Lundi 27 Juin (suite)
Imatra est situé sur les rives du lac Saimaa (point 10 carte itinéraire) dans la région de Carélie du Sud, à 10 kms de la frontière russe.
Imatra était réputée pour la beauté sauvage des rapides d'Imatrankoski, jadis les plus grandes chutes d'Europe, le " Niagara finlandais " Bien qu'aujourd'hui fermées par un barrage qui ne lâche son eau que quelques minutes par jour en été, elles sont un des sites naturels les plus connus du pays et à ce titre classées paysage national..
De tout temps, les rapides de la Vuoski ont attiré artistes et têtes couronnées, conduisant en 1842 le star Nicolas 1er … à protéger le site. Depuis la construction du barrage en 1929, la majeure partie des eaux est dirigée vers les turbines qui produisent 11 % de l'hydroélectricité nationale.
Pour célébrer le 50ème anniversaire de la ville, les rapides furent en permanence éclairés pour permettre aux habitants de pouvoir les admirer.
Nous trouvons rapidement un parking dans la rue Ylisyösky, rue en impasse à gauche sitôt passé la rivière Vuoksi, petit parking discret sous des arbres à seulement quelques dizaines de mètres du pont d'Imatrankoskentie. Il commence à faire vraiment chaud " notre rendez-vous " n'étant qu'à 18 heures, nous en profitons pour faire une courte sieste, confortablement installés dans les bras de Morphée nous ne prendrons même pas cas que le parking s’est rempli.
Après une petite promenade dans le centre piétonnier de la ville et quelques courses dans le supermarché, nous nous rendons sur le pont à 17h15, d’ici peu nous devrions assister à un spectacle peu banal. Petit à petit les gens affluent de partout, les sentiers du parc de la Couronne qui longent les rapides sont bien aménagés, des petits sentiers avec belvédère permettront à chacun d'apprécier le spectacle du mieux possible, un service de sécurité est sur place pour empêcher d'éventuels accidents. Nous " gardons " notre place sur le pont, 15 mètres au-dessus du lit de la rivière, « un des meilleurs points d'observation » qu’il dit le GDR !....
Ce show est visible tous les jours du 27 Juin, c’est-à-dire aujourd’hui !.... au 14 Août à 18 heures, parole de brochure !
Pile à l’heure, le barrage ouvre toutes grandes ses vannes, l’une après l’autre, pour alimenter le lit asséché de la rivière Vuoksi, déversoir du lac Saimaa. Au début, l'eau doucement remplit la cuvette naturelle, au pied de l'ouvrage, puis le lit de la rivière est envahi, le flot grossit, jusqu'à 500 m3 par seconde, emplissant l'air de son fracas et de ses embruns.
Sensation étrange, lorsque les eaux en furie arrivent sous le pont, la température chute brutalement de quelques degrés, les embruns montent jusqu'à nous. Une composition de Sibelius, musicien finlandais célèbre, accompagne le lâcher des eaux, nous l’entendons à peine, tant le fracas des eaux est intense,
Le soleil qui ne nous quitte plus, offre sa contribution, voici un joli arc en ciel.
Quelques jeunes filles s'amusent à survoler en tyrolienne, ces eaux rugissantes. Au bout de 20 minutes, tout se calme au même rythme que ça a commencé.
Lappeenranta est à 35 kms plus au Sud, nous devons absolument trouver les bureaux de l'agence « Saimaa Travel » ayant réservé pour demain une excursion assez originale : la descente du canal Saimaa, le franchissement de ses huit écluses et un arrêt de trois heures pour une découverte rapide de Vyborg, ville aujourd’hui en territoire russe.
Les grands et nombreux parkings légèrement ombragés de la baie de Lappeenranta dans la rue Satamatie, face à la forteresse, le bateau à vapeur « Princesse Armada » contribuent à offrir une belle vue panoramique, et le plus important une très agréable halte pour les 36 heures à venir, parking gratuit et surveillé, les policiers y font une ronde la nuit. Voir page bivouacs. Nous sommes environ 5/6 campings-cars.
Après dîner, les rayons du soleil couchant donnent une jolie teinte orangée sur le port, mais l’astre est caché derrière la forteresse, Tyrol m’accompagnant, j’emprunte l’allée piétonne jusqu’à ce que je l’aperçois, encore une fois c’est un spectacle dont on ne se lasse pas, d’autant qu’il n’y a pas un nuage dans le ciel.