orthodoxe finlandaise.

        Corps de bâtiments massifs en briques rouges, venant de la forteresse Bornarsund, dans les îles Åland, détruite pendant la guerre de Crimée en 1854. Elle comporte quatorze bulbes vert et or (un pour le Christ et chacun de ses apôtres) empreinte visible de l’influence russe sur l’histoire de la Finlande. Les flèches sont surmontées de croix,

        L’intérieur est un témoignage de la tradition byzantine, avec chandeliers, tableaux, riche expositions d’icônes et autres décorations typiques orthodoxe, y compris un nombre impressionnant de lustres suspendus au plafond. Le dôme central est tenu en l’air par quatre piliers de granit monolithique.

 

     

      La place du Sénat.   (N°6 plan)

 Bordée à droite par le palais du gouvernement. Au centre, la statue du tsar Alexandre ll assassiné en 1881 par un groupe anarchiste, c’est sous le règne de celui-ci que le duché de Finlande acquit une large autonomie d’où la place particulière qu’il tient dans la mémoire des habitants de la ville. Les quatre grandes figures allégoriques entourant l’empereur représentent la Loi, les Sciences, la Paix et le Labeur.

           Au nord « Tuomiokirkko » la cathédrale (1840) Aujourd’hui de confession luthérienne, elle fut jadis consacrée à St Nicolas patron des marchands et des navigateurs. De style néo-classique, toute blanche et majestueuse, perchée en haut d’escaliers monumentaux qui lui confère une stature imposante, c’est le symbole de la ville, une des plus grandes cathédrales à coupoles du monde.

La façade surmontée du grand dôme vert est portée par de nombreuses colonnes corinthiennes. Ses quatre frontons cardinaux sont ornés des douze apôtres coulés dans le zinc. L’intérieur est très sobre, murs blancs, bancs en bois, orgue incurvé. Plus de 350 000 personnes visitent la cathédrale chaque année.

 

 

      

En Finlande, le temps change vite, nous l’apprendrons à nos dépens, confiants après la matinée douce et ensoleillée, nous sommes repartis en ville en tee-shirts, nous le regrettons. Soudainement, en fin d’après-midi, un nuage noir enveloppe la ville, un ciel bas et gris recouvre les monuments, il commence à pleuvoir, une pluie fine, transperçante, nous nous réfugions à l’intérieur du tram N° 3, en finissons la boucle  et retournons au véhicule sans aller jusqu’à l’esplanade et l’église Vanna, la plus vieille de la ville.

    „ Lundi 20 Juin    Il a plu une partie de la nuit, ce matin le temps est encore couvert, aussi nous prenons nos précautions et nous encombrons de cirés, tassés au fond du sac à dos. De nouveau, le billet « One day » il sert également aux navettes de HKL qui vous mène à la forteresse Suomelinna. (N°7 plan) Attention, ce billet n’est pas valable sur les bateaux-bus de la JT-Lines.   

        Suomenlinna  (Sveaborg) Lieu faisant partie du patrimoine culturel mondial de l’Unesco, comme exemple de l’architecture militaire européenne à préserver pour les générations futures.

Le départ a lieu de l’embarcadère près de la place du marché, on y arrive après 15 mns de traversée.

On accède à une cour accessible par une porte à herses.

C’est une promenade agréable sur des allées pavées, au milieu des vieilles maisons en bois et des installations militaires austères, casernes désaffectées et casemates à l’abandon.

Quelques cafés, ateliers d’artistes et musées jalonnent la route jusqu’au point le plus au Sud, tout près de là, les gros ferries s’engouffrent dans l’étroit chenal, donnant l’impression de venir vers nous.

 

      

La « Kuninbaaportti » (la Porte Royale) le point le plus au Sud.

      

 

Quelques lignes d’histoire : Ancienne forteresse bâtie à partir de 1748, sur six petites îles de la baie reliées entre elles par des ponts. Helsinki (suédoise à l’époque) a toujours été prise en étau entre la Suède et la Russie, cette place forte visait à défendre la ville contre l’expansionnisme russe. Le bâtiment fut bombardé sans succès par les soldats franco-britanniques lors de la guerre de Crimée en 1855.

 

La forteresse de 6 kms de murs et remparts, prend son nom actuel après l’indépendance de la Finlande en 1918. Les bulbes de son clocher, symbole de la religion orthodoxe sont abattus et remplacés par un fanal, devenant l’une des cinq églises-phares au monde.

 

Aujourd’hui, avec 190 édifices conservés, c’est une des attractions touristiques les plus populaires de la Finlande (700 000 visiteurs par an) mais aussi un quartier d’Helsinki avec 800 personnes qui y vivent. Suomenlinna abrite une prison, une partie importante de la réparation des murs, remparts et bâtiments sont effectués par des forçats.

Un chantier naval fut construit en 1750. Reconverti en base sous-marine pendant la seconde guerre mondiale, le chantier a été utilisé pour la construction et la réparation de navires de guerre. Il est aujourd’hui utilisé comme stockage d’hiver de réparation d’anciens voiliers en bois.

Joli kaléidoscope de couleurs, le marron des bâtiments tranche sur le vert des arbustes et des pelouses, des fleurs jaunes et du violet des  lilas en fleurs qui embaument l’île.

 

     

             

 Nous voici de retour à « Kauppatori » la place du marché, la place la plus connue d’Helsinski. (N°8 plan) Protégés par des toiles, des stands ont été installés sur les pavés tôt le matin, le marché est vivant, coloré, on y trouve de l’artisanat des toques de fourrures, des peluches, des fruits et légumes,  les fraises se vendent environ 4€ le litre ! intéressant pour y acheter des myrtilles, moins pour des prunes ! …  les pêcheurs présentent depuis le pont de leur bateau leur pêche quotidienne, harengs de la Baltique et crevettes.

      Plusieurs restaurants de plein air proposent petits poissons frits accompagnés de calamars frits et autres succulents plats.

      Malgré la température finalement pas très haute (18°) ceux-ci sont noirs de monde.

 

       

 Une glace vous tente ? (les Finlandais sont des recordmans dans la spécialité)  pas de problème, il en est proposé un peu partout, mais faites bien attention, « on » vous surveille ! avant même que vous n’avez commencé à goûter cette friandise, une mouette vous aura repéré et d’un geste précis s’est envolé avec votre bien…. pas vrai, mesdames !

            Le vieux marché couvert. (kauppahalli) halles centenaires. Ce grand ensemble, plus tout jeune (1889) fait de briques rouge et jaune est visible depuis le ferry nous ramenant de Suomenlinna. C’est le rendez-vous des gourmets et un lieu de visite prisé des touristes. Sous un seul et même toit toutes sortes de métiers s’activent : boulangers, fleuristes, salons de thé, poissonniers, vous pourrez même déguster des spécialités de Laponie. (viande de renne fumée, saumon….)  

 

       

Nous repassons par l’église  « Temppeliaukio »   (N° 9 plan) Eglise circulaire partiellement creusée dans la roche au bout d’une route qui monte légèrement. Seul le pourtour du dôme, soutenu par 180 rayons de béton et autant de vitres, laisse passer la lumière. Eglise achevée en 1969, elle donne lieu, tous les jours pendant l’été, à des concerts très populaires, son acoustique est exceptionnelle, pendant la saison touristique, c’est jusqu’à jusqu’à 8000 visiteurs par jour qui viennent l’admirer.

Aujourd’hui, un couple de jeunes mariés en prend possession pour faire les photos de leur mariage, sympa !

 

 

 

      

Il est 13 heures. Fin de la visite d’Helsinki, nous regagnons le véhicule en passant tout près de la Tour du stade. Dans cette ville ont eu lieu les jeux Olympiques de 1952. La tour, aujourd’hui enrubannée fait 72 mètres de haut, elle devrait être de nouveau accessible au public en Octobre 2011.

A 35 kms à l’Est d’Helsinski, se trouve Sippo (Sibbo) cette bourgade abrite une très jolie église :

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