Au niveau inférieur de la ville se situe le « Parc Bouddha
amdeva » avec trois grandes statues dorées de bouddhas, dont la plus grande est en
rénovation, quelques petits temples, des moulins à prières ainsi qu’ une
animation coutumière à ce genre d’endroits : marchands du temple, fruits
et légumes... La porte d’accès à ce parc est superbe ainsi que le petit stupa. Samedi 27
Janvier : Swayambunath (point
n° 4 carte
itinéraire)
(Version imprimable)
Des femmes effectuent un va et vient incessant en transportant
de la terre qu’elles vont chercher à l’extérieur du parc pour l’amener aux
pieds des statues, cette terre est transportée dans des paniers à la manière des
sherpas, la lanière sur le front. Une vieille femme assise sur un mur, tourne
un moulin à prière tout en égrenant un chapelet.
La vue sur Katmandou serait
jolie si une purée de pollution n’était pas venue flouer l’objectif...
Pour accéder au temple de Swayambunath, appelé aussi Monkey Temple, nous devons gravir quelques 130 marches, celui-ci étant perché sur une petite colline. Tout le long de celles-ci : statues de bouddhas et d’animaux sacrés, fournisseurs de petites pierres qui sont couvertes de prières, ces dernières quoique ayant les mêmes pouvoirs que les moulins à prières sont plutôt destinées aux touristes, les singes ont également pris possession de cet endroit.
Juste avant d’atteindre le site du temple : une petite
statue dorée d’un bouddha debout au milieu d’un bassin : la « fontaine
de la paix », une autre avec un bouddha aux quatre points cardinaux, barbouillée
de poudre rouge. Sur l’autre versant de la colline, face au stupa, un escalier
magistral de 300 marches
Emotion en arrivant sur la place, tout y est : l’ambiance..
et les odeurs : prières récitées par les lamas et fumées d’encens
s’élevant un peu partout, beaucoup de monde, moines, pèlerins et touristes
mélangés. Et que dire des singes ! ceux-ci sont présents partout, se
coursant sur les toits des stupas et chiatyas, cherchant de la nourriture parmi
les offrandes, ou se faufilant parmi nous.
Difficile de se frayer un chemin parmi la multitude de stupas de toutes tailles, ceux-ci seraient des mémoriaux funèbres construits par les familles des défunts. Au centre de la place : le Grand stupa, et tout autour occupant tout l’espace disponible : chiatyas, temples, monastères, tombeaux, moulins à prières, lampes à huiles allumées en offrande, un Lourdes bouddhiste quoi !! .... Sur cette place il y a également un musée et une bibliothèque pour les études des bonzes
La fondation de Swayambunath remonterait à 2500 ans. L’édifice abrite des reliques et des documents sacrés. Swayambunath Stupa est le tombeau bouddhiste le plus important de la vallée
La légende raconte (texte écrit par l’exploratrice Alexandra David-Neel) « Au bout de la chaîne neigeuse des Himalayas, Ishwara, le dieu précédant Bouddha, créa une vallée qui fut appelée Naghrad, signifiant lac habité par une divinité serpent, un naga. Dans les temps anciens, un Bouddha nommé Vispashyi vint au Népal et y demeura sur un montagne à l’est du lac. Un jour de pleine lune, il sema une graine de lotus dans ce lac, puis retourna chez lui. Plus tard la graine de lotus germa, produisit une fleur, et dans le cœur de ce lotus, Swayambu (le nom de Bouddha au Népal) apparut sous la forme de lumière »
Le grand stupa se présente comme un grand hémisphère surmonté d’une flèche ronde à base carrée, orné des yeux bleus du Bouddha qui voit tout, et de treize anneaux dorés symbolisant les degrés de la connaissance. Il est dit que le point d’interrogation entre les yeux du Bouddha représente le chiffre 1 en écriture sanskrite. Si la bouche est absente, c’est que le Bouddha qui voit tout et sait tout, ne parle jamais (GDR)
Tout autour de ce stupa, à sa base, neuf niches présentant des bronzes fascinants de l’art newar, ce sont des tombeaux fleuris protégés par une porte de métal lourd. Cinq d’entres eux contiennent un « dhyani buddha » (le bouddha de méditation appelé également bouddha de sagesse est un groupe de déités représentant les cinq aspect du bouddha primordial et les cinq sagesses permettant de transformer les cinq émotions négatives en énergie positive) Chacun de ces « dhyani bouddha » fait face à un point cardinal et le cinquième représente le bouddha au centre de la boussole.
Intercalés entre ces niches : des rouleaux de prière que les fidèles font tourner sur leur axe pivotant, ils contiennent chacun un texte sacré, la prière est censée être emportée par le vent pour le bien de tout les êtres lorsque le dévot fait tourner ce moulin, des lampes à huile que les pèlerins allumeront pour en faire une offrande aux dieux. De la crête de la couronne partent plusieurs cordes sur lesquelles sont accrochées des drapeaux de prières nouveaux ou vieux qui flottent dans le vent.
Dans les niches les singes y cherchent leur nourriture fouillant parmi les offrandes (riz par exemple)
Sur cette place, mais impossible de les repérer tellement il y a
une concentration de temples, il y aurait : Le temple de Hariti Devi.
(Hariti est la déesse de la variole, son temple est toujours très vénéré des
hindous et des bouddhistes) un tombeau consacré aux déesses Jamuna et Ganga, et
le temple d'Agnipur, qui symbolise le feu, la statue imposante de Bouddha se
reposant les jambes croisées dans une pose méditative, celle là on ne l’a pas
loupée !!... n’oublions pas non plus quelques maisons d’habitation ainsi
que les magasins de souvenirs. (Version imprimable)
Bref !... cet endroit est envoûtant, j’aurais aimé y rester longtemps...longtemps....mais
Katmandou, bijou culturel, historique et humain nous attend...