L’archipel au large de la
ville de Turku (Abo) (point 4 carte itinéraire) est l’un
des plus grands au monde. Cette côte fractionnée fait apparaître 20 000
îles et récifs, qui ont surgi lentement de la mer au fur et à mesure que
disparaissait la couche de glace recouvrant la Scandinavie. Il s’étend de Kimito
(Kemiö) à l’est jusqu’à Kustavi à l’Ouest, l’entrée du golfe de Bosnie.
Paysage marin où la terre et l’eau s’entremêlent.
Carte
de l’archipel, gd format :
La route touristique de 250 kms passe par des îles où les gens parlent suédois et finnois, l’archipel est habité depuis des siècles par des pêcheurs, gardiens de phares et balises, marins, il y eut même autrefois des contrebandiers. Elle fait découvrir de superbes paysages naturels, certains îlots ne sont que des rochers recouverts d’arbustes et de lichens. La vie est rythmée par le passage des navires postaux, des bateaux-taxis et de ceux qui amènent les vivres.
Dommage
qu’il n’y a pas de points suffisamment élevés pour pouvoir admirer cette
complexité géographique, un survol par hélicoptère aurait
certainement procuré de belles sensations !
C’est la compagnie FinFerries qui assure la vingtaine de liaisons maritimes le long de cet itinéraire. Informations sur ces différentes traversées
Pour effectuer la boucle de cette route touristique, pas moins de 8 bacs ou ferries seront nécessaires.
Avant Turku, nous prenons à gauche la 180 en direction de Pargas. Le premier passage Lillmälo-Prostvik (reliant Pargas (Parainen) à Nagu (Nauvo) prend 15 minutes et est gratuit.
L’île de Nauvo de 29 kms, est une île granitique, les bords des lacs sont recouverts de roseaux, un petit air de marécage, nous déjeunons dans ce cadre agréable.
A Pärnas second bac pour Korpo (Korppoo). Pour continuer le
périple et rejoindre l’îlot de Houtskär, nous stoppons à Garby, il y a deux
files d’attente, voir même trois si l’on inclut celles des îles Aland, plus à
l’écart cependant. Nous ! trop loin de l’embarcadère et stoppés au
cul,
oh pardon ! au derrière… d’une caravane nous ne voyons pas les
indications, à gauche c’est pour rejoindre l’île de Norraska et à droite
forcément…. celle où nous désirons aller. Lorsque la file de gauche commence à
embarquer, on voit soudainement les panneaux lumineux, stooooop,
vite à droite !!!
Pour cette
destination qu’un bateau par heure…… les minutes s’égrènent lentement, et puis
on part pour 30 mns, toujours gratis….. De Kittuis à Mossala, l’île
d’Houtskär, il n’y a que 27 kms, nous prenons notre temps, admirons le paysage
sur ces routes étroites, laissons doubler toutes ces voitures pressées, ah
tiens ! je l’avais pas vu celui-là sur la carte ! le GPS nous indique un
bateau dans peu de temps….. la route fait alors place à un étroit passage
d’eau, il nous faut emprunter un de ces minuscules et si typiques
bacs jaunes.
Ces petits bacs menés par une seule personne et tirés par un câble transportent une dizaine de véhicules, pour des traversées de 5 à 10 mns. Nous arrivons à temps….. pour le voir s’éloigner du quai ! il nous faudra attendre une vingtaine de minutes, le temps de sa rotation, pas important, me direz-vous, bien sûr que non ! mais ! ….
Plus que quelques kilomètres et nous arrivons à Mossala, je consulte le panneau indicateur, disons plutôt que je vérifie mes données, c’est maintenant la compagnie Arctia qui assure la liaison, le dernier bateau pour Dalen (île d’Inio) était à 16h15, et quelle heure est-il ? je vous le donne en mille ….. 16h40, d’où la précipitation des véhicules à s’y rendre.
(On commence
à s’y perdre sérieusement avec ces deux appellations : (Pargas-Parainen-Nagu-Nauvo-Kustavi-Heponiemi)………
sans
parler de tous ces petits ports de débarquement et d’embarquement…)
Ce n’est pas
grave, on va chercher un coin sympa pour nous poser, ça n’a pas l’air d’être un
problème en Finlande, sauf que là, tout près de l’embarcadère il n’y a qu’un
parking, avec à l’entrée, un beau panneau bleu « interdit aux CC de 20h à
7h », nous faisons demi-tour sur deux ou trois kilomètres, reprenons notre
petit bac jaune (ils ne savent pas ce qu’ils veulent ces touristes, doit-il penser !
) et trouvons à nous installer
tout à coté, à Bjorko, à proximité des hangars à bateaux, au milieu d’une
nature faite de lacs et de roseaux.
De notre petit coin, nous voyons le va et
vient incessant du bac, des automobilistes, va et vient accompagné du bruit
métallique que fait le bac en laissant retomber sa passerelle. Impossible de
savoir jusqu’à quelle heure celui-ci aura assuré sa rotation, nous nous sommes
endormis avant, c’est peu dire, vu la longueur du jour !...
Je mets en garde les personnes qui, comme nous, se lanceraient à parcourir cet archipel, cette traversée Houtskär-Inio (Mossala-Dalen) n’a court que du 1er Juin au 30 Septembre.
Vous pouvez, si vous le désirez, télécharger
en format PDF ma feuille 2011, je suppose qu’il ne doit pas y avoir grand écart d’une année à l’autre.
Jeudi 23 Juin Réveil sous un
ciel couvert.
Nous reprenons notre petit bac jaune (espérons qu’il y aura eu relève ce matin !) et filons à l’embarcadère avant même de prendre notre petit déjeuner, nous le prendrons sur place. Peu de ferries sur cette traversée, le prochain pour Dalen n’est qu’à 12h15, nous n’avons pas envie de « louper » celui de 9 heures, en cas d’affluence. Mais nous ne fûmes qu’une poignée de touristes.
Le trajet durera une heure et est payant. 30 € pour CC ou caravane + 6 € par personne. Le bleu du ciel, du lac, les maisons de pêcheurs enfouies parmi les sapins, tout ça est dans la grisaille, voici probablement des élevages de saumon.
L’îlot suivant (Inio-Norbby) ne fait que 7 kms, le bateau pour Heponiemi n’est qu’à 11 heures, nous sommes à l’heure malgré encore un petit bac jaune, cette dernière traversée bouclant la boucle de l’archipel est gratuite et dure 25 minutes.
D’Heponiemi, de retour sur le continent nous prenons au Nord la 196 vers la presqu’île de Pyhämaa, celle-ci, composée de 250 îles et îlots, paraît sublime d’après la documentation envoyée par l’OT. 75 kms nous en séparent. Nous devons penser aussi à faire le plein, car demain c’est fête de l’été en Scandinavie, fête importante, mais surtout jour férié….
De la prudence s’impose, les animaux sont ici rois, des lièvres de grande taille nous coupent la route, un biche postée sur le bord, prête sans doute à traverser fait soudain demi-tour et s’enfonce dans la forêt. La région est très marécageuse, les lacs sont là aussi remplis de roseaux.
Pyhamaa Mauvaise pioche, des kilomètres sur des
chemins forestiers inutiles, rien à voir, impossible de s’approcher de l’eau,
de la marina ou du cœur de la ville, ruelles trop étroites et en pente, à part
à « Pilhanrauma bridge » où nous trouvons un tout petit parking,
nous y déjeunerons au bord d’un lac. Un pêcheur nous accompagne quelques temps
mais rapidement baissera les bras.
Nous
réclamions de l’eau, nous allons en avoir ! il a plu des cordes toute
l’après-midi, l’idée d’y faire une halte nocturne pour
voir un beau coucher de soleil va, bien évidemment, perdre tout son sens.
Nous continuons donc sur Rauma, une quinzaine de kms plus au Nord. Cette ville de 40 000 habitants possède un cœur historique et… un grand parking idéal pour la nuit. (voir page bivouacs)