Une des îles Salonique

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     ð Lundi 28 Septembre. (Egine) point N°12

 

Réveil à 5h30. Embarquement à 6h30 avec tous ces travailleurs matinaux se rendant  à Egine ou Athènes, nous ne sommes que cinq à six véhicules dans le bac, mais pas les occupants du CC allemand, quelle idée alors d’avoir dormi là ! face à l’appontement du débarquement des ferries. 

Arrivée à Aghia Marina, capitale de l’île à 7h20... Température idéale : 22°, beau soleil, ça nous change de la grisaille d’hier matin.

 

A peine le pied mis à terre, je cherche les bureaux pour obtenir les billets pour Athènes, c’est plus facile, ceux-ci sont alignés sur le port, les employés ont l’air d’avoir l’habitude. Coût de la traversée : 9,50€ par personne + 58 € pour le véhicule, toujours cash...... Départ à 8h35 le lendemain.

 

     Egine, une des cinq îles du golfe de Salonique est une île verdoyante, un petit paradis à seulement 1h½ de bateau du Pyrée. Réputée pour ses pistaches qui sont exportées dans tout le pays. (20 000 tonnes récoltées par an qui font vivre près de 3500 personnes) Les pistachiers furent importés d’Egypte vers 1920. On trouve aussi sur l’île des amandiers, des oliviers et de la vigne.

      Cette île triangulaire, de 11kms de long sur 13 de large, doit son nom aux premiers colons phéniciens qui la baptisèrent « l’île aux pigeons » elle était probablement habitée dès l’âge du néolithique si l’on s’en réfère aux fouilles de Kolona.

    Elle connût son apogée au 6ème siècle avant J.C., fit d’ Œa aujourd’hui Paléochora, ville fortifiée, sa capitale. Elle émit alors sa monnaie, monnaie qui était acceptée dans tout le monde grec, mais les Athéniens, convoiteurs, envahirent l'île.




     A cette époque, selon certaines sources, l’île aurait compté 40 000 citoyens et 470 000 esclaves.. En 1538, le trop célèbre Barberousse  s’empara de la forteresse Egine, panoramapour le compte de l’Empire Ottoman, puis  fit massacrer tous les hommes, tandis que les femmes et les enfants étaient déportés pour être vendus comme esclaves à Constantinople. En 1829, la population était estimée à 9000, celle-ci périclita jusqu’au développement de la pêche aux éponges, autre activité industrielle de l’île.

 

Avant d’être un film et  une musique célèbres « Zorba le Grec » a réellement existé sous la plume d’un écrivain,Nikos Kazantkasis, roman écrit à Egine en 1946.

 

      Nous prenons la route qui va vers le Sud, celle qui longe la baie de Marathonas, route pittoresque qui suit la mer au pied du Mont Oros, traverse des champs de pistachiers, et s’achève à Perdika.

 

     Perdika, sympathique village de pêcheurs, ses maisons basses construites le long du port ont toutes des cours couvertes reliées entre elles, le  quai et unique rue est bordé de tavernes et de maisons fleuries.

 

    

 

 

     La réserve de gas oil commençant à diminuer, nous devons nous décider, il ne doit pas avoir tant que cela de stations dans l’île ! et nous mettons 30 €, toujours cash......

      Retour sur nos pas et, de la capitale nous prenons maintenant la route qui va à l’Est de l’île.

 

     Monastère d’Agios Nektario (St Nectaire) construction de style byzantin, elle renferme la dépouille du Saint qui le fonda et ou il passa les dernières années de sa vie, cet évêque décédé en 1920 fut canonisé en 1967. Des pèlerins du monde entier viennent sur son tombeau solliciter une grâce ou une guérison, et plus particulièrement le  9 Novembre, jour anniversaire de sa mort.

      A proximité immédiate du monastère a été édifiée la plus grande église de Grèce, dédiée à St Nectaire et qui permet d’accueillir la foule des pèlerins. Ce sanctuaire fut commencé en 1982 sur le modèle de Ste Sophie de Constantinople.

 

 

   

 

    

 

 

      
     A gauche, une route  va vers Souvala,  nous nous arrêtons à Paléochora. Minuscule parking que nous partagerons avec
les pompiers locaux qui veillent, comme c’est le cas un peu partout en Grèce.

 

  Palaio Hora ou Paléochora, (qui veut dire veille ville)  cité construite au 9ème sur une colline sous le nom d’ Œa, à 6,5km du port d’Egine. Cette ville fantôme, aujourd’hui en ruines, utilisée longtemps comme capitale, possédait 565 églises, il n’en reste actuellement que 28 disséminées, dont les plus anciennes remontent au 13ème siècle. Dans certaines, l'iconostase est encore présente, ainsi que quelques restes de fresques.


 C’était une splendide cité byzantine qui connaîtra assauts et pillages de la part des pirates, notamment ceux de Barberousse en 1538. Reconstruite une nouvelle fois après une attaque des Vénitiens en 1654, elle sera finalement abandonnée en 1826.

 

     

 

   Quelques kilomètres plus loin :

     Temple d’Aphia. Un des trois temples du triangle sacré. Entrée payante.  Majestueux temple dorique (12 colonnes par coté et six par façade) du 5ème siècle construit en tuf calcaire local, sur une colline boisée, il fut érigé en l’honneur d’Aphia, déesse crétoise. Ce temple mesure 28,50 m x 13,80 m. L’entrée se faisait sur le coté par une rampe inclinée conduisant à un vestibule.

    Temple construit lors de la période de grande prospérité de l’ïle.  Une restauration a remonté une partie des colonnes en 1956-1960.  Le site entouré de pinèdes domine l’île et offre une vue imprenable sur les côtes de l’Attique se trouvant sur l’autre rive

 

     

 

Aghia Marina, station balnéaire, très touristique, l’accès à la plage y est impossible, les routes étant trop étroites, la rue principale regroupe un nombre important de tavernes, bars, agences de voyages, boutiques de souvenirs, mais là encore, fin de saison, avec seulement une légère activité : la location de quads.


     Changement de cap, la route que nous empruntons maintenant monte en corniche au-dessus de la mer, le plus haut sommet de l’île culmine à 531 m. traversons Portès et son si minuscule port, les maisons disséminées sont de forme cubique.

Déjeuner sur un parking en plein vent, belle vue panoramique.

 

     Nous retournons à Egine-ville, la boucle est bouclée, en une journée complète nous avons vu l’essentiel de ce que proposait cette superbe île, un de mes coups de cœur. Il est 16h, nous utilisons le reste de l’après-midi pour visiter la capitale.

 

     Egine. Les parkings sont pleins, nous profitons du fait d'avoir un billet  pour nous installer directement sur le quai d’embarquement, celui-ci offre quelques possibilités de stationnement, l’accès y est libre et personne ne viendra nous faire une quelconque réflexion, malgré la ronde permanente des officiers du port, assistant chaque arrivée.

 

Nous sommes bien placés pour assister à la vie trépidante du port où se succèdent à un rythme cadencé, les ferries et les « flying dolphins » , ces bateaux en forme d’avions qui semblent patiner sur l’eau.

 

Se balader sur le quai est très agréable, balade partagée avec les promeneurs,  le port est encombré de bateaux de pêche, de marchands de primeurs qui vendent directement depuis leur caïque, leur production venue du continent. Ils font de sacrées journées ! car à notre descente du ferry à 7h20 ils déballaient, à 19h30 ils étaient toujours là !.... Sur le quai, des calèches attendent les visiteurs pour une promenade, le cheval la tête dans son sac d’avoine.

Les maisons bâties en amphithéâtre bordant ce quai, sont en bon nombre de belles maisons patriciennes néo-classique ou vénitiennes, peintes en jaune ou ocre.

 

   

 


Nous marchons jusqu’à la superbe Cathédrale, Agia Triada, dont la masse imposante domine le port, celle-ci a été construite au 19ème siècle, durant l’occupation turque, c’est ici que le premier gouvernement libre de Grèce prêta serment en 1827.


 Sur le quai, les échoppes des commerçants proposent des pistaches claires ou foncées, présentées dans de grands bacs.


 Une promenade au hasard dans les petites ruelles sombres, où se trouvent concentrées, de très bonnes tavernes qui vous proposent de déguster des spécialités grecques.

Au nord du port se trouve la Kolona, seul vestige du temple d’Apollon (6ème siècle) mais à notre arrivée, déveine, le site fermait à 15 heures.... si tôt !

 

 

    

     Sur le port, tout près de nous, la minuscule église d’Aghios Kolaos, sentinelle, elle accueille les navires. Son intérieur où l’on ne rentrera pas à plus de deux est superbe, un gardien veille !!!

 

    

 

      Aux premiers signes du coucher de soleil, infatigable je repars, vais sur les appontements, laissant à bon escient cet astre derrière moi. Superbes images lorsqu’il teinte de ses couleurs chaudes  les maisons du port et  la basilique, et qu’il enflamme les eaux du port, dommage que ces instants sont courts, trop courts.

 

    

 

   

 

 

2O heures, déjà ! il fait presque noir, le frais tombe, il ne doit pas faire plus de 18°, petit à petit la ville retrouve son calme,le dernier bateau est reparti, les promeneurs sont rentrés, c’est l’heure où nous allons dîner, avec en toile de fond ma petite chapelle illuminée et les lumières du port de la ville.

 

Nous sommes à peine endormis que des plaisantins donnent un grand coup dans la carrosserie, les rosses…. nous qui sommes réveillés depuis 5 heures, le réendormissement sera long à revenir…….

 

 

 

     

Demain, nous dirons  à Egine et  attaquerons un gros morceau, puisque est prévue la visite d’Athènes.


 Kilomètres parcourus aujourd’hui : une petite cinquantaine.

 

 

En bonus !... un diaporama, photos grand format et en quantité plus importante, diaporama que vous pourrez également retrouver à partir du menu de gauche.

 

  

 

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