Katmandou : (point n° 5 carte itinéraire) (version imprimable)
Ville située à 1365 m d’altitude,
encerclée par les hautes cimes himalayennes. Fondée par les souverains Malla au
XIIème siècle, elle y connût son âge d’or avec la construction des superbes
temples et monuments que nous avons la chance de pouvoir admirer encore
aujourd’hui. Longtemps considérée comme la « Florence de l’Asie »
elle recèle d’innombrables trésors architecturaux.
Elle fut dans les années 60
la capitale des hippies, nous avons tous en mémoire le film « les Chemins
de Katmandou » ceux-ci aimaient se regrouper sur les hautes marches du
Maju Deval. La ville est inscrite sur la liste du patrimoine en péril, notre
guide chagriné nous confie que la circulation parmi les temples est un
véritable fléau et qu’il faudrait la canaliser, mais au contraire celle-ci tend
à s’augmenter considérablement, on se promène parmi les bouchons et on
respire les gaz d’échappements, dommage !! ..
En errant dans le dédale de ses ruelles, on a l’impression de remonter le temps et de se retrouver au Moyen-Âge. Les rues sont étroites, malgré cela il y règne une circulation intense, rickshaws, auto-rickshaws, beaucoup de porteurs transportant des énormes ballots ou caisses sur le dos, marchant vite et demandant le passage. En levant un peu le nez nous pouvons admirer les balcons et balustrades de bois sculpté au-dessus des échoppes minuscules où l’on vend souvenirs, œuvres d’arts, vêtements, bijoux...
Nous flânons dans une rue du vieux Katmandou, regardant à droite, à gauche, devant, derrière.. un commerçant nous hèle et nous fait une démonstration des bols chantants tibétains, très joli, achat tentant, mais à la fin du séjour les valises n’en peuvent déjà plus et il paraît qu’à la douane ils sont intraitables pour le surplus de poids, aille, aille !!! nous aurons l’occasion de voir une boutique spécialisée à Patan qui nous en expliquera les bienfaits.
Durbar Square
La place est encombrée de temples et de monuments, de marchés aux fruits et légumes qui se tiennent sur les trottoirs.
Kumari Bahal : édifice de trois étages aux fenêtres finement sculptées motifs : des divinités, des colombes et des paons, la demeure de la Déesse vivante. Le bâtiment fut construit en 1757, un ancien monastère bouddhique, son entrée est gardée par deux lions de pierre.
Le Népal compte une infinité de dieux, de déesses, des statues
ou images vénérées comme tels, mais le pays possède aussi plusieurs déesses
vivantes, la plus importante est celle qui vit à Katmandou, c’est la déesse
royale. Elle vit dans ce temple, presque recluse, à l’abri des regards.
Lorsqu’un groupe se pointe dans la cour intérieure, comme ce fut notre cas, et
que le guide
« sympa » l’appelle (sympa sans doute, mais il est plus que probable
qu’il a versé beaucoup de roupies dans une soucoupe posée quelque part...)
alors cette jeune gamine nous fait l’honneur d’apparaître le temps de compter
jusqu’à 10........Chanceux les touristes népalais qui se trouvaient à nos
cotés, car la voir à sa fenêtre relève de la mission impossible, quoiqu’il en
soit, interdiction formelle de la prendre en photo. Dans la cour intérieure du
temple, se dresse un petit sanctuaire dédié à Bouddha. A la sortie des
jeunes filles nous assaillent et proposent la carte postale. Depuis 2002, la
nouvelle kumari se prénomme Preeti Sakya .
histoire
de la déesse vivante : considérée comme réincarnation de la
déesse Taleju, son existence a pour origine plusieurs légendes différentes,
dont une relate le viol d’une enfant prépubère par le roi Malla. Elle est
choisie parmi les membres de la caste des orfèvres newars. Elle doit avoir
entre 4 ans et l’âge de la puberté et présenter 32 signes distinctifs qui vont
de la couleur des yeux à la forme des dents en passant par le son de la voix.
Son horoscope doit également se révéler favorable.
Après quelques autres
épreuves la future Kumari est choisie. Elle est alors installée avec sa famille
dans ce temple, où l’on exerce tous ses souhaits mais dont elle ne sort que
pour une demi-douzaine de cérémonies annuelles. Est-ce vraiment un sort
enviable pour une petite fille ? Tous les rois du Népal, une fois l’an,
viennent s’incliner devant elle pour obtenir sa bénédiction. Le règne de la
Kumari prend fin avec l’apparition de ses premières règles, redevenant simple
mortelle. Elle est alors richement dotée mais n’a plus trop l’espoir de
trouver un mari. Une superstition tenace prétend que l’élu mourrait dans les
mois suivant le mariage.
La Grande cloche : imposante cloché protégée par un toit. Construite en 1797 et utilisée autrefois comme signal d’alarme, elle ne sonne aujourd’hui que pendant les cérémonies d’octobre au temple de Taleju
Hanuman : ancien palais royal, édifice religieux politique et administratif. A coté gardant et indiquant l’entrée du palais : la statue du dieu-singe, revêtue d’un manteau rouge et abritée par un parasol. La statue date de 1672 mais le visage du dieu a disparu sous une couche de pâte rouge appliquée par les dévots
Temple de Krishna : temple octogonal, architecture originale et rare au Népal construit en 1648, abrite des représentation de Krishna et des deux déesses.
Une fillette passe un bébé sur le dos. Vite un sourire, un geste, lui faire comprendre qu’on aimerait une photo, elle prend la pose, nous gratifie d’un éclatant sourire, attend patiemment et c’est ok, adorables ces fillettes. Nous continuons : d’autres grands magnifiques et temples, ah tiens vlà un sâdhu, un vrai.... celui là on l’attrape au vol...
A coté la statue de Kalo Bhairava, toujours très vénérée, cette statue est faite d’une seule pièce, aspect le plus effrayant du dieu Shiva, c’est une gigantesque sculpture à six bras, portant une guirlande de crânes et foulant aux pieds un cadavre, symbole de l’ignorance des hommes (tellement vénérée qu’il nous a été impossible de s’en approcher...) On dit que celui qui profère un mensonge devant Kala Bhairab tombe mort instantanément.
Jagannath temple : grande richesse dans sa décoration et dans la variété de ses motifs érotiques, c’est l’édifice le plus ancien de cette partie de la place. Les deux étages reposent sur un soubassement à trois niveaux.
Nos pas nous mènent à une immense place située le long d’une route très fréquentée, elle est entièrement occupée par des commerçants qui proposent surtout de la ferronnerie, des boîtes à encens par exemple. Tout autour de celle-ci, je m’amuse à observer, images parfois insolites : ici un superbe rickshaw attend son client, ils sont plus jolis qu’en Inde, la forme et la décoration sont légèrement différentes, là une partie de notre groupe qui est accosté par des vendeurs, ou encore un attroupement serré, qu’est-ce ? je me faufile parmi eux : une partie de petits chevaux se dispute à même le sol. De l’autre coté de la grande artère, assis sur le trottoir un homme lit les lignes de la main, plus loin un étal de viande qui se prélasse au soleil.
Cette rue est toujours bordée de belles maisons de bois sculpté, nous quitterons Katmandou sur cette image d’un porteur tibétain au visage buriné, photo prise à l’arrachée, ces gens travaillent dur, je n’ose pas leur demander de s’arrêter pour la pose, mais ils ne font aucune difficulté voyant l’objectif braqué sur eux.
Après déjeuner, nous irons visiter Patan, appelée aussi Lalitpur
(la cité de la beauté) qui ne se trouve qu’à quelques kilomètres de Katmandou.