Pashupatinath, (point n° 2 carte itinéraire)      Rubrique imprimable   (Rubrique version imprimable)



 

 appelé aussi : ‘vallée de l’ombre’ est l’un des centres les plus sacrés du pays, une ville de pèlerinage baignée par la rivière Bagmati, (le Bénarès et le Gange du Népal en quelque sorte) Les fidèles viennent y adorer Pashupati (autre nom du grand dieu Shiva) et y faire leurs ablutions rituelles.

 

         Nous parcourons à pied la centaine de mètres qui nous sépare du site, ce faisant nous passons devant une école, la maîtresse nous fait signe d’approcher, contrairement à l’Inde où l’école se faisait à l’air libre et les enfants assis par terre, ici ils ont un toit et une table, ils sont adorables dans leur uniforme les faisant ressembler à Arlequin, le cours du moment : l’anglais.

 

 

         Le site est vénéré depuis des temps très anciens, mais les bâtiments actuels, datant du XVIIème siècle présentent un ensemble impressionnant et d’une grande homogénéité, nous pouvons les admirer depuis la rive opposée.

 

 

         La cérémonie qui se déroule sous nos yeux nous attire... étonnante et surprenante pour nous occidentaux, différentes crémations ont lieu sur les ghâts à quelques dizaines de mètres. La photo est acceptée sans aucune restriction à condition que celle-ci soit prise de ce coté de la rive, pas de problème... La terrasse où est installé le bûcher funéraire est une plateforme bétonnée et carrée d’environ 3 m x 3, de chaque coté de celle-ci les marches qui mènent à la rivière, et qui permettront soit de baigner le corps avant la crémation, soit d’aller chercher l’eau sacrée pour l’asperger.

 

 

         Les différentes plateformes, il y en a environ une dizaine, sont alignés proprement le long de la rivière, il y a pratiquement une crémation sur chaque une d’elle à des divers stades. Là les hommes recouvrent le corps de guirlandes d’œillets d’Inde. Le défunt n’est installé sur le bûcher qu’une fois les rituels terminés, auparavant il reste sur le brancard à même le sol, on verra ainsi le fils aîné asperger le corps de son père, d’eau sacrée, un coiffeur raser la tête de celui-ci, les cendres envoyées dans la Bagmati d’un coup de bâton... plus loin arrive un cadavre recouvert d’un sari jaune doré, porté par quatre hommes.

 

          De ce coté ci les ghâts (Surya Ghâts) sont réservés aux pauvres, les corps sont orientés vers le Nord en direction de l’Himalaya, berceau des dieux. Impossible de décrire ces crémations en quelques lignes, j’ai préféré y consacrer une page que vous retrouverez dans la rubrique illustrée de l’Inde, les rituels étant les mêmes.

  

 

           

 

 

         Derrière ces ghâts on discerne le temple au toit d’or, maison du dieu Shiva, dont l’accès n’est réservé qu’aux hindous. En poursuivant notre chemin, nous apercevons à gauche un petit pont, celui-ci mène au cœur de la petite ville de Pashupatinatah ainsi qu’au temple d’or, puis toujours en continuant nous arrivons aux Arya Ghâts, réservés aux riches et aux célébrités, c’est ici que le roi du Népal Birendra et la reine Aishwaray assassinés par leur fils le prince héritier Dipendra le 1er Juin 2001 ont été incinérés,après avoir été déposés au temple hindou de Pashupatinah, ces ghâts ne seraient accessibles qu’aux hindous.

 

 

         A droite long escalier bordé de plusieurs chapelles en grosse pierres grises, où se mélangent quelques touristes, pèlerins et sâdhus, quelques uns de ces derniers, surnommés aussi « babas » se sont installés sur les marches d’une des chapelles dans des postures dignes de contorsionnistes, ils attendent le touriste et monnayent  fort avantageusement leur image.

 

 

           Le sâdhu : Dans la tradition religieuse hindoue, les grands sages, considérés comme saints en vertu de leur savoir spirituel, de leur conduite exemplaire, de leurs compétence en tant que maîtres spirituels sont vénérés presque à l’égal des dieux. Ils attirent notre regard par leur allure souvent excentrique, pratiquement nus, le corps recouvert de cendres, certains le crâne rasé, d’autres couverts d’une impressionnante tignasse.
         Les uns ayant choisi la voie du renoncement errent sur les routes à la recherche d’un lieu saint où ils s’établiront quelques temps, ce sont les sâdhus (hommes saints) les autres dispensent des leçons sur les places publiques, ce sont les gurus (maîtres, vénérés) d’autres comme ceux que nous avons rencontré monnayent leur image moyennant quelques (beaucoup...) de roupies.


         C’est à Pashupatinath qu’a lieu le grand rassemblement annuel des sâdhus pour la « Shivaratri », ça doit être quelque chose que de voir celui-ci 



         En haut de la colline, après avoir grimpé quelques marches nous accédons à un ensemble de monastères et de petits temples, c’est aussi le territoire des singes et des charmeurs de serpents. Photo est synonyme de roupies, une dame du groupe accepte de se laisser passer autour du cou un de ces charmants reptiles, bizarrement alors qu’elle n’était qu’à quelques centimètres de moi, je n’ai pas eu peur, ni elle non plus nous dira-t-elle plus tard, la magie du lieu ???

 

         Nous regagnons le véhicule et repassons devant les ghâts des crémations, maintenant deux hommes avec des grands râteaux fouillent le lit de la rivière sans doute pour y récupérer de l’or.. Une vingtaine de musiciens-militaires sont arrivés, il est probable qu’ils vont rendre un dernier hommage à l’un de leur (ancien ?) collègue, à moins que ce ne soit une personnalité !!! Un jeune garçon nous vendra un cd (1 euro) d’incantations bouddhiques, superbe..

 

         Voila, c’est toujours avec un regret que nous quittons ce genre de lieu.

 

          Cette après-midi nous visiterons Bhaktapur, très jolie ville de paysans et d’artisans, ayant conservé un aspect médiéval et parsemée de palais et de temples.
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