Volet 2 du voyage  - TYROL et HAUTE-AUTRICHE

 

Circuit du 30 Août au 26 Septembre 2010

 

Pour lire ou relire le 1er  volet de ce voyage,  quelques jours passés en Suisse, c’est ici 

 

 

Résumé condensé, accompagné de quelques photos, de notre circuit  

Ce récit,dans sa totalité, en version imprimable, format PDF :

 

Treize petits diaporamas sont visibles, voir à la fin du récit...

 

 

 

 

Rappel. : Ce récit condensé ne comportera pas ou peu de liens, tarifs, horaires de visites et d’excursions, brochures,  pas plus que les détails, les emplacements exacts de nos parkings diurnes ou nocturnes, autorisés ou non, ceci afin de ne pas encombrer inutilement ce récit de voyage. Les personnes intéressées par ces renseignements les trouveront dans les rubriques concernées, rubriques illustrées et beaucoup plus détaillées, repérables sur le site à partir du menu de gauche.

http://passionsvoyages.free.fr/accueil

 

Suite du Dimanche 5 Septembre 2010

 

          Fin d’après-midi. Passage de la frontière italienne-autrichienne à Passo di Regia,  tellement rapide que nous ne pensons à la vignette obligatoire sur autoroute, mais d’un coup « tilt » je m’écris : la vignette !  Quelques minutes de réflexion, il est déjà bien tard, on n’en a pas besoin aujourd’hui, puis voilà une station service, un pressentiment peut-être, et je m’acquiers de celle-ci. 7,90€ pour 10 jours.


          Un peu avant Landeck, un nouveau tunnel autoroutier, il n’est indiqué qu’en pointillé sur ma carte, pourtant achetée juste avant le voyage. Je suis un peu désorientée et nous le prenons un peu par hasard. 7 kms plus loin, nous revoyons la lumière du jour, mais aussi, je vous le donne en mille …… des messieurs en uniforme, ils nous arrêtent à peine, juste le temps de jeter un œil sur le pare-brise. Hé bien ! on l’a échappé belle, des français rencontrés quelques jours plus tard, nous diront que l’amende est de …. 90 €. Recommandation, même si vous ne pensez pas en avoir besoin, prenez cette vignette peu onéreuse, car parfois, les routes autrichiennes sont  un entrelaçis d’autoroute et de routes secondaires, tel par exemple de Landeck à Bludenz, route qui n’est que successions de tunnels, de passages avec le logo autoroute et de petites routes.

 

          Route de la Silvretta. Nous choisirons de  faire ce circuit en empruntant d’abord la route du Nord,  le domaine de l’Arlberg. Voici successivement Landeck dominé par son château, le Pont de la Trisanna, haut viaduc ferroviaire de  86m de hauteur,  la vallée de la Rosanna, puis St Anton, importante station avec de nombreux parkings, le col de l’Arlberg, la Klostertal (vallée du monastère) nom donné en souvenir de la maison des Hospitaliers installée au Moyen âge pour porter assistance aux voyageurs.  Un peu avant Bludenz nous prenons à gauche et nous arrêtons à Schruns, pour une halte nocturne,  notre petit parking paraît tranquille, le long d’une haie d’arbustes. Bonne nuit … à demain !

 

                           Lundi 6 Septembre

Route de la Silvretta

        « Silvretta HochAlpenstrasse » (a) Péage 15€. (camion de moins de 3,5T) Le fascicule touristique, édité en plusieurs langues et remis avec le ticket indique en gros «  il est interdit de dormir le long de la route » on ne pourra pas dire qu’on n’a pas été  prévenu !  

     Un grand beau soleil nous accompagne, rendant la découverte très agréable. La haute route alpine de la Silvretta de 22 kms de long, ouverte uniquement l’été, Le Bierlerhöhe, sommet de la Silvrettala neige l’obstruant l’hiver, fait communiquer les vallées de l’Ill et de la Trisanna. Cette route quasi mythique est le cadre de nombreux rallyes automobiles.


      Partenen (1051m) marque le début de l’ascension, après une halte au lac de Vermunt (1743m) 32 lacets serrés et la rencontre avec quelques bovidés, nous arrivons à « Bielerhöhe » le must, à 2032 m d’’atitude.  Bierlerhöhe marque la frontière du Vorarlberg et du Tyrol, ainsi que le partage des eaux entre la mer du Nord et la mer Noire (ce renseignement m’a toujours intriguée  comment établir le partage des eaux à des milliers de kilomètres de là !)  Cette zone est déclarée parc national.


     Un grand parking de terre battue nous accueille (gratuit, mais obligatoire) plusieurs C.C y sont installés, ont dormi ? n’ont pas dormi ? un peu plus haut, une petite chapelle blanche et son calvaire de pierre. Le site est spécialement marqué par un plan d’eau artificiel fermé par un barrage hydroélectrique, l’un des plus hauts lacs d’altitude, le « Silvrettassee ». Ce barrage de 432m de long a été construit à partir de 1943 par de nombreux prisonniers de guerre utilisés dans le cadre du travail forcé. Panorama magnifique avec vue sur le Piz Buin (3312m). 


     Pour découvrir pleinement le paysage, avoir des vues sur les massifs environnants, le tour du lac (environ 6/7 kms) est recommandé

       

         Près du parking voiture, un restaurant, une boutique de souvenir….. Beaucoup de cars de tourisme, dont les occupants  se contenteront de faire un aller retour sur le barrage, ou profiteront des spécialités culinaires au restaurant.

         On peut aussi, courant de l’été, faire une excursion en bateau à moteur de 30 mns, évènement unique dans les Alpes à cette altitude, occasion de voir les belles montagnes de la Silvretta d’un point de vue légèrement différent.  Bateaux accessibles à partir de la jetée au dessous du restaurant. Au milieu du sentier de randonnée se trouve un embarcadère pour ramener les randonneurs qui n’auront pas eu le courage de faire le tour complet, pas bête ça  encore aurait-il fallu le savoir avant, ou s’en souvenir !

          Déjeuner sur place, de gros nuages ont caché le soleil, il fait tout d’un coup plus frais … Nous redescendons par le coté Est, à la station de péage nous est redemandé le ticket de paiement, alors conservez bien ce document ! ce versant tyrolien est beaucoup moins tourmenté avec seulement deux lacets pour arriver jusqu’à Galtur.

Route du Kaunertal

                 Pas facile à trouver cette route du glacier de la vallée de Kaunertal. La « Kaunertaler Glescher-Panoramastrasse »  (b) l’une des plus hautes routes d’Europe culminant à 2750m d’altitude. Cette route panoramique de 26 kms de long prend son départ un peu avant Feichten, dans un impressionnant décor de sommets de plus de 3000m.  péage ! 

          À cette heure avancée (il n’est pourtant que 17h30) le péage est désert, mais ouvert, nous empruntons cette route pensant dormir en haut, d’autres CC l’ayant déjà fait. Aujourd’hui destination populaire, avec 150 000 visiteurs rien que pour la période d’été, c’est une belle route asphaltée, mais dans les années 30, c’était une route de gravier qu’empruntait le car postal, à l’ origine au Moyen-âge, une voie de pèlerinage.

     Le péage à peine franchi, discussion entre nous : Moi : On ferait bien de chercher où dormir sans trop tarder.  Lui : Il y a bien un parking en haut de la route ? Moi : oui, mais c’est à 274Om, on risque de ne pas avoir chaud.  Lui : non, pas de problème, on y va, et madame devant suivre son mari, n’est-ce pas !… on y est allés !!!! …….

     La route dans sa totalité compte 30 virages, les « Kehre » Tous sont numérotés…  

     Pendant 10 kms on traverse en pente douce une belle forêt,  puis on aperçoit la magnifique langue du glacier de Gepatsch et parvenons au barrage du même nom (1750m) (140 millions de m3) la plus haute digue naturelle d’Europe. Sa construction entre 1961 et 1965,  nécessitera un élargissement et un bitumage de la route, celle-ci suit les 6 kms la rive gauche du lac.

     Des vertes vallées aux rochers rougeâtres, le décor devient de plus en plus minéral, le dernier tronçon est en forte pente, nous arrivons au lac Weibsee (2425m)  et que ça monte ! et que ça tourne !  les « Kehre » se succèdent sans répit, ça devient impressionnant ! on se trouve presque à la hauteur de certaines montagnes, la neige a fait son apparition sur les bords, d’abord un peu, puis de plus en plus.

     Je ne suis plus très fière, un gros nuage noir menace, le crépuscule va arriver, on ne croise absolument personne, mais espoir ! au loin on  aperçoit des lumières, ça va aller, on arrive au bout de la route, on va retrouver du monde…  et qu’y-a-t-il au bout de la route ?  un immense parking entouré d’un restaurant, de boutiques de souvenirs, d’une station de téléphérique, nous sommes à la hauteur des neiges éternelles, au pied de la Weibseespitze, à….… 2750 mètres…  mais désert de désert… pas âme qui vive, seulement une grande baraque  vitrée et quelques veilleuses dans le resto d’allumées.

     Le gros nuage a rempli ses promesses, il se met à pleuvoir… lorsque le noir nous enveloppera, l’angoisse commencera à m’envahir, je regrette d’être montés si haut, la température chute, ma station météo me lance l’alarme gel (au-dessous de 4°) je m’imagine tout un tas de scénarios pouvant survenir pendant la nuit : du verglas, de la neige,  un problème de santé à l’un de nous, le CC qui ne démarre pas… et j’en passe !…... tiens, je n’avais pas pensé à l’avalanche !   Moi, pourtant pas peureuse,  ce silence absolu m’effraye…….Ces charmantes pensées m’ont tenu éveillée une grande partie de la nuit, sans oublier la pluie par intermittence frappant sur la carrosserie et la chaudière qui a brûlé du gaz sans répit…..

      Je déconseille de dormir seuls si loin de tout, presque inaccessibles,  certes l’environnement était classé 5 étoiles, mais plus bas il y avaient d’autres possibilités de stationnement sympas, plus près de la civilisation si besoin, d’autant qu’étant passés le péage fermé, personne n’était au courant de notre présence là-haut.

                  Mardi 7 Septembre

      7h30, une voiture arrive, elle nous réveille, mais ça me rassure, ce sont des jeunes qui partent en randonnée avec leur accompagnateur. Le sol est sec, le ciel s’est éclairci, la vie est belle !

          De cette station,  télésièges, téléskis, remontes pente, pour monter encore plus haut, jusqu'à 3.160 m, point de départ des randonnées pédestres.

          è Le tunnel de glace.   Une visite guidée de 40 mns en allemand est prévue, RV à 10h30 devant le restaurant du glacier. Un car postal arrive, puis un, puis deux cars de tourisme, je me faufile parmi eux, mais je finis par m’apercevoir que ces personnes, pas très bien équipées pour aller visiter ce corridor, fréquentent plutôt le restaurant et les magasins de souvenirs. Je regarde en direction de ce tunnel et j’y vois deux couples, je m’y lance seule, de toute façon je ne comprendrais rien aux explications d’un guide, et je serais plus à l’aise pour prendre des photos.

        

           Du parking, il paraissait très accessible, en fait ce n’est pas tout à fait vrai,  le sentier étroit d’une longueur d’environ 500 mètres, n’est que caillasses, neige pilée, à deux reprises, il faut trouver les pierres sous la neige et sauter de l’une à l’autre pour ne pas se tremper les pieds jusqu’aux chevilles, mon bâton de marche m’a été d’un bon secours, ainsi qu’un charmant monsieur autrichien qui me fera voir où poser mon bâton et me tendra la main. Enfin, j’y suis arrivée !  après avoir visité celui du Titlis qui était aménagé, celui-ci paraît bien fade, il est beaucoup plus sombre, sans musique, la glace est taillée à coup de piolets beaucoup plus grossièrement, là aussi des cordes pour se cramponner et là aussi la glace vous fond allègrement sur la tête, attention aux appareils photos.

  Revenue au point de départ, je croise un petit groupe et leur guide, celui-ci explique « en allemand » ce qui est écrit sur les panneaux d’informations, ça m’aurait bien avancé ! ….

          Le parking est maintenant pratiquement plein, mais aucun camping-car, ferions nous ce voyage en solitaire ? nous décidons de descendre déjeuner plus bas où il fera un peu plus chaud.

          Le croiriez-vous ! en redescendant j’apprécie beaucoup mieux cette route magistrale avec ces innombrables lacets, ce splendide panorama, ces sommets enneigés. Le lac de Gepatsch nous offre au détour de chaque lacet une image différente. Un petit emplacement derrière une bergerie et c’est la pause déjeuner, on est au-dessus de barrage, 1800 m environ, il fait bon, 15° à 16°, quelques chèvres s’invitent aux repas des touristes.

         C’est reparti ! le long de la route, des panneaux qui indiquent de faire attention aux chamois, mais aucun n’a eu l’idée de nous faire un petit coucou. Au péage, il y a une barrière et un feu rouge, je prépare mes 22 euros, et surprise……… a notre approche, le feu s’éteint, la barrière se lève et….. nous quittons cette vallée et ce glacier du Kaunertal !

          Nous continuons vers la vallée du Pitzal , vallée parallèle à celle du Kaunertal. (c)   Au bout de 39 kms : Mittelberg (1740m) point de départ pour « Hinterer Brunnenkogel » 3440 mètres…..  s’il te plaît, soleil  continu d’être au rendez-vous !

          A l’extrémité de la ville, un immense parking au pied de magnifiques sapins, aucune interdiction, cinq ou six camping car tchèques et allemands, mais où sont donc passés les Français ? nous nous coucherons comme les poules, il y a une nuit à rattraper.

La vallée du Pitzal

                    Mercredi 8 Septembre

         9h20. 1er départ du funiculaire souterrain le « Pitzexpress » 20 € pour les seniors….. Ce funiculaire, inauguré en 1983, vous monte en 7 minutes sur une longueur de 3786 mètres  de 1730 m à 2840 m, au pied du glacier de la Pitzal.    

         Pour rejoindre Le Hinterer Brunnenkogel situé à 3440m il faut maintenant utiliser le Pitz-Panoramabahn, un téléphérique composé de quatre groupes de quatre cabines.

        Il n’y a pas foule à cette heure matinale, de cette plateforme, après avoir déjà attendu 45 minutes au départ de Mittelberg, il nous faudra attendre encore 20 minutes pour le 1er départ du Pitz-Panoramabahn.  Attention ! le dernier retour est à 15h20.

      Il nous monte en une dizaine de minutes au royaume immaculé des neiges éternelles. Aie, aie, aie !  c’est sur ce piton rocheux bien étroit le sommet ?  on survole le vide,  pourvu que le téléphérique s’y arrête bien…….ben non ! il continue sa rotation, « hé ! attendez qu’on sorte de cette cabine, ah bon ! le billet ce n’était qu’une balade panoramique » zut ! on n’avait pas compris ainsi  faut dire aussi qu’on ne comprend pas bien l’autrichien… mais non, voilà les quatre cabines qui s’arrêtent enfin, ouf !   

      Impression bizarre au sommet, le vent nous cingle, aucun abri, la petite guérite de commandes est vide, personne pour prévenir du prochain départ ou aider si besoin !

      Nous sommes seuls, à 3440 mètres, avec toute l’étendue glaciaire pour nous, nous avançons avec difficulté, nos pieds s’enfonçant dans l’épais tapis neigeux à peine foulé, il ne fait pas très froid pour cette altitude, peut-être dans les 4 à 5°, mais que c’est beau ! l’émotion est au rendez-vous.  

      Le Hinterer Brunnenkogel, un pic des Alpes de l’Ôtzal est admirablement situé au centre d’un immense cirque de glacier. La Wildspitze, à peine plus haute (3768m) règne en maître sur ce décor grandiose,  fantastique panorama des Alpes visible sur 360 °. Une rotonde vitrée à été construite quelques dizaines de mètres plus loin et plus haut, mais le chemin et les quelques marches pour y accéder ne sont  pas déneigés, nous ne prendrons pas le risque d’y aller.

 

 

        

     Sur le chemin du retour, nous faisons une halte pour découvrir, minuscule au milieu de l’immensité des roches rougeâtres è la « Chapelle des Lumières » œuvre d'art sacré sur le glacier du Pitztal, joyau des Alpes tyroliennes. Cette chapelle est construite sur un rocher à 5 minutes du terminus du funiculaire, par un artiste Tyrolien.

     Sculpture unique dans les Alpes, elle a été construite avec 600 blocs de marbre de Carrare,  pèse 90 tonnes et  mesure 8,20m de haut. La lumière du soleil entre par des petites fenêtres latérales et éclairent l’autel, celui-ci sculpté dans la même matière pèse 975 kg.  Une croix d’or en haut de l’entrée rayonne, le Seigneur veille au bien-être des habitants de la vallée... 

      Déjeuner sur place.

      Nous quittons cette région calme, enchanteresse et retournons vers la civilisation  Imst, la ville aux 40 fontaines . Cette ville située à 827 m d’altitude  possède plusieurs parkings, en cherchant bien, il y a certainement de quoi s’y trouver une halte nocturne, payable dans la journée. (d)

Imst et Rosengartenschluch


     è « Rosengartenschlucht »    Juste derrière Johanneskirche se trouve l’accès, libre de Mai à Septembre, à l’une des plus belles gorges du Tyrol. Au début du chemin, quelques habitations creusées en partie dans les parois de la falaise. Sur 2 kms le torrent Schindenbach s’est frayé un passage à travers les crêtes rocheuses. L’ascension commence rapidement  à travers le canyon, avec des ponts de bois, des tunnels. Dénivelé important : 200 mètres avant d’arriver à la « grotte bleue  ».

     Les premiers hectomètres, quoique grimpant déjà pas mal, se passent assez bien, mais les difficultés surgissent lorsqu’arrivent de grossières et très hautes marches à peine taillées dans la pierre, le dénivelé à cet instant est très important. (bien faisable cependant pour toute personne en bonne santé)

     Autre possibilité de voir cette grotte bleue, sans toutefois friser la crise cardiaque, prendre en véhicule la direction de  Hoch Imst, au bout de quatre kilomètres vous trouvez un grand parking accueillant et le chemin à travers la forêt  qui vous y mène en moins de 10 mns. Cette Grotte bleue est une petite vieille mine, probablement de la fin du Moyen-âge, à cette époque, le Tyrol connaissait une période minière prospère. La grotte supérieure a une percée d’où l’eau coule en permanence et s’infiltre dans le sol, mais permet également la lumière du jour

     è Imst  compte 40 fontaines disséminées sur l’ensemble de la cité, dont 18 puits historiques joliment restaurés.  Si de nos jours les fontaines servent principalement à embellir la ville, autrefois leurs fonctions étaient importantes. Rares étaient les maisons équipées de conduites d’eau, pour faire la cuisine, se laver, il fallait aller au puits. Chaqu’un d’eux possédait un petit bassin pour le lavage des légumes et un grand pour abreuver les vaches. La collectivité veillait au bon fonctionnement et à leur propreté.

 

    

 

        Continuant notre progression vers l’Est, nous prenons la route de la vallée de l’Ötzal, la N° 186  et désirons nous arrêter sur les parkings de la cascade Stuibenfall à Umhausen (1036m)  mais là mauvaise surprise, le parking est non seulement payant, mais surtout interdit de nuit, que faire ? demi-tour vers Imst ? (30 kms tout de même !)  à cet instant nous regrettons ne pas nous ’être arrêtés à Hoch Imst. Nous tentons le « parking panorama » plus haut sur la route de Niederthai, et là à notre grand étonnement, que voyons-nous ? : deux parkings superposés qui ne sont pas interdits.  Situés à 1550 mètres d’altitude, ils nous offrent un splendide panorama sur la cascade, celle-ci à la nuit tombée reste illuminée pendant une heure, il paraîtrait que les chutes seraient éclairées le mercredi pendant la saison touristique,  malheureusement j’ai oublié…. mon pied d’appareil photo  ! Un autre véhicule nous rejoindra.

 

 

Jeudi 9 Septembre

Les chutes de Stuiben (Suibenfall)


           Les chutes de Stuibenfall.   (e)   Niederthai, ce superbe village au fond d’un cirque glaciaire possède un très grand parking gratuit incitant à de grandes promenades, et non interdit de nuit ! Et que dire de cette vue : une ’église, un ruisseau et un glacier en toile de fond !... peut-être vais-je  vendre ma photo aux enchères…. Des Français en location nous indiquent où prendre le sentier pour accéder en haut des chutes, nous les remercions, échangeons quelques mots,  c’est alors qu’ils nous apprennent qu’il a neigé abondamment la nuit précédente au-dessus de 2300-2400 m.   L’autre nuit, un ange a vraiment veillé sur nous !

       La cascade de Suiben   est la plus haute (159 mètres) et la plus belle du Tyrol. Cette promenade sur des sentiers balisés et offrant cinq plateformes panoramiques a reçu le label de qualité du Tyrol.

        L’origine de Stuibenfall   remonte à 9800 ans, un sous-sol qui gèle, un glissement de terrain, les eaux du Horlachbach bloquées qui cherchent un nouveau lit, d’autres ruisseaux et eaux de glacier qui se vident dans les chutes et voila Stuibenfall et ses grands ressauts qui tombent dans la vallée. En juin et juillet le débit  atteint 2000 litres à la seconde, lors de fortes pluies il peut largement décupler.

       Après une marche de 15 mns, nous arrivons sans fatigue tout en haut, sur le pont métallique qui enjambe les chutes d’une manière impressionnante  la hauteur y est vertigineuse.  Normalement ! mais nous on aime bien ce qui est un peu plus original ! nous aurions dû arriver par le parking payant du bas, et remonter à grands coups d’efforts… les cinq plateformes les unes après les autres, avec les cascades sur notre gauche.  Nous allons faire l’inverse et descendre jusqu’à la N° 5, la seule qui se trouve de ce coté de la cascade.

       Cette plateforme grillagée  avancée au-dessus des chutes offre un spectacle fantastique. (talons fins et sujets au vertige s’abstenir..)  C’est grandiose de voir ces eaux furieuses qui en se jetant dans l’abîme, rebondissent, se fracassent contre les gros rochers, les polissent.

       Si vous avez la chance de les admirer sous un beau soleil, un arc en ciel se formera dans le brouillard des embruns s’élevant plusieurs mètres en l’air.

      Un peu plus haut, un superbe pont de pierre, l’eau a fait là un formidable travail d’érosion pour sculpter pareil ouvrage.

                

      Osant regarder vers le bas, nous devinons, zigzaguant entre les sapins, le sentier panoramique et les différentes plateformes d’accès, sur ce chemin quelques petites fourmis qui laborieuses, tentent d’atteindre le sommet à travers les racines des arbres et les escaliers en pierre …

     Un peu plus tard, de retour au « parking panorama » nous admirons des grimpeurs qui s’attaquent à la « via ferratta » mise en place du coté gauche des chutes, à chacun son plaisir !  Vous l’aurez facilement compris, on a adoré ce site

       Déjeuner sur place. Après celui-ci, du parking d’Umhausen (1036m) JE… tenterais une approche pour essayer d’aller jusqu’à la plateforme N° 2. A l’entrée, une pancarte indique qu’il ne faut pas moins de 60 mns (et probablement pour un bon marcheur et plus jeune…)  pour arriver déjà à la première.   c’est bon ! je ne suis pas « Superwoman » non plus !

    

    

       Cette vallée affluente de l’Inn possède certes des sites magnifiques, la route des glaciers de l’Otzal, la Vallée du Vent….. mais le temps n’est pas élastique, nous faisons demi-tour en passant par Oetz, centre touristique en bordure de la route nationale, qui possède de bien belles maisons avec fresques, des hôtels avec de jolis balcons de bois fleuris.

      A droite, la 171 nous mène à Stams.   Superbe monastère cistercien entouré de magnifiques montagnes,  avec ses deux élégantes tours à bulbe, il se remarque de loin. (f)

      On s’approche de l’entrée, l’église n’est pas difficile à trouver,  il y a des flèches… mais où ça se complique c’est que tout est fermé, aucune indication sur les portes. Dans les jardins, deux ou trois couples sont assis sur des bancs, devant l’église certains tournent en rond, bizarre, bizarre, on va attendre un petit peu.  16 heures sonnent, et comme mus par un ressort, tout ce beau monde se précipite à l’église, ben tiens, on fait pareil ! Ça n’a pas fait pas grand-chose, près de 10 minutes ont passé et toujours personne, quand d’un coup, comme sorti d’un chapeau, se présente Matthieu, un jeune étudiant qui fera sa visite en autrichien et en ….. français, qui l’eut crû !

Stams


           Stams.  Construit en 1273,  occupé sous le régime nazi en 1938 et dissous un an plus tard, les Pères emprisonnés, interrogés furent contraints à l’exil, la collégiale devient un entrepôt. Pendant le conflit avec l’ex-Yougoslavie, pour échapper au communiste Tito les moines de Sticna (Slovénie) y trouvèrent refuge.

     Dans les années 1980, l’église a été complètement rénovée. En 1984 le pape Jean-Paul II donna au monastère le grade de « basilique mineure » et un an plus tard le prix « Europa Nostra » pour la rénovation exceptionnelle de l’église.

      La communauté religieuse, tout en cultivant la règle de St Benoît (prière et travail) s’est ouvert au monde extérieur. Entre les temps de prières, chaque moine vaque à ses occupations, tel que l’entretien des  jardins et espaces verts du monastère. Les fruits récoltés dans le verger qui compte 2000 arbres sont transformés en confitures, jus de fruits et eaux-de-vie. L’abbaye possède une cave et même plus récemment une boulangerie, sans oublier bien sûr la boutique où l’on peut trouver cartes postales, souvenirs, produits du jardin, cd, etc..…

 

         Aujourd’hui les prêtres gèrent un lycée de 600 élèves et son internat, un lycée sportif, un centre de formation réunissant trois écoles (1000 jeunes) préparant les futurs professeurs de religion, instituteurs et   enseignants des collèges. Le monastère offre l’hospitalité à qui souhaite partager la vie de la communauté pour une durée plus ou moins longue,  dans les chambres situées dans la zone cloitrée, les hommes y sont acceptés en…. priorité !


          Visite guidée.  L’intérieur de l’église offre un décor majestueux.  è la chapelle du Saint-Sang, contenant la relique, le premier dimanche de Mai une procession parcourt le village è La grille des Roses (80)  (1716) chef d’oeuvre de ferronnerie  è le caveau  ou reposent les princes souverains du Tyrol, imagés par 12 statues en bois doré.

     è le maître-autel,  un retable de 19 m de haut représente l’Arbre de Vie, entrelacs de branches supportant 84 figures sculptées de saints entourant la Vierge.   Face à l’entrée, è la cruxifixion   magnifique oeuvre baroque. è Superbe chaire   en bois doré (1755)  les anges soutenant le couvercle symbolisent l’Ancien et le Nouveau Testament.  è Les fresques du plafond  sont d’une réelle beauté, scènes de la vie de Marie à travers les saisons.

       Nous sommes impressionnés par cette hauteur de plafond,  en hiver la température peut descendre jusqu’à – 4°, la basilique ne sert alors qu’à dire la messe, elle sert aussi parfois à des mariages.

     è Les stalles  du chœur (1730) Les prêtres y sont présents pendant 4 heures par jour pour la prière commune.

è la salle St Bernard,  accessible par un escalier d’honneur pourvu d’une belle rampe en fer forgé. Cette salle d’apparat, décorée de peintures de 1722 retrace des épisodes de la vie de St Bernard.

 

       

      Nous n’avons jamais trouvé de billetterie, elle devait se tenir normalement au portail de l’abbaye, Matthieu n’a jamais demandé à quiconque  les tickets, donc visite gratuite, bizarre, bizarre !

      Direction Innsbruck, puis à droite la 183, la vallée de Stubaï. Péage : 2,50 €. Mutterbelgalm (80 kms environ du monastère de Stams) se situe au pied du cirque glaciaire qui ferme la vallée. La station de sports d’hiver de 1728 mètres possède de nombreux et immenses parkings, tous vides……. mais là encore interdits de nuit !  Nous y dormirons tout de même et fort tranquillement, et vous l’avez deviné, seuls !

      En Autriche, la nuit tombe rapidement, en montagne le frais nous tombe dessus, les soirées sont longues, ça sera lecture.

  

          Vendredi 10 Septembre

 Il a plu cette nuit, mais ce matin le soleil est au rendez-vous,  la température est fraîche à cette altitude : 8 °

        Et zut… ! la première bouteille de gaz a rendu l’âme ce matin, ça ne fait pas notre affaire, nous ne sommes pas à la moitié des vacances, nous allons devoir vivre une période de restriction ……

        Alors qu’initialement était prévue l’excursion au « Top of Tyrol » culminant à 3150 mètres,  je lui préfère finalement une destination moins les pieds dans la neige : 

Stubaïblick

           la plateforme « Stubaïblick »  (2136m) très nouvellement aménagée. (g)

         La télécabine se prend à Fulpmes ….. grand parking avec possibilité d’y dormir….. aujourd’hui prix spécial 6,9O euros (pourquoi ?) les bonnes affaires sont au rendez-vous.

        Nous montons en 2O bonnes minutes  au Kreuzjoch, survolant les verts pâturages, où broutent tranquillement des vaches, la deuxième partie du voyage se fera dans une purée de pois, tout juste apercevons nous la cabine qui nous croise ! dommage car dans ces conditions,  au sommet nous n’y verrons que goutte (serait-ce la raison du tarif réduit ?)  et là miracle, le rideau nuageux s’est levé. Ce belvédère offre  une  vue magnifique sur ce versant des Alpes du Stubaï,  les Kalkkögel, massifs acérés, également baptisés Dolomites du Tyrol du Nord. Joli kaléidoscope de tons gris, verts, blancs.

     Un restaurant avec terrasses et chaises longues vous invite à la détente. A gauche un chemin qui mène à une croix marque le sommet, à droite le sentier panoramique, sur son parcours quelques bancs façonnés par des artistes invitent à se reposer et à faire une halte, banc de pierre, de métal, en forme de coeur….

       Après 20 minutes de marche tranquille, on arrive à une plateforme panoramique édifiée au-dessus du vide… plateforme découvrant un panorama exceptionnel « un lieu qui fait vibrer les cinq sens » qu’ils disent dans la brochure ! là on a l’impression de flotter sur un nuage, celui-ci a envahi la vallée. La balade sur ce sentier très étroit est agréable, je regrette toutefois le manque de protection sur un des cotés, la brume épaisse laissant quelques doutes sur un éventuel ravin.

    

      Déjeuner sur place, les températures sont  printanières, ça nous convient fort bien

Hall in Tyrol      

        Hall in Tirol   (h)   était la ville du sel de la vallée de l’Inn, les mineurs en ont extrait au total près de 10 millions de tonnes. è    le château « Burg Hasegg    » fut édifié en 1303, pour assurer la protection de la saline, du trafic fluvial et de surveiller l’ancienne route du sel. Au 15ème siècle, l’archiduc Ferdinand ll y fit L'église des Jésuites transférer l’hôtel de la Monnaie, en 1486 il fit frapper le premier taler, entraînant un vif essor économique de la ville.

       Le cœur historique fait revivre ce passé glorieux à travers le « musée de la Monnaie »

     è Place Stifitsplatz   belle place bordée par l’ancien couvent des Dames nobles  è L’église des Jésuites  qui avait pour mission de veiller à l’encadrement spirituel de l’abbaye voisine, ce vaste ensemble abrite de nos jours le tribunal du district. è Mustergasse  ruelle de la ville médiévale

      è  Oberer Sdadplatz è  L’église paroissiale, consacrée à St Nicolas, le patron des bateliers, avec son clocher à bulbe de style baroque. è  L’hotel de ville  , ancien fort communal avec un mur garni de créneaux è Salvatorgasse è   L’église St Salvator.  

        

  

        A quelques kilomètres de Hall in Tyrol, nous sommes attirés par une église magnifique, haute en couleurs, située sur le bord de la route, la  Karlskirche  de Volders. Eglise du 17ème siècle, elle se caractérise par ses six coupoles, qui rappellent les constructions orientales, et son clocher à bulbe.

    è  Wattens, la cristallerie Swarovski , l’ayant déjà visité autrefois, nous la zappons, continuons la 171 et nous arrêtons sur le parking du château de Tratzberg. La pluie s’est invitée à la promenade.

      Il est légèrement plus de 16h,  à l’arrêt du départ du petit train devant nous mener au château aucune indication quant aux horaires, après près de 30 minutes d’attente…. hé oui, il paraît que la patience est une de mes qualités majeures !  il arrive enfin, mais pour signifier que c’est « finish » la dernière visite du château était à 16 heures, ah, ces autrichiens ! ils finissent leur journée drôlement de bonne heure, c’est tant pis pour eux…. et tant pis pour nous …. !

     Nous prenons à droite la 169, la vallée de la Ziller, vallée très touristique située dans le Tyrol oriental pour nous rendre à Finkenberg  , située au cœur d’une vallée encaissée, la vallée de Tux. (i)  Finkenberg est une station de sports d’hiver très prisée, mais c’est aussi le théâtre d’une transhumance réputée, le retour des alpages des moutons et des chevaux Haflingers. Festivités organisés tous les ans depuis 1985 par l’association locale de football.

     Petite ville très étagée, nous y cherchons le parking pour bus, il est tout en haut du village. Un camping-car y est déjà installé, au final nous serons trois à y dormir. Un français, originaire du Mans viendra faire un brin de causette mais préférera se loger près d’un restaurant où il espère écouter de la musique. Lorsqu’il reviendra le lendemain matin, il trouvera difficilement une place, le parking est pratiquement plein, de bonne heure cars de tourisme et voitures ont envahi l’espace.

            Samedi 11 Septembre

L'almabtrieb de Finkenberg


  Du parking, un sentier pédestre nous mène en une dizaine de minutes sur le lieu des réjouissances, le terrain des fêtes de Dornau. Entrée payante : 2,50€.

      Les préparatifs de la fête de la transhumance commencent déjà 2 à 3 jours avant le grand évènement, le retour des animaux,  à l’alpage depuis trois mois,  à Finkenberg représente pas moins de 30 kms. Les  personnes intéressées peuvent aller à la rencontre du troupeau.

      Dès 1O heures, la kermesse bat son plein, un orchestre entretient l’ambiance.

      Nous ne verrons pas de vaches, c’est volontairement choisi afin de ne pas voir deux almabtriebs  trop semblables.

        Les restaurants de plein air sont noirs de monde, la bière et le schnaps coule à flots, d’autant qu’il fait assez chaud !

    Le retour des moutons est prévu pour 14 heures, dès 13h15 nous nous posterons un peu plus loin, en dehors du terrain des fêtes. Vue panoramique, de cet endroit on surplombe la vallée, lieu impeccable pour les voir arriver de loin, et…. les voila !   quelques 3OO à 400 moutons et une dizaine de chevaux cheminent sur ce sentier d’un peu plus d’1m de largeur.

      A l’entrée du village, sur le sommet d’un gros rocher deux tyroliens les accueillent au son d’une trompette, image sympa. Un nouvel orchestre accompagné d’un groupe folklorique présente chants et danses.




         

 
      L’ensemble des moutons est parqué dans une grande enceinte, commence alors un véritable rodéo, en effet, chaque propriétaire doit retrouver et parquer les siens dans 5 petits enclos individuels, exercice difficile et sportif, les moutons sont très grands, forts et costauds. Simultanément, un homme en fera la tonte, il effectue cette mission à la vitesse de l’éclair, il en tond entre 19 et 20 à l’heure, compteur comme preuve, il fera cela sans relâche, pendant plusieurs heures.


     Une almabtrieb sans marché local ne serait pas authentique, ce marché paysan présente des produits frais comme du fromage, de la charcuterie locale, saucisses sèches, schnaps, beignets fourrés…..

       Des bidons recouverts d’une planche permettent à trois ou quatre copains de grignoter ou boire un coup de bière ou de schnaps.

     

      Le programme disait « comme jadis, la laine de mouton est travaillée à la main, au rouet » promettait des vieux métiers d’artisanat,  mais nous ne verrons rien de tout cela.  Cette fête est certes réussie,  mais à mon avis, elle est trop axée sur le coté « grande kermesse populaire » et pas assez sur ce qui pouvait avoir trait aux moutons, souhaitons que celle que nous devrions assister à Reith dans une semaine nous apportera autre chose.

 Nuit au même endroit, avec les mêmes personnes.

 

Dimanche 12 Septembre

 Réveil sous un grand et beau soleil, température extérieure à 8 heures : 15° qui montera à 27° au plus fort de la journée.

 Zill a Ziller, nous prenons à droite la route alpine du Gerlos, route de 12 kms culminant à 1630 mètres qui relie Gerlos à Krimml. Péage : 7,90 €. Péage remboursé si le même jour vous achetez deux billets combinés (Monde merveilleux de l’eau et chutes de Krimml)

  Ces dernières ayant été découvertes par le passé, nous les zappons.

  « Oh que c’est beau ! d’ici on a une superbe vue sur les chutes, vite ! arrêtes toi une minute sur le petit parking à droite » Monsieur s’exécute, j’ai à peine mis le pied à terre qu’un « bouledogue en jeans » venant de l’autre coté de la route… m’enjoins de dégager ! «  Please, just a photo ! «  « No, No ! » Je m’enhardis, elle ne va tout de même pas me donner un coup de bâton et sans même trop prendre le temps de viser (elle s’est mise en travers de mon chemin) je prends un cliché, ce cliché !

      A Mittersil, nous continuons vers Salzbourg.

Les gorges de Liechenstein


  se situent à 60 kms au Sud de Salzbourg, tout près de St Johann i Pongau, dans la vallée de la Salbach. (j)  Les parkings sont échelonnés, un peu éloignés les uns des autres, aujourd’hui dimanche, le plus proche de l’entrée est plein…

      Un chemin de 450 m en léger dénivelé mène à l’entrée.

      Un sentier muni de balustrades permet de longer les gorges, l’ombre et la lumière y jouent à cache-cache, celles-ci sont parfois si étroites que le ciel n’apparaît que comme une petite bande. Ce chemin sous contrôle, on y verra une caméra en rotation…… peut être parcouru sans danger, par tous les temps. Les hautes parois parfois en surplomb et la roche polie et veinée de blanc en font tout l’intérêt. Le chemin de promenade s’achève dans la partie la plus étroite du défilé par un tunnel ouvrant sur une cascade.

      La promenade tranquille demande une heure environ. Ces gorges sont splendides, balade facile, je recommande.

       Une association locale qui les avait découvertes mais manquait de moyens pour les exploiter eu alors l’idée de demander de l’aide à Johann ll, prince de Liechtenstein, celui-ci fit un don de 600 florins, le projet vu le jour en 1876, les gorges portèrent le nom du prince donateur

     

       

Hallstatt

           Hallstatt  (850 habitants) cette ville de Haute-Autriche, province du Salzkammergut, est située en bordure du lac du même nom.  (k)  A la fin du 19ème siècle, Hallstatt n’’était accessible qu’en bateau, ou le long d'un sentier de montagne étroit,  la première route n’y fut construite qu’en 1890, le long de la rive ouest, par dynamitage.

      En 1997, le paysage culturel de Hallstatt-Dachstein a été inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.

      Stationnement. La ville est interdite à la circulation pendant la journée, venant par le Nord, vous traversez un tunnel, attention, au milieu de celui-ci une sortie à gauche, c’est un parking. Méfiance ! hier encore, il y avait une quarantaine d’emplacements, ils sont bien sûr toujours là, mais tout le coté qui offre une vue panoramique est réservé et fermé par une chaîne, si on déduit les deux CC qui manifestement sont là depuis un certain temps, et il ne reste plus qu’une quinzaine de places, délimitées par des piquets et des lourds plots,  mais à cette période et à cette heure pas de problème, on a géré, déplacé les plots !  

      Ce P1 est le seul qui permet une approche directe du village, les autres parkings sont beaucoup plus éloignés, il est probable que bus ou bateaux y mènent.

      A cette saison, le soleil se couche de bonne heure en Autriche, j’en profiterais pour capturer, depuis cette terrasse panoramique, de sympathiques images de cet astre se couchant sur le village et le lac.


          

     Comme pour Hall in Tyrol, Hallstatt doit son nom au sel. Dès le néolithique on exploitait déjà les mines de sel de la montagne voisine.  Cette ressource précieuse se négociait au prix de l'or, de sorte que la région a été historiquement très riche

      Des deux cotés du parking, des escaliers, à gauche  80 marches mènent directement à l’église et son ossuaire, agréable escalier  muni de rampes en fer. Encore une soixantaine de marches à travers ces ruelles étroites abondamment fleuries et nous arrivons tout en bas de ce charmant village composé essentiellement d’une rue principale. 

       Certaines maisons dus au manque d’espace, sont construites sur pilotis au-dessus de l’eau.

     Nous utilisons ce qu’il nous reste de temps avant la nuit pour  nous balader le long de la rive, très peu de touristes, la ville est calme, images apaisantes telles ce pêcheur au milieu du lac où ce père de famille le contemplant silencieusement.

      Nous découvrons les vieilles maisons fleuries et la place centrale pittoresque, en levant les yeux, le village accroché à la rive pentue, au milieu l’église catholique. En bordure du lac, l’église protestante néo-romane du 19ème avec sa flèche aiguée, les maisons cossues toujours aussi belles avec leurs façades recouvertes de bois et leurs balcons de bois fleuris, les hangars à bateaux.

      Y a pas de doute, Hallstatt est un endroit fabuleux qui inspire tous les visiteurs.

           Le temps de la promenade, les 140 marches à remonter, la nuit est maintenant tombée, je me risque sans pied… à prendre une photo, bon ça peut aller !  Bonne nuit

       


     Lundi 13 Septembre

       Ce matin, le ciel est couvert, une épaisse brume plane au-dessus du lac.

      Exercice matinal : descendre les 80 marches pour rejoindre l’église catholique de l’Assomption. Cette église du 16ème siècle en style gothique tardif domine le lac. Jolie porte d’entrée avec peintures.    Entièrement rénovée en 2002. Le joyau de la décoration intérieure est l’immense retable doré réalisé vers 1500.

 

     La ceinturant, un cimetière construit sur les terrasses rocheuses, superbe vue panoramique sur le lac et l’église protestante.   Les tombes surmontées d’une croix de bois sculpté ou en fer forgé rappellent les cimetières d’Europe Centrale.


     L’élément le plus curieux de ce secteur est :

     St Michaelskapelle , ce bâtiment abrite l’ossuaire du village. (le Beihnaus, la Charnel House)  il vous est donné une brochure explicative en français.


     Je demande s’il est possible de prendre des photos, le respect du lieu s’impose….

     Visite rapide, que quelques minutes, la chapelle est toute petite, l’ensemble donne une impression macabre assez étrange.

 

     Ossuaire unique au monde, sa tradition remonte à 1720. 1200 crânes y sont entreposés. Certains classés par famille sont peints avec noms, ou date de vie et de mort du défunt. Le cimetière étant trop petit, au bout de 10 à 20 ans, les tombes sont ouvertes, on enlève les os longs qui prennent trop de place, les crânes sont nettoyés, blanchis par le soleil et la lune.  Ces peintures, à l’instar du fleurissement des tombes, sont un signe d’amour.

      Un serpent a été peint de façon symbolique sur les deux crânes au dessous de la croix de la Rédemption, symbole du péché mortel.

     Signification des peintures, : feuilles de chêne (la gloire) de laurier (la victoire) de lierre (signe de vie) des roses (signes d’amour)

      Le crâne le plus récent date de 1995, cette femme morte en 1983 (une dent en or a été conservée) avait souhaité être placée dans l’ossuaire. C’est l’usage, celui qui en a le souhait, doit le faire savoir personnellement par testament.

 

      

 

         Nous nous rendons ensuite à Obertraun, point de départ du téléphérique pour le sommet du Krippenstein  (2109m) s’y trouve la plateforme des 5fingers , magnifique belvédère au-dessus de Hallstatt et son lac. Une déception nous attend, le guichetier nous fait voir sur écran le temps qu’il fait en haut, de la brume… de la brume… de la brume…. nous devons abandonner  

           Sur le même parcours, en s’arrêtant à la station intermédiaire Schönbergalpe (1345m) vous pouvez visiter la grotte du Mammouth et la grotte de glace. (l)

Grotte de glace du Dachstein

 

        Riesen-Eishöhe, . La visite avec un numéro de groupe d’inscrit sur le ticket est dans moins de 30 minutes. Pour rejoindre l’entrée, nous devons parcourir un sentier goudronné de certainement plus de  5OO mètres, mais d’un dénivelé important, si bien que nous n’arriverons pas à temps. Alors qu’il ne nous restait qu’une cinquantaine de mètres, le guide nous hurle un quelconque charabia en anglais, « difficult, very difficult…. » je crois comprendre qu’il nous fait le geste de faire demi-tour…..  non mais !  Nous devrons attendre près d’une heure pour la suivante.

     De notre belvédère, nous voyons toutes les 15 minutes les téléphériques arriver les uns après les autres, les premiers touristes auront grandement le temps de monter. Un incident qui aurait pu tourner au drame survient, un jeune taïwanais voulant prendre une photo s’est pris les pieds dans un caillou, à glissé, et s’est probablement fait une entorse, tout ça à moins un mètre du vide  (je déplore le manque de rambarde)  il fera toute la visite à cloche-pied appuyé sur les épaules de ses amis.

      La visite guidée de la grotte glaciaire, dont la formation remonte à 200 millions d’années, une des plus grandes grottes de glace du monde, est une vraie merveille. 

      Sa découverte est récente, un paysan cherchait son bouc qui égaré, s’était réfugié à l’entrée de la grotte à l’approche d’un orage.

     A partir de 1913 des visites guidées furent organisées, ces dernières prirent un essor considérable à la mise en service du téléphérique en 1951.

     Ce voyage au cœur des glaces dure 50 minutes, les visiteurs sont conduits à travers la grotte par un sentier d’à peine 1 km, les glaces font leur apparition dès la seconde moitié du parcours,  beaucoup d’escaliers métalliques, ça monte et ça descend…. Les guides font quelques pauses, donnent des explications en….allemand…. et d’un coup de baguette magique nous transportent au royaume de l’irréel, de la magie,  magnificence du spectacle !

     Alors que partout, il est bien notifié l’interdiction de photos et de caméras, je n’ai jamais vu crépiter autant de flash dès la première salle, les autrichiens seraient-ils encore plus désobéissants que les français !...

     Lorsqu’à l’entrée, le guide avait fait son petit discours,  à un moment les rires avaient fusé, on s’était bien demandé qu’est ce qui pouvait être si marrant dans la visite d’une grotte de glace !   on a alors ensuite, supposé qu’il avait donné son autorisation, trop n’obéissant sans doute pas à cette consigne, quoiqu’il en soit, sans chercher à comprendre,  je fais comme tout le monde…… et  ressors mon reflex de son sac.

       La sortie se fera par une ouverture quarante mètres plus en hauteur.

      Petite visite guidée  è  La salle des stalactites  (3°) è  La Cathédrale du roi Arthur  (1°) de gigantesques rochers jonchent le sol, des ossements d’ours y ont été trouvés è  Palais des Glaces de la Reine Kondwiramur . ici commence le royaume des glaces, au fil des siècles il s’est accumulé à peu près 30 000 m3, l’hiver gelant l’eau qui s’est infiltrée au printemps lors de la fonte des glaces.

     è Cathédrale de Parcifal, de dimensions imposantes (120m x 60m x 20m) è le Mont de Glace , iceberg de 8m de haut. è Le château de St Graal , cascades gelées, énorme cloche de glace è La Cathédrale de Tristan , la masse de glace y atteint 25 m d’épaisseur.

     è La Chapelle de Glace , grande caverne taillée dans une masse de glace sous l’action de l’eau suintante, une des parties les plus impressionnantes de la grotte.

      Déjeuner tardif sur place. Le parking est immense et ferait une parfaite halte nocturne.

      

      

Bad Ischl

est à une vingtaine de kilomètres, nous sommes toujours en Haute-Autriche, au cœur du Salzkammergut, dans les champs ça et là des scènes bucoliques.
(m)

          La villa impériale s’élève au nord de la ville, après avoir traversé l’Ischl.

          Ouverte au public après la 1ère guerre mondiale, on y trouve une boutique de souvenirs, ainsi qu’un café.

      Il est à peine 16 heures, la prochaine visite guidée sera à 16h20 en allemand…. un groupe de français est attendu pour 16h30,  la jeune guide nous propose de nous joindre à eux, ce que nous faisons avec évidemment beaucoup d’empressement. Photos interdites. Scans de brochures.

       La villa appartenait aux parents du futur empereur, l’archiduc François-Charles et la princesse Sophie de Bavière, ceux-ci emmenaient régulièrement l’enfant à Bad Ischl. L’archiduchesse Sophie donna la villa en cadeau de noces, à l’occasion du mariage de son fils, l'empereur François-Joseph en 1854 avec Elisabeth, surnommée « Sissi » sa jeune cousine bavaroise. Par la suite, la résidence a été agrandie pour former un « E » en l’honneur de la jeune femme. Pendant 60 étés, l’empereur et sa famille y séjournèrent pour fuir l’agitation et la chaleur de la capitale. Sissi ne décrivait-elle pas cette propriété comme « un paradis sur terre » !

      Cette résidence appartient toujours à la famille des Habsbourg, c’est l’arrière-petit-fils de l’empereur qui y réside.

      Face à l’entrée de la villa, une fontaine de marbre blanc construite en 1881 dans la cour gravillonnée, tout à coté, une statue de l’empereur en tenue de chasse accompagné de deux de ses chiens. C’était un chasseur passionné, la villa regorge d’environ 2000 trophées, animaux tous abattus par lui-même.

      Les parquets étant d’origine, nous devons nous tenir sur les tapis.  Toutes ces pièces sont remplies de mobilier, d’objets divers, de tableaux, de peintures,  de bustes de Sissi, de cadeaux….

    On vous invite !… Deux salons è le gris  et è le rouge , l’empereur tenait une conférence avec ses ministres dans l’un et recevait délégations, personnalités officielles ou têtes  couronnés dans l’autre. Les diverses è salles d’attente  (des Dames, des Messieurs, des Ministres) è la chapelle privée  de l’Empereur, dans une vitrine, le coussin sur lequel la tête de l’Impératrice reposa après sa mort, assassinée à Genève en 1898, à 61 ans, par un anarchiste italien.

     è  le cabinet de travail  de l’Empereur, c’est sur ce bureau qu’il signa la déclaration de guerre contre la Serbie en 1914 après l’attentat de Sarajevo, déclaration qui déclencha la 1ère Guerre Mondiale.

     è Le cabinet de travail  de l’Impératrice restée en l’état après son dernier voyage, elle y écrivait des poèmes et son journal privé. è La pièce aux chevaux , 27 tableaux des chevaux favoris de l’Impératrice qui était une excellente cavalière et montait souvent pour des chasses à courre dans différents pays d’Europe. è La chambre à coucher de l’Empereur , il dormait dans un lit en fer et se levait chaque jour très tôt.

     è L’escalier personnel , sur les murs les trophées de chasse, au-dessus de la porte, une tête d’ours qu’il tua en Russie quand le Tsar l’invita  è Le Salon de Chasse , on peut y voir le 2000ème chamois tué par l’Empereur, le seul à être empaillé. è Le Fumoir  d’autrefois, dans la vitrine on peut admirer les derniers vêtements de chasse que porta l’Empereur. è La Salle à Manger  au centre une table dressée comme autrefois.

 

        

        è Le parc impérial.  L’Empereur a fait construire le « petit château de marbre » où Sissi aimait se retirer dans la journée. Construit en marbre gris-rosé brut, il est entouré presque entièrement d'une véranda en fonte, envahi de plantes grimpantes.   Aujourd’hui, il abrite un musée de la Photographie.  

      Au point culminant de ce parc, au bout d’un petit sentier sinueux, une structure de fer de forme octogonale, appelée le « pavillon du jardin turc  » y furent célébrées les fiançailles de la plus jeune fille du couple impérial.

    

           Le temps de traverser le  parc et de grimper jusqu’à ce pavillon, je m’aperçois que l’endroit est devenu bien désert,  je redescends légèrement inquiète, plus personne à la billetterie, pourvu que je ne me sois pas faite enfermée dans ce parc…. la villa fermait à 17 heures !   Je vois le parking, le CC, mais entre nous …. un tourniquet  devenu maintenant source d’angoisse. Ouf ! je sors.

      Voilà qu’il pleut, ça fait maintenant plusieurs jours que la pluie s’invite en soirée…. Il va faire noir de bonne heure, nous décidons de poser nos pénates dans le charmant village de Traunkirchen. L’information recueillie nous mène directement à un parking en terre qui domine le lac. Joli panorama.  Encore et toujours seuls…..

Traunkirchen


               Traunkirchen  occupe un site splendide sur une presqu’île avancée du lac Traunsee, situé à 433 mètres d’altitude, ce village d’à peine 1800 habitants, a tout ce qu’on peut attendre d’un « beau » village, une église dominant un lac, des collines et montagnes les enserrant, petit bijou dans son écrin. (n)   De loin, on peut déjà apercevoir la chapelle du Johannesberg, qui surplombe Traunkirchen du haut d’un promontoire rocheux

     La pluie a cessé assez rapidement,  une promenade partant des berges du lac nous mènera au pied de è cette chapelle  , lieu de culte ancestral dédié à St Jean Baptiste. La paroi rocheuse a été sculptée par Josef Moser entre 1964 et 1966 en souvenir des morts du village.

      Poursuivant le long du lac voici les hangars à bateaux, image toujours sympathique, et enfin un peu plus loin, sur le flanc nord de la petite presqu’île è la « Pfarrkirche » construite en 632, après avoir été occupée par les Bénédictines, incendiée, reconstruite, de nouveau incendiée, c’est aujourd’hui l’église baroque paroissiale.

     Ce village est aussi connu pour sa procession de la « Fête-Dieu » cérémonie qui a lieu chaque année depuis 1932. Après une grande messe, la procession se dirige en chantant des chants liturgiques vers le lac et se poursuit en bateau, Autrefois on se servait des bateaux utilisés pour le transport du sel.

 

   

          Mardi 14 Septembre

     Réveil avec un grand et beau soleil. Température toutefois toujours fraîche : 9° à 8 heures.

    Nous continuons à longer le lac Trumsee et remontons jusqu’à :

Gmunden

                Grumnden. (o) autrefois  lieu de villégiature très prisé des artistes et des poètes romantiques, cette ville possède aujourd’hui une superbe plage aménagée,  paradis pour la pratique des sports nautiques.

    Nous nous installons  (?)……. sur le parking des bus, tous les autres rencontrés étant interdits aux CC…… La visite de la ville sera de ce fait rapide !... Sur le pont où passe la rivière Traun, statue du gardien de tous les ponts : St Jean de Népomucène. è L’hôtel de ville, bâtiment majestueux présente une superbe décoration en façade, outre le blason de la ville, un carillon en céramique (1958) le seul d’Autriche, ce décor rappelle la manufacture de céramique de la ville, les armoiries de Haute-Autriche, et un aigle impérial à deux têtes.

     Sur le quai, le è vieux bateau à aubes « Gisela » du nom de la fille aînée de Sissi, celui là même qui en 1872 fut inauguré par l’Empereur François-Joseph qui prit place à bord. Aujourd’hui restauré il propose, pendant l’été, des promenades sur le lac.

    è Le château lacustre Ort, bâti sur un îlot relié à la terre,  il appartint à Jean Salvator, neveu de l'empereur, qui renonça à ses titres pour courir l'aventure dans le monde sous le nom de Jean Orth.

Ca devait bien finir par arriver !…… C’est de Gmunden que va s’amorcer le retour du voyage.O

        

        Saint Wolfgang. Petite ville située sur la rive Nord du lac du même nom. Site splendide célébré dans la célèbre opérette de 1930 « L’auberge du Cheval blanc » (p)

Schafbergbahn


     A la sortie du village, la station du è Schafbergbahn  le chemin de fer à crémaillère le plus raide d’Autriche. Déjeuner sur le parking réservé aux visiteurs, payable à la journée.

     Départ à 13 heures, beaucoup de monde, dans la file d’attente une jeune femme prend chaque touriste en photo, pourquoi pas ! 

     Sur une longueur de 5,86kms, la petite locomotive rouge vous monte de 549 mètres à 1732 mètres. en 40 minutes, vous laissant découvrir un paysage alpin magnifique, une vue panoramique sur les différents lacs du Salzkammergut (l’Attersee, le Mondsee et le St Wolfnagsee)

      Le premier transport fut inauguré le 1er Août 1893.

     è Schafbergspitze station, 1732 mètres, le terminus. Magnifique panorama sur les Alpes de Salzburg, de Berchtesgaden et les lacs, surtout quand le temps est clair…….

     De la gare, un chemin sinueux et gravillonné vous mène à l’hôtel (1780 m d'alt.) construit en 1862 à seulement quelques mètres du vertigineux à-pic de la face Nord. Petites balades à faire sur le site, les divers chemins sont caillouteux, épousent la pente, prévoir des chaussures qui cramponnent. Ces promenades, même en prenant son temps demandent moins d’une heure mais ..…
...dès l’arrivée, il faut valider le billet de retour, le guichetier y inscrit l’horaire, pas le choix  …  pour nous ça sera 16h1O, ce qui nous fait 2h3O sur le site.

     Alors que depuis le début du voyage nous avons souvent dormi à 18OO mètres, même plus !… monté à plus de 3000 mètres, là nous sommes frigorifiés, le site est à tous les vents, le soleil a décidé de se cacher, on en a exploré tous les coins en moins de 45 minutes.


     Nous tentons de reprendre celui de 15h1O,  mais cinq minutes avant le départ, alors que nous sommes enfin ! à l’abri dans le wagon, un contrôleur passe et vérifie les billets, il regarde l’heure…..esquisse un petit sourire, puis nous dit « A moment please ! »  le train est plein et il y a  encore du monde sur le quai qui ne peut prendre place, c’est certain, on va devoir descendre et attendre encore une heure dans ce froid polaire, mais ouf ! en se serrant plus que normal, le contrôleur a réussi à placer tout son monde et revient nous dire «  »  

     De St Wolfgang, nous nous dirigeons vers Salzburg et prenons la route de Berchtesgaden, ville allemande située au cœur des Alpes Bavaroises, nous allons pendant deux jours faire une petite infidélité à l’Autriche et visiter cette superbe région.

 

   
       * La seconde partie de notre voyage est terminée, j’espère que notre périple vous aura plu et c’est tout naturellement que nous  vous invitons à nous suivre dans ce 3ème  volet où vous nous accompagnerez à la découverte  de cette superbe région qu’est l’enclave des Alpes Bavaroises : Rossfeld, la haute route panoramique, la visite de la distillerie de gentiane,  la montée au Jenner, une promenade en bateau électrique sur le lac Konigsee…...

    Possibilité d' imprimer le résumé resserré, de la totalité de ce voyage, document à télécharger à la fin du récit.

 


 Suite de notre voyage, 3ème volet, découverte des Alpes Bavaroises. Æ