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  Vendredi 15 Mars. 

Lever de soleil sur Saint-LouisLever de soleil sur Saint-Louis     

7h. Chuuut, pas de bruit !... l’hôtel dort encore.

Assise sur un muret à l’extérieur, j’attends que le soleil se lève, on ne m’aura pas deux fois !..... je savoure ce calme.

Au loin, le muezzin des mosquées de Saint-Louis, tour à tour, appelle à la prière. Envoûtantes ! ces mélodies confondues au bruit des vagues.

Superbe tableau que ce pêcheur qui part déjà en mer, au milieu de ce paysage coloré de rouge par les rayons célestes. C'’est tout simplement !.. un nouveau jour qui débute en terre sénégalaise.

 

 

Lever de soleil sur Saint-Louis    Lever de soleil sur Saint-Louis   Lever de soleil sur Saint-Louis

     

Piste pour DjoudPiste pour Djoud


     Après avoir changé de l’argent dans le centre de Saint-Louis, nous prenons la route en direction de la réserve des oiseaux des Djoudj, la route que dis-je ! plutôt une piste cahoteuse, sinueuse. Devant plusieurs fois slalomer entre les arbres, Zal  nous révèlera de vrais talents de conducteur.

     C’est une région de rizières, traversées par des cours d’eau dont les locaux se servent pour faire leur lessive, leur toilette, mais aussi pour boire, ils utilisent alors cette eau additionnée de deux gouttes d’eau de javel.

        Au Sénégal, le riz est la base de la nourriture. Ici, il est fait deux ou trois récoltes par an.



Région de rizière   Villageoise

Deux calaos     

     Voici  des cochons sauvages, puis des calaos avec leur long bec rouge, perchés sur leur arbre.

     Les calaos sont des oiseaux très répandus au Sénégal, beaucoup d’hôtels d’ailleurs portent ce nom, dont celui que nous avons eu à Dakar le premier jour.

           Depuis un moment, nous longeons des poteaux en ciment, ceux-ci plantés jusqu'à la frontière mauritanienne sont en attente de l'électricité.

           Après 60 kms de piste, l’hôtel du Djoud entièrement ceint d’un mur blanc est en vue mais allons directement à l’embarcadère de Djoud « Ou le pélican est roi » dit la pancarte de bienvenue. (point N° 9 carte itinéraire)

            Méfiante depuis la balade dans le Saloum, j’avais demandé hier soir à Zal comment on y allait dans cette pirogue, celui-ci rassurant m’avait dit «  Pas de problème, il y a un embarcadère »  Embarcadère, oui ! mais à la sauce sénégalaise ! car a moins de souffler fort sur le fleuve pour y faire monter le niveau d’eau !.. il faudra faire un saut de près de 60 cms pour y prendre place, de plus le fond étant incurvé, Nicole s’y recevra mal et se blessera à la cheville.

 


 

Pancarte de bienvenue à Djoud   Embarquement en pirogue

         

Superbe pélican           Depuis la rive, nous voyons déjà des pélicans et encore des pélicans….

          Douga attire notre attention, caché dans la verdure tout près de l’embarcadère : un python, on le distingue à peine à l’œil nu, Le conducteur de la piroguemais il est bien là !

          Le Djoudj se trouve à l’extrême nord-ouest du Sénégal, à la frontière mauritanienne, dans le delta du fleuve Sénégal. Avec ses nombreux canaux, criques, lacs, bassins, marécages et bouquets de roseaux, il est le troisième au monde pour sa richesse en oiseaux, 3 millions d’entre-eux y transitent chaque année et plus de 300 espèces  ont été enregistrées.

          D’une superficie de 16 000 ha, il est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Entre 5000 et 10.000 touristes le visitent chaque année.

         Les étendues d’eau sont recouvertes de nuées de cormorans, de canards siffleurs, Douga frappe dans ses mains, nous offrant la vision d’une belle envolée.  

       

Envol de canards        Les canards de Djoud

 

          Qui fait le plus peur à l’autre, le toubab ou le phacochère ? celui-ci les pattes dans la vase nous fixe, ils sont impressionnants et en grand nombre. Voici un balbuzar, sorte d’aigle, puis un Anhinga d’Afrique, des spatules, des jacanas, des hérons, des sarcelles, des courlis, et bien d’autres encore, mais nous ne verrons pas de flamands roses…

 

Un phacochère   Un phacochère

 

Un baltuzar   Un héron   Des stapules

 

    Un jacana

 

De la typha       

          Comme végétation, il y a de la « typha »  que j’ai déjà vue aux îles Uros du Pérou sous le nom de « totora » c’est une plante aquatique dont les femmes tressent les feuilles pour en faire des paniers.

   Nous voici arrivés à ce que les locaux appellent « la maternité » îlots fabriqués par les autorités du parc pour permettre à ces oiseaux de nicher, mais également de se protéger d'éventuels prédateurs, on peut y admirer des colonies entières de pélicans, il y aurait 5000 nids de recensés. Tableau sonore en noir et blanc ! noir le plumage des bébés, gris celui des jeunes, blanc lorsqu'ils deviennent adultes.

 

La maternité des pélicans   La maternité des pélicans


         Djoud est le paradis des oiseaux, mais il n’y a pas que cela, on a pu aussi voir un varan, un crocodile si près qu’on aurait presque pu le caresser !... heureusement pour nous ce n’était pas l’heure de son déjeuner !…. Il y aurait aussi des singes, des gazelles, des tortues, des antilopes, des chacals……


Un varan    Un crocodile

         Un panneau dans la salle du restaurant de l’hôtel montre quelques unes des espèces qu’il est possible de rencontrer.

  Nous déjeunerons à l’ombre d’une terrasse de l’hôtel du Djoud, celui-ci est une oasis verdoyante aux portes du désert. Au menu dorade grillée accompagnée de frites.

Panneau   Au déjeuner

 

Pause !... Beaucoup de bruit dans cette salle en plein air, une vingtaine d’italiens venus faire de la moto se font entendre, c’est un véritable chahut et nous… on ne s’entend plus !  c’est désagréable,  car malgré nos amicales discussions, nous mangions bien souvent Les chambresdans la sérénité, la tranquillité. 


Nous prenons possession de nos chambres,  puis repos jusqu’à 16h30, il fait si chaud…. A ce moment là, ou Zal nous emmènera, ou bien nous irons à pied au village voisin distant d’un bon kilomètre.


L’hôtel est là encore splendide, mais contrairement aux autres que nous avons eu jusqu’ici, les chambres ne sont pas disséminées, elles se juxtaposent. Sur le mur de chacune, aussi bien extérieur qu’intérieur, est peint le dessin d’un des oiseaux du parc. Elles sont climatisées grâce à des groupes électrogènes, les jardins sont luxuriants, remplis d’arbres exotiques, au centre de cet éden : une piscine.

 

Les jardins de l'hôtel    Les jardins de l'hôtel

 

Zal et les tiges de palmierUn employé est en train de couper les tiges sèches des feuilles des palmiers, Zal (casquette rouge) propose à chacune de ses 4 gazelles une de ces tiges, c’est joli, ça a la forme d’une pirogue. Matériau extrêmement dur, je m'inquiète de la longueur, quand j'entends Zal me dire « Toi t'es mignonne je vais pour Dimanche, couper et emballer pour mettre dans ta valise »

       Il tiendra parole, Samedi soir je récupèrerais ce précieux trésor emballé dans du papier à ciment puis scotché. Merci Zal.

        Je crois qu'il m'était reconnaissant, depuis la visite du village peul, de lui avoir donné pour ses enfants, ce que j'avais, à prime abord, prévu pour les villageois. 


Je suis peut-être ce qu’on pourrait appeler une « fleur bleue » mais je suis très sensible à la gentillesse, à la courtoisie de mon prochain. Toi Zal, tu n’étais que chauffeur, hors  la sollicitude, la serviabilité que tu témoigneras pour plusieurs d’entre-nous, à diverses occasions, et ça sur ton temps libre, nous aura beaucoup touchés, je dis « nous » car je suis convaincue que mes compagnons seront de cet avis, sois certain que je ne t’oublierais pas, que nous… ne t’oublierons pas.


16h30.

Douga :  « Alors, on y va comment au village, à pied ?

Moi :« Hé, ca ne va pas, non ! »

Il  doit bien encore faire pas loin de 40 °, je ne me sens absolument pas capable de marcher plus d’un kilomètre avec cette canicule.

Je m’entends dire : « Zal, si tu nous emmènes, je t’offre un jus de fruits »… 

Et Zal nous y emmènera….

L’histoire ne dit pas si je le lui ai offert son jus de fruits !......

 

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