Jeudi 25 Janvier 2007 : Delhi – Katmandou (Népal)
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Depuis notre départ, il y a maintenant une douzaine de jours, c’est la quatrième fois (sur sept) que nous prenons l’avion... Le groupe s’est sérieusement amoindri, nous ne sommes plus qu’une douzaine à avoir désiré explorer cette magnifique et historique vallée de Katmandou. La journée entière nous sera nécessaire pour arriver à destination. Les passages en douane se sont passés sans réels problèmes, je ne m’étends plus sur le sujet, n’y prenant plus trop cas !! ils ne sont pas pour autant ni simples ni agréables.
A
l’aéroport, notre guide népalais nous attend ainsi qu’un nouveau chauffeur et
un nouveau bagagiste. Nous découvrons notre bus, celui-ci est plus petit, un
« quinze » places, il ne possède pas de coffre, les valises, toutes
les unes plus lourdes que les autres seront hissées, pauvres porteurs ..... sur la galerie du
toit, un peu d’appréhension, pourvu qu’elles soient bien amarrées !....
Premières impressions sur le sol népalais : le pays apparaît plus propre, pas de papiers à traîner partout, pas de bidonvilles, pas ou peu d’animaux dans les rues, les maisons sont plutôt construites en dur, moins de poussière.. et oh surprise, la circulation !! bien que celle-ci soit encore importante, le code de la route est respecté, les voitures attendent aux feux rouges.....
En fin d’après-midi, nous nous installons à l’hôtel MALLA au cœur de Katmandou, et y laisserons les valises pour trois nuits.... Un sympathique spectacle de chants et de danses agrémente notre dîner.
La Vallée de Katmandou : Inscrite sur la liste du Patrimoine mondial en 1979 , cette vallée comporte des monuments d’une réalisation historique et artistique magnifique, les Hindouistes et les Bouddhistes ayant construits de superbes lieux pour y pratiquer leur culte. Mais l’Unesco décida en 2003 de mettre la vallée sur une nouvelle liste : « Patrimoine en péril » décision pas vraiment appréciée par le pays, mais qui eut pour résultat de freiner la démolition de quelques magnifiques ensembles architecturaux, ainsi que le vandalisme de certains autres bâtiments de moindre importance. Cette décision permit de faire connaître la situation et de débloquer encore plus de fonds pour l’aide à la conservation. La principale cause de ce massacre fut une expansion urbaine incontrôlée.
Sur les sept ensembles qui font partie de cette liste, nous visiterons : la place de Durbar et de Hanuman à Katmandou, les villes de Patan et Bhaktapur, les stûpas bouddhistes de Swayambunath et de Bodhnath.
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Bodhnat est un lieu
très important de pèlerinage bouddhiste. Le stûpa est un bâtiment religieux qui
est situé en plein cœur du quartier où sont regroupés plusieurs milliers de
réfugiés tibétains, exode faisant suite à la fuite du Dalaï Lama en Inde. Sa
construction a été établie de sorte que les quatre éléments primordiaux
symbolisant la doctrine bouddhiste y soient : à la base : la
terre et l’eau, la tour qui surmonte la coupole
Le stûpa
abriterait dans son sanctuaire les cendres de Kashyapa, le prédécesseur de
Bouddha.
Une
vingtaine de gompas (monastère bouddhiste) ont été construits tout autour de ce
sanctuaire, donnant à l’ensemble un caractère hautement sacré, ces monastères
servent de lieux de prière et de méditation, sans doute également d’école. Admiratifs
devant ce stûpa gigantesque et ébahis par ces gens qui évoluent en tous sens en
en faisant le tour, nous tentons de saisir pour l’immortalité ces images. Le mur
entourant le stupa abrite des moulins à prières alignés en longue série,
lesquels sont mis en mouvement les uns après les autres par le fidèle. Un moulin à
prières est un objet culturel utilisé par les Tibétains pratiquant le
bouddhisme. Le traditionnel est constitué d’un cylindre rempli de mantras et
pouvant tourner librement autour d’un axe. Selon les croyances, actionner un
tel moulin a la même valeur spirituelle que de réciter la prière du mantra.
Des moines
bouddhistes vêtus de leur tunique grenat, des tibétains ainsi que des femmes
vêtues d’habits traditionnels égrenant leur chapelet ou tournant leur propre
moulin à prières, font le tour du stupa dans le sens des aiguilles d’une
montre, très important !!!! Près de la porte qui conduit aux marches,
trois moines méditent. Du haut des terrasses blanches, notre
guide nous raconte l’histoire, la vue est magnifique et on y ressent un quelque
chose de quiétude et de calme. En contre-bas les tibétains continuent
inlassablement de tourner, beaucoup de vie également dans les boutiques
installées autour du stûpa, celles-ci proposent aux touristes divers objets de
cultes tibétains (bols, encens, moulins....)
Vendredi 26 Janvier : (point n° 1 carte itinéraire)
représente le
feu et la couronne terminale figure l’air. Les treize marches qui séparent
l’hémisphère du pinacle symbolisent les treize stades et l’accès à la
connaissance parfaite (Bodhi) d’où le nom de Bodhnat est tiré.
Le stupa
lui-même se compose de cinq terrasses sur lesquelles nous monterons, avec ses
40 mètres de haut c’est le plus impressionnant et le plus grand du Népal. Au
sommet, le stupa est coiffé par un dôme blanc, qui lors des fêtes religieuses
est décoré d’argile jaune. Des yeux très expressifs sont peints sur les quatre
faces, regard qui scrute dans les quatre directions, rappelant aux bouddhistes
la présence de Bouddha et son implication dans la vie de ceux-ci.
A l’intérieur de l’un d’eux, une quarantaine de
moines installés sur deux rangées, à même le sol se faisant face en récitant
des mantras, devant eux une table basse où sont posés plusieurs cloches, un bol
et une tablette de prières. La décoration
de la salle est très riche, dorures, statues...au fond la photo du daïla lama
incite au recueillement, dans la petite cour intérieure donnant sur l’entrée du
monastère, un grand moulin à prière de près de 2 m de haut.
Il
existe plusieurs types de moulins à prières. A Bodhnath nous aurons eu
l’occasion de voir les trois sortes : celui que le fidèle fait tourner
tout en marchant ou même assis, le grand souvent disposé en rangées le long
d’un mur, et que l’on actionne à la main en passant et le moulin pouvant
mesurer jusqu’à deux mètres de haut, (celui dans l’entrée du monastère) dotés
de poignées permettant de les actionner.
Ce sont justement ces boutiques qui ont porté préjudice à l’inscription de Bodhnath au patrimoine de l’Unesco, des bâtiments de un ou deux étages presque aussi hauts que le stupa ont été construits. Dorénavant celui-ci entouré de ces bâtiments n’est plus visible de loin, sur le dessin ci-contre on voit nettement l’encerclement du sanctuaire. Les rez de chaussée de ces bâtiments sont devenus des boutiques de souvenirs, privilégiant l’appât du gain à la conservation de monuments historiques.
Des drapeaux de prières relient les bâtiments à la couronne terminale, ce sont des guirlandes de petits rectangles de tissu imprimés de différents mantras ou de prières, il sont souvent de cinq couleurs : blanc, jaune, vert, rouge et bleu. Le vent qui souffle caresse au passage les formules sacrées et les disperse ainsi dans l’espace
Pas loin de
là, nous visitons une petite fabrique de tapis crée par les réfugiés tibétains
pour subvenir à leurs besoins, et continuerons notre route vers le lieu sacré
de Pashupatinath, réplique en miniature de Bénarès, aussi bien pour les
ablutions que pour les crémations.
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