* Jeudi 26 Septembre 2013

Ce matin nous est servi un breakfast américain : omelettes, bacon, saucisses, pancakes, jus de fruits……

C’est donc avec un estomac bien rempli que, dès 8 heures (heure Navajo  !…) nous partons en direction du Canyon de Chelly (Point 6 carte itinéraire) a seulement quelques kilomètres de Chinle, ville où nous avons dormi.




* Chelly signifie « Dans le rocher » Ce canyon de grès ocre a la forme d’un Y creusé d’une manière tortueuse dans les lits de deux rivières, qui en se rejoignant forment le Rio de Chelly, son altitude va de 1700m à 2494m. La teinte rougeâtre de ses falaises  qui atteignent environ 300 mètres varie en intensité selon l’heure de la journée.

 

v                L’histoire du canyon de Chelly en quelques lignes : Ce canyon appartenant aux indiens Navajos, géré et exploité aujourd’hui par eux, est considéré comme région sacrée. Les Anasazis, estimés à un millier de personnes dans les différents villages, l’occupèrent de manière continue depuis le début de l'ère chrétienne jusque vers 1300  en y construisant des maisons durables accrochées aux parois, d’où les ruines et pétroglyphes que l’on peut apercevoir aujourd’hui.

       Les Navajos s'y installèrent vers 1700, ils y faisaient paître leurs troupeaux et pratiquaient une agriculture rudimentaire.

       Théâtre de combats sanglants entre eux et d’autres tribus, ou encore avec les  américains, le canyon de Chelly se trouve, depuis le dernier traité de paix signé entre Américains et Navajos en 1864,  en plein cœur de la réserve nouvellement crée. Aujourd’hui encore, quelques familles navajos vivent au fond du canyon durant l’été.

Plan téléchargeable en PDF :

Après, comme à chaque fois, un arrêt au Visitor Center, où Emily prend les tickets et une brochure en français, nous empruntons la « South Rim Drive » une route de 17 miles (28 kms) qui longe la partie Sud du Canyon et offre plusieurs points de vue. De par son coté sacré, les navajos protègent leur bien, il n’est pas possible d’y descendre, à part avec un guide, seul le « White House Trail » abordable à partir du « White House Overlook » est accessible librement.


Quoique moins connu que son grand frère, ce canyon est grandiose et mérite vraiment que l’on s’y attarde. De part ses dimensions plus adaptées à notre vision : falaises de seulement ! 300 m de profondeur, une largeur  de quelques kilomètres,   nous l’avons d’autant plus apprécié. Il y a sept belvédères le long de cette route, Kenny nous arrêta à cinq d’entres eux, un régal sous ce franc soleil. Toutes ces balades sont faciles, pour les plus longues : environ 300 m de marche, mais il faut parfois sauter de  rochers en rochers (petits !) alors prévoyez les chaussures appropriées.


       v  Tsegi Overlook : Ce belvédère offre une vue dégagée sur le canyon. Durant l’été, la ferme que nous apercevons en contrebas est occupée par des fermiers navajos qui élèvent des chevaux et des moutons, cultivent du maïs, et font la récolte de quelques arbres fruitiers, l’endroit est très fertile. Le contraste orange de la roche et le tapissage vert de l’importante végétation est véritablement saisissant.

    




v  Junction Overlook : l’endroit où les deux canyons se rejoignent.

v  White House Overlook : Site exceptionnel pour peu que l’on arrive à apercevoir les ruines indiennes, heureusement que quelques uns des copains avec leurs yeux de lynx me montrent du doigt l’endroit «  Tu vois bien là-bas à droite, sous le rocher ! »  wouais ! mais quel rocher ? ce n’est que ça sur des centaines de m², oh pitié ! ouf je les discerne enfin, bien sûr une fois repérées je ne vois plus qu’elles (flèche blanche…) mais comment ais-je pu passer à coté !......

Avec un bon zoom, j’arrive tout de même à emprisonner ce village construit à même la falaise, il aurait abrité plus de douze familles entre 1060 et 1275.

Je vous fais cadeau d’une photo récupérée sur la toile, probablement prise du fond du « White House Trail » Entre les deux clichés, comme on dit « ya pas photo ! »

 

    

 

       v  Sliding House Overlook : Là encore très beau panorama sur ces falaises rouges, y auraient ! (pas vues…) des ruines d’un village perché sur une corniche. Et pour finir à l’extrémité de la route, le clou de ce canyon :

              v  Spider Rock Overlook.  Depuis les hauteurs, la vue plongeante dévoile des paysages acérés. On ne voit qu’eux : deux doigts pointés vers le ciel : des monolithes de grès, datant de quelques millions d’années, se trouvant à 800m au fond du canyon.

 Ces doigts seraient le domicile de la « femme araignée » femme qui selon les croyances navajos auraient enseigné l’art du tissage aux indiens.

 Ce lieu a inspiré aussi quelques légendes : les enfants pas sages seraient soulevés et dévorés, ou plus gai    : comment Spider Woman aurait, en jetant un cordon de soie depuis le haut de sa roche, aidé un jeune indien navajo a échapper à un ennemi féroce.

Cette dame fait aussi l’objet de superstition : ne parlez pas d’elle pendant la saison des tempêtes, elle deviendrait dangereuse ! c’est encore elle qui, une nuit, en jetant des gouttes d’eau dans le ciel, aurait créé les étoiles.

  


Nous quittons ce superbe lieu et retrouvons Kenny qui va remonter vers le nord pour nous faire découvrir un autre parc, oh combien célèbre « Monument Valley » Pour cela il prend une route de traverse : l’indian route 59, un vrai désert ! Arrêt à :

* Kayenta devant la reproduction d’un « hogan » traditionnel. Le hogan est la maison traditionnelle des indiens Navajos que l’homme devait construire pour sa future famille quand il se mariait.  De forme ronde d’environ 8 m de circonférence avec une seule porte orientée à l’est, il est fait de branches recouvertes de terre.

Toutes les activités ont lieu dans le hogan : cuisine, tissage, repas, échanges sociaux. Le sol est en terre battue parfois protégé partiellement de branchettes séchées, l’ameublement y est sommaire : banquette en terre recouverte de couvertures et de peaux de mouton.

Aujourd’hui il est surtout utilisé comme dépendance, mais aussi conservé pour des cérémonies religieuses.

Par ailleurs, une exploitation touristique est en train de naître : des voyagistes proposent des nuitées dans des hogans mieux aménagés pour touristes en demande d’originalité.

 Sur le parking, un grrroooos camion.

De Kalienta à l’entrée de Monument Valley, nous empruntons la route 163, un vrai désert, coupant cette monotonie nous apercevons de plus en plus ces immenses roches de grès rouge et orange, un petit aperçu de ce que nous allons admirer d’ici peu.

Et clic, et clac, et une photo de plus… pas le top à travers la vitre du car, surtout prise de coté, mais comment résister à ce paysage si généreusement offert à nos objectifs. Et puis tant pis, vaut mieux 10 de trop qu’une de moins, pas vrai !...

      

Ne manquez surtout pas la suite de ce reportage, les visites de « Monument Valley » « Antelop Canyon » où encore « le parc des Arches »  sont à couper le souffle …

Cette page  en version imprimable