Circuit du 15 Juin au 18 Juillet 2011

Flecherecit2Pour revoir le 1er volet (Sud Finlande) /Pour aller direct au 3ème volet (l’est sauvage et la Laponie)Flecherecit

 

 

14 petits diaporamas sont visibles, voir à la fin du récit ou à partir du menu déroulant...

 

Deuxième volet image002la région des « Grands Lacs »

L'itinéraire

 

 Dimanche 26 Juin

Nous voici à Valamo (point 8 carte itinéraire) région des Grands Lacs, pour y visiter un monastère orthodoxe. Celui-ci est signalisé par des panneaux " site d'intérêt culturel "  Valamo est situé dans la Carélie finlandaise (route Varkaus-Joensuu) sur la rive méridionale du lac Juojärvi, le lac " Bâtiments de Valamosi clair qu'on peut le boire "  dit-on !

Ce matin : 19° Soleil et nuages.

C’est un monastère récent (1940) construit en remplacement de celui qui était situé sur le lac Ladoga en Russie, monastère évacué pour fuir l'avancée soviétique.

A l'accueil, est donnés brochure et plan. Le site monacal propose restaurant, chambres d'hôtels, sauna, boutique de souvenirs, assistance d'un guide touristique.

Le visiteur est libre d'aller et venir presque partout au milieu des bâtiments : salle de conférence, Académie ou les étudiants peuvent s’initier aux arts et à tout enseignement spirituel, église principale... Certaines parties fermées par de petites barrières sont privées et interdites d’accès.

L'église byzantine est le plus important centre spirituel de l'orthodoxie finnois. Aujourd'hui dimanche, un office y est célébré, nous y pénétrons discrètement, et nous asseyons sur les bancs sur le coté, normalement réservés pour les personnes âgées ou malades ! (pardon je ne le savais pas alors !.... )

 L'église de la Transfiguration.       L'église de la Transfiguration.   

Je suis impressionnée, et reste un moment scotchée, l’église est si petite je suis presque aux premières loges…. une trentaine de personnes seulement assiste le pope, pas de chaises, elles devront rester debout durant tout le temps de ces interminables messes. Lorsque l’ecclésiastique leur présente la Croix ou le saint Évangile, une icône ou le saint Calice, toutes se signent, se prosternent, se mettent à genoux et parfois embrassent le sol.

Nous aimerions bien déambuler librement pour pouvoir admirer de près les icônes, ça ne nous sera pas possible tant qu’il y a office, celui-ci dure depuis déjà plus d’une heure, nous attendons encore et encore … mais avons l’impression que ces messes orthodoxes  sont un éternel recommencement. Photos interdites…

Occupée dans les jardins à rechercher le meilleur point de vue  pour les photos, je ne m’aperçois pas immédiatement que je suis la seule à marcher…. Lorsque les cloches se sont mises à sonner, les visiteurs, debout, le visage tourné vers l’église, la tête baissée, ont observé quelques instants de silence…. Impressionnant !

Le monastère produit son propre vin à partir de baies cultivées dans les jardins.

Tout près du parking, une femme habillée localement donne une brochure en russe…. Ce sont des excursions sur les lacs, peut être aussi pour découvrir le monastère orthodoxe féminin de Lintula.

Nous redescendons vers Savonlinna par de petites routes, empruntant ça et là un de ces sympathiques petits bacs jaunes gratuits.  

Arrivée en début d'après-midi.   Savonlinna   (point 9 carte itinéraire) située en Finlande orientale, est bâtie sur quatre îles reliées par des ponts et bordée de tous parts par les lacs, dont le lac Saimaa.

Quelques lignes d’histoire : La forteresse médiévale (1475) d’Olavinlinna est aujourd’hui l'un des principaux monuments historiques de Finlande. Les paysans trimèrent pendant 25 ans pour l’élaboration de ce château bâti sur un îlot rocheux difficile d’accès.

Abandonné vers 1850 il se détériora. Après les incendies de 1860 et 1870 l’état finlandais le restaure, aujourd’hui il est visité et sert de cadre pour des réceptions de mariage, des Le château d'Olav.concerts, du théâtre.

      Visite guidée simultanée et obligatoire d' 1 heure en anglais, allemand, suédois, finnois ou russe.... mais pas français…… Le guide, ça ne fait aucun doute,  a dû raconter de truculentes anecdotes, nos co-visiteurs s’esclaffant sans cesse ! …. ce serait mentir de vous dire qu’on y a compris quelque chose …

On parcourt le chemin de ronde, grimpons de raides escaliers, traversons des salles vides, ne reste que la statue en grès de Saint Olav, patron du château, sculptée en 1912 à Paris.

Une brochure en français est disponible, mais les pièces n’étant pas meublées, impossible de faire la différence entre la salle royale et la chambre des vierges, la tour de la chapelle et celle des cloches ….  ~ Voici La chapelle que je reconnais grâce à son autel et son crucifix, au moins une ! A droite de l’entrée, une petite ouverture dans le mur, donnant sur une cellule permettait aux excommuniés et malades contagieux de pouvoir suivre la messe. ~ le poste de garde et de défense ~ le hall central, aujourd’hui, on y donne des cocktails et des soirées dansantes.

La salle de la chapelle.    La statue en grès de St Olav.    Le sous-sol du château.    

 

Les murs épais cachent quelques secrets, de drôles de légendes, telle cette jeune fille emmurée vivante, en punition à une trahison, plus tard un bel arbre aux fleurs blanches et baies rouges poussera à cet endroit. Cet arbre est devenu si réputé que vers 1950, une balade en a été écrite, ou encore : celle du bélier noir, cet animal grimpé sur un mur faisant du bruit en balançant ses grandes cornes a effrayé l’ennemi, qui a cru que le démon vivait dans le château.

Le musée régional, tout près du château, était peut-être intéressant, nous ne saurons vous le dire, car il est ouvert tous les jours sauf le …. 26 Juin !...

 Direction, la marina ou deux bateaux proposent chacun une croisière panoramique d'une heure. Celle-ci est commentée en plusieurs langues, dont l'anglais, quelques mots en français : bonjour, au-revoir, merci …. Le bateau s’approche, contourne le château puis s’enfonce dans les ramifications de l’archipel. Nous croisons plusieurs barges remplies de troncs de bois, les maisons de pêcheurs cachées parmi les sapins apparaissent.

 

Promenade dans l'archipel        Rencontre dans l'archipel.

 

       Il va être temps de se poser pour la nuit, nous allons, avec certitude … sur le parking du château, et là, incompréhension ! il y a bien des emplacements, mais réservé aux véhicules avec licence……. Crépuscule sur le chateau  Dans l'après-midi, nous n’y avions aperçu que des cars de tourisme, aussi ne prenons nous pas le risque de nous y installer. Je fulmine ….. car je voulais prendre des photos du château illuminé, lorsqu'il aurait fait moins clair. Déçus, mais résignés, nous envisageons de retourner au port, lorsque de suite à droite nous voyons « parking caravanes »    

Voir le château illuminé, pas facile, mais pas facile du tout ! le noir ne vient pas, du parking je ne vois rien et le Crépuscule sur le châteaumarchand de sable passe.. Le plus ennuyant, c’est que dois parcourir au moins 500 mètres dans une ville ou il n'y a plus un chat dans les rues, ne pas me tromper de chemin, surtout pour revenir au véhicule. Je ne suis pas fière, mais pas fière du tout, car mon homme bien sûr ne m’a pas accompagnée, il  depuis un bon moment.

Ce parking spécial caravanes est une mauvaise idée….. peut-être finalement aurait-il mieux valu prendre en compte les informations glanées sur le site de la ville  quant au stationnement des CC, quoique !..on aurait peut-être eu les mêmes désagréments.  

Je regrette que celui du château soit interdit, la vue était superbe, il était discret et il n’y avait absolument personne dessus.

Il est trop près de l'artère principale, et croyez moi, Savonlinna est une ville bruyante, mais nous décernerons la palme d’or à trois garçons qui, à 3 heures du matin, se sont installés sur un banc à quelques mètres de nous et se sont mis à discuter… discuter… discuter…. et pour finir en beauté, après un endormissement sur le matin, réveil à 7 heures par  des pelleteuses qui travaillaient en contrebas. Savonlinna restera la seule halte nocturne que nous avons vraiment détestée.  (130 kms)

          Lundi 27 Juin - L'église dans son écrin de verdure.Soleil et nuages, températures agréables : 17°

Une vingtaines de kilomètres avant Imatra, voici :  Ruokolahti. (point 10 carte itinéraire) Ville de la Carélie du sud, sur le lac Saimaa.

Le lac Saimaa est le plus grand de Finlande (4380 km²) il compte 13710 îles. Ce système lacustre forme un réseau de voies navigables permettant le transport des touristes et de diverses marchandises : bois, minerai, pâte à papier.

Les principales villes le bordant sont Lappeenranta, Imatra, Savonlinna et Mikkeli, que nous avons visitées pour la plupart.

L'église de 1854, de style néo-gothique, apparaît de l'autre coté d'un petit lac, au milieu d'un écrin de verdure.  

Dans l'allée centrale, une table avec gâteaux, cafés, cartes postales et brochures sont à votre disposition, si moi je fus intéressée par l'achat d'une brochure en anglais faute de mieux ! mon gourmand de mari n'a pas résisté longtemps pour s’empiffrer de petits gâteaux secs, la honte   !...de là-haut, on t’a vu ………

A l’extérieur, dans les bois, plusieurs mémoriaux pour les soldats et pilotes de l’air tombés  durant les deux guerres mondiales.

 

L'église en bois        Mémorial des pilotes de l'air.

L'entrée du cimetière est un porche sculpté, rappelant les hommes tués pendant la guerre d'hiver. 90 carrés bien fleuris entretiennent ce souvenir.

Au centre, le campanile bâti en 1752 couvert d’une carapace d’écailles.  Une odeur tenace monte à nos narines, les clochers en bois sont recouverts de goudron, protection efficace contre  les hivers froids et la fonte des neiges.

Déjeuner au bord de l'eau avec la vue sur l'église se reflétant dans le lac Saimaa.

Le porche d'entrée du cimetière          Le campanile en bois.                    

Nous nous dirigeons à présent vers Imatra, au bord du lac Saimaa (point 11a carte itinéraire) en Carélie du Sud, à 10 kms de la frontière russe.

Imatra était réputée pour la beauté sauvage des rapides d'Imatrankoski, jadis les  plus grandes  chutes d'Europe, le " Niagara finlandais " Bien qu'aujourd'hui fermées par un barrage qui ne lâche son eau que quelques minutes par jour en été, elles sont un des sites naturels les plus connus du pays.

De tout temps, les rapides de la Vuoski ont attiré artistes et têtes couronnées. Depuis la construction du barrage électrique en 1929, la majeure partie des eaux est dirigée vers les turbines.

Nous trouvons un petit parking sous des arbres, dans une rue en impasse, à seulement quelques dizaines de mètres du pont. Il commence à faire vraiment chaud, l'intérieur du véhicule s'en ressent, " Le lâcher des eauxnotre rendez-vous " n'étant qu'à 18 heures, nous en profitons pour faire une petite sieste

Après une promenade dans le centre piétonnier de la ville, quelques courses dans le supermarché, à  17h15, nous nous rendons sur le pont, où d’ici peu, nous devrions assister à un spectacle peu banal. Les sentiers qui longent les rapides sont bien aménagés, des petites allées avec belvédères permettront à chacun d'apprécier le spectacle du mieux possible. Nous " gardons " notre place sur le pont, 15 mètres au-dessus du lit de la rivière, « un des meilleurs points d'observation » dit le GDR.

Ce show est visible tous les jours du 27 Juin (aujourd’hui !) au 14 Août à 18 heures, parole de brochure !....

Pile à l’heure… le barrage ouvre toutes grandes ses vannes, pour alimenter le lit asséché de la rivière Vuoksi. Au début, l'eau doucement remplit la cuvette naturelle, puis le lit de la rivière est Le lâcher des eaux.envahi, le flot grossit, jusqu'à 500 m3 par seconde, emplissant l'air de son fracas et de ses embruns.

Sensation étrange, lorsque les eaux en furie arrivent sous le pont, la température chute brutalement de quelques degrés, les embruns montent jusqu'à nous. Une composition de Sibelius, musicien finlandais célèbre, accompagne  le lâcher des eaux, nous l’entendons à peine, tant le fracas des eaux est intense, le soleil qui ne nous quitte plus, offre sa contribution, voici un joli arc en ciel. Quelques jeunes filles s'amusent à survoler en tyrolienne, ces eaux rugissantes. Au bout de 20 minutes, tout se calme au même rythme que ça a commencé.     

Lappeenranta, 35 kms au Sud, nous devons absolument trouver les bureaux de l'agence « Saimaa Travel » ayant réservé pour demain une excursion : la descente du canal Saimaa, le franchissement de ses écluses et la découverte de Vyborg, ville aujourd’hui en territoire russe.

       Les grands et nombreux parkings de la baie de Lappeenranta, le port, le bateau à vapeur « Princesse Armada »  offrent une belle vue panoramique et le plus important : une très agréable halte pour les 36 heures à venir, parking gratuit. Nous sommes environ 5/6 campings-cars.

Après dîner, les rayons du soleil couchant donnent une jolie teinte orangée sur le port, mais l’astre est caché derrière la colline de la forteresse, Tyrol m’accompagnant, j’emprunte l’allée piétonne jusqu’à ce que je l’aperçoive, encore une fois c’est un spectacle dont on ne se lasse pas, d’autant qu’il n’y a pas un nuage dans le ciel. (190 kms)

    La baie de Lappeenranta.   Coucher de soleil sur Lappeenranta.

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       Mardi 28 Juin. Avant le départ, nous prenons le soin de bien calfeutrer l’extérieur du véhicule, pour qu’un éventuel soleil ne cogne pas contre les vitres et ne chauffe l’habitacle.

Cette excursion pourrait vous intéresser ? Voici le site mais toujours dans la langue de Shakespeare, désolée !

Après plusieurs échanges de mails nous recevons confirmation et conditions d’annulation. Seul bémol ! les cartes de crédit ne sont pas acceptées, j’ai dû faire un virement européen. La copie du passeport valide encore 6 mois nous avait été demandée, le visa est gratuit, compris dans l’excursion.

7h15, rendez-vous à l’Agence, l’employée prend sa liste, coche les noms et nous souhaite « Bon voyage » en français, ca nous surprend ! a cet instant, on se dit « dommage qu’elle ne vienne pas avec nous » !  Passage de la douane  (dans les bureaux de l’agence) et présentation des passeports.   7h45 le m/s Carélia part avec ses 200 passagers, pour une croisière qui durera 5h30. A bord du bateau, restaurants, pont supérieur, bar, boutique de hors taxes. 

Quelques lignes d’histoire : Le canal de Saimaa (point 10a carte itinéraire) inauguré en 1856 sert de navigation entre le lac Saimaa en Finlande et la baie de Vyborg (Vipuri) actuellement en Russie. En 1968, un nouveau canal, plus large et plus profond est creusé.

Les écluses.      Lors du traité de Moscou de 1940, l'isthme de Carélie et la ville de Vyborg sont cédés à l'Union soviétique. Le canal se retrouve coupé en deux et toute navigation est alors interrompue. En 1963, un traité permet à la Finlande de louer la partie russe du canal.

Le dénivelé est de 75,7m sur la longueur de 43 kms. Pour le descendre, huit écluses de 85m de long, trois en Finlande, cinq en Russie, ainsi qu’une douzaine de ponts levants, la plus haute fait 12,40m. Le canal transporte actuellement environ 1,6million de tonnes de fret et plus de 150 000 passagers par an.

Nous ne sommes pas partis depuis une dizaine de minutes qu’apparaît notre gentille dame, parlant français, wouuah ! ça va devenir d’un coup plus intéressant !!! Elle donne à chacun des brochures, l’historique du canal et le plan de Vyborg. Elle prendra son temps avec nous, nous donnera des explications, ça nous rassure, elle nous assistera en cas de besoin.

Les écluses se franchissent les unes après les autres. Il commence à faire chaud sur ce bateau, mais on ne va pas s'en plaindre ! La frontière passée, un chanteur accompagné de sa guitare entamera quelques chansons russes, c'est un peu émouvant… nous croisons maintenant beaucoup de longues barges chargées de troncs de bois

    Sur le canal Saimaa.

Et ça fume… et ça boit ! c’est clope sur clope, chope sur chope….. Mme l’accompagnatrice nous expliquera que ces bocks de 75 cl sont de la limonade à laquelle on y a rajoutée du gin, une sorte de boisson nationale à 5 ° d’alcool, prisée aussi bien par les femmes que par les hommes….

Vue panoramique sur le coeur historique

Vyborg (Vipuri en finnois, en russe, accrochez vous ! :Выборг) est située près du Golfe de Finlande, à 120 kms de St Petersburg, privilégiée par les voisins finlandais pour sa vodka bon marché, sa bière et ses cigarettes. Ville historique de Russie, c’est aussi un grand port maritime et un centre industriel.  

Quelques lignes d'histoire.  En 1293, un château est bâti sur une petite île rocheuse, il sera fortifié en 1475, Pierre le Grand s’en emparera en 1710. Château

1809 Vyborg retourne en Finlande. Le canal est construit, la cité peut communiquer avec Helsinki et St Petersburg, elle prospère rapidement.

1917, la Finlande gagne son indépendance. Elle crée en 1939 avec l’aide de la Gde Bretagne, de la Belgique et de la France, une ligne de défense de 135 kms, « la Ligne Mannerheim » entre le Golfe de Finlande et le lac Lagoda. Mais en Septembre 1944,  les Russes arrivent à percer cette ligne pourtant réputée imprenable, et lors de la signature d’un cessez-le-feu, Vyborg et l’isthme de Carélie retournent en Russie.

Beaux immeublesLe château haut perché possède aujourd’hui une tour de 48 mètres, qui offre une vue panoramique sur la cité. Sérieusement abimé par  son embrasement provoqué par un feu d’artifice, à l’occasion de l’ouverture du canal de Saimaa, il sera restauré vers  1898. Sous la période russe, il servit de prison d’état.

A l’approche de Vyborg, Le Carélia longe doucement les quais, nous voyons quelques beaux et anciens immeubles.

13h15. Arrivée, présentation du passeport et apposition du tampon attestant notre entrée sur le territoire russe.  Visite libre  ……. alors que j'espérais une visite guidée dans  une petite ville remplie de superbes monuments aux dômes rouges, verts ou dorés, nous ne découvrons finalement qu'une ville pas très animée, négligée et assez délabrée malgré quelques anciens et superbes monuments architecturaux des 14ème au 17ème siècle, d’influence scandinave et non russe… d’où l’absence de mes coupoles …

       Un bus affrété par l'agence nous mène au cœur de la vieille ville, sur une très grande place pavée grossièrement. Première Le marché couvert.impression : l’ensemble est joli, vaste, mais désert.

Devant nous un beau monument : l’Hôtel Victoria, face à lui, « le marché couvert » construit en 1905,  dans le style Art Nouveau russe, dans ses murs : des étals de boucheries, de bonbons, de souvenirs russes, beaucoup de matériel de pêche. 

J’entends mon mari derrière moi qui parle… qui parle…. mais avec qui donc ? comprendrait-il soudainement le russe ?   il essaie Les étals du marché couverttant bien que mal de repousser un vendeur de cigarettes,  impossible de s’en défaire de tout le marché, que j’ai alors fait rapidement, trop rapidement !

Déjà qu'on avait bien du mal avec les noms finlandais, mais avec les rues écrites en russe, c'est pire que du chinois !..... Il ne reste que deux heures avant le RV au bateau, aussi nous ne prenons pas le risque de trop nous éloigner, de toute façon pas de regret, plus loin c’est la ville nouvelle.

Sur cette même grande place pavée, une sympathique tour ronde et basse  ~ « Kruglaya bashnya » construite en 1550,  la seule tour de guet restante du mur de la forteresse, blanchie à la chaux elle est transformée en restaurant chic. Devant l’entrée des garçons en tenue invitent les passants à entrer. ~ La Tour de l’horloge maintenant abandonnée avait été construite en 1494, comme clocher de la cathédrale détruite en 1940.

 

Kruglaya bashnya      La Tour de l'horloge.

Un parc longe la rue Pionerskaya, je vous épargne le nom en russe, d’ailleurs je ne trouverais pas les caractères nécessaires !... au fond, cachée dans les arbres ~ la cathédrale luthérienne St Pierre et St Paul,

Dans la rue Krepostnaya, l’ex rue de la Forteresse ~ l’ancienne résidence du gouverneur de Vyborg (1891) accueille actuellement l’Administration de la ville. Délabrée ai-je dis … jugez vous-mêmes ! dans la même rue ce bâtiment qui fut certainement superbe, mais aujourd’hui serait plutôt un danger public, et que dire de cette cour !

   Vieux bâtiments délabrés.   Bâtiments délabrés.

 

Nous voici revenus près du port, ce bâtiment rouge est le ~ vieil hôtel de ville du 17ème siècle, devenu le musée de la ville, devant : ~ la statue du Suèdois Tyrgils Knutsson, le fondateur de la ville.

Il reste un peu de temps, j’emprunte la route qui longe et offre de superbes vues sur le château et son îlot. 

Il pourrait s’appeler  le « pont des amours » de nombreux cadenas, parfois en forme de cœur, avec des noms ou initiales brillent dans le soleil.

 

 

Le château de Vyborg.        Les cadenas sur le pont.

 

16h30. Douane, tampon, adieu Russie…. Madame reprend sa page et coche, ouf ! on est bien là, elle avait peut-être eu quelques petites inquiétudes à notre sujet, va savoir !…. Une écluseétant certainement les seuls à avoir fait du tourisme, les autres voyageurs se sont contentés du marché, du restaurant de la place ou de la terrasse du bistrot du port…

Départ pour près de 6 heures de navigation.  Il fait bien chaud ….. on remonte le canal, refranchit les écluses, le chanteur rechante, une partie de bingo est organisée. A la boutique j’achète chocolat, quelques souvenirs, cartes postales et timbres russes, mais pour nous le spectacle viendra surtout de la douzaine de finlandais qui se tiendront à nos cotés, en majorité des femmes. Découverte du canal

Loin de nous de vouloir critiquer, mais c’est une constatation, des quantités impressionnantes de cette boisson à base de gin ont été avalées, pire qu’à l’aller ! il ne se passait certainement pas plus de 20 minutes entre deux chopes …

Mieux encore, le bateau proposant une boutique « hors taxes » il était facile de s’approvisionner sans limite d’alcool et de cigarettes, nous avons vu quelques mini bouteilles de cognac descendre dans les gosiers, une fois vidées elles finissaient au fond du sac à main…  Voulant profiter du soleil, nous profiterons aussi, bien malgré nous, des volutes de fumée….  espérons que ces gens sont venus et repartiront en « voyage organisé »…

Les heures tournent, notre accompagnatrice vient voir si tout s’est bien passé, Coucher de soleil sur Lappeenrantaelle nous montre le tracé de l’ancien canal, ainsi que les usines de pâtes à papier qui font la renommée de Lappeenranta.

Un autre coucher de soleil à mettre à mon actif, celui-ci sera pris depuis le bateau quelques minutes avant l’arrivée.

Merci Madame l’accompagnatrice dont nous avons oublié de demander le prénom…. (pas de badge, dommage !) et pas même prise en photo en souvenir, on en avait pourtant le temps et l’occasion, ce n’est pas bien ça   !

Port de Lappeenrata, re-contrôle de passeports, dès fois que des clandestins se seraient cachés dans le bateau….

22 heures, retour au véhicule, dîner rapide et au lit. (0kms)

                                                                                                              

 

               Mercredi 29 Juin.  La chaleur est au rendez-vous, à 9h  il fait déjà 23°, le mercure culminera à 28°

Le musée de la cavalerieQuelques lignes d’histoire. Lappeenranta, (point N° 11 carte itinéraire)  En 1649, la reine de Suède Kristina lui accorda le titre de ville.  Capitale de la Carélie du Sud, elle restera longtemps une ville de garnison, mais l’économie repose sur les usines de  pâte à papier, premiers employeurs de la ville.

Lappenranta connait un essor touristique notamment par la fréquentation des Russes, attirés surtout par les nombreuses possibilités de shopping. Seconde ville la plus visitée après Helsinki, avec plus de 300 000 touristes par an.

Nous longeons la baie, et nous engageons avec hésitation dans la rue Kristiinankatu à l’intérieur de la forteresse, celle ci est pavée, en pente, mais on peut l’emprunter sans aucun problème avec un CC. Nous trouvons un agréable parking sous de grands tilleuls, mais il est aussi possible de laisser le véhicule sur le port face au bateau à vapeur et de faire cette promenade très tranquillement

~ La Forteresse. (Linnoitus)   Garnison de cavalerie, avec remparts du 18ème. Une promenade d’Ouest en Est sur ces pavés nous fera découvrir successivement : ~ le musée de la Carélie reconnaissable avec ses canons extérieurs ~ Katarina Square bordée de maisons d’artisans ~ l’ancienne maison du commandant, ~ la plus vieille église orthodoxe de Finlande (1875) blanche avec deux dômes vert et or ~ quelques anciennes maisons d’habitations en bois coloré, et en bas de la rue  ~ le monument de la bataille de la ville ~ le théâtre d’été et ~ le kiosque de Pusupuisto (parc aux baisers) qui, s’il avait été ouvert ! aurait proposé toutes sortes de sucreries. A coté une boite distributrice de plans de la ville.

Des hauteurs de cette petite colline, belle vue sur le port, sur la baie de Lappeenranta et sur les parkings où nous avons passé deux nuits tranquilles.

Bâtiments de la forteresse.     Le port de Lappeenranta.   

Nous reprenons la rue Satamatie et remontons au Nord jusqu’au « Sand Castle » Ce « château de sable » le plus grand de Finlande sera construit cet été pour la huitième fois. Conçu par des enfants avec un thème différent tous les ans, en 2011 ça sera celui du cirque, les différentes sculptures ont été construites avec 3 millions de kilos de sable, travail impressionnant quant à la recherche et la précision des détails, bravo  !

Il est visible du 12 Juin au 28 Aout de 10h à 21 heures. Entrée gratuite.

Sculpture de sable.        Sand Castle.

      

Nous remontons sur Savonlinna par la 6. Vous vous posez peut-être la question : mais pourquoi depuis Jyvaskyla, avoir fait un aller-retour plutôt que de descendre directement sur Lappeenranta ? réponse : d’une : le spectacle des rapides d’Imatra ne commençait que le 27 Juin ! mais surtout à cause de l’excursion  canal Saimaa –Vyborg qui ne L'esker de Punkkaharjudébutait que le 28 Juin après une interruption de quinze jours.

Plutôt que de retarder notre départ d’une semaine, nous avons choisi de visiter d’abord Valamo, Savonlinna et Ruokolahti, ce qui au final, vu nos contraintes, nous a paru la solution la moins compliquée malgré quelques kilomètres supplémentaires.

Il est l’heure de déjeuner, et si incroyable que cela paraisse, il faut trouver un coin à l’ombre, car à l’intérieur du véhicule, ça commence à cogner ! Ritakoski, près d’un moulin abandonné et d’une écluse sera parfait.

Une trentaine de kilomètres avant Savonlinna, aussitôt passé  Punkkaharju, nous quittons la 14 pour prendre à gauche, la 4792  indiqué « harjualue »  signifiant « esker »

Cette petite route  insolite coincée entre lacs et voie ferrée est le résultat d’un phénomène géologique, des débris déposés pendant l’ère glaciaire. Cette crête de 7 kms garnie de forêts de pins et de bouleaux domine de plusieurs dizaines de mètres de magnifiques étendues d’eau. Le long de ce parcours, plusieurs parkings ombragés et points de vue.

Aussitôt à droite, nous prenons la direction de Joenssu et nous arrêterons à :

 

Cette petite ville d’à peine 6000 habitants au NO de Savonlinna, (point 11b carte itinéraire) doit sa célébrité à son

 ~ église néoclassique, la plus grande église en bois du monde, qui est construite sur une petite colline.  

5000 personnes peuvent y prendre place. Mais pourquoi une église aussi vaste ?

Quelques lignes d’histoire : Extraits de la brochure française à disposition. On raconte que les constructeurs se sont trompés dans la lecture des plans, les ouvriers auraient confondu l'aune, mesure suédoise (0,594 m) avec le mètre, mais ce n’est qu’une légende ! A l’époque, la vie des gens était ponctuée par de nombreux marchés, la participation aux messes faisant partie intégrante de ceux-ci, il était souhaitable que tout le monde puisse y trouver place.

Chaque paroissien devait, par ses impôts, contribuer à la construction et tous les hommes entre 15 et 60 ans ont dû, à tour de rôle, participer aux travaux. L’église et son clocher,  véritables chef d’œuvre, achevés en trois ans furent consacrés en Juin 1848. Tout en bois, elle ne peut bien entendu être chauffée. Ce lieu ne sert que l’été à l’occasion de mariages, de fêtes, de concerts, de visites touristiques.

En hiver, les messes ont lieu dans une petite annexe construite en 1953. A Noël, les fidèles se rassemblent dans ce lieu glacial, illuminé par des centaines de bougies.

Chaque été elle reçoit la visite de 50 000 touristes.

Et en post-scriptum  :  « L’entretien de l’église représente une charge considérable pour une petite paroisse. Nous espérons que chaque visiteur puisse, par un don, nous aider à contribuer à la conservation de ce trésor national ! »   

Paroissiens probablement généreux, car celle-ci a bénéficié d’une restauration en 1997.

L'intérieur en bois de l'église.       L'église en bois.

Remontonsremontons… remontons  vers les jours sans nuit…  le soleil de minuit… la froideur des contrées au-delà du cercle polaire…  les troupeaux de rennes divaguant sur les routes…. Pour l’instant c’est moi qui divague ! car de rennes, point encore vu ! le cercle polaire ça sera pour dans quelques jours, quant au soleil de minuit ! bonne question…. à laquelle nous serons en mesure de vous répondre un peu plus tard, nous espérons l’apercevoir… l’entrevoir.. le voir … sans trop nous faire d’illusions, souvenirs bien arrosés de précédents voyages.

190 kms plus au nord vont nous propulser à Koli en Carélie du Nord.

Koli (point 11c carte itinéraire)  est un petit port en bordure du grand lac Pielinen.  De là, un ferry, deux fois par jour en été  peut vous transporter à Lieksa. Intéressés ? je vous fais cadeau du lien, traversée pas spécialement donnée !

Le port rénové en 2004, bien protégé contre tous les vents, peut aujourd’hui accueillir les barges remplies de billes de bois,  les ferrys, mais aussi les plaisanciers.  Pour leur bien être, un sauna a d’ailleurs été bâti sur pilotis, donnant un charme fou à ce petit coin de paradis, la pause nocturne idéale….  Chance, un parking !   malchance … un panneau « no camping » !  bien en évidence devant un hôtel, fuyons !.. et tentons notre chance du coté de la colline d’Ukko-Kolli.

La formation rocheuse du mont Ukko-Koli,  253 m au-dessus du lac, offre l’un des plus beaux paysages de Finlande. Un parking termine la petite route qui serpente à travers la forêt pendant plusieurs kilomètres. De celui-ci, une télécabine gratuite, Le funiculairemais obligatoire…..  vous monte en trois minutes à proximité d’un hôtel de luxe.  

Sur cet espace, un centre pour visiteurs avec informations, boutique d’artisanat, borne internet, expositions. Le télésiège de 770 mètres, qui rejoint le port sur la côte ouest fonctionne toute l’année, ski en hiver, ascendeur panoramique en été.

Depuis les abords de l’hôtel,  près du télésiège, possibilité d’admirer le lac Pielinen et sa multitude d’ilots, mais le must…..

….est en haut d’un escalier à paliers de 132 marches….Une fois gravies, vous êtes au-dessus des arbres, plus rien ne bouche votre vision, l’horizon est tout à vous.

Cette image fut souvent représentée sur de célèbres tableaux finlandais. Sibelius y aurait fait transporter son grand piano lors de son voyage de noces !....

Un sentier étroit permet une promenade agréable, mais si vous vous sentez léger… léger… rien ne vous empêche de  grimper sur les rochers et de sauter de l’un à l’autre. Non, non !  on n’est pas au bord de la mer, mais sur un gros amas granitique.

Vue panoramique du lac Pielinen.      Vue depuis la colline d'Ukko-Kolli  

 

Un couple est absorbé par le romantisme du site, un autre a pris ses marques, appareil photo vissé sur un pied, il attend probablement le coucher de soleil, car il fait Lieu romantiquesuperbement beau, et c’était superbement beau !

On a pris notre temps ! il est presque 21 heures. Un  couple de latinos et leurs 4 enfants, pourquoi latinos ? …. oui peut-être ! mais ce qui est sûr, c’est qu’ils n’étaient pas nordiques ! s’est planqué avec leur CC dans les profondeurs du parking. 

Après avoir diné et préparé le véhicule pour la nuit, je sors Tyrol, c’est alors que je suis attirée par un panneau que nous n’avions pas vu, oh ! là là ! je vois écrit en gros « NO CAMPING » Et il y est bien précisé, en anglais, oui je sais, on peut faire l’âne  faire croire qu’on ne pige pas autre chose que le français, mais tout de même !.... donc je traduis et je cite :

 «  Le camping est interdit sur tous les aires de parking du parc national de Koli. Cette consigne s’adresse également aux utilisateurs de caravanes et de vans, ceux-ci sont invités à aller soit au camping, soit s’adresser à l’hôtel »  

L’interdiction est sans équivoque, l’hôtel est trop près,  nous ne prendrons pas de risques, l’église en bas de la route de la colline nous offrira son discret et sympathique parking. Plus d’une heure après, alors que je lis à la lueur du jour…… je revois passer nos « latinos » …. qu’en conclure ?  (360 kms)

Jeudi 30 Juin. Grand soleil et chaleur, le mercure grimpera jusqu’à 30 °au cours de l’après-midi

Un peu après  Juuka, nous prenons la route à droite vers :

La presqu’île de Paalasma (point 11d carte itinéraire) Aucune information sur ce lieu, que ce soit sur les guides ou  même sur Internet, pourtant cet endroit mérite véritablement le si court détour. D’à peine 30 km², cette presqu’île est composée de Poissons sauteurstrois groupes d’îles et d’îlots sur le lac Pielinen.

Ces îles sont reliées par des ponts, des routes au ras des eaux du lac, des petits bacs jaunes. Le paysage est magnifique, le littoral est préservé, sauvage, déchiqueté  avec ses rochers émergeant de l’eau, ses conifères, ses roseaux ….les poissons en sautent de bonheur ! Sur ses nombreux rivages il est possible de pêcher la truite arc-en ciel.

 Les boites à lettres ici ont mis de la couleur, elles brillent sous le soleil… La population est de 140 habitants mais croit considérablement pendant la période estivale, grâce notamment avec la présence de son camping.

Tout le long, plusieurs aires de stationnement avec wc.

Presqu'île de Paalasmaa.   Presqu'île de Paalasmaa.  Sur les parkings de la presqu'île 

Nous continuons notre progression vers le Nord en empruntant la 75 en direction de Suomussalmi, région frontalière qui a connu bien des troubles pendant les différentes guerres. Adieu région des « grands lacs », nous pénétrons maintenant dans la contrée de l’Est sauvage…….

Paalasmaa on Suomen korkein saari, Pielinen on 96 metriä merenpinnasta ja saaren korkein huippu on 225,2 metriä meren pinnasta.

La 2ème  partie de ce reportage est terminée, j’espère que notre périple vous aura plu et c’est tout naturellement que nous  vous invitons à nous suivre dans ce 3ème  volet où vous nous accompagnerez à la découverte de l’’Est sauvage, de la Laponie Centrale, de Rovaniemi, le village sans conteste d’où vient le Père-Noel, notre rencontre avec les rennes,  et de bien d’autres superbes choses encore….

Suite de notre voyage, 3ème volet, l’Est sauvage, la Laponie Centrale Æ