Installé au-delà du Cercle polaire arctique, l’archipel des Iles Lofoten et Vesteralen compte certainement parmi les plus beaux joyaux de la nature norvégienne. Véritable paradis pour les amoureux de la nature, ces îles offrent à leurs visiteurs, un combiné unique et harmonieux entre mer, montagnes et petits ports pittoresques.
Découvrez ce petit archipel rocheux sous les couleurs bienveillantes du fameux soleil de minuit (jour permanent de mai à fin juillet)… (Source publicité agence)
Vous nous suivez toujours ? nous longeons maintenant l’Ofotfjorden (appelé aussi fjord de Narvik) situé à 200 kms au Nord du cercle polaire, ce fjord entouré de sommets atteignant 1500m, est le plus profond de Norvège. A basse altitude, la montagne est couverte par la forêt, notamment des bouleaux, mais aussi des pins et des peupliers.
Peu après Evensjkaer, un pont de 1007m, Tjeldsund
bru franchit le détroit du Tjeldsund, c’est la porte qui donne sur
les
l’archipel des îles Vesteralen toutes reliées entres elles.
La première qui s’offre à nos yeux: Hinnoya, cette île dispose
de grands massifs acérés, de larges vallées, deux longs fjords : le Gullesfjord
et l’ Øksfjord la coupe presque en deux, seulement cinq kilomètres les
séparent. (point 17 carte itinéraire)
Tout en admirant cette magnifique nature, ce don de dieu, nous cherchons à nous pauser, peu avant Lodingen nous trouvons sur la droite une sorte de clairière, en pleine nature, entourés de massifs enneigés. Froussards s’abstenir, sinon quel paix, quelle beauté ! quelques camping-cars s’arrêteront mais repartiront après avoir dîner. Malgré la longueur du jour à cette latitude, j’ai du mal à comprendre pourquoi les Norvégiens roulent si tard, pas fatigués ? Je sais que le soleil donne de l’énergie, mais tout de même !
Mardi 5 Juillet Le soleil est bien là, le
ciel est bleu, pas un seul nuage, même en cherchant bien !
ça sera avec un réel bonheur
que nous espérons pouvoir redécouvrir ces endroits extrêmes: les îles Vesterålen et
Lofoten,
ces dernières sont considérées comme les secondes plus belles au monde. En
1995, nous n’avions pas eu cette chance, la pluie nous avait très souvent accompagnés,
enveloppant le paysage d’une grisaille. La température est plus fraîche, ne
dépassant jamais les 18 °, les nuits sont maintenant froides, il va falloir
envisager de mettre le chauffage, dont nous n’avons pas eu besoin jusque là, à
part lors de notre départ de France !
A Sortland, la principale
ville des Vesterålen, un pont relie les îles d’Hinnoya et Langoya.
Pour la découvrir, nous choisissons la route la plus à l’Ouest, la 820 en
direction de BØ, le paysage est plus doux, les montagnes vieilles de 3
milliards d’années recouvertes de sapins présentent des sommets émoussés (le
Snykkola culmine seulement… à 763 mètres) la neige à disparu.
La route flirte en permanence avec les fjords qui en épousent les formes, à chaque détour, apparaît un nouveau décor : massifs, vastes marais, cabanes de pêcheurs dont la couleur rouge tranche avec le bleu de l’eau
Il est l’heure de déjeuner, à l’extrémité de l’île, nous
quittons la 820, prenons à droite une petite route en impasse et arrivons
rapidement à un « little » paradis, un port de poupée, était-ce Vinje ?
c’est ce que j’ai noté !…. …. deux autres CC nous accompagnent.
Nous
savourons notre chance, d’avoir si beau temps et si peu de circulation, il nous
sera aisé de s’arrêter sur ces routes étroites, le temps d’une photo, il n’en
sera pas de même quelques jours plus tard !....
La côte Est révèle un autre paysage, quoique différent, tout aussi charmant, quelle est belle, cette église de bois rouge ! BØ kirkke, BØ… BØ, encore BØ …. nous nous embrouillons, c’est un nom de « lieu dit » très courant dans ces îles.
De retour à Sortland, nous remontons toujours plus au Nord, en direction de l’île d’Andoya et prenons la 82 à du coté Est. Au bord de celle-ci, l’église de Dverberg, monument de bois blanc octogonal, construit le 17 Octobre 1843 en bordure de mer, l’ancienne avait été détruite par la foudre en 1734. Face à elle un monument de pierre érigé en 1949 en mémoire des pêcheurs disparus,
Du parking, un petit sentier a été tracé parmi les hautes herbes, je descends et marche longuement sur la plage, en équilibre sur les rochers, j’immortalise ce paysage, puis ramasse une poignée de sable gris-blanc de cette mer de Norvège. (je collectionne les sables des divers Océans…. et Mers)
De gros nuages noirs rafraîchissent l’atmosphère, nous arrivons à la pointe extrême Nord de l’île d’Andoya, à Andesnes.
Pour
nous, ce point est synonyme de demi-tour. Peu accueillante cette petite ville,
le parking près du phare est interdit aux CC la nuit ! hé oui, tout
arrive…..
« A Andenes,
l’horizon est libre sur la mer, et aucune montagne ne vient s’interposer entre
vous et le soleil de minuit, qui brille ici jusqu’au 21 Juillet »
Voilà ce que dit mon guide « Le Petit Futé » aussi c’est confiants que nous y avions prévu notre halte nocturne, il va falloir chercher ailleurs… à moins d’ouvrir son porte-monnaie, l’aire de CC, bien placée j’en conviens ! faisant partie du camping.
Le phare d’Andenes, haut de 40 mètres, inauguré en 1859 est toujours en service, bien qu’il soit désormais automatisé.
Nous nous baladons dans cette ville parmi de belles villas apparemment inhabitées, ou finalement il n’y a que les installations portuaires, le centre baleiner et un lotissement de vacances quasiment désert.
En préparant le voyage, j’avais envisagé un safari baleines de plusieurs heures, malgré un prix fortement élevé c’est très tentant ! sûrs à 96 % d’y voir les mammifères, mais..… plusieurs récits d’internautes m’en dissuaderont, la météo incertaine, la visibilité parfois réduite mais surtout ! trop ont, selon une expression populaire « rendu leur quatre heures » et c’est bien connu, la mer est plutôt forte dans ce coin. Intéressés malgré tout ? voici le lien de cette excursion.
Nous revenons par La cote Ouest d’Andoya, route classée d’intérêt
touristique de par la nature sublime qu’elle traverse, on avale doucement les
premiers kilomètres, les meilleurs emplacements, les uns après les autres, sont
monopolisés par les campings.
Voici Bleikstranda, la plus grande plage de sable de Norvège… nous
empruntons la route Fw976 qui longe le rivage… puis voici Bleik que nous
traversons
en long, en large, en travers, mais nenni ! camping ! camping ! camping !
La route à présent s’éloigne de la côte pour contourner ces massifs qui sont
certes superbes, mais mettent une barrière entre nous et le soleil.
Notre patience est enfin récompensée, il était temps car nous
n’allions pas tarder à quitter cette côte ! voici un petit carré en
pleine nature, au milieu de la lande recouverte de bruyère, superbe et rien que
pour nous ! Seuls dans cette immensité ? hé non ! nous nous
apercevrons le lendemain que ça et là, trois autres CC avaient fait de même.
Alors que nous avons profité presque toute la journée d’un ciel sans un nuage, voilà qu’en soirée, un énorme ruban nuageux a pris rendez-vous avec le soleil, malgré notre supplique et nos prières, celui-ci cèdera et restera caché derrière.
C’était bien la peine d’avoir trouvé un emplacement cinq étoiles, nous ne profiterons même pas du spectacle ! (voir page bivouac)
Mercredi 6 Juillet. 11° au
lever, le ciel est assez clair, malgré ce vilain gros nuage qui est toujours là
du coté du soleil se couchant, misère, mais qu’il s’en aille donc ! on le
menace, lui fait un ultimatum …..
Fâchés, nous lui tournons le dos et poursuivons cette jolie côte, bande de terre étroite entre mer et lac marécageux, les moutons nombreux sur la route nous obligent à slaloomer. Nous repassons par Sortrand et prenons la E10 pour descendre les Lofoten, endroit où le soleil de descend pas sous l’horizon du 26 Mai au 17 Juillet.