Volet 4 et dernier du voyage
Circuit du 8 Septembre au 10 Octobre 2009
t Page précédente, volet 3 : D'Egine a Volos
ð Dimanche 4 Octobre
(Découverte du Massif du Pélion) Point N° 17
Le Pélion est un massif schisteux qui s’avance en promontoire dans la mer. Le versant Ouest présente une côte tranquille, tandis que le versant oriental est formé de falaises abruptes qui plongent dans la mer Egée. Son climat en permanence humide a permis une végétation dense, avec oliviers, pins, vergers, hêtres, chênes, châtaigniers, et un peu partout : des fontaines où l’eau coule à flot.
Il a sa propre architecture particulière et unique. Les demeures des 24 villages sont principalement construites avec de la pierre et du bois de la région, les toits sont recouverts d’ardoises grises locales.
Le Pélion est une terre de légendes et de mythes,
il serait la demeure des Centaures, et le point de départ d’Argo et de Jason
qui firent un long voyage vers la Colchide en quête de la Toison d’or.
Température au réveil 20 ° Soleil.
„ Afissos. De notre parking, nous partons nous promener au cœur de cet adorable village de bord de mer, construit comme un amphithéâtre et encadré de jolies plages.
En son centre, une place ombragée de platanes, un élément caractéristique de tous les villages du Pélion.
Ici, cette place est traversée par un petit canal où l’eau vive rejoint la mer, chef d’œuvre de pierre avec petits ponts et bordures.
Nous continuons notre progression vers le sud du promontoire à la forme curieuse.
„ The beaches, located at the village's edges, are very small, but the waters are really nice and clean.Milina, aujourd’hui station balnéaire importante, village probablement bondé pendant l’été, avec boutiques de souvenirs, supermarchés, cafés, tavernes et restaurants répartis le long de la rue principale, ainsi qu’un lieu d’amarrage pour de nombreux bateaux. La côte que nous suivons est maintenant très découpée, quand au détour d’un virage apparaît, comme émergeant d’entre deux mers et se reflétant dans leurs eaux, un petit hameau constitué seulement de quelques maisons :
„ Tzasteni, la ! ...carte postale du Pélion, au loin on aperçoit un îlot qui abrite un monastère du 17ème siècle aujourd’hui abandonné.
„ Kotes, petit port miniature, de la route superbe vue panoramique.
Trigeri, village traditionnel accroché à la montagne, et enfin, au bout du bout du bout... de la route :
„ Agh.Kinaki, petit village construit au bord de la mer. Stop ! nous n’irons pas plus loin à moins de mettre des palmes au véhicule ........
Impressionnant l’approche de ce village ! après avoir longé un croquignolet petit chantier naval, l’étroite route suit un angle à 90 ° la mer en épouse le tracé....... Nous stoppons sur le bord des quais, il y a de la place ... ce qui n’aurait sans doute pas été le cas en pleine saison.
De là, superbe promenade jusqu’au fond du village, le soleil brillant de tous ses rayons illumine ce paysage, maisons aux portes et volets peints d’une couleur vive, contrastant avec les façades éclatantes de blancheur, dans le port les yachts et innombrables caïques colorées se bercent en reflétant leurs couleurs dans des eaux étonnamment bleues.
Dominé par le village de Trikeri, ce petit port de pêche construit en amphithéâtre, ne dispose ni de plage ni d’hôtel, mais quel charme fou !
Les habitants rencontrés, s’amusent de me voir l’appareil photo au poignet, prête à leur voler quelques moments d’intimité, d’abord timide et n’osant pas, je prends un peu d’assurance en voyant leur sourire.
Les tables et chaises bleues des tavernes installées sur des terrasses au ras de l’eau, nous charment et nous invitent à prendre place pour une dégustation de poissons frais.
Ce village est superbe, à ne pas rater. Un de nos coups de cœur.
Déjeuner forcément .... sur place.
Au-dessus du village, immense parking sans aucune interdiction et offrant une belle vue panoramique sur le petit chantier naval coincé dans une anse.
Halte nocturne recommandée.
Une photo de la plage de Mourtias vue sur un catalogue nous donne envie d’y aller voir !
Retour sur Milina, Metochi, puis après une vingtaine de kilomètres à travers
des petites routes de montagnes nous donnant de superbes vues panoramiques,
nous arrivons à un embranchement, une énorme pancarte de bois avec tout un tas
d’inscriptions en cyrilliques, dont « MOYPTIA » nous intrigue,
cette pancarte cache une petite route bétonnée mais pas large, qui après 1,3 km
nous mène à un parking. L’accès à cette plage n’est pas aisé, mais cependant
faisable, la route est étroite, faire également attention aux branches basses.
Superbe endroit pour une halte nocturne, peut-être prévoir des cales pour compenser la pente.
Rien
que de penser à tous ces charmants coins, l’envie de retourner dans cette
région de Grèce me démange
„ Mourtias est magnifique, Il s’agit d’une belle plage isolée, située sur le littoral accidenté de la Mer Egée, abritée par de grosses roches, avec de l’eau pure, du sable blanc et des formations rocheuses étranges, certaines rougeâtres.
En 2005, elle a été classée comme « plage d’une beauté naturelle exceptionnelle » et a acquis la 7ème position internationale pour ses belles plages.
Nous remontons vers le Nord du Pélion. Un peu avant Tsangarada
une route à droite :
„ la plage de Mylopotamos, 7 kms de route secondaire, en lacets, étroite mais bien faisable. A l’arrivée, un petit parking à 50 mètres au-dessus de la mer, pentu, avec encore ! le panneau d’interdiction de camping et...un restaurant !
La plage de sable blanc aux eaux turquoises et transparentes est jolie, un ensemble de rochers la divise en deux, une trouée entre les rochers unit les deux plages.
Voici le village de „ Tsangarada et ses maisons blanches aux toits d’ardoises grises, étagées à flanc de montagne, village que nous apercevons depuis la route de Mylopotamos. Mais de la route principale nous ne trouvons pas d’accès possible, la végétation luxuriante rendant pratiquement le village invisible ! et il est impossible de se stationner le long de la route, dommage ! village ou trône un platane millénaire au centre d’une de ses places.
Quelques kilomètres plus loin, une route à gauche mène en 2 kms au village de :
„ Kissos, son nom provient de « chryssos » qui signifie « or » village couvert de platanes et de marronniers, construit à 520 mètres d’altitude.
Un grand, enfin disons correct ! ... parking, mais avec toujours les mêmes interdictions !
Kissos est connue pour posséder une magnifique basilique, la plus importante du Pélion.
A peine 200 mètres de marche dans le petit village
très animé en cette fin d’après-midi, et nous arrivons sur cette immense place
pavée où trône un platane ceinturé d’un banc et de marches de pierres, incitant
au farniente...
En contrebas : l’église de pierre recouverte de lauzes, église basse, entourée à mi-hauteur d’un porche, sur un des cotés au-dessus d’une des portes : des peintures, un peu plus loin, un imposant clocher.
L’intérieur promettait d’être magnifique, car
entièrement recouvert de fresques peintes en 1802, des murs aux plafonds, de
plus il possèderait une iconostase entièrement recouverte de feuilles d’or,
mais voilà ! après en avoir fait un tour complet et secoué toutes les
portes, il a bien fallu se rendre à l’évidence, elle était... et pas d’horaires
d’affichés ! il n’est pourtant pas très tard !
Les possibilités de trouver un parking pour dormir ne sont pas légions dans le Pélion, mais nous sommes confiants, il y aurait ce qu’il faut au sommet du Col de la Hanée, au pied des pistes.
A 13 kms du col, sur la droite je vois : Zagoria, le village est à 5 kms, mais à vouloir trop en faire !! ..... c’est l’heure où les habitants rentrent chez eux, nous circulons difficilement entre les bahuts stationnés sur le bord de la route, veilleuses allumées, et ceux qui manoeuvrent pour s’y garer.. Dans cette semi-obscurité et génés par ces lumières, nous ne verrons pas un éventuel.. parking et délaissons Zagoria pour continuer vers le col, il fait nuit noire lorsque nous y arrivons.
Sur le bord de la route, à la lumière fournie par leurs groupes électrogènes, plusieurs commerçants tiennent encore leurs stands ouverts, présentant : confitures, miel, herbes séchées, fruits confits.
Col de la Hanée nous y trouvons notre bonheur et y passerons une très bonne nuit. Kilomètres parcourus : 243 kms
ð Lundi 5 Octobre (en route vers les Météores)
Frais, frais au lever, 12° à 8 h, faut dire aussi qu’on est à 1200 m d’altitude.
Un peu le cafard ce matin, il était prévu à partir de Volos, de visiter pendant trois jours les Sporades, mais notre panne de début de séjour qui nous a délesté de 800€ et retardé de 5 jours notre entrée en Grèce a compromis ce projet. Même si notre budget n’est pas serré-serré, il n’est tout de même pas élastique ! nous décidons donc de faire l’économie des 300 € nécessaires pour les différentes traversées, et c’est avec un peu d’amertume que nous reprenons doucement, mais sûrement ... le chemin du retour vers Igoumenitsa, ainsi va la vie !
„ La Hanée (1200m d’alt) hameau montagnard situé à 25 kms de Volos au milieu d’une dense forêt de hêtres. Quel régal en pointant le bout du nez dehors ! la forêt a commencé à revêtir sa tenue d’automne, un belvédère nous offre de superbes vues panoramiques sur la baie de Volos et le Golfe Pagasitikos.
Portaria, surnommé la « dame d’accueil » du Pélion, est surtout un village de passage, nous y faisons le plein de gas-oil et d’eau.
Une route à droite indique Makrinitsa à 3 kms, nous l’empruntons, sur le bord de celle-ci quelques fontaines.
Ne pas hésiter à aller jusqu’au parking situé l’entrée du village, juste avant il y a un tout petit tronçon de route étroite avec déjà quelques étalages de commerçants. Ce parking de forme circulaire, vous permettrait de faire demi-tour au cas où vous n’auriez pas de place, mais j’en serais désolée pour vous, car ce village, à mon humble avis, est le plus beau du Pélion !
Dès les premiers mètres, le ton est donné, Makrinitsa met tout son accent sur la gastronomie et les produits du terroir, sachets d’herbes et de thés, huile d’olive, vinaigre aux herbes locales, miel nature et de toutes sortes, liqueur de fruits, fruits confits, châtaignes fraîches.... même des bouteilles décoratives remplies de fruits en plastique. Ces marchandises sont produites par des coopératives locales et par de petites entreprises familiales.
„ Makrinitsa, Village de montagne traditionnel (650 habitants) situé entre 350 et 700 m d’altitude, appelé le « balcon » du Pélion. Il fut fondé au 13ème siècle par des réfugiés du premier « sac de Constantinople » Son nom provient d’un monastère construit en 1215. Cité qui resta sous la domination turque jusqu’en 1881.
C’est une localité très bien fortifiée car couronnée de falaises et de rochers abrupts, qui servit de citadelle.
Elle fut autrefois célèbre par son travail du cuir. Sandales, sacs, ceintures, peaux tannées....étaient vendus dans tous les villages de Magnésie, aujourd’hui les tanneries sont tombées en ruine.
Makrinitsa, un des plus typiques et pittoresques villages est très fier de ses belles demeures du 18ème siècle, de ses ruelles pavées et de ses petites places où se cachent de très belles fontaines de marbre d’où l’eau fraîche coule perpétuellement sous des petits ponts de pierre, il y en auraient 50 !
Les ruelles convergent vers une belle grande place, ombragée par de grands platanes séculaires, place qui offre une vue panoramique sur Volos et le Golfe, près de celle-ci se trouvent un petit café, une superbe basilique et deux fontaines : la chapelle en pierre de St Jean Prodrome (1800) et a coté, la fontaine baptisée « l’eau immortelle ».
Toute
la place exprime un sentiment de tranquillité, de beauté et de paix.
Ce village sera pour moi, un des plus beaux qu’il
m’ait été donné de visiter, ah oui, c’est vrai je l’ai déjà dit ! maisons
sur plusieurs étages, ruelles, escaliers tournicotant construits autour des
platanes, fontaines, arches, le tout en pierres du pays, le superbe belvédère,
bref .... j’y retourne de suite ....
Le long de la rue principale, boutiques de souvenirs, magasins de vente de miel et autres confiseries présentées artistiquement dans des bocaux de verre, je n’y résisterais pas !
Un autre de nos coups de cœur, mais ça vous l’aviez
déjà deviné ! Au-revoir Makrinitsa
Constat
du Pélion : Les routes sont étroites, sinueuses, à la saison les
pentes sont tapissées de touffes de bruyères. La moyenne kilométrique est très
basse. En ce tout début d’Octobre, ce fut un plaisir de parcourir cette
contrée, n’ayant croisé que cinq ou six CC, mais je crois que faire le Pélion
en pleine saison doit être un vrai parcours du combattant, vu l’étroitesse des routes et
les minuscules parkings des villages et des plages, qui sont je le rappelle,
tous.. interdits au camping !
Ce qui m’a également frappé dans cette région si particulière de Grèce, mais c’est bien normal, vu la construction des maisons, ce sont les innombrables marchands de matériaux et de pierres taillées....
Nous y avons consacré à peine deux jours, une journée de plus au minimum, aurait été souhaitable pour profiter pleinement de tous ces villages.
Persuadés, d’après de nombreux récits du peu de possibilités pour dormir, nous n’avions programmé que ces deux haltes : Afissos et La Hanée. Le temps perdu à chercher les rochers de la plage de Mourtias et la basse moyenne kilométrique nous fera zapper la plage de Potistika et de Paltsi.
J’aurais également aimé pouvoir visiter les villages de Tsangarada, Miliès
et Zagoria et admirer l’intérieur de l’église de Kissos ......
Autres possibilités de stationnement nocturnes: Agh Trikeri (immense parking au-dessus du village) la plage de Mourtias (quelques-uns) parking de Makrinitsa (très peu)
Prochaine étape : les célèbres Météores. Il est 11 heures, nous quittons le Pélion et empruntons l’autoroute de Volos à Trikala, péage : 6,30€ pour les + de 2,20m, sinon c’était 2,80€, les 80 cms supplémentaires au-dessus de nos têtes coûtent bien cher !
Mais qu’est-ce donc que ce liserai blanc qui orne le
bord de la route sur plusieurs kilomètres ? c’est du coton qui s’est échappé des camions, rien
d’étonnant à ça, car nous traversons une contrée de ces champs, voici
d’ailleurs une coopérative.
Hola attention ! un bidon d’essence en travers de la route, c’est le triangle de présignalisation grec ! parfois ce sont des cartons ou encore tout autre chose ! quant aux gilets fluo, nous n’en avons jamais vu la couleur.
Commentaires sur la circulation grecque, que dire qui n’a pas déjà été tant et tant dit ! la bande d’arrêt d’urgence leur sert de deuxième file, quant aux lignes blanches qu’elles soient simples ou doubles, ils ne doivent pas les voir, car ils n’en tiennent absolument pas compte.
Palme d’or et récompense suprême pour l’utilisation du téléphone en conduisant, gendarmes français, venez donc sévir .....
Arrivée sur le site à 13h30, nous sommes en Thessalie, le temps de déjeuner et nous partons en visite, il fait à cet instant 28°. (point N° 18)
„ Les Météores, phénomène géologique impressionnant et unique au monde, se perdant dans le brouillard d’un passé de 60 millions d’années,
Le massif calcaire du Pinde contenait des aiguilles
éruptives de grès beaucoup plus dures, l’érosion fluviale usa le calcaire
laissant apparaître une soixantaine de colonnes ou pitons à proximité du
village de Kalampaka
Au 11ème siècle, des ermites utilisèrent
des grottes, au 14ème certains de ceux-ci furent transformés en
monastères, alors que les Serbes envahissaient la Thessalie et que le brigandage
sévissait. En 1382, le moine Athanasios, du mont Athos fonda le monastère de
Megalo Météoro, météore voulant dire « suspendu en l’air » 23 autres
furent construits au courant des siècles suivants, pour finalement tomber en
ruine à la fin du 18ème siècle.
Mais comment les hommes ont ils transportés les matériaux dans ces lieux difficilement accessibles ? bonne question, qui n’a toujours pas la réponse malgré plusieurs hypothèses......il est écrit, d’après des textes de Mr Provatakis que le premier « ascète » ermite si vous préférez ! est monté sur le rocher par un système d’échafaudages successifs appuyés sur des poutres qu’il réussit à caler dans les trous des rochers.
Plus tard, les échafaudages furent remplacés par de
grandes échelles volantes, ceux qui n’osaient pas monter sur ces échelles
étaient hissés par un filet suspendu à une corde et tracté par un treuil, la
montée durait une demi-heure d’angoisse et de terreur, le filet se balançant
dans le vide et la corde menaçant de se rompre. Corde, qui selon une légende,
n’était remplacée qu’après rupture, valait mieux faire ses prières avant de
prendre place.
Dans les années 1920, on tailla des marches dans le roc pour rendre abordables ceux que nous voyons actuellement, une route fut construite pour desservir les monastères distants d’environ d’ 1 km les uns des autres. Aujourd’hui il est possible d’en visiter six, occupés ils continuent de fonctionner, les autres sont inhabités et pratiquement en ruines.
Site proclamé « Monument du Patrimoine Mondial de l’Unesco » en 1988.
è Megalo Metéoro
(le grand météore) grand parking occupé par les vendeurs de souvenirs « kitsch »
à l’extrémité de celui-ci, une pancarte indique les horaires, ouvert jusqu’à
17 heures.
Tarif 2 €. Pour tous ces monastères, à l’entrée, un tas de longues jupes à nouer autour de la taille.
Il est construit sur un rocher de 415 m au-dessus de la plaine, avec ses 50 000 m2, c’est le plus grand des monastères des Météores.
Du parking, un premier escalier de 115 marches, taillé dans le roc descend jusqu’à l’entrée, en face la tour du Vrizoni dont les éléments, treuil et nacelle subsistent.
Et hop c’est parti ! quelques 230 marches en suivant un chemin en zig-zag et nous arrivons dans l’enceinte du monastère.
Le katholikon fondé en 1356 par Saint Athanase, est un magnifique exemplaire de l’architecture byzantine, belles fresques. De l’angle sud-est, vue impressionnante sur les rochers et notamment sur celui qui porte Varlaam. Mis à part le Katholikon, le monastère du Grand Météore a trois autres petites églises, le réfectoire aujourd’hui est transformé en musée.
Il faut compter environ 50 minutes pour une visite
complète.
A 16h15, nous sommes sur le parking de Vaarlam, pas d’indication d’horaires.
Nous grimpons 88 marches et vous l’aurez deviné, on se casse le nez à la porte d’entrée ! il fermait à 16 heures, tant pis pour nous, tant pis pour lui !
Monastère fondé en 1518, s’élevant à 373 m, il porte le nom du premier ermite qui vécut sur le piton en 1350.
è Roussánou. Le parking sur le bord de la route est riquiqui, deux cars de tourisme, cinq voitures et il est plein, il faudrait presque attendre son tour.... Dès le bas des escaliers, une pancarte avec les horaires, il ferme à 18 heures. Entrée 2€. Tenu aujourd’hui par des nonnes.
Ce monastère peut-être le plus impressionnant, se dresse sur un vertigineux abrupt rocher vertical, sur une plateforme à peine suffisamment large. Aujourd’hui deux ponts robustes permettent l’accès, mais jusqu’en 1897, l’ascension se faisait par échelles volantes....
Deuxième galop : 250 marches sur les talons d’un
groupe de japonais. Le chemin d’accès à l’entrée est incompatible avec la foule...L’église
minuscule, un seul groupe la remplirait ! heureusement nous arrivons à
nous glisser avant les jap..., est bâtie sur le même style byzantin, elle est
réputée pour ses peintures murales, mais là pas de photos, c’est écrit sur la
porte, une gardienne, me voyant l’appareil autour du cou, me suivra à pas
feutrés....la confiance règne ! mais elle n’avait peut-être pas tort, d’autant
que j’étais seule ! Je me rattraperais sur le joli jardin,
jardin qu’on ne trouve que dans ce monastère, touche féminine ?
Une petite promenade panoramique pour finir la
journée, voici le monastère Agios Nikolaos, tout petit, il ne compte qu’une
dizaine de cellules et son église ne peut guère recevoir plus de trois
personnes, abandonné à la fin du 19ème, il a fait l’objet d’une
restauration.
Les parkings sont tous interdits de camping, nous réfléchissons, on passe outre ou pas ? les monastères fermés, les voitures et cars de tourisme petit à petit nous laissent le site, à la tombée de la nuit nous ne sommes plus que 6 CC à profiter du crépuscule tombant sur ce lieu magique.
Nous trouverons à nous installer sur un emplacement,
le belvédère du monastère de Roussanou, il n’y a
aucune interdiction, un couple d’anglais vient à nos cotés. Le soleil se
couchant derrière la montagne ne laissera pas un spectacle inoubliable, mais au
petit matin pardon !
Kilomètres parcourus aujourd’hui : 190 kms
ð Mardi 6 Octobre (dernier jour en Grèce, embarquement anticipé en soirée pour Ancône)
Quelle nuit, mais quelle nuit !!! Tard, jusqu’aux environs de 22 heures, des voitures sont venus rôder sur le parking, histoire d’admirer sans doute le paysage ! Puis à 3 heures, des jeunes viennent faire la causette pendant une heure, et pour finir à 5 heures, mon homme se réveille avec une sensation d’étouffement, il lutte depuis un bon moment contre une bronchite, soignée depuis notre départ avec des antibiotiques qui n’ont pas eu l’air d’avoir fait grand effet, il me fait une crise d’angoisse et sort prendre l’air.
Puisque réveillés et debout, nous décidons de prendre notre petit déjeuner, et relevons comme tous les matins notre lit plaqué au plafond, et patatras !! la barre qui tient les accroches nous reste dans les mains…… les vis ne tenant plus, nous l’attachons provisoirement le temps de rentrer….. avec les laisses des chiens !
Dès les premiers rayons du soleil, nous profitons et usons sans retenue du spectacle offert depuis notre parking-belvédère.
Le monastère è Agios Stefanos, le plus éloigné, est lui aussi flamboyant.
C’est un des plus faciles à visiter n’ayant aucune marche, un pont stable de 8 mètres conduit le visiteur jusqu’à l’entrée.
Construit en 1192, il occupe 7500 m2, il fut richement doté par Andronic Paléologue, empereur de Byzance, auquel le monastère avait offert l’hospitalité.
Pillé et endommagé pendant la 2nde guerre mondiale, il abrite aujourd’hui une communauté de nonnes.
Dès l’ouverture à 9 heures, nous sommes sur le parking è d’Agia Triada (Sainte Trinité) de cet endroit le monastère paraît inaccessible, à part emprunter la petite télécabine bleue qui sert toujours !
Je pars donc seule, mon homme ayant déclaré forfait, à la recherche du chemin qui doit me mener à l’entrée, long chemin pavé à neuf et pentu d’environ 250 m.
J’arrive au pied du rocher et lève les yeux, wouahh ! ! il va falloir tout remonter ça, 140 marches taillées dans la roche, hautes, inégales, accrochées au rocher mais sécurisées, spectaculaire ! Au sommet, je vois un pope distant d’une dizaine de mètres, il marmonne trois mots, est-ce à moi qu’il s’adresse ? non sans doute, puisqu’il s’en va sans attendre et que je ne le reverrais nulle part.
L’horaire matinal et la difficulté d’accès font que je ferais la visite seule, sans même avoir payé le droit d’entrée ! j’entrerais partout, mitraillerais tout mon content sans jamais être dérangée.
Ce monastère érigé au sommet d’un énorme rocher date des 15èmeet 17ème Son Trésor fut pillé par les Allemands lors de la 2nde guerre mondiale.
Il a deux églises, la petite chapelle rupestre St Jean Baptiste et le Katholikon, église à dôme consacrée à la Ste Trinité.
L’iconostase du Katholicon est superbe, bois sculpté et doré. A l’extérieur, les cellules des moines, la cuisine, le réfectoire et un peu de terre cultivable.
Une promenade sur l’arrondi des rochers, à plus de 300 m de haut, procure une sensation étrange que je ne saurais définir, de là superbe panorama sur les autres monastères et la ville de Kalampaka, pour un peu je sonnerais les cloches, y penser me fait sourire ....
C’est à ce moment que j’entends, brisant la magie de l’instant présent, des bruits de voix montant vers moi, un car de japonais s’est arrêté sur le parking le temps de quelques photos ! mais la difficulté de l’accès les rebute sans doute !
Je repars comme je suis venue, seule ! ne croiserais personne jusqu’à la route. Le peu de monde a venir visiter ce monastère est en soi, une bénédiction... n’être que trois ou quatre, voir seul ou en couple à profiter de ce petit bijou est du pur bonheur.
Avec la visite approfondie de ces 3 monastères, je suis comblée.
Nous disons aux Météores .. Sur le bord de la route, menant à
Ioannina, de nombreux marchands de fruits et légumes, les 50 derniers
kilomètres se font sur une quatre voies.
Nous avons prévu d’aller au Nord du lac en direction de Perama, de là prendre un bac pour visiter l’île de Nisi, puis en fin d’après-midi nous chercherons un parking près de la forteresse de Ioannina pour visiter la ville et y dormir.
Mais ! arrivés à proximité de Ioannina, plusieurs circonstances déboulant en chaîne provoqueront le retour anticipé d’une journée : la bretelle d’accès à la route menant au Nord du lac fermée nous obligera à pénétrer dans Ioannina en plein midi .. l’impossible circulation au cœur de la cité, véritable slalom entre les voitures mal garées ... les parkings pleins ... et pour finir en beauté, peut-être la conséquence des trois précédentes, une nouvelle crise d’angoisse avec encore une sensation d’étouffement.
Il exprime son désir de rentrer, ça sera donc sur ce
dernier repas au bord d’une route perdue au bord du lac que nos vacances en
Grèce se termineront. Nous ne ferons pas les Gorges du Vikos, le canyon le plus
profond d’Europe, les « Zagoria » avec ses jolis villages de
pierre : Mikro Papigo, Monodendri, Kipi.
Grosse déception,
qu'une de plus après Cephalonie et les Sporades, mais c’est
ainsi !
Nous regagnons Igoumenitsa par la route touristique, plus jolie que l’autoroute, mais plus tortueuse ! Nous y faisons le plein de gas oil, car celui-ci est nettement moins cher qu’en Italie, les prix variaient entre 0.92 et 0.98 €, même trouvé à 0.86 € lorsqu’il n’y avait pas de panonceau CB !
Port d’Igoumenitsa. Aux bureaux de la Cie Anek Lines, (urenseignementst) en présentant ma réservation je fais voir la date et précise « panne » car celle-ci était datée du 5, donc de la veille. Elle consulte son ordinateur et sans sourciller me donne les billets, de toute façon, on ne pouvait plus le prendre le 5, non !!! Méfiante, je lui fais confirmer avec mon super anglais « Camping on board, two persons, Ancôna ? » ... « Yès »... Tarif en basse saison, 195 € pour le CC de 6m et 89 € pour nous deux, nous avons bénéficié sur le tarif pont de 10 % pour plus de 60 ans.
Nous dînons et attendons 21 heures, l’heure où nous devons nous rendre sur le quai, le départ est prévu à 22h30.
A 21h45 un employé va, vient et revient entre les
véhicules alignés prêts à embarquer, demande et revérifie au moins 8 à 10 fois les billets, c’est
certain qu’il y a un hic ! 22h15, le problème est enfin trouvé, bingo !
c’est pour nous .... Nos billets sont datés du 5 et non pas du 6, impensable !
Il
nous faut retourner à l’enregistrement obtenir de nouveaux billets, sinon pas
d’embarquement, le gentil employé embarque mon homme dans sa mini-smart.....et
une course contre la montre s’engage, il faut remonter tous les quais....le
départ est prévu dans 15 mns, le bateau arrive ....c’est certain, on va rester
là.......
Ouf ! ça y est, 10 mns plus tard tout est OK, mais le comble dans tout ça, c’est que l’employé à l’embarquement n’a pas regardé de si près, il fait sombre et ils font embarquer fiça. Je n’ose imaginer l’inverse si, en Italien, on nous avait refusé l’accès malgré nos billets, on se serait bien demandé pourquoi ! ...et on serait peut-être encore à se le demander ! ......
22h45, l’Olympic Champion de la Cie Anek Kines part avec seulement un quart d’heure de retard.
Les conditions « Open deck » sont meilleures que celles présentées à l’aller par la Cie Agoudimos Lines, on entend à peine les machines, les ouvertures font une quinzaine de mètres, nous n’avons pas de P.L, le pont n’est plein qu’au tiers.
L’air y est plus respirable, malgré les 25° à l’intérieur du véhicule, nous avons pu dormir à peu près correctement.
Distance parcourue aujourd’hui : 221 kms
ð Du Mercredi 7 au Samedi 10 Octobre (retour)
Débarquement à Ancône à près de 14h avec le soleil, il faut retarder nos montres d’une heure.
Changement radical de paysage, adieu petits villages blancs aux toits d’ardoises grises, c’est un superbe paysage couleur brique qu’Ancône, ancienne ville fortifiée de 100 000 habitants, capitale des Marches, avec ses maisons étagées aux toits de tuiles, nous offre.
Jusqu’à la frontière française, nous utiliserons les autoroutes italiennes, coût total de celles-ci, environ 50 euros. (Ancône-Aoste)
Halte nocturne dans une petite ville, entre Piacenza et Parme, après avoir quitté l’autoroute, un sympathique parking CC dans la verdure.
ð Jeudi. Reprise de l’autoroute axe Milan-Annecy, passage de la
frontière au col du Petit Saint-Bernard, les paysages montagnards sont superbes
en ce début d’automne, les températures ont bien sûr chuté depuis Igoumenitsa.
Déjeuner dans la froidure et la brume.
Halte nocturne à Annecy, pas facile ! quoiqu’on
ne soit ni en été, ni un week-end, les parkings sont presque pleins, nous
trouvons un emplacement à Sevrier, 5 kms au Sud
d’Annecy, presque au bord du lac, le temps est maussade, pluvieux, gris,
bienvenue en France !
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ð Vendredi et Samedi. Nous remontons vers l’Ouest de Chartres, un jeune couple doit nous présenter deux petites merveilles .... les bébés de notre shetland bleu Tyrol, deux femelles nées il y a tout juste 3 semaines.
Ne sont elles pas adorables à l’âge de 6 semaines !
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Retour au bercail, il fait très beau, superbe coucher
de soleil en région Pays-de-Loire
Grèce, nous te disons au-revoir... nous reviendrons probablement, mais il faut maintenant penser à aller de l’avant, espérer un nouveau voyage et de nouvelles aventures !
Distance parcourue depuis Ancône, environ 1450 kms
Distance aller-retour Nantes-Nantes : 7350 kms, nombre de litres de gas oil : 820 litres pour un montant total de 816€.
Coût des parkings : inexistant. Campings,
uniquement 2 nuits à Athènes pour un montant de 28 € la nuit, sinon camping
sauvage, parfois sur des endroits interdits au camping, sans aucun problème, toléré,
oui, mais jusqu’à quand ! Sympathiques endroits pour pique-niquer ou pour
dormir. Voila, le
reportage sur notre voyage en Grèce, est terminé, j’espère que celui-ci vous
aura plu, peut-être donner envie d'y aller ! Ce récit bien que complet est condensé. Une ville, une région vous a plu, vous voulez plus de détails,
en connaître l’histoire, je vous conseille de visiter notre site, où vous
retrouverez ce même récit mais beaucoup plus détaillé et ville par ville. Pour les camping-caristes, vous y trouverez
une page spécial bivouacs, les endroits où nous avons dormi, avec photos et localisation. Ce même
récit, en version imprimable, format PDF : Sur celui-ci vous pourrez également
voir le reportage de quelques autres voyages. Un
livre d’or est à votre disposition pour vos commentaires ou questions.
Merci d’avance En bonus
!... les 13 petits diaporamas que vous pourrez également retrouver inclus dans
le site... (entre 30 et 80 photos chacun, environ. Clic droit, nouvelle fenêtre)
La Grèce est un pays que nous avions eu déjà l’occasion de visiter, il
y a bien longtemps, avec nos enfants pendant les vacances d’été, mais là à
partir de la mi-septembre, c’est un régal, les températures sont plus
clémentes, il y a peu de monde, dommage que le soleil se couche si vite, mais
on ne peut tout avoir !
En dehors des sites connus,
nous avons découvert des endroits sauvages de toute beauté,
comme les gorges de Lousios et ses monastères, un regret : les gorges de Vikos.
Ce pays au relief tourmenté, alliant sans cesse
la montagne et la mer est une perpétuelle invitation, et que dire de ces couleurs douces aux lever et coucher du soleil !
Mes coups de coeur sans conteste furent : le monastère accroché de Prodromou,
l'ancienne Mystras, l'île d'Egine, le massif du Pélion, sans pour autant enlever
de l'attrait à tout ce que nous avons pu découvrir ou redécouvrir.
Carton rouge aux interdictions que nous avons trop rencontrées, notamment à Delphes.