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     ð Samedi 12 Septembre.  Départ de l’aire de Sulmona en direction de Sorrento, petite ville de la côte amalfitaine. Alors que j’avais espéré arriver au camping vers midi, prévoyant aller ensuite en bus vers Positano, la circulation en ce week-end est infernale, démentielle,  nous avançons au pas, même parfois stoppés  dans les nombreux tunnels qui jalonnent cette côte, je vois mes espoirs de visiter cette superbe ville construite à flanc de montagne surplombant la mer, s’envoler, contrariété qui ne sera, hélas, que la première d’une assez longue série .....

       Cerise sur le gâteau ! du tableau de bord  jaillit dans l’obscurité du tunnel, une superbe lumière rouge. Un voyant rouge s’est allumé, moment d’angoisse, il n’y a pas pire que de tomber en panne dans un tunnel   c’est celui de la batterie, finalement nous arrivons à aller jusqu’au camping distant à cet instant d’une quinzaine de kms. Demain, nous devons visiter Capri, nous aviserons en soirée.

 

     Le premier camping, le Nube d’Argento pourtant bien situé à proximité de la ville, ne nous convient pas, son accès est en épingle à cheveux et en forte rampe, 1 km pour loin nous trouvons le :   Camping Santa Fortunata, situé à 2 kms du cœur de la petite ville, nous y arrivons vers 15 heures, il est pratiquement plein, nous y déjeunerons tardivement et profiterons de ce qu’il reste de l’après-midi pour aller en ville et repérer les lieux et horaires d’embarquement pour Capri

      Distance parcourue : 215 kms.

 

     Ce camping n’accepte pas les cartes de crédit, payement cash ! A l’accueil on trouve des tickets de bus, 4 € ... pour une durée de 45 mns. Bien compliqué leur usage ! pour aller à Sorrento, pas de problème, il faut prendre le bus orange de la Compagnie Circumvesuviana, ligne A, qui nous dépose en moins de 10 mns  à  « Piazza tasso » cœur de la cité. De là, après une promenade dans les rues animées, où nous achetons un chargeur universel pour appareil photo, ben oui ça arrive ! notre chargeur et la batterie de rechange sont restés branchés à une prise à la maison .... nous prenons  un bus de la même Compagnie, mais ligne D, qui nous mènera à la « Piazza S.M. d’Italia » tout en bas sur le port. Renseignements sur ces bus   


   

 

      Les bureaux pour la vente de billets pour Capri sont sur une sorte d’estrade en demi-cercle, les Compagnies ne proposent pas toutes les mêmes horaires, certaines prennent la carte bancaire, d’autres non !

    Il est alors un peu plus de 18 heures, nous décidons de faire le trajet en sens-inverse, pas simple du tout. Pour le trajet « Piazza S.M.Italia - Piazza Tasso » au moins trois sortes de bus y mènent sans oublier les taxis, reste à savoir si votre ticket correspond bien au bon bus, de la bonne Compagnie, un vrai casse-tête, même les Italiens ne s’y retrouvent pas !     C’est parti, on composte !

    On continue ?  Piazza Tasso, nous attendons notre bus ligne A à l’endroit même où il nous a déposé en début d’après-midi, le temps s’écoule, l’horaire indiqué est dépassé depuis bientôt une demi-heure, rien à l’horizon. Un gendarme, sollicité, tente de nous expliquer que la place est fermée sur un coté et qu’il faut le prendre  un peu plus loin sur un pont.

    Go ! allez ce n’est qu’à 200 mètres ! ... voilà l’arrêt, des gens y attendent, sauf que ..... ceux-ci montent dans un bus privé, et nous voilà seuls, sans même connaître les horaires, la feuille n’étant pas affichée ! Le bus arrive enfin, nous lui faisons signe, le chauffeur nous fait même un appel de phare, il s’arrête 30 mètres plus loin, et....malgré notre course effrénée, on n’était plus qu’à trois mètres, il repartira sous notre nez.....


     Notre erreur fut de prendre le mauvais arrêt, c’était celui de la Sita, bus qui dessert les villes aux alentours, l’arrêt de la Circumvesuviana était.... 30 mètres plus loin, il nous faudra attendre encore 40 mns avant qu’un autre ne passe et nous emmène au camping. La durée de validité des 45 mns était plus que dépassée, mais nous ne ferons pas l’achat d’un nouveau ticket, non mais !!!

 

      ð Dimanche 13 Septembre.

    Journée à Capri. (point B carte itinéraire) Bus à  7h40.  De la « Piazza Tasso » nous préférons descendre à pied au port. Embarquement à 8h25 pour une traversée de 30 mns, bateau archi plein. Tarif 27 euros par personne A/R, payable cash.....Je fais bien préciser si on a l’obligation d’un horaire pour le retour. « Non » me répond-t-on !!!

 

 

     Les mots clés de son histoire : Une des plus belles îles de la Méditerranée,  ses premiers résidents célèbres furent les empereurs romains Auguste et Tibère, qui y érigèrent de somptueuses demeures. L’île ne vit que peu de visiteurs jusqu’à la découverte de la « grotta Azurra » par le poète Auguste Köpisch en 1826. Le tourisme commença à se développer et Capri se peupla d’hommes politiques, d’artistes, peintres, écrivains et musiciens. Jean-Luc Godard y tourna "Le Mépris".



 

       Premier contact : Marina Grande, village coloré dont le port fut  construit en 1928. A la fin du môle, sur piazza Vittoria, se trouvent la station du funiculaire pour Capri, celle des autobus et des taxis.

 

      Achat dans un tout petit kiosque de billets pour faire à 10 h, en bateau, un tour complet de l’île : Compagnie Laser : 13€, toujours cash......la liasse de billets fond.

     Ce tour en bateau est magnifique, nous voyons tour à tour les différentes grottes, dont la è bleue qui a fait la célébrité de Capri.

 

       Longue de 54 m, large de 15 m, haute de 30 m et profonde de 15 m elle est remplie d’eau, on y pénètre uniquement par une petite fissure. L’intérieur est illuminé par les reflets de la lumière du soleil qui pénètre dans la grotte, par effet de réverbération.

 

         L’accès à cette grotte, 11 €, payable cash, vous l’aurez deviné ! ... est un véritable spectacle : tous les bateaux, petits ou gros, font du surplace et c’est à bord de petites barques contenant trois à quatre touristes que nous la visiterons.  On nous demande de nous asseoir au fond, il n’y a pas de banc, aie ! mon arthrose ! !  un batelier rame jusqu’à l’entrée, celle-ci est très, très basse, faudra se pencher dans la barque au max, le batelier ne pouvant plus tenir ses rames, s’aidera d’une chaîne.  A l’intérieur, un seul mot : magique,  la réputation n’est pas usurpée, l’eau est bleue, très bleue… pour rajouter un brin de sortilège, un des  bateliers pousse la chansonnette, on se croirait à Venise.

     La grotte bleue est ouverte tous les jours, mais l’entrée est sujette aux conditions météorologiques.

 

    

 

     è le faro de Punta Carena, édifié il y a plus d’un siècle, sa lanterne s’élève à 73 mètres au-dessus de la mer, il a une portée de 25 miles (46 kms)

 

     è la grotte Verte aux eaux cristallines.

 

     è Marina Piccoli, lieu d’abordage méridional, au début du 20ème siècle, ce lieu a été peint par beaucoup d’artistes étrangers, mais jusqu’à la fin du 19ème siècle, ce n était encore qu’un village de pêcheurs.

 

     è les Faraglioni, ensemble de trois splendides pics qui ont échappé à l’éboulement de la côte, ils se dressent à 109 m de haut, l’érosion leur a donné cette forme particulière. Ils se distinguent par des noms différents, dans le Faraglioni du Milieu il y a une cavité, où l'on peut passer avec un bateau, image connue du monde entier.

 

     è l’arc naturel, énorme arche paléolithique perchée dans la falaise suite à l’érosion et suspendue à 18 mètres au-dessus du sol.

 

      è les hautes falaises ...   très belle balade, que je conseille vivement.

 

 

     

 

     Après cette promenade de 90 mns,  nous regagnons le port de Marina Grande et essayons de nous extirper de cette foule grandissante déversée par les nombreux ferries et bateaux venant de Sorrento ou de Naples, il est près de midi. Nous atteignons enfin le funiculaire, file d’attente impressionnable, mais cela va assez vite. Tarif : 1,40 € un aller.

 

     è La Piazetta. Du funiculaire une flopée de marches aboutit à une terrasse bordée de colonnes blanches, belle vue panoramique sur le Monte Solaro. Autrefois s’y tenaient des marchés de légumes et de poissons, mais dans les années 30, la Piazetta se transforma et prit un aspect plus à la mode, telle qu’on peut la voir aujourd’hui. C’est le centre de la vie locale, on peut y déjeuner, dîner, boire un verre, ou simplement discuter, véritable salon de plein air, c’est aussi un cœur historique avec ses places et ses musées.

 

    

 

    

       L’après-midi sera utilisée à suivre un sentier belvédère, balade conseillée par différents guides, le sentier part de la plazza Umberto, centre de Capri, va en montant vers  l’arche naturelle, passe  à proximité de magnifiques villas accrochées à la falaise, telle que la villa Malaparte, où le réalisateur Jean-Luc Godard a tourné Le Mépris avec Daniel Piccoli et Brigitte Bardot, puis offre une vue panoramique sur les Faraglioni, mais cette promenade s’avèrera être un parcours assez difficile avec des dénivelés importants, la traversée d’un sous bois avec des marches de pierre hautes et inégales.

 

     Nous voici de retour sur la Piazetta. La balade sur ce sentier nous ayant beaucoup fatigués  et pris beaucoup plus de temps que prévu, nous n’avons plus le courage, mais surtout plus le temps  de prendre un bus pour aller à Anacapri, admirer la Villa San Michele et descendre l’escalier de la Scala Fenicia pour rejoindre Marina Grande avant le départ du bateau..... Nous reprenons le funiculaire et cherchons où est accosté celui-ci.


     Importante file d’attente, les tickets de nos voisins indiquent 18 heures, les 2 nôtres : 16h30, aille ! un français bien gentil nous informe qu’on ne nous laissera pas monter et que ça serait l’anarchie si chacun prenait au retour le bateau qui lui convient, ben oui je comprends, le dernier risquerait de s'appeller Titanic ! mais j’avais bien posé la question ce matin, alors qui puis je !

     Ouf, nous voila embarqués, fallait pas s’en faire, merci Monsieur de nous avoir fichu la frousse

 

     Cœur de Sorrento, on ne s’y fera pas prendre deux fois, sans plus attendre nous allons directement au bon arrêt, sans s’arrêter Piazza Tasso, mais il semblerait qu’un sort s’acharne sur nous, car nous attendrons ce bus plus d’une heure..... nous supposons que le Dimanche, ils sont moins fréquents, mais la feuille des horaires étant arrachée, nous n’en saurons pas plus.

     Il est un peu plus de 20 heures lorsque nous arrivons au camping, nous décidons alors de téléphoner à notre Assistance, en espérant que le problème mécanique n’est pas grave, car nous avons en poche les billets pour une traversée Italie-Grèce (Bari-île de Céphalonie) pour le lendemain à 18h30, Bari est à 300 kms de Sorrento, donc pas trop de temps à perdre.

     En soirée, un feu d’artifice interminable est tiré depuis la baie de Naples semble t il, puis un orage violent éclate, pas étonnant avec cette chaleur, heureusement qu’il n’est pas survenu dans l’après-midi !

 

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        ð Lundi 14 Septembre. Journée de galère ...... Le dépanneur est à la porte du camping à 8h30, après d’interminables communications téléphoniques, à 9 heures on nous dirige vers le garage Peugeot, situé à 3 kms, commence alors une longue période d’attente, d’incertitudes, les mécaniciens vont et viennent, cherchent, testent et retestent.....A 10h30, l’un d’eux arrive en voiture avec une batterie, ça serait donc ça, bizarre ! OUF, on va payer et tailler la route, mais désespoir... le voyant reste toujours allumé, de nouveau l’attente sans aucune information et à 11h45, le verdict tombe : l’alternateur nous a fait un petit caprice, et le camping-car ne pourra pas être réparé avant le Jeudi en fin d’après-midi........

 

       En moins d’une demi-heure, l’Assistance prend les choses en main, nous serons exportés, avec nos trois chiens, dans un hôtel de Naples.... pour y passer trois nuits et trois jours... notre proposition de louer un bungalow au camping tombe à l’eau, ils n’y acceptent pas les chiens..... alors qu’on vient de passer deux jours avec le CC ! Nous  faisons une croix sur l’île de Cephalonie, cette liaison n’existant qu’une fois la semaine.

 

    Juste le temps de faire un inventaire rapide des  placards du CC pour emmener dans des sacs  poubelles, à défaut du nécessaire au moins l’indispensable pour trois jours : rechanges,  Kway,  nécessaire toilette, médicaments, nourriture chiens, gamelle boissons, papiers, liquidités, appareil photos, téléphone, chargeurs, un peu de lecture, ben oui ! que voilà le taxi. Dommage que je n’ai pas pris mon « GDR » spécial Naples, pas vu, pas pensé, pas eu assez de temps.... il m’aurait bien aidée.  Nous arrivons à l’hôtel il est un peu plus de 15 h, et défaisons nos valises (hic !) le reste de l’après-midi sera utilisé pour repérer un éventuel endroit pour sortir les chiens et nous reposer, nos nerfs en ont pris un coup. L’hôtel est à proximité du cœur historique, nous devrions dès demain mettre à profit cette halte forcée pour visiter Naples, munis du seul plan sommaire que nous donnera l’accueil. Merci à eux

 

En bonus !... un diaporama, photos grand format et en quantité plus importante, diaporama que vous pourrez également retrouver à partir du menu de gauche.

 

 

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