Mardi 10 Décembre 2019. (suite)
Vous vous souvenez, ce matin à Ho Chi Minh je
découvrais les secrets de fabrication de ces magnifiques tableaux laqués !
A présent Sang prend la direction de Caï Be, lors de ce trajet qui va demander
environ 90 minutes, Chû raconte … il nous parle de la fête de la longévité qui
est célébrée lorsque la personne atteint l’âge canonique (ouille, ouille !....) de 60 ans.
« Après une vie de labeur elle va prendre sa retraite, au cours de cette fête où les voisins, amis et famille sont conviés, il est d’usage d’amener des cadeaux, et devinez qu’est-ce qu’on a amené à ma grand-mère ? des tissus, beaucoup de soie, car après avoir travaillé dans la boue, ses vêtements sont usés, elle pourra ainsi s’en faire des nouveaux, se promener en ville voir d’autres dames du même âge qu’elle, boire un thé, fumer du bétel !... »
« Les idéogrammes symbolisant la longévité, la prospérité, collés sur des bouts de tissu sont aussi des cadeaux très appréciés »
« Cette fête est organisée tous les 10 ans, ma grand-mère étant décédée à 93 ans, elle a reçu énormément de tissus, mon père en a suspendu sur la haie de bambou et posés un peu partout dans la maison. Il en a aussi mis dans son cercueil pour qu’elle puisse préparer son autre vie dans l’au-delà ! A partir de 70 ans, craignant que l’être aimé ne soit plus là dix ans plus tard, on recule cette fête d’un an, ainsi ça ne sera pas 70 ans mais 69, 78 au lieu de 80, 87 au lieu de 90… »
« Le cadeau le plus précieux qu’on lui ait alors fait, est un cercueil. Mais à sa mort celui-ci, vieux de 33 ans étant trop abimé, mon père lui en acheté un nouveau. »
Le cercueil dans la maison, je retrouve les traditions toujours en cours dans la campagne chinoise !
On dépasse beaucoup de scooters, ça ce n’est pas
nouveau ! mais ce qui est plus original, c’est qu’ils portent tous un
drapeau aux couleurs nationales, car c’est ce soir qu’à lieu la finale de
la Coupe d’Asie, organisée cette année par les Philippines, et le Vietnam est
l’un des finalistes. A l’instant présent, ce drapeau coute l’équivalent d’1
euro, mais il y a fort à parier que si le Vietnam gagne, les petits malins qui
en ont stocké vont les vendre à prix d’or.
S’approchant du delta du Mékong, je vous en écris quelques lignes. (Point n° 13 carte itinéraire) Long de 4500 kms environ, le Mékong prend sa source en Chine et traverse la Birmanie, le Laos, la Thaïlande, le Cambodge et le Vietnam, où il se jette dans la mer méridionale. Au Cambodge se forment les premiers bras qui s’écoulent vers le Vietnam où ils se ramifient en neuf banches, appelées « les neuf dragons du delta ». L’importante amplitude des marées entraîne à marée montante une arrivée d’eau salée qui pénètre très avant dans l’embouchure, d’où une fertilisation du sol qui en fait « le grenier à riz » du pays. On y trouve de nombreux arbres fruitiers : manguiers, bananiers, ananas, pamplemoussiers, cocotiers… des légumes, des jardins potagers. Au Sud où il n’y a pas d’hiver, le climat est très favorable à la culture, Un hectare donne environ 5 tonnes de riz, il en est exporté 7 millions de tonnes par an, sans compter la quantité mise de coté pour la consommation du vietnamien. Il est dit complet quand il est ramassé, il faut alors le décortiquer pour enlever les écorces, qui serviront en cuisine à faire du feu, qui devenues cendres, sont utilisées pour fertiliser les rizières, la boucle est bouclée !... La paille sert aux animaux mais aussi à cultiver des champignons.
Le delta couvre 55 000 km² et héberge 18 millions d’habitants. Mais depuis la construction des barrages chinois, le Vietnamien, qui ne peut en construire dans le delta est le premier à subir les conséquences de ces aménagements : sécheresse, poissons moins nombreux, pollution venue des usines construites en amont.
Un trait d’histoire : Le delta ou vivaient les khmers appartenait au Cambodge, mais en 1623, le roi permit aux Vietnamiens qui, suite aux guerres civiles, fuyaient et arrivaient en masse de se réfugier à Prey Nokor, aujourd’hui Ho Chi Minh, alors terre cambodgienne. Lors de leur arrivée en Indochine en 1859, les Français annexèrent cette région, plus tard en 1946 le Vietnam demandera son indépendance ce qui entraînera la guerre d’Indochine. A la fin de celle-ci, lors des accords de Genève de 1954, signés et approuvés par les trois rois (Laos, Cambodge et Vietnam) et le gouverneur général de l’époque, la France donna la région du delta du Mékong au gouvernement vietnamien.
De temps en temps, ont lieu au Cambodge des manifestations des Khmers réclamant la restitution du delta du Mékong « volé selon eux par les Vietnamiens » manifestations auxquelles le Vietnam répond posséder des documents historiques datant de l’époque coloniale, écrits qui atteste des limites des frontières des trois pays. Le Vietnam défend son territoire actuel, tandis que le Cambodge ne souhaite pas s’engager dans un quelconque conflit. « Le delta du Mékong est notre territoire juridique, c’est écrit dans les documents » dit Chû qui peut remercier l’ONU et la France. .
En passant devant les maisons construites en bordures de route, j’aperçois beaucoup d’hamacs attachés entre deux troncs d’arbre, celui-ci fait partie intégrante de la vie du vietnamien, il le suit même jusque dans son cercueil. Des chapelets de saucisses sont pendus sur un fil devant les maisons « C’est pour préparer la fête du Têt » Il y a de quoi se faire des cheveux… car ici, en pleine campagne, la viande est vendue sans aucun contrôle sanitaire, et comment l’animal a été tué ? « mais aujourd’hui on a des abattoirs » assure Chû. Et ce dernier de de nous faire une confidence qui se veut rassurante. :
« Si ici dans les campagnes, la viande est vendue sans aucune vérification, il en est tout autrement pour ce qui est de votre nourriture. Vos assurances sont impitoyables, ce que vous trouvez dans vos assiettes a été contrôlé, on ne veut pas prendre de risques avec le touriste, qui ensuite pourrait porter plainte au consulat. Dans les restaurants, il y a même un échantillon de chaqu’un de vos plats, comme ça si l’un d’entres-vous tombe malade suite à un repas, on pourra faire des tests. Par contre, n’achetez jamais dans la rue, surtout pas des glaces. »
Notre attention
est attirée par des gens habillés de blanc se tenant sur le parvis d’une
église, nous venions déjà de doubler quelques personnes vêtues ainsi. Chû
demande à Sang de s’arrêter, nous permettant ainsi d’en apprendre un peu plus
sur cette religion particulière : le caodaïsme qui fût à l’époque,
reconnue par les autorités françaises.
Déchaussés, nous entrons dans le temple de Thang That Cai Be, par une porte latérale qui nous conduit vers des galeries dominant la nef, ces espaces sont spécialement aménagés pour les visiteurs, d’où l’impassibilité de ces fidèles, de nous voir ainsi débarquer, alors à mon grand étonnement !
Nous restons là pas
loin de dix minutes à attendre voir ce qui allait se passer, mais rien ! hormis
ce lugubre gong qu’on fait et refait tinter, ah si ! un musicien qui,
installé dans une tribune, nous a joué tout juste trois notes d’une sorte de
veille, s’il avait continué ça aurait pu faire avec le gong une musique
envoûtante. Sans doute n’était-il pas tout à fait l’heure de la prière, il est
pourtant midi passé ! quoiqu’il en soit, voir cette centaine de personnes
toutes habillées de blanc, les femmes d’un coté, les cheveux tirés en chignon,
les hommes la tête recouverte d’un linge blanc, différent selon leur religion,
de l’autre, rester ainsi immobiles debout près de leur coussin bleu ciel, sans
même dire un seul mot, m’a quelque peu impressionnée.
Pourquoi cette cérémonie s’est-elle déroulée dans ce profond silence, Chû après s’en être renseigné auprès des responsables, nous confie que c’est la commémoration d’un décès, peut-être une date anniversaire ?
Ce temple
construit à l’époque coloniale mesure 107 mètres de long, son style rococo
coloré et original, combine les architectures d’une église catholique, d’une
pagode bouddhiste et d’une mosquée musulmane. La façade est flanquée de deux
hautes tours, avec, de chaque coté de la porte d’entrée une colonne entortillée
par un énorme dragon, à proximité je remarque les statues des génies du Bien et
du Mal. En haut de celle-ci, est peint l’œil, représentant Cao Dai le dieu qui
voit tout, et au sommet de la tour centrale, j’aperçois la statue du
bodhisattva de l’amour, qui rappelle les liens étroits entre le caodaïsme et le
bouddhisme.
Le caodaïsme fut fondé en
1925 par Ngo Van Chieu, un fonctionnaire vietnamien, du gouvernement de France,
Chieu était un passionné des croyances humaines et des sciences occultes. Au
cours d’une séance de spiritisme, un esprit se manifesta et lui révéla qu’il
était Cao Dai (Etre suprême) venu enseigner la Voie, il se présenta
ultérieurement sous la forme d’un œil, symbole de la Vision du Tout. Selon ses
paroles, le monde est divisé par trop de philosophies et de religions
différentes, Dieu est unique, il est donc inutile de le diviser, le dieu Cao
Dai est venu pour rassembler et réunir toutes ces religions dans la paix
universelle.
Si on avait pu visiter l’église librement, on y aurait vu le panthéon avec les statues des représentants de toutes les religions : Jésus-Christ, Bouddha, Confucius, Mahomet… la fresque montant les trois émissaires divins signant un accord entre Dieu et l’humanité, l’un d’entres-eux est notre Victor-Hugo, spirite à ses heures, ainsi que l’autel de l’œil.
Bien que non violents, les caodaïstes se sont engagés, par patriotisme dans l’action politique avec des milices armées. Alors que les Français, puis les Américains, les utilisèrent contre les communistes, leurs terres furent confisquées et leurs églises fermées lors de la réunification du pays en 1975. Depuis 1990, la réouverture des temples à permis aux 2 millions de fidèles de pratiquer à nouveau leur cuite.
Partant à présent à la découverte du delta du Mékong, j’embarque à bord d’ un sampan qui remonte un large chenal, cette navigation me permet d’apercevoir des rangées entières de maisons construites sur pilotis. De grands compartiments ont été installés sous celles-ci, permettant ainsi l’élevage de poissons. En arrière-plan se dresse la flèche d’une église catholique (1931)
Contrairement à ce
que j’avais imaginé, je ne vois que très peu de sampans remplies de marchandises, tout au plus quelques
uns qui servent d’habitation, en voici un tout de même rempli de pots d’arbustes,
puis un autre de vêtements. Néanmoins, ça circule beaucoup sur ce bras du
delta, les habitants ici vivent sur l’eau.
A présent, notre pilote nous dépose devant un centre artisanal « Ló com Keo Ngoc Loï »
Ma première
rencontre est avec ce gros serpent, fort heureusement enfermé dans sa cage
grillagée de bois, hum ! est-ce du sérieux ces portes, fuyons ! Chû montre
un bocal d’alcool de riz où trempe l’ancêtre de mon ami-serpent, il en propose
une gorgée, beurkk !..
à coté sont mises en vente des petites
fioles.
Mais voici un
coin plus relax avec la fabrication du riz soufflé : dans une grande marmite
posée au-dessus d’un feu alimenté par les écorces de riz, se trouve déjà du
sable fin du Mékong qui sert à l’infini. On jette dans ce récipient une bonne
quantité de riz complet et on touille, le riz éclate, il n’y a plus alors qu’à
tamiser et le sable se retrouve au fond de la marmite pour une énième
utilisation. Après y avoir ajouté du caramel, du gingembre ou du chocolat ces
paquets de popcorns de riz seront proposés à la vente.
Une femme à coté
fait des galettes de riz. « Les petits mollets devant pour mieux voir »
dit Chû. La pâte est faite de farine de riz et d’eau, avec parfois pour donner
un goût différent : des graines de sésame ou du lait de coco. Au-dessus
d’une marmite d’eau bouillante, dont le feu est entretenu là encore par les
écorces de riz, je vois d’ailleurs la personne de temps en temps y faire
glisser une poignée de ce combustible écologique, une épaisse toile de tissu
est tendue.
La femme étale avec minutie une couche très fine de cette pate
puis la couvre, la cuisson faite à la vapeur d’eau ne demande que quelques
secondes. La galette une fois cuite, est mise à sécher délicatement sur un
séchoir en bambou tressé, ce qui explique son aspect grillagé si particulier.
La cuisinière chaque jour peut réaliser 500 galettes qui sont alors entreposées
derrière la maison. Elles sont utilisées dans la cuisine vietnamienne pour
faire les rouleaux de printemps, les en-cas de toutes sortes, mais aussi en
confiserie accompagnée de nougat, de banane séchée, de cacahuètes…
Puis je découvre comment le paysan décortique en quelques secondes une noix de coco, comment il en presse le jus, il le fait aujourd’hui avec une râpe électrique, puis plus loin c’est la fabrication de bonbons, faits avec du caramel, « C’est 1€ le paquet, vous pouvez en acheter pour offrir aux enfants demain, ils aiment beaucoup »
Je quitte ce
centre artisanal et longe à pied une des rives du chenal, la centaine de mètres
qui va m’amener vers la maison Tu Dang où je vais déguster et apprécier différents
thés, me permet d’apercevoir, en empruntant un chemin pavé, le paysan dans sa
vie quotidienne, tel que par exemple, la préparation d’un coq au combat, désagréable
spécialité de la région.
Ici c’est un tas
d’écorces de riz prêt pour le bûcher, là sur la rivière un paysan qui
transporte dans sa barque de gros sacs de marchandises.
Arrivée à
destination, je suis conviée à m’asseoir. Ici à Tu Dang on fait son propre
miel, j’ai d’ailleurs vu quelques ruches avant d’y arriver.
Dès l’entrée, la
maîtresse de maison nous attend, le miel et les abeilles à la main, je veux
dire bien sûr ! le cadre rempli de cire où les abeilles butinent, vous m’avez
fort bien comprise…
Puis cette dernière nous propose divers thés, au miel, à la menthe, au jasmin, gelée royale. Après ce moment convivial, de détente, place à la vente, voici le lien ou vous pourrez vous approvisionner, il est en vietnamien, désolée ! puis retour au sampan, cette fois c’est pour rejoindre une ancienne propriété coloniale située sur le bord d’un bras du Mékong, transformée en hôtel et restaurant.
Déjeuner au Ba Duc Ancien House.
A l’époque, il y
avait à Caï Be deux familles très importantes et célèbres qui appartenaient à
la classe supérieure, la famille PHAN, celle où on déjeune actuellement en
faisait partie. La propriété qui compte deux hectares se compose d’un jardin
et d’un verger qui entourent une maison, celle-ci est surélevée, évitant ainsi
les inondations.
A peine
débarquée, je suis séduite par l’environnement, derrière la grille se cache un sympathique
jardin rempli de bougainvilliers en pots, et de fleurs qui partout enlacent les piliers, les
grilles, quelle
fraîcheur ! la maison n’est pas en reste, avec son superbe porche et son baldaquin de pierre.
La maîtresse des lieux nous conduit vers une
terrasse couverte où a été dressée une longue table.
La spécialité du delta est
le « poisson aux oreilles d’éléphant » poisson épais de grandes
dimensions, elle nous le présente d’une manière fort originale, la gueule
grande ouverte, debout coincée entre des tiges de légumes, sur un lit de
verdure, c’est joli et exotique. Les photos faites, elle en détache la chair
pour nous servir individuellement et je vous assure que c’est délicieux.
Le repas terminé, je me dirige vers le verger, ou
poussent toutes sortes de fruits qu’on dits exotiques, manques, pamplemousse, longane
…mais aussi des arbustes, bonzaïs, grands palmiers.
En son centre se trouve
un kiosque, et à coté un espace où semblent-ils reposent les anciens.
Voici la pièce destinée
au culte des ancêtres, où il est interdit d’y pénétrer, puis à coté une salle
transformée en petit musée car elle rassemble les meubles et objets ayant
appartenu aux aïeuls de Ba Duc, puisque cette maison construite en 1938, si
l’on en croit l’inscription portée au fronton, appartient depuis 6 générations
à la même famille. Au centre se trouvent les quatre grands piliers de bois qui
assurent la solidité et la longévité de la maison, deux sont recouverts d’écritures,
puis voici des tables, fauteuils, commode, bahut et secrétaire en bois de
rose, lampes à pétrole, tableaux laqués, photos, etc…
Retour au
sampan, il reste environ une bonne heure de navigation avant de retrouver Sang
qui va nous conduire à l’hôtel. Durant celle ci, je regarde ces maisons sur
pilotis, ces sampans dont on a peint des yeux sur la proue, « c’est
pour effrayer les crocodiles » parait-il ! il est vrai que
peinturlurés ainsi, ils ont l’air menaçant ... mais il n’y a plus de
crocodiles dans le fleuve, aujourd’hui on
les élèvent.
J’aperçois des cabanes de tôles, des pêcheurs jetant
leur filet, des élevages de crevettes, bref ! la vie normale sur les rives
du Mékong, parfois c’est une superbe haie de cocotiers qui s’offre à ma vue.
De
temps en temps, nous rencontrons des jacinthes d’eau, ces petites plantes qui
flottent et se prennent parfois dans les hélices, le pilote doit alors être
prudent.
La dame qui nous
accompagne va pendant le trajet nous faire goûter à quelques délicieux fruits,
tels que la banane, l’ananas, le jaquier mais aussi l’original ramboutan,
fruit d’Asie appelé aussi litchi chevelu à cause de ses excroissances fibreuses
assez longues, dont le goût s’apparente à celui du raisin.
Cette femme vietnamienne est charmante, souriante et toujours disponible pour une photo, je la remercie.
La découverte de la vie fluviale des habitants du delta touche à sa fin, nous avons récupéré et le bus et Sang le chauffeur.
Lors du trajet
nous menant à l’hôtel, celui-ci passe devant un curieux rond-point. Pour nous
permettre de l’immortaliser, il va en faire deux fois le tour, merci chauffeur.
Sa particularité, ce sont ces 9 dragons adroitement taillés dans de
l’if, avec leurs mâchoires ouvertes sur des dents acérées, et leurs jolies
crêtes orange, ils sont bien mignons !
Et voilà ! le soleil s’est couché pendant que nous roulions, et la nuit est tombée lorsque nous arrivons à l’hôtel Van Phat Riverside de Can Tho.
Chû a préparé un
apéritif de son invention, celui-ci se prend aux bords de la piscine de l’hôtel,
franchement la vie n’est-elle pas belle ? Au cours du dîner pris sous les
tonnelles installées le long du fleuve, nous discernons une clameur, on pense
alors, car Chû n’est pas là pour nous le confirmer, lâchement il a préféré
le téléviseur à notre compagnie !..... que le Vietnam est le grand vainqueur de cette finale de Coupe
d’Asie.
Sans
même m’intéresser au football, je crois que je me souviendrais où j’étais, lors
de ce jour qui fût, certainement, exceptionnel pour le Vietnam.
Ma chambre est le
N° 514, rarement vu chambre pareille, pour moi seule j’ai un salon avec un grand canapé, deux fauteuils, une vitrine, un grand lit, une
baignoire et une douche à l’italienne, même les bouteilles d’eau offertes sont
enveloppées dans un sac de tissu, par contre je n’ai pas de jolie vue
extérieure, ceci compense peut-être cela !
C’est un peu dommage d’être arrivés à cet hôtel la nuit tombée, car tous ces extérieurs auraient mérités d’être mieux appréciés. Je ne regrette pas, pour autant, tous ces moments passés à bord du sampan à regarder s’écouler la vie de ces gens.
Demain, j’embarque de nouveau pour découvrir cette fois le marché flottant de Caï Rang.
Alors, bonne nuit et à demain