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ð Jeudi 1er Octobre  Aujourd’hui on fête les «Thérèse » ne pas oublier s’il vous plaît

 

Nous quittons Athènes, certes heureux d’avoir revu ses beaux monuments, l’Acropole, s’être promené dans ses ruelles typiques, mais après deux jours à marcher sans relâche, et ceci parmi la pollution, nous  aspirons à respirer un air plus pur et retrouver des coins plus calmes.

 

Autoroute  pour Corinthe. Péage : 7 euros, même tarif que pour un P L…..... et encore une seconde fois 7 euros ! ...

Un peu avant Corinthe, nous prenons la direction de Loutraki, de cette bourgade nous voulions revenir sur Corinthe dans le but d’apercevoir le canal sous un autre angle en empruntant le pont de Poseidonia, pont routier qui descend sous l’eau pour laisser passer les bateaux, mais une nouvelle fois déception, la route qui y mène est barrée...

Photo classique de dessus le pont qui franchît le canal,  petit coucou aux occupants d’une vedette.

 

è L’isthme, le bout de terre entre la Mer Egée et la mer Adriatique ne fait que 6 à 7 kms. L’idée de creuser un canal pour éviter aux bateaux le tour du Péloponnèse,  ne date pas d’aujourd’hui ... Périandre et Alexandre le Grand y avaient déjà songé, mais c’est Néron qui en 67, inaugura les travaux, 6000 prisonniers furent employés à cette tâche, mais le chantier fut abandonné et ne reprit qu’en ...... 1882 à l’initiative d’une compagnie française, celle-ci fit faillite et stoppa les travaux en 1889, travaux finalement achevés par les Grecs le 28 Octobre 1893. Descriptif : Longueur 6343 mètres, profondeur maximale 79 mètres, largeur au niveau de la navigation : 24,60 m

 

De Corinthe, la route qui suit la côte en remontant sur Patras est superbe,  montagne à gauche,   mer à droite,  successions de petits villages aux plages de galets, belle image que ces barques de pêcheurs posées sur les rochers, faute de plage.

Impossible de s’y stationner, donc pas de photos, désolée !

Déjeuner dans un cadre idyllique.

 

A Diakofto, nous allons à la gare située au centre du village  acheter nos billets pour l’excursion des gorges de Vouraïkos, elle se fait en train à crémaillère.

En septembre, trois départs par jour : 8h10 – 11h15 et 14h12, retour 9h28 – 12h27 et 15h30. La gare est difficile d’approche, pas de parking, il faut chercher sur le bord de la route, heureusement pas très fréquentée, ou aux abords de la gare. Par contre, si vous traversez les voies, passez à coté de l’église, vous arrivez sur le petit port, une route à gauche en impasse mène à une longue plage de galets, à notre passage, cinq à six CC y étaient installés. Halte nocturne recommandée.

 

Excursion que nous ferons demain. Tarif : 14 € toujours payable en cash .......

 

Il est environ 16h30, nous prenons la route qui va de Trapeza à Kalavrita, avec l’intention de visiter, puis de dormir sur le parking du monastère de Mega Spilao, seulement distant de 25 kms.

Jolie route de montagne, le massif rosé de l’Aroánia culmine à 2340 m, le Vouraïkos, rivière d’une cinquantaine de kilomètres a creusé dans la roche calcaire des gorges fantastiques, étroites et sombres.

 

      è Monastère de Mega Spilao, le croiriez vous ! l’accès y est interdit à cause de travaux ..... la pancarte est on ne peut plus explicite ! Comme Saint Thomas qui ne croît que ce qu’il voit, nous voulons  en avoir le cœur net et nous stationnons au bord de la route sous un arbre, de là reste à marcher environ 500 m  sur un  chemin étroit et poussiéreux  pour arriver à l’entrée du monastère.

 Effectivement, il est en entière rénovation, échafaudages un peu partout, palettes de parpaings, tas de sable et de graviers sur ce qui était le  parking, il est évident qu’il ne peut y avoir de visites, il faudrait slalomer pour avancer.



 

             


      Un pope vient chercher de l’eau, nous regarde, puis nous demande d’où on vient. Deutsch ? No, French ! un mouvement de tête et puis s’en va.... c’est ce que nous ferons nous aussi, car il ne nous a pas incité à entrer.... dommage, car ce monastère fondé au 8ème siècle par les ermites Siméon et Théodore, valait certainement la visite. 

Situé à 924 m d’altitude, il apparaît accroché à la paroi lisse d’une falaise dénudée dans un site sauvage. Il fut détruit en 1943 par les Allemands.

 

Le parking de ce monastère ne nous offrant pas l’hospitalité ..... nous continuons vers Kalavrita et y arrivons il est près de 19 heures, il va falloir absolument trouver y dormir, car il ne va pas tarder à faire noir, un aller et retour à travers les rues de  cette charmante bourgade de montagne, au pied du mont Helmos et nous trouvons une petite place tranquille sous des arbres, en haut du quartier piétonnier.


 

     Kilomètres parcourus environ 250

 


        ð Vendredi 2 Octobre (gorges de Vouraïkos) Point N° 14

 

Réveil dans la froidure : 11 ° à 8h3O, faut dire aussi que nous sommes à 750 m d’altitude.

 


     è Kalavrita  Ville doublement historique. C’est de cette région qu’à débuté en Mars 1821 la révolte contre l’occupation turque, Kalavrita sera libérée de ce joug le 25 Mars 1821..

      Plus près de notre histoire contemporaine, Kalavrita, connût un holocauste, un  « Oradour sur Glane » grec,  les nazis envahirent la ville le 9 Décembre 1943, quatre jours plus tard, les officiers et soldats ordonnèrent aux habitants de se rassembler dans l’école et  séparèrent les hommes. Ceux de plus de 14 ans, ils étaient 1436, gravirent une colline proche, la colline « Kapi » où les mitrailleuses allemandes les attendaient. 

     Comble de la barbarie, du haut de cette colline, avant de les assassiner, on leur fit voir leur ville en feu.  Les femmes et enfants enfermés dans l’école réussirent  à s’enfuir en cassant portes et fenêtres,  ces pauvres femmes cherchèrent en vain leur fils ou maris, dans les ruines de ce qui était quelques heures avant leur foyer.

     L'horloge de l'église centrale a été arrêtée, à exactement 14h34 le 13 décembre 1943,  témoignage de ce jour malheureux. Plus jamais ca !

 

 

 

La brume épaisse qui recouvre la ville nous empêche de profiter pleinement de la balade, nous  parcourons la rue piétonnière, y sont dessinés des rails, comme une prolongation du petit train qui serpente à travers les gorges. La place centrale est déserte à cette heure matinale, le manège d’enfants a mis sa bâche, les échoppes proposant de l’artisanat, des produits régionaux, du fromage... ouvertes tard hier soir, ne le sont pas ce matin. La place  est jolie, pavée, ombragée de platanes,  ça et là de nombreuses fontaines en pierre. Soudain des cloches brisent le silence,  nous attirent vers l’église. Moment d’émotion à la vue de la vieille horloge rouillée qui indique cette heure : 14h34.

 

          

Retour sur Diakofto, toujours accompagnés de cette brume tenace, nous distinguons avec peine les gros rochers sur lequel est accroché le monastère Mega Spilao.



     A l’arrivée, le changement est radical, nous retrouvons le soleil. 

     Départ du train à 11h15. Ce petit train à crémaillère, dont les voies ont été mises en service en 1896, est unique en Grèce. Partant de la gare de Diakofto, le chemin de fer traverse des massifs plantés de vignes et de vergers avant de s’engager dans les gorges, il serpente autour du torrent Vouraïkos en passant d’un versant à l’autre, survolant le torrent tumultueux que l’on aperçoit, en contrebas, bouillonnant entre les blocs de pierre.

 

          Balade d’une heure environ, avec seulement un arrêt à Zachlorou, arrêt qui permet aux passionnés de marche de rejoindre en une heure le monastère de Mega Spilao. N’ayant pas l’intention de nous arrêter à Kalavrita (visité hier) nous reprenons celui de 12h30. Promenade agréable, les billets sont numérotés, nous étions juste derrière le conducteur, la prise de photos en a été facilitée. La brume s’est levée, le paysage est magnifique.

     Déjeuner aux abords de la gare, à l’ombre ! à ce moment là, nous n’avions pas encore découvert les superbes coins plus loin au Nord, sur la plage ....

 

     

 

     

 

      Direction Patra. A Rio, le bac ou le pont ? le pont ou le bac ? pile ou face ? finalement ça sera le bac, je ne sais si on a vraiment fait l’affaire du siècle !  Temps d’attente, embouteillage, accrochage sur le quai avant l’embarquement, durée de la traversée ....  Tarif demandé : 10 € je crois qu’on a été un peu pigeonnés !

 

       

 

Monastère d'Osios Loukas       Arrivés à Antirio l’autre coté du bac, je regarde l’heure : 16h40, il nous reste 140 kms avant d’arriver a Osios Loúkas, un monastère, très faisable avant la nuit, d’autant que les 30 premiers kilomètres s’avalent très rapidement, mais  les difficultés arrivent, la route côtière grimpe, tourne, je dirais même tournicote, région de terre rouge avec quelques carrières.

     A Itea nous prenons la route de Desfina et arrivons à Distomo, ville illuminée de guirlandes de Noël,  il ne reste plus que 6 kms, pourtant les indications sont absentes, heureusement à cette heure avancée de la soirée, les grecs sont tous aux terrasses des bistrots, nous demanderons régulièrement notre route pour ne pas nous aventurer à la nuit tombée.

 

     20h20 nous y sommes,  il fait nuit noire. Un grand parking rien que pour nous, deux bus en partent, mais là encore le panneau d’interdiction de camper.   Vu les environs et la nuit tombée on reste là, on verra bien ! 3O mns après notre arrivée, le parking tombe dans l’obscurité, on respire, on ne devrait plus avoir de problème, mais c’était sans compter sur un chien, qui alerté par notre présence, n’a cessé d’aboyer et forcément à attiré l’attention, et devinez la suite !.......... une torche électrique vient dans notre direction, je ne vois que son faisceau lumineux dirigé vers nous, mais je suppose que cette torche cache un moine ........on s’apprête à supplier pour rester, mais à notre surprise, sans même venir jusqu'au véhicule, il viendra allumer une veilleuse sur le parking,  sympa !  (carte page suivante)

     Kilomètres parcourus aujourd’hui : 280

 

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