Volet 3 du voyage  - ALPES BAVAROISES

 

Circuit du 30 Août au 26 Septembre 2010

 

Pour lire ou relire le 2ème  volet de ce voyage,  10 jours dans le Tyrol   c’est ici 

 

Résumé condensé, accompagné de quelques photos, de notre circuit   campîng-car.gif

 

Treize petits diaporamas sont visibles, voir à la fin du récit...

 

 

 

         *  Suite du Mardi 14 Septembre

        Vous vous souvenez ? en début d’après-midi, nous étions en Autriche, à St Wolfgang (point P)  et avons pris le petit train à crémaillère en direction du Schafberg (2108m). Maintenant nous allons passer deux jours dans le Berchtesgaden Land, région  située à l’extrême sud de l’Allemagne, dans les Alpes bavaroises.


       Région superbe avec des montagnes qui culminent à plus de 2500 mètres. Nous y arrivons il est 18 heures et nous apprêtons à sillonner la « Rossfeld panoramastrasse  » (point  Q )  Le ciel est couvert, mais il ne pleut pas, la température est douce. Péage, 5,20 €, pratiquement personne, la route nous appartient. Assez rapidement nous voyons le soleil se coucher derrière les sommets,  signal de l’arrêt pour la nuit. Nous ne trouverons qu’un seul emplacement, un des parkings du « nid d’aigle » le P3 à 800 m d’altitude, cette fois nous aurons des voisins, un jeune couple d’anglais.


Rossfeld Panoramastrasse


          La « Rossfeld Panoramastrasse » vous élève en 21 kms de 500 mètres à 1600 m. (pente pouvant aller jusqu’à 18%)  Quelques parkings, certains conçus pour une pause pique-nique. Le paysage est grandiose, la vue sur le Mont Hohel Göll, l’Untersberg ainsi que sur les régions de Berchtesgaden et de Salzbourg est à vous couper le souffle. Le projet de cette route comportant 14 ponts avait été conçu avant la 2nde guerre mondiale, mais finalement n’a vu le jour que dans les années 50.


    


 

        * Mercredi 15 Septembre

Enziannebrennerei Grassl

        La distillerie de gentiane est située au croisement de la 319 et de la 305 au nord de la route panoramique.


       Une petite visite guidée, personnalisée et gratuite en allemand mais aussi en anglais, mieux que rien !  un charmant employé vous montre les anciens appareils, tente… de vous expliquer le principe de la distillation et vous passe un film documentaire.

      Ah, j’allais  oublier ! au milieu de la boutique de vente formidablement achalandée, magnifiquement présenté sur un chariot, un assortiment de leur meilleures liqueurs pour une dégustation.  Là encore, on ne visite finalement qu’une pièce de musée.


       Les origines de la distillerie Grassl  Le droit de distiller leur fut donné en 1606 par un duc qui distillait au monastère de Berchtesgaden. La récolte était limitée à des endroits particuliers, seule la plus épaisse des racines devait être récoltée. Les huttes furent  construites entre 300 et 1300 mètres d’altitude. En 1690, Thomas Grass récoltait 50 à 100 kgs de racine par jour pendant les 10 semaines de l’été, et distillait cette récolte en Octobre.


      La renommée fut importante, bientôt chaque famille avait son petit baril de 10 ou 20 litres à la maison. La haute société et les aristocrates invités du monastère appréciaient cette liqueur après un repas généreux. La réputation dépassa les limites du royaume de Bavière, mais en 1803 en raison de la sécularisation, le monastère cessa ses demandes et l’exportation de l’eau de vie fut arrêtée. Franz Grassl au bout de 16 années de bataille juridique obtient en 1842 de nouveau les droits sur la distillerie.

      Les racines de gentiane des montagnes du Berchtesgaden sont encore strictement protégées. La distillerie Grassl est la seule à pouvoir les arracher. Parmi les 30 espèces de gentiane sauvage, quatre sont retenues par les usines pour la production, la « jaune » la « rouge » la « ponctuée » et la plus abondante dans cette région : la « pannonica » L’eau de vie ainsi fabriquée à un taux d’alcool avoisinant les 40 à 60 %


       


      Les racines qui peuvent atteindre un mètre de long peuvent être utilisées fraîches ou séchées. Hachées et mélangées à de la levure et de l’eau fraîche, elles sont mises à fermenter à 30 ° pendant 10 jours, c’est la première distillation. La deuxième distillation sert à raffiner le produit, qui est alors entreposé dans des futs de chêne marqués de l’année, puis stocké pour la maturation pendant un certain nombre d’années dans les  caves à flanc de montagne.

      La distillerie bénéficie aujourd’hui d’un grand renom et exporte bien au-delà de la région. 100 000 personnes visitent chaque année l’exploitation.

      A coté,  un moulin à eau, une réplique d’une véritable hutte de distillation, à l’intérieur un paysan y vend des produits typiques, jambons et fromages.


       Le soleil brille  re-parcourir la route panoramique nous tente, péage 6,50 €, tiens donc, le tarif  serait en fonction de la météo ! bien sûr, je plaisante  En regardant de plus près, je constate qu’une réduction de 20 % est appliquée après 18 heures. Hier, notre ticket a été validé à 18h03…… il aurait tout autant pu l’être à 17h58 …  

 Déjeuner au sommet de celle-ci sur les parkings en bordure de route.


Au sommet du Jenner.


         Site de Konigsee. (point R )  Immense parking payable, soit  à l’heure, soit 4€ pour 24 heures, tickets distribués à la borne, toujours la même histoire, s’en dépatouiller…   mais sans barrière, du moins pour l’instant, car il était en grand travaux.


      Surplombant le lac du haut de ses 1874 mètres, le mont Jenner. Le téléphérique nous transporte au cœur du parc National de Berchtesgaden, tarif réduit après 14h45, mais attention ! le dernier redescend à 16h30.

 

     Les petites cabines de deux places quittent la gare inférieure pour s’élever au-dessus des forêts de  sapins jusqu’à l’altitude de 1802 m. Du haut plateau un paysage grandiose, la vue sur plus de 100 pics allemands et autrichiens, le massif du Dachstein, le Hoher Göll… Nombreuses possibilités de randonnées pédestres.

 

      Une pause sur la terrasse panoramique du restaurant, le plus haut d’Allemagne, celui-ci propose repas, boissons, et même chaises longues, mais aucune vue sur le lac….. Dissimulé derrière un pic, il se fait désirer, joue avec notre patience.

 

      A droite de la terrasse, un chemin. Après 400 mètres de montée et quelques efforts, nous arrivons à ce que les poètes et peintres ont décrit, il y a plus d’un siècle, comme un « paradis sur terre » époustouflant cette vue sur le Königsee. Ces mêmes poètes et peintres lui ont rendu de multiples hommages à la plume ou au pinceau.

 

     Au sommet du mont Jenner (1874m) un belvédère, immédiatement le regard plonge dans le bleu profond du lac. s’il n’y avait les horaires du téléphérique, on y coucherait presque ! à droite une petite centaine de marches de pierre qui mène à une croix fixée au sommet, cet accès n’est pas assez sécurisé, le vide est proche, le vertige peut se pointer, je ne me risquerai que sur les 25 premières.

 

    

 

       A l’aller, juste au-dessous de nous, des marmottes, elles me semblent si proches que je pourrais presque les caresser, on repère l’endroit. Au retour, on guette, on scrute, le doigt sur le déclencheur de l’appareil photo, on finit par les apercevoir, mais, et c’est fatal ! elles se sont un peu éloignées.…

 

      La journée arrive à son terme, nous retournerons à notre parking de la veille, à 13 kms, mais cette fois en coupant et en prenant à droite la 319, hé ben !  cette route a une portion avec une pente de 24%,  le CC la grimpe sans problème, mais les croisements des bus et autocars dans les lacets serrés rendent ce parcours un peu chaotique.

    

                      * Jeudi 16 Septembre                                      

Le   Königsee.


       Il a beaucoup plu cette nuit, le thermomètre affiche au lever 11°, le soleil est caché, mais il ne pleut plus, c’est préférable pour la balade sur le lac Königsee !..


       Retour vers le parking du site, mais cette fois en prenant plus au Nord près d’Oberau, évitant la route à 24 %, Notre ticket de stationnement pris la veille est Le musicien qui fera retentir l'écho valable jusqu’à 14h30 heures.


       9h15 Achat des tickets, pour aller à Salet, le terminus. Beaucoup de monde, mais aussi beaucoup de bateaux, si bien que l’attente y est quasi nulle. Les bateaux sont aujourd’hui équipés d’un moteur électrique préservant ainsi la tranquillité et la propreté du lac.


       Encadré de parois rocheuses et abruptes, le Königsee de 8 kms de long, se trouve au cœur du parc national alpin de Berchtesgaden, il s’étend à la manière des fjords, La plus haute paroi rocheuse des Alpes orientales, le Watzmann plonge sur 2000 mètres.


       Nous prenons place, le trajet aller et retour pour Salet dure environ 1h45. Beaucoup de belles choses à voir le long de ce trajet que nous n’aurons pas obligatoirement vues… tels une petite croix rouge en souvenir d’un drame, qui en 1688 avait entraîné la mort de 70 personnes, la Königsbachfall, imposante cascade, le Hoher Jenner (1874m) où nous avons grimpé hier…….


      Voici le moment attendu, l’arrivée devant l’Echowand, le célèbre écho du Königsee, la principale attraction ! De nos jours, l’écho est soufflé dans un bugle ou une trompette, il se répète  1 à 2 fois en fonction du temps.  Le bateau s’est arrêté, l’employé demande le silence et commence sa jolie mélodie à la trompette, on entend distinctement cet écho, à la fin :  pourboire s’il vous plaît !

       Le musicien est à peine assis que tous nos compagnons de voyage entonnent avec vigueur un chant entraînant, petit moment d’abord d’étonnement puis d’amusement, sacrés gai-lurons ces retraités !



       On s’approche doucement de St Bartholomä, le joyau du lac. Le Watzamm du haut de sa paroi rocheuse de 2000 mètres semble protèger cette petit chapelle du 17ème caractéristique avec son toit et ses nombreux clochers à bulbe rouges.  Autrefois résidence d’été des princes-abbés du Berchtesgaden puis château de chasse des rois de Bavière, les bâtiments abritent aujourd’hui un restaurant gastronomique.


            


        

       Le prochain arrêt et terminus est Salet, une balade tranquille dans un sous-bois pendant 15 minutes offre un magnifique panorama, l’Obersee qui s’étend tranquillement au fond de la vallée et le Hagengerbirge qui se reflète dans ses eaux cristallines.        

        Déjeuner sur le parking.


             La dernière visite dans ce décor fabuleux des Alpes Bavaroises sera pour Ramsau et son église paroissiale de 1512, c’est un des motifs préférés des artistes et photographes visitant la région depuis le 19ème  siècle.


         La vue prise à partir de la rive opposée est devenue célèbre dans le monde entier….  pas mal, mais moi j’ai préféré celle de Niederthaï, près de Stuibenfall, (photo de droite)  et vous ? ….


         




         Continuation vers le Tyrol autrichien. Nous nous dirigeons vers la ville fortifiée de Kufstein à 85 kms de là. Le P+R de l’autre coté de la rivière nous fera une halte nocturne très convenable.

        Emblème de la ville, la citadelle, un des édifices moyenâgeux les plus importants du Tyrol,  surplombe la ville. Chouette vue de notre parking, elle est illuminée, c’est beau !


         * La troisième partie de notre voyage est terminée, j’espère que notre périple vous aura plu et c’est tout naturellement que nous  vous invitons à nous suivre dans ce 4ème  et dernier volet où vous nous accompagnerez à la découverte d’Alpbach, le plus beau village d’Autriche, profiterez de l’ambiance extraordinaire de l’almabtreib de Reith in Alpbach, admirerez les hauts lacs de barrage de Kaprun,  la majestueuse route à péage du Grossglockner, et pour finir les pyramides de Segonzano en Italie, une promenade sur le lac de Côme et la découverte d’Orta et son îlot.

         Si vous le désirez, vous pourrez imprimez le résumé, condensé, de la totalité de ce voyage, document à télécharger à la fin du récit.

 4ème et dernier volet : fin du Tyrol Autrichien, retour par les Dolomites le lac de Côme et d’Orta. Æ