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Notre parcours de la journéeAprès déjeuner, nous traversons Kalamata et descendons sur la province du Magne. (point N° 5 carte itinéraire)

 

Cette province était occupée dès la période du Paléolithique moyen. Extrême pointe méridionale de la Grèce continentale, promontoire entre les golfes de Messénie et de Laconie, terre aride et battue par les vents, les hivers y sont froids et les étés chauds et secs. Les arbres sont rares, le sol est pauvre et le rocher est souvent à nu. La majorité de la végétation est constituée de petits buissons, de quelques chênes et de cultures d’oliviers.

 


Sur la route d’Aréopoli, énormément de constructions de pierre, probablement  des résidences secondaires construites par d’anciens maniotes habitant Athènes.  Faut dire aussi que dans cette région, pour avoir de la pierre, il n’y a qu’à se baisser, elle pousse même dans les jardins ! la géologie du sous-sol et presque uniquement constitué par du marbre gris-blanc, dit marbre maniote ...


Les villages ont beaucoup de charme, leurs maisons s’étagent de part et d’autre d’une place ombragée d’un platane géant près duquel est souvent installé un café, ainsi que quelques petites églises byzantines aux alentours.

     

 

La route en corniche réserve des points de vue plongeants, magnifiques, montagne à gauche, mer et succession de petits ports  ou de criques isolées à droite, tout est réuni pour faire « la photo ! » Et encore, et encore... et toujours... des oliveraies, celles-ci constituées de la variété locale sont parfois cultivées en terrasses le long des pentes des montagnes et des falaises côtières. L’huile d’olive du Magne est selon certains, une des meilleures de Grèce, la cause en ait le sous-sol si particulier en marbre.

 

Chauffeur, stop photo ! sur le bord de la route, deux minuscules chapelles, la porte basse de la 1ère  la « Church of the ayioi Anargyroi » presque enfouie dans des hautes herbes est ouverte, à l’intérieur des fresques encore en état convenable, quelques kilomètres plus loin « the Church of the Metamorphosis » fresques un peu plus abîmées, mais danger ! des étais soutiennent l’édifice.

 

 

          

 

Dans les années 1960, le Magne a doucement été abandonné par ses habitants du fait de l’exode rural au profit d’Athènes, provoquant l’abandon de maisons, voir de villages entiers. Depuis les années 1990, on assiste à un certain regain de la région avec une amplification du tourisme et la construction de résidences secondaires.


18h30. nous arrivons à Itilo, ancienne capitale du Magne, la localité domine une baie abritée (Néo Itilo) où Bonaparte et la flotte française se dirigeant vers l’Egypte aurait fait escale en 1798. Cette anse est magnifique, nous savons pour l’avoir lu sur différents forums qu’il y a un parking aménagé pour CC. Indiqué à partir de la route principale, un chemin y mène en 1 km, une toute petite route seulement le sépare de la mer et ses rochers, superbe !  on peut s’y installer une douzaine, voir plus si on se serre. Une taverne un peu plus loin, vous propose eau, douches, repas.

Joli couleurs du soleil qui se couche sur le port et la ville d’Itilo au loin, où nous apercevons alignés le long de la route quelques véhicules. Distance parcourue : 170 kms depuis Methoni

 

   

 

ð Jeudi 24 Septembre

Belle journée ensoleillée en prévision. 21° à 8 heures du matin.

De N.Itilo, nous continuons notre progression vers le sud du Magne, l’itinéraire est magnifique, route étroite en corniche qui longe des paysages de toute beauté, nous visiterons : Vathia, célèbre pour ses « fortified Settlement »

Les Maniotes chassés de leur contrée au 7ème siècle par les slaves, surent au fil des temps se préserver une autonomie et faire face aux occupants successifs : Francs, Byzantins, Vénitiens et surtout Turcs, en fortifiant leurs maisons, on compte ainsi 800 tours isolées ou groupées dans les villages. Ces tours carrées, hérissées, de 15 à 25 m de hauteur, sont construites en pierres assemblées minutieusement.

 

Nous apercevons Gerolimenas en contrebas, mais la route principale l’évite, on continue,  non sans l’avoir immortalisé, on s’y Vue panoramqiue sur Vathiaarrêtera au retour. Plein de gas oil et d’eau, car les fontaines trouvées jusqu’à maintenant ont un débit vraiment faible, conséquence d’une sécheresse de l’été peut-être ?

 

 

Æ Vathia, village serti dans un site impressionnant et qui domine la mer, réputé pour ses grandes tours. Il n’y a pas de parking, stationnement sur le bord de la route, heureusement peu de circulation à cette époque de l’année. Nous faisons une promenade parmi les sentiers rocailleux de ce village aux tours hérissées, aujourd’hui délaissé par ses habitants, quoiqu’on a l’impression qu’à la saison, une ou deux seraient habitées, signe d’une probable restauration ? Vathia est le symbole de l’originalité du Magne.

 


     

 

 


           

 

 

A seulement quelques kilomètres de Vathia, se trouve le cap Tenaron, connu aussi sous le nom de Cap Matapan, c’est l’extrême sud de la péninsule du Magne en Laconie, et également le point le plus méridional de Grèce.


Une petite erreur, nous filons sur Manes et faisons alors la rencontre de trois tailleurs de pierre, ils sont dans une carrière en plein soleil à tailler le marbre local au burin, ils nous indiqueront  le bon chemin,  on se rend compte de l’immensité de leur tâche comparée à celle des construction dans cette province.

 


Région magnifique, bien difficile d’expliquer ce que l’on ressent en parcourant  ce littoral échancré d’anses solitaires. Si on lève les yeux dans l’autre sens, que voit-t-on ? une tour semblant surveiller son village de pierre blanche accroché au flanc de la montagne.

 

  

 

  

 

 Æ Cap Tenaron. Lieu de batailles et de naufrages. Nous allons jusqu’à l’extrémité de la route. De là, plusieurs randonnées sont possibles, le phare par exemple peut être joint en 45 mns de marche à travers les pierres. Très beau site sauvage, paysage aride recouvert de genêts nains. Tout près du parking, reste d’un temple dédié à Poséidon : monticule de pierres assemblées, un beau porche fait usage d’entrée, au fond se trouvent un autel et pleins d’offrandes.

 

 

 

Déjeuner avec ces images en toile de fond.

 

Æ Gérolimenas, qu’un seul mot superbe ! petit port de pêche sauvage blotti au fond d’une crique rocheuse avec une plage de galets.

Quelques restaurants avec les tentacules de pieuvres qui sèchent.

 

 

 

  

 

 

A regret, nous quittons cette jolie région du Magne et filons en direction de Neaopoli avec l’intention de s’arrêter à Viglafia, en face de l’îlot d’Elafonisos. Après Gythio, le paysage change pour faire place à des champs d’orangers, arbres remplis de fruits à la peau bien jaune !  route malheureusement ponctuées de chapelles, certaines superbes, rappelant qu’à cet endroit, un fils, une fille, un père, un mari ..... y a laissé la vie.

 

Æ Viglafia, petit port de Laconie. Nous trouvons l’embarcadère sans problème et y arrivons il est 18h05, avec l’intention d’aller en soirée déguster des calamars grillés dans un des restaurants de cet îlot.

 

Mais hélas ! en Grèce, Septembre rime avec fin de saison ..... étonnant, pour un pays où la température à cette époque affiche encore près de 30° !

 

Je file voir les horaires des passages affichés sur le poteau en bout d’embarcadère, et là déception, ça ne fera qu’une de plus ! le prochain bac en partance pour Elafonisos est à 19 heures et le dernier en retour : 19h30, ce qui ne ferait qu’un quart d’heure sur place !

 

Halte nocturne sur la plage de cet embarcadère, une douzaine de camping-car se sont installés un peu plus loin dans des sortes de petites anses qu’ils se sont appropriées !





     Kilomètres parcourus : 225 kms

 

    

 

En bonus !... un diaporama, photos grand format et en quantité plus importante, diaporama que vous pourrez également retrouver à partir du menu de gauche.

 

 

   

 

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