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             ð Mardi 15 Septembre Visite de Naples (point C carte itinéraire). L’hôtel est situé Corso Garibaldi, de notre fenêtre on aperçoit la place, nœud de la circulation. Après un petit déjeuner bien rempli, et sans autre document que le  plan sommaire fourni par l’hôtel,  nous allons, sinon en aveugles, du moins en borgnes... au devant de cette ville riche en monuments.

 

 

     Quelques mots clés de son histoire : Fondée au Vllème avant J.C. par des colons grecs, plus tard les Romains feront construire de magnifiques villas. L’éruption du Vésuve en l’an 79 portera un coup terrible à l’ensemble de la région.  Au VIème, après la chute de l’Empire romain et jusqu’au Xllème la ville subit l’influence byzantine. Au XVème la ville connut un âge d’or, suivi par deux siècles de domination espagnole, puis vinrent les Bourbons qui régnèrent sur Naples jusqu’en 1860. Une épidémie de choléra touchera la ville surpeuplée en 1884. A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la ville dut faire face aux graves ravages provoqués par les bombardements, mais aujourd’hui Naples qui compte 1 million d’habitants redécouvre son passé, elle accueillit en 1994 le sommet du G7.

 

 

              Suivez le guide Æ le château et La Porta Capuana, ensemble forteresse construit par les Normands en 1165 pour défendre l’entrée de la ville, le château abrite aujourd’hui le siège du tribunal de Naples, quant à la porte qui marque l’entrée du cœur historique coté Est, elle est flanquée de deux tours baptisées l’Honneur et la Vertu, encadrant un arc de triomphe en marbre.

 

      Æ  promenade parmi les  petites ruelles qui font le charme de Naples, ruelles où le linge sèche au-dessus de vos têtes, ou les femmes assises devant leur porte crient entre elles pour se faire la conversation

 

      Æ la via Anticaglia  bordée d’églises dites « supériore »

 

      Æ la via Tribunali, certainement la rue la plus célèbre de ce quartier, bordée d’églises majestueuses, dites « Maggiore » toutes plus belles les unes que les autres, églises engoncées entre  maisons et  palais, et par ci par là, au milieu d’une petite place, une de ces tours :

 

    Æ  les Guglia, flèches de marbres édifiées en dévotion à tel ou tel saint ou en remerciement d’un désastre évité tel que l’éruption du Vésuve qui a épargné Naples, ou encore la fin de l’épidémie de peste.

 

     Les petites ruelles adjacentes où l’on se frôle pour se croiser, telle que la rue Gregorio Armeno couverte par le campanile de l’église du même nom, sont gorgées de magasins de souvenirs, de crèches napolitaines, un petit air de Noêl, d’enfance... Voici l’entrée des catacombes, tiens donc ! comme à Paris, Naples serait sur un immense réseau souterrain, 700 grottes seraient dénombrées, creusées par les Grecs au V et VIème avant J.C.

 

      Nous regagnons l’hôtel par une rue parallèle à la via Tribunali :  la Via S.Bliago del Librai, bordée d’églises dites « inferiore » quartier appellé aussi Spaccanapoli.




 

       

 

        L’après-midi, après une petite sieste, nous prenons le bus N° 1, après avoir acheté au kiosque un billet à 2.10 €, ce bus nous amène sur le port. Un petit ascenseur gratuit nous propulse directement sur une superbe et immense place. 

 

     Æ la piazza Plebiscito, idée conçue par Joachim Murat, le beau-frère de Napoléon pour accueillir des festivités, des cérémonies et des parades militaires, place piétonne gardée par deux statues : Charles lll et Ferdinand ler sur leur cheval, elle est bordée par :

 

     Æ la basilique San Francesco di Paolo, inspirée du Panthéon de Rome, majestueuse basilique coiffée d’une grande coupole de 543 m de haut et 34 m de large et terminée par une longue colonnade et par :

 

     Æ le palais royal, une des plus grandes cours de la Méditerranée, palais qui possède une façade de 169 mètres avec des niches abritant les statues de rois napolitains, dont celle du roi Roger ll le premier grand roi de Naples. Construction qui dura près de 250 ans (1600 à 1843) Une des ailes abrite aujourd’hui la Bibliothèque Nationale Vittorio Emanuele lll.

 

    

 

     

 Nous continuons notre balade et arrivons à la :

 

Æ          Galerie Umberto 1er, l’extérieur est très riche, présentant des colonnades surmontées de statues, l’immense espace intérieur est recouvert d’une grande coupole de verre de 57 m de haut soutenue par une structure de fer. Lieu privilégié  de promenade, la galerie abrite de nombreux magasins et restaurants.

 

     Nous arrivons ainsi au :

    Æ Castel Nuovo, château commencé en 1279 par Charles 1er d’Anjou, mais reconstruit en 1442 par Alphonse 1er roi de Naples, qui voulut ainsi marquer son entrée triomphale dans Naples. Ce château est doté de cinq tours cylindriques imposantes, et possède une jolie cour centrale. En façade : superbe arc de triomphe construit 10 ans plus tard, réalisé en marbre blanc, contraste saisissant avec la pierre volcanique noire du château, bas relief édifié à la gloire du souverain.

 

 

   

 

     Nous rejoignons la via C.Colombo, grande artère où nous devrions retrouver notre bus N° 1, ce faisant nous passons devant le Melo Beverello et voyons, faisant escale, le « Voyager of the Seas » un des paquebots construits il y a quelques années à Saint-Nazaire (chez nous ...)

 

     De retour à l’hôtel, nous nous amusons quelques instants de la circulation napolitaine, notre fenêtre donnant sur cette artère de grande circulation, fort heureusement les chambres sont munies d’une porte coupe-son, je finirais la soirée tranquillement devant un bon livre, mon époux tentera bien de décrypter un peu de la télévision italienne, et nous voila partis pour passer notre seconde nuit à l’hôtel.
       Tout s’est bien passé avec nos petits chiens, ils ont été sages, comme ils le sont toujours, d’ailleurs !

 

     De nouveau ce soir, l’orage gronde ........

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               ð Mercredi 16 Septembre. Nous nous réveillons sous la pluie, entre deux averses nous arrivons à sortir nos toutous, mais l’orage s’intensifie et la matinée se passera sous une pluie diluvienne. Ne reste plus qu’à attendre et souhaiter que celle-ci cesse, n’ayant prévu dans notre indispensable qu’un maigre Kway, et pas spécialement envie de rester toute une journée enfermée dans une chambre d’hôtel !

 De notre fenêtre, à l’angle de la rue, nous apercevons un homme transi vendant des parapluies stockés dans une poussette d’enfant.

 

      14 heures, reprise du bus N° 1, non sans avoir par précaution acheté un de ces parapluies « made in China » à 2 euros. Arrêt le plus près possible de la Via Partenope, artère de front de mer, où nous pouvons admirer :

 

     Æ le Castell dell’Ovo, le plus vieux château de Naples, établi sur l’îlot de Megaris, c’est dire s’il est vieux car celui-ci abrita au 1er siècle la villa d’un patricien romain. Il tomba dans un état de délabrement profond et ce n’est qu’en 1976 qu’une restauration lui redonna vie, aujourd’hui il accueille des manifestations culturelles.

 

          Le Lungomare est une artère en bordure de mer, bordée par de belles demeures, qui offre une vue panoramique sur la baie de Naples, à son extrémité :

 

     

 

      Æ la fontaine de l’Immacolatella, superbe fontaine du 17ème. De là, nous remontons la piazza del Plebiscito, sa basilique et son palais royal,  la via Toledo et arrivons au funiculaire qui doit nous mener sur la colline de Vomero, espérant voir le château Sant Elmo, et profiter d’une vue sur la ville.

 

   

 

         Le funiculaire, construit sous tunnel  dans les années 1890,  comme le métro a plusieurs arrêts.... ...... mon sommaire plan est plus que sommaire... enfin, les napolitains très serviables nous indiquent l’arrêt, et nous voila partis pour une balade sur les hauteurs de Naples, pour arriver à proximité de la Certosa San Martino, quartier chic nous dira un jeune français qui effectue une année d’étude à Naples, dans la lancée, il nous déconseille de sortir le soir du coté de la place Garibaldi, quartier malfamé, OK on a compris, on ne va pas chercher les ennuis, on a déjà notre dose, on  respectera le couvre-feu.


        Quartier chic.. car la bourgeoisie napolitaine cherchant à fuir la proximité du cœur historique s’est implantée sur les hauteurs de cette colline. Nous sommes récompensés de nos efforts car cette place offre une superbe vue sur Naples et sa baie, nous tentons de mettre un nom sur les édifices dont les coupoles et flèches dépassent les toits de tuiles....

 

         De ce belvédère, un chemin de pierre descend, nous l’empruntons et arrivons ainsi au croisement de la rue Toledo et de la rue P.Scura, d’où nous avons une vue époustouflante des ruelles qui se succèdent dans un suivant un tracé à la ligne jusqu’à apercevoir le Vésuve aux dessus des tours.   Nous revoila dans le cœur historique et en finissons la visite :

 

       Æ la piazza  Gesu Nuovo : en son centre une majestueuse Guglia commandée par les Jésuites en 1743, en dévotion à la Vierge.

 

     Æ la statue du Nil, sculptée sur les ordres des marchands d’Alexandrie qui travaillaient dans ce quartier  

 

     

 

    Æ l’église Gesú Nuovo, dont la façade est ornée de reliefs en pointe de diamants.

     Æ le monastère Santa Chiara et son campanile, place  gardée par un véritable escadron de flics...

     Æ la Via Croce,  retrouvons :

     Æ la Via S.Bliago del Librai et remontons tranquillement jusqu’à la Piazza Garibaldi et notre hôtel.

 

   

 

 

         Un texto nous avertit que notre véhicule est prêt, 24 heures plus vite que prévu, bonne nouvelle. Un taxi nous sera envoyé demain, pour 8 heures, selon mon souhait.
        Ayant l’espoir d’attraper le bateau de nuit pour la Grèce, je propose à l’employée de l’Assistance, de lui donner le N° de téléphone de la Cie Maritime, qu’elle puisse demander, en italien, l’heure et le jour d'un bateau pour Patras, mais sa compétence et surtout sa bonne volonté s’arrêtent là, si bien qu’en nous couchant, nous sommes dans l’ignorance quant à cette information, pourtant capitale pour nous.

 

 Nos impressions de ces jours passés à Naples : ville très riche en palais et églises. La cité historique considérée comme malfamée est typique, avec ses ruelles étroites, son linge qui sèche d’un balcon à l’autre, ses mamas vêtues de noir qui s’apostrophent sans retenue.
       Naples est très sale, des papiers traînent partout, le napolitain jette au sol, il ne prend pas la peine de mettre dans les poubelles,  il y a des  containers, mais les cartons et sacs  sont mis à coté... pourtant nous avons vu au travail des balayeurs et des bennes ! Ce qui est aussi surprenant, c’est de voir des personnes, hommes et femmes de toutes conditions,  fouiner dans les containers, vider les sacs poubelles, dans l’espoir de trouver quelque chose. Beaucoup d’hommes  vivent de petits boulots,  des cageots plastiques amarrés sur une poussette d’enfant leur servant de commerce ambulant, c’est à l’un d’eux que j’ai fais l’acquisition de mon parapluie.

 

         Les piétons sont les rois, les automobilistes ont beaucoup de patience, car ceux-ci passent n’importe où ...... paradoxalement les passages pour piétons ne servent strictement à rien, vaut mieux ne pas les utiliser, car danger ! Le quartier historique n’est pas très facile pour les piétons, principalement dans les rues à circulation, les véhicules roulant au pas, nous respirons à pleins poumons les gaz d’échappement, dans les autres ruelles dites « piétonnes » les scooters, sans doute tolérés les ont envahies.....

 

         Nous n’avions pas l’intention de visiter Naples, ville pas spécialement retenue par les camping-caristes, ceux-ci n’y trouvant sans doute aucun attrait, et ne voulant pas prendre le risque d’y circuler, mais au final j’en ai été ravie, elle possède beaucoup de belles églises, de beaux palais, trois beaux châteaux, la cité historique n’est pas très étendue, ses ruelles ont leur charme, avec quelques tickets de bus et le véhicule à l'abri dans un camping, vous faites l’essentiel de la ville.  N’ayant pas de guide à ma portée, nous avons certainement loupé de splendides choses, mais je pense que nous avons vu le principal dans le temps dont nous disposions, car je ne pense pas que l’Assistance aurait été d’accord pour nous offrir deux ou trois nuitées supplémentaires.  

 

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       ð Jeudi 17 Septembre.

 

    Je me réveille et me donne des claques, mais pourquoi ne pas avoir pensé hier soir  à Internet ! je me lève à 6 heures pour aller consulter le site de la Cie Agoudimos, depuis le salon de l’hôtel. Là encore deveine ! cette compagnie n’assure la traversée pour Patras que trois jours par semaine, le prochain départ ne sera que Samedi à 17 heures, inutile d’envisager une autre Cie, nous perdrions le montant de la réservation faite seulement une semaine avant le départ.

 

       8 heures, le chauffeur de taxi est là.  9h30, nous récupérons le CC, acquittons la facture : batterie + alternateur + main d’œuvre : 800 € payable en liquide !!!! impossible n’est pas français, mais certainement Italien !    

     Par méfiance et sureté, j’avais posé la question au garagiste avant notre départ pour Naples s’il Cote amalfitaineprenait la carte bancaire, il avait répondu 'OUI' et voilà qu’il nous dit que son boîtier électronique ne fonctionne plus depuis trois jours, mon œil !!!!   Nous devons, une nouvelle fois, demander de l’aide à notre Assistance, ceux-ci nous conseillent de retirer cette somme au distributeur, manifestement ces personnes ne connaissent pas le montant maximum que l’on peut retirer dans un DAB à l’étranger sur une semaine !!

 

          Voila ! nous avons récupéré notre copain de voyage, le troisième pied du trépied. Ayant deux jours devant nous, nous pensons en  profiter pour visiter de plus près la cote amalfitaine, mais là encore déconvenue, l’accès à Positano et Amalfi est interdit aux CC en journée, nous faisons donc demi-tour et quittons sans regret cette région bien inhospitalière.

 

            Nous décidons de rejoindre Bari par la nationale, mais la route se révélera difficile, les panneaux routiers un peu difficiles à suivre, la route est très montagneuse, étroite et pleine de lacets, quant à la circulation dans les villes, stressante....ils vous doublent à droite, ignorent les stops, forcent le passage....

 

         Notre halte nocturne sera un parking aménagé et répertorié, dans une ferme agrotourisme, à Contursi Terme, un petit village situé à quelques kilomètres au Nord de l’A3. Un monsieur s’occupant du jardin nous demande : 10 € alors que rien n’était noté sur le livre de référence, ni sur le portail d’entrée, je crois qu’il se sera octroyé son pourboire...
       Une plafeforme avec électricité peut accueillir 5 à 6 camping-car, mais celle-ci est occupée dans sa totalité par des gitans, nous nous installons sur le goudron devant la maison qui semble inoccupée, nous y faisons le plein d’eau. Nuit tranquille au pied d’un village perché.  


Kilomètres parcourus : avec les détours dans la presqu’île amalfitaine : environ 100 kms.

 

   Coucher de soleil sur les montagnes du Sud

 

 

En bonus !... un diaporama, photos grand format et en quantité plus importante, diaporama que vous pourrez également retrouver à partir du menu de gauche.

 

  Naples


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