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      ð Mercredi 22 Juin 2005. (suite)  Terezin (point N° 25 carte itinéraire) Ville située à 59 kms au N-O de Prague

 


 

Terezin, lieu de souffrance et d’héroïsme, symbole de la persécution des opposants politiques à l’Allemagne hitlérienne et de la réalisation du monstrueux programme de génocide des Juifs européens.

En 1947 il sera construit un mémorial et un musée du ghetto.

 

Son histoire : La Forteresse avec ses 4 kms d’enceinte fut construite en 1780 par l’empereur Joseph II pour protéger l’Empire d’une éventuelle agression prussienne, elle porte de nom de Terezin en hommage à l’impératrice Marie-Thérèse.  A l’intérieur fut construite une « petite » forteresse, c’est celle-ci qui pendant la seconde guerre mondiale servira de camp de détention et de transit  vers les camps de la mort.

 

Prisonniers russes de la première guerre mondiale

 - Presque dès le début, elle servit de prison où furent jetés les soldats de l’armée austro-hongroise, les participants aux luttes de libération nationale en Europe ( A.Ypsilanti, leader de l’insurrection grecque contre les Turcs)  les insurgés hongrois et pragois ayant combattu pendant l’année révolutionnaire (1848).

 

 - Pendant la 1ère  Guerre Mondiale y ont été emprisonnés près de 2500 prisonniers, dont les auteurs de l’attentat de Sarajevo, (Gabrilo Princip qui y mourut en 1918)  et les 500 soldats mutinés de la révolte de Rumburk. De 1915 à 1918 des camps de baraquements furent construits dans les environs, pour les prisonniers de guerre russes, serbes, italiens et roumains.

 

 - Pendant l’occupation nazie, les prisons existantes se sont successivement remplies, conséquence de la terreur nazie, c’est ainsi que la petite forteresse de Terezin a été transformée en 1940, en prison de la gestapo de Prague. Pendant la 2nde  Guerre mondiale, elle reçut ainsi 32 000 détenus, dont 5000 femmes, il s’agissait, pour la plupart de Tchèques auxquels se sont ajoutés plus tard des Soviétiques, des Polonais, des Allemands et des Slaves du Sud.

La majorité des prisonniers se recrutait parmi les personnes qui se sont opposées au régime nazi, comme les membres de divers mouvements de la Résistance.

Les cellules étaient surpeuplées, la faim, les épidémies, la persécution et les exécutions ôtèrent la vie à 2500 personnes dont 500 femmes, la construction d’un crématorium s’imposa.

 

Détenus juifs

- Le ghetto fut créé le 24 Novembre 1941, camp de regroupement et de passage pour la population juive qui y a connu un sort peu enviable, y furent déportés les juifs du Protectorat de Bohême, puis du « Reich »,  des Pays-Bas, du Danemark, de Slovaquie et de Hongrie. Au déclin de la guerre, elle a accueilli également des prisonniers de guerre, membres de l’armée britannique, des otages français... En  1945 des convois d’évacuation partirent des camps de concentrations vidés, les nazis voyant l’avancement du front et la fin de la guerre, les prisonniers circulaient dans des wagons ouverts, sans nourriture ni eau, terrorisés par leurs gardiens, Terezin devint l’un des buts de ces convois, il y arriva progressivement plus de 15 000 nouveaux détenus. Plus de 150 000 hommes femmes et enfants passèrent par le ghetto, 35000 trouvèrent la mort à Terezin.

 

Fin de la guerre, hôpital improvisé

A la fin de la guerre, l’épidémie de typhus a commencé à sévir dans la prison débordant de monde, épidémie propagée par les détenus des convois d’évacuation et des colonnes de la mort qui arrivèrent le 20 Avril 1945.  Après la fuite des gardiens, le 5 Mai 1945, une assistance aux prisonniers gravement malades a pu démarrer. Le 8 mai, les premiers véhicules de combat soviétiques sont apparus, leurs médecins et infirmiers ont joué un rôle de première importance dans le combat contre cette épidémie. Transformant la ville entière en un immense hôpital, l’armée rouge organisait l’approvisionnement en nourriture et médicaments, mais l’épidémie fit des centaines de victimes parmi les détenus libérés, des dizaines de médecins et infirmiers périrent également.. Le rapatriement des anciens prisonniers s’est poursuivi jusqu’au mois d’août 1945.

Entre 1945 et 1948, la petite forteresse servit de centre d’internement où furent concentrés les Allemands.

 

Lien officiel    (in english faute de mieux) !

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è La visite :  Deux sortes de billets :le simple qui vous permet de visiter OU la forteresse OU le musée  à 160 Kcz (environ 5 €) et le billet combiné : Forteresse ET musée : 200 Kcz

Horaires : de 8h à 18 h pour la forteresse, de 9 h à 18 h pour le musée et de 10 h à 17 h pour le crématorium.

Visites guidées possibles en plusieurs langues à partir de 10 personnes.

Visite très facile, le parcours étant numéroté et il vous est remis avec votre ticket un plan.

 

                            ð Suivons le guide  èèè

 

Plan de la petite forteresse

 

L'entrée de la petite forteresse

1.- La porte d’entrée.

Le bureau d'enregistrement à l'arrivée2.- La cour d’administration.

3.- Le bureau d’accueil, lieu de l’enregistrement des prisonniers.

4.- Le poste de garde, c’est ici que le courrier des prisonniers était soumis à la censure et que se déroulaient les interrogatoires.

5.- Le bureau du commandant, Heinrich Jöckel, tristement réputé pour sa cruauté.

6.- L’entrepôt de vêtements, c’est ici que les prisonniers ont dû échanger leur tenue civile contre des uniformes usés appartement naguère aux soldats des armées vaincues.

7.- La porte affichant l’inscription « Arbeit macht frei » caractérisant la majorité des camps de concentration nazis, cette porte mène dans la première cour.

8.- La première cour divisée en blocs A et B, comprend 17 cellules et 20 cachots, les locaux pouvaient accueillir près de 1500 prisonniers.

9.- Près de 100 prisonniers pouvaient se serrer dans les cellules.

10.- L’infirmerie.

11.- Le bureau du commandant de la première cour, c’est ici que l’on établissait les équipes de travail et enregistrait la répartition des prisonniers dans les cellules.

 

cette inscription ! ...           La 1ère cour et les blocs A et B

 

Cachot de la lère cour12.- Les cachots qui servaient à isoler les prisonniers condamnés à une peine aggravée ou à la peine capitale, éventuellement à ceux dont l’interrogatoire n’était pas encore terminé.

13.- La salle de bain et la station d’épouillage.

14.- L’infirmerie où les malades étaient soignés par les médecins emprisonnés.

L'échafaud15.- La salle de coiffure modèle.

16.- Le bloc sanitaire, à la fin de la guerre, des centaines de prisonniers y moururent de typhus.

17.- Le couloir souterrain, inexploité sous l’occupation nazie, il conduit vers l’échafaud.

18.- La morgue où étaient déposées les dépouilles des prisonniers incinérés dans le crématorium de Bohusovice.

19.- L’échafaud, les premières exécutions ont eu lieu en 1943. Près de 250 prisonniers ont été fusillés, la plus grande exécution a eu lieu le 2 Mai 1945, elle a fait 52 victimes, pour la plupart des membres des organisations de la Résistance. La potence n’a été utilisée qu’une seule fois.

20.- Les fosses communes, 601 cadavres ont été exhumés en 1945.

21.- La porte de la mort servait à conduire les prisonniers à l’échafaud.

22.- La piscine édifiée en  1942, qui  servait de baignade aux familles des gardiens, elle a été construite par les étudiants de Roudnie emprisonnés.

23.- Le cinéma aménagé en 1942 à l’intention des gardiens et de leurs familles. Aujourd’hui, on peut assister à la projection des documentaires.

24.- La quatrième cour, elle a accueilli les premiers prisonniers dès l’automne 1944, au déclin de l’occupation, plus de 3000 prisonniers y vivotaient ou agonisaient.

25.- Le bureau de l’administration de la quatrième cour.

26.- Les cellules communes accueillaient de 500 à 600 prisonniers, dans la cellule N° 44 étaient concentrés, à la fin de la guerre, les prisonniers désignés XYZ, c'est-à-dire, des personnes à liquider, deux cellules sont aujourd’hui exploitées comme salles d’exposition.

27.- Cellules. La N° 28 servait d’atelier, les femmes y peignaient des boutons en bois, réparaient des sacs et confectionnaient des tresses pour la fabrication de pantoufles.

 28.- Les cachots.

 

La cellule N° 28        Cellule N° 38, y ont été entassés 50 à 60 prisonnies

 

Le cimetière national

29.- La caserne de la S.S. Ici logeait le commandement SS composé de 120 gardiens, aujourd’hui elle abrite l’exposition du musée.

30.- La maison dite seigneuriale, jadis habitée par le commandant de la prison, certains gardiens et leur famille.

31.- La deuxième cour se composait principalement d’ateliers où travaillaient les prisonniers.

32.- La cantine étaient destinée à la restauration du personnel de la prison.

33.- La troisième cour a été à partir de juin 1942 réservée aux femmes.

34.– Le Cimetière national qui vit le jour progressivement dans les années 1945 à 1958. Y sont inhumés les ossements de 10 000 victimes, prisonniers de la petite forteresse, du ghetto et du camp de concentration de Litomerice. 2386 martyrs ont leur propre tombe.

(Source : le document remis à l’entrée du site)

 

    

 

 

Lieu de recueillement dans la morgue centrale du ghetto           Cimetière juif

 

Des cérémonies funéraires à la mémoire des détenus juifs torturés ont lieu chaque année dans le cimetière juif.

 

Adieu Terezin..... nous n’oublierons pas ce lieu où sont tombés si injustement tant d’hommes.


Demain, sur la route de la frontière nous visiterons une cristallerie, quitterons cet intéressant pays qu’est la République Tchèque et finirons notre circuit par la visite de la cité médiévale allemande de Rothenburg ob der Tauber. Je vous invite à découvrir la suite et fin de ce voyage.

 

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En bonus !... un diaporama avec plus de photos, celles-ci en grand format, diaporama que vous pourrez également retrouver à partir du menu de gauche.

 

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