Circuit du 15 Juin au 18 Juillet 2011


Pour relire le 3ème volet (Est, Laponie) /Pour aller direct au 5ème volet (traversée de la Suède)

 

Quatrième  volet Iles Vesteralen Iles Lofoten La FV 17

 

14 petits diaporamas sont visibles, voir à la fin du récit ou à partir du menu déroulant...

 

Notre itinéraireInstallé au-delà du Cercle polaire arctique, l’archipel des Iles Lofoten et Vesteralen compte parmi les plus beaux joyaux de la nature norvégienne, combiné unique et harmonieux entre mer, montagnes et petits ports pittoresques.

Découvrez ce petit archipel rocheux sous les couleurs du soleil de minuit (jour permanent de mai à fin juillet)       (Source publicité agence)

 

*Lundi 4 Juillet (suite) Nous continuons par la E10, le paysage y est superbe. Finis les paysages plats et sans surprise de la Finlande ! nous commençons à entrevoir des massifs Premiers paysages de Norvègegranitiques, des maisonnettes de bois bâties au milieu des rochers.

Bonjour   « Norland » ! A près de 700 mètres, nous pouvons toucher la glace. Les routes étroites, sinueuses, coincées entre fjords et montagnes, n’offrent pas beaucoup de possibilités d’arrêts, je crois que ce soir ça sera beaucoup plus difficile de trouver le « coin ».

Vous nous suivez toujours ? nous longeons maintenant l’Ofotfjorden, fjord entouré de sommets atteignant 1500m.

 

Peu après Evensjkaer, un pont de 1007m, c’est la porte de l’archipel des îles Vesteralen. La première: Hinnoya, dispose de grands massifs acérés, de larges vallées.

 

Tout en admirant cette magnifique nature, nous cherchons à nous pauser, et trouvons, juste avant Lodingen, une sorte de clairière, en pleine nature, entourés Halte nocturnede massifs enneigés.

Froussards s’abstenir !  sinon quel paix, quelle beauté ! quelques camping-cars s’arrêteront mais repartiront après avoir dîner. Malgré la longueur du jour à cette latitude, j’ai du mal à comprendre pourquoi les Norvégiens roulent si tard, pas fatigués ? Je sais que le soleil donne de l’énergie, mais tout de même !  (300 kms effectués)

 

 

*Mardi 5 Juillet 

 

Le soleil est bien là, le ciel est bleu, pas un seul nuage, même en cherchant bien !  ça sera avec un réel bonheur que nous espérons pouvoir redécouvrir: les îles Vesterålen et Lofoten, ces dernières considérées comme les secondes plus belles au monde, en 1995, nous n’avions pas eu cette chance, la pluie nous avait très souvent accompagnés, enveloppant le paysage d’une grisaille. La température est plus fraîche (18°) les nuits sont maintenant froides, il va falloir envisager de mettre le chauffage, dont nous n’avons pas eu besoin jusque là, à part lors de notre départ de France !!

Paysage de Langoya 

A Sortland, un pont relie les îles d’Hinnoya et Langoya (point 1 carte itinéraire) Nous choisissons à l’Ouest, la 820 en direction de Bø,  le paysage est plus doux, les vieilles montagnes recouvertes de sapins présentent des sommets Pause déjeuner, Vinje.émoussés, la neige à disparu. La route flirte en permanence avec les fjords qui en épousent les formes,  à chaque détour, apparaît un nouveau décor : massifs, vastes marais, cabanes de pêcheurs dont le rouge tranche avec le bleu de l’eau.

          

 

Il est l’heure de déjeuner, à l’extrémité de l’île, nous arrivons à un « little » paradis, un port de poupée, probablement Vinje ? . Nous savourons notre chance, d’avoir si beau temps et si peu de circulation, il nous sera aisé de s’arrêter sur ces routes étroites, le temps d’une photo, il n’en sera pas de même quelques jours plus tard !....

 

          

La côte Est révèle un autre paysage, quoique différent, tout aussi charmant, quelle est belle, cette église de bois rouge ! : Bø kirkke,

 

    La côte Est de Langoya.     L'église de Bø, cote Est de Langoya.

 

L'église de Dverberg, île d'Andoya.

 

Nous remontons en direction de l’île d’Andoya et prenons la 82 à du coté Est. Au bord de celle-ci, l’église de Dverberg, monument de bois blanc octogonal, construit en 1843 en bordure de mer, l’ancienne ayant été détruite par la foudre.

 

Je marche longuement sur la plage,  en équilibre sur les rochers, j’immortalise ce tableau et ramasse une poignée de sable gris-blanc de cette mer de Norvège.

 

      De gros nuages gris rafraîchissent l’atmosphère, nous arrivons à la pointe Nord, à Andesnes. (point 2 carte Phares d'Andesnes, île d'Angoya.itinéraire)  Pour nous, ce point est synonyme de demi-tour. Peu accueillante cette petite ville, le parking près du phare est interdit aux CC la nuit ! nous en avions perdu l’habitude..

 

« A Andenes, l’horizon est libre sur la mer, et aucune montagne ne vient s’interposer entre vous et le soleil de minuit, qui brille ici jusqu’au 21 Juillet » voilà ce que dit mon guide « Le Petit Futé » aussi c’est confiants que nous y  avions prévu notre halte nocturne. Va falloir chercher ailleurs !…… à moins d’ouvrir son porte-monnaie, l’aire de CC, bien placée j’en conviens ! faisant partie du camping.

 

Le phare d’Andenes, (40 m)  inauguré en 1859  aujourd’hui automatisé, est toujours en service. Balade rapide dans cette ville sans grand intérêt à notre goût.

      

En préparant le voyage, j’avais envisagé un safari baleines, malgré un prix fortement élevé c’est très tentant ! sûrs à 96 % d’y voir les mammifères, mais..… plusieurs récits d’internautes m’en dissuaderont, trop ont, selon une expression populaire « rendu leur quatre heures » et c’est bien connu, la mer est plutôt forte dans ce coin. Intéressés malgré tout ? voici le lien de cette excursion.

 

Pause nocturne,,cote Ouest d'AndoyaNous revenons par la cote Ouest  dAndoya, route classée d’intérêt touristique, on parcourt doucement les premiers kilomètres,  les meilleurs emplacements sont tous occupés par des campings. Voici Bleikstranda, la plus grande plage de sable de Norvège, puis Bleik  que nous traversons en long, en large, en travers, mais nenni ! camping ! camping ! camping ! 

 

Côte Ouest d'Andoya. Le soleil de minuit caché derrière ce gros nuageNotre patience est enfin récompensée  voici un petit carré en pleine nature, au milieu de la lande recouverte de bruyère, c’est superbe et rien que pour nous ! Seuls dans cette immensité ? hé non ! nous nous apercevrons le lendemain que ça et là, trois autres CC  avaient fait de même. 

 

Alors que nous avons profité presque toute la journée d’un ciel sans un nuage, voilà qu’en soirée, un énorme ruban nuageux bien sombre a pris rendez-vous avec le soleil, malgré notre supplique et nos prières, celui-ci cèdera et restera caché derrière. C’était bien la peine d’avoir trouvé un emplacement cinq étoiles, nous ne profiterons même pas du spectacle ! (340 kms effectués) 

 

          

Mercredi 6 Juillet. 11° au lever, le ciel est assez clair, malgré ce vilain gros nuage qui est toujours là du coté du soleil se couchant, misère, mais qu’il s’en aille donc ! on le menace,  lui fait un ultimatum …..

Fâchés, nous lui tournons le dos et poursuivons cette jolie côte, bande de terre étroite entre mer et lac marécageux, en slalomant parmi les nombreux moutons. Nous repassons par Sortrand et prenons la E10 pour descendre les Lofoten.

Superbe côte, Ouest d'Andoya                Superbe côte, Ouest d'Andoya

 

* Quelques lignes d’histoire. Lofoten est un vieil archipel montagneux de 3,5 milliards d’années, une barrière naturelle de plus de 165 kms,   faite de pics enneigés, de plages, de roches… 200 kms au-delà du cercle polaire. Il est composé de plusieurs grandes îles et séparé de la côte par un gigantesque dessinfjord : le Vestfjord.

Il y a 6000 ans, les hommes y vivaient de la chasse et de la pêche. Au 12ème  siècle les Paysage des Lofotenîles connurent un essor important avec le commerce de la morue séchée qui se vendait dans toute l’Europe. Le must fut vers 1860, lorsque d’immenses bancs de harengs vinrent l’hiver dans les eaux chaudes du Gulf Stream.

Cette pêche constitue encore aujourd’hui l'activité principale, avec 3000 pêcheurs qui y viennent tout l’hiver. Le cabillaud arctique sera ensuite salé et séché à l'air libre. Dans les années 1945, c’était 20000 pêcheurs qui participaient à cette flamboyante campagne, ramenant 40 à 50 mille tonnes de poissons.

Puis il a fallu réglementer fortement la pêche afin de laisser le poisson se reproduire, les rorbuer furent inhabités, voir détruits par l’homme ou les tempêtes.  En 1960 il fut alors Les typiques rorbuerdécidé d’en louer aux citadins, certains propriétaires se sont décidés à restaurer et moderniser leurs cabanes, les isolant et y installant douches, toilettes, eau courante.

  D’où vient ce nom de « rorbu » ? (au pluriel rorbuer) BU signifie petite maison ou l’on vit, ROR, veut dire ramer. Les pêcheurs utilisaient autrefois des bateaux à rames. L’histoire dit que c’est le roi Øystein, au début du 11ème  siècle  qui décida de faire construire ces cabanes pour loger tous ces hommes  qui  venaient dans les Lofoten et « ramaient à la pêche ». Ces cabanes avec accès direct à la mer permettent un déchargement aisé des poissons.

On compte aujourd’hui environ 400 rorbuer dans l’archipel, mais une centaine sont de construction récente et n’ont jamais été utilisées pour la campagne de pêche. Ce développement touristique à contribué a préserver l’environnement et la beauté des sites.

 

La E10 inaugurée en 1963 allant de Fiskebøl à Å couvre 170 kms, grâce à de nombreux ponts et tunnels, elle relie les Lofoten à la Suède.

Un des nombreux ponts de l'archipel            Paysage

Retour brutal à la civilisation…. nous ne sommes plus dans la toundra suédoise, ni dans l’immensité finlandaise, mais dans les Lofoten, lieu hautement touristique, c’est une invasion…… de CC, certains sont immenses, tels ces Carthago, ces Condorde ou ces Bishmann flirtant avec les 10 mètres, la circulation et les croisements deviendront plus difficiles sur ces routes étroites, sinueuses. Je commence même à me demander si nous arriverons à nous stationner lorsque nous voudrons visiter un village, mais finalement tout se passera bien.

Les tunnels, l’horreur !.... étroits, d’une longueur oscillant entre 1300 et 2000 m, très faiblement éclairés, peu aérés et bien souvent sans accotement, notre appréhension : y rencontrer des cyclistes.

          C’est  dans l’un de ces sympathiques tunnels, qu’en croisant un autre CC nous entendrons un énorme qui me fait sursauter, quoi ? que s’est-il passé ? on n’a rien cassé on roule toujours !…. dans le rétroviseur tout a l’air calme.  Au bout de quelques secondes, mon chauffeur s’aperçoit qu’une bonne moitié de  l’enrobage du rétro a volé en éclats, sans que celui-ci n’ait plié  ….. on réfléchit  hé oui ! ça nous arrive !….. et Sherlock Holmes parvient à cette conclusion … c’est probablement un caillou qui a été projeté Panoramades roues du véhicule précédent, il y avait des travaux quelques minutes auparavant. Merci à vous Monsieur de n’avoir pas visé le pare-brise !..

Quelques parkings nous permettront d’immortaliser ces paysages grandioses, ces villages typiques de pêcheurs, le ciel est dégagé, bleu de bleu…. on commence à y croire, ce soir sera le bon !…. mais une petite voix me dit : « doucement, calmes toi ! tu as vu la nuit dernière ! tu sais bien que même à la Port de Sakrisoydernière minute, un ruban nuageux peut venir tout compromettre…. » embêtante cette petite voix, mais tellement réaliste !

Voici : Solvaer, Kapervåg, Borg et son musée viking

Peu après Leknès, la route fait place à un tunnel de 1800m qui s’enfonce de 8 % sous la mer : le Nappstraumen qui relie les îles de Vestvågøya et Flakstadøya.

Un petit tour du coté Ouest ! voici Ramberg et son camping, un parking en bord de mer ! on note….. et que je te vire, et que je te tourne,  la E10 est repartie du coté Est.

Arrêt peu après Hammnoy au pied d’un pont, à Sakrisoy. Les séchoirs à poissons sont vides, ceux-ci une fois  séchés ont été stockés. Jolie cette image de carriole remplie à ras-bord de têtes de morue, mise sous la pancarte « Fish for sale » certainement intentionnellement,  petit rigolo va !  Ces têtes sont exportées au Nigéria, où bouillies avec d’autres ingrédients, elles seraient un bon apport de protéines.

A coté, une boutique de poissons séchés, de produits locaux….

Nous ne visitons pas ou peu à l’aller, ayant pour objectif de descendre jusqu’à Å et de remonter jusqu’à Eggum, pour y tenter de voir le soleil de minuit, mais le nombre impressionnant de CC, le ralentissement dû aux croisements effectués avec prudence et les quelques ledebil, traduisez travaux ! mettront en difficulté ce programme.

 

 Port de Sakrisoy     Port de Sakrisoy

* Les ledebil ! Au beau milieu de la route …. deux jeunes garçons habillés de tenues fluo arrêtent les automobiles, disons plutôt que l’un d’eux arrête et l’autre se repose…. Rouge, tu stoppes, vert tu passes, c’est bien ça, non ! bon, trêve de plaisanterie, on attend, immobilisés sur la route les moteurs stoppés, bizarre, bizarre .. De très très longues minutes s’égrènent puis enfin une voiture de service arrive, feux clignotants allumés, elle escorte à la vitesse de l’escargot une interminable file de voitures, s’arrête sur le bas coté et les automobiles passées, repart nous entraînant dans son incessant va et vient.

 

Paysage du port d'ÅAprès plusieurs virages, une route en montagnes russes et quelques coins de maisons à éviter, nous voici enfin arrivés à Å, village bien connu des cruciverbistes, mais aussi dernier hameau habité. (île de Moskenes)  (point 3a carte itinéraire)

Mais pourquoi donc me suis-je inquiétée ! un énnooorme parking nous tend les bras, quoique déjà bien rempli !

Les mouettes accrochées aux fenêtresUn chemin nous mène au cœur du village dont l’ensemble des 31 maisons appartient au patrimoine national.

Les mouettes aux cris moqueurs ont accroché leurs nids aux fenêtres, je ne parierai pas sur la stabilité de cette construction !

 

Deux musées, l’un fait découvrir la vie quotidienne d’un authentique port de pêche : fabrique d’huile de foie de morue, séchage du poisson, etc…….. l’autre le musée du poisson séché, expose et explique tout ce qui permet de préparer le stockfish, un reportage y avait été tourné par une équipe de Thalassa à la fin du siècle dernier  (tant de temps que ça !... hé oui c’était autour des années 1995…)  Nous y arrivons trop tard, ils sont fermés déjà depuis près de 90 minutes…

Nous quittons ce parking trop goudronné, trop grand, trop plein, trop à l’Est… et reprenons la route en sens inverse. Il n’y a pas une parcelle, pas un coin de terre  qui ne soit « envahi » par 3,4 ou 5 dormeurs sur roues, je sens que ça ne sera pas facile ce soir…….

 

*Moskenes…. De là un ferry relie Bodo en 4 heures. Notre souhait initial était de descendre et visiter l’archipel sur les deux jours, puis de prendre ce bateau le matin du 8. Malgré plusieurs tentatives de réservation depuis notre domicile, la carte de crédit ne passa pas….. aucune réponse ne sera faite à mes mails, nous partîmes donc sans….. réservation. Mais …..

Cabanes de Tind….. Mais quand, dès Solvær, j’ai vu le nombre de véhicules circulant dans l’archipel, j’ai crains, la barrière de la langue n’arrangeant rien, qu’on n’arrive jamais à obtenir un billet pour cette traversée, surtout si tous avait déjà leur sésame en poche ! De plus, le prix était très dissuasif, près de trois fois plus cher pour un CC de plus de 6m.

Nous ne prîmes pas le risque de rester indéfiniment sur les quais de Moskenes, préférant s’imprégner de la beauté de ces îles en les parcourant aller-retour, sous le soleil… revenir par Narvik et rejoindre Saltstraumen, pour la marée.

Après un court arrêt photos à Tind, nous arrivons à Reine, ou un petit parking panoramique permet d’en apprécier toute sa beauté.

*Reine 650 habitants. (3b carte itinéraire) Joyau des Lofoten, le site est grandiose, ce minuscule village est bâti au pied de montagnes sculptées par les glaciers de l’ère tertiaire. Quelques neiges éternelles, les rorbuer aux couleurs étincelantes se mirant dans les eaux turquoise du fjord donnent un charme indéfinissable à ce village, élu le plus beau paysage de Norvège.

 

Vue panoramique sur Reine.   Vue panoramique sur Reine.   

Il est tard,  déjà 20h30 lorsque nous sommes de retour à Ramberg  (point 3c carte itinéraire) nous décidons de tenter de nous pauser sur ce village de la cote Ouest, le parking pique-nique étant un lieu idéal.  Trop heureux d’y trouver une place de disponible, nous Ramberg, notre pause nocturney entrons par la sortie…et nous installons face à l’Océan.

Le lendemain nous voyons à l’entrée un panneau, où il y est inscrit en anglais «  Ne considérez pas cette aire comme un camping. Après une courte pause, Ramberg, pause nocturne.nous vous souhaitons une bonne journée »……a peine 200 mètres plus loin, il y avait le camping ! quelle belle tolérance, car nous étions une dizaine de CC à y avoir passé la nuit (en majorité français ! pas de commentaires je vous prie .) quelques polonais qui ont dormi dans leur voiture, des tentes montées à la hâte sitôt minuit et un garçon couché sur un rocher enveloppé dans un duvet…..

Sacrée ambiance ! A minuit il fait bon, nettement meilleur qu’à 19 heures où le vent nous cinglait, il fait presque grand jour, les montagnes ont revêtu une chaude couleur orange, j’engueule, pardon ! je sermonne …  ma petite voix qui m’a fait douter,  car  il n’y a pas un nuage, ou si peu…..

Magique, somptueux, féérique, fantastique….. je ne trouve plus mes mots…. on est au bon moment, au bon endroit ….   

A minuit, tous ces touristes sortent de leurs véhicules, contemplent, immortalisent le spectacle.  Quoique celui-ci soit unique !  moi qui adore  le flamboiement, l’embrasement du ciel lorsque l’astre s’approche,  descend sur  l’horizon,  je suis un peu frustrée, le soleil y restant bien au-dessus, les couleurs sont moins rougeoyantes, mais trop heureuse de l’avoir vu si resplendissant, je ne vais ni faire la difficile, ni bouder mon plaisir...   (340 kms effectués)

Ramberg, soleil à minuit.    Mouette qui n'a pas envie d'aller dormir, il est minuit...  Une mouette dans le soleil de minuit    

 Jeudi 7 Juillet. Grand soleil, mais températures fraîches au lever (15°) nous rappelant qu’on est tout de même 300 kms au-dessus du Cercle Polaire. L’eau ne doit pas être Panoramachaude, mais rien n’empêchera cette jeunesse polonaise de prendre non pas un bain de minuit, mais un bain matinal et revigorant en guise de toilette.

A quelques kilomètres de Ramberg, au terminus d’une route de 6 kms, voici :

Nusfjord (point 3d carte itinéraire) Quelques rorbuer se serrent les uns contre les autres autour du port en forme de fer à cheval, au pied de hautes montagnes.  Dans le fjord, des élevages à saumon.

Deux parkings, le premier réservé aux bus, le second accessible après un petit raidillon peut accueillir une douzaine de CC (nuitée possible).

Les 50 bâtiments d’origine (fin 19ème) et Nusfjord, village de pêcheurs le mieux conservé de Norvège, ont été classés en 1975 par l’Unesco.  Village toujours actif, de gros tonnages de poisson continuent à y être débarqués pendant la saison hivernale.

Port de NusfjordEn 1908 Nusfjord comptait 1538 pêcheurs, répartis sur 362 bateaux. Activité intense qui entraîna la présence de 47 navires de commerce. Les 103 cabanes de cette époque  étaient surpeuplées et certains pêcheurs devaient dormir avec les cochons……

Nusfjord pour préserver son village a créé un droit d’entrée : 50 NOK. Ce péage donne le droit de visiter les très anciens bâtiments, tels que salle de séchage, boulangerie, etc….. mais ! nous ne verrons rien de tout ça, pas d’employé, pas de bureau, pas de barrière… quant aux bâtiments, ils sont bien évidemment fermés, 9h15 serait-il trop tôt ? mais personne non plus lors de notre retour une heure plus tard !

Ce village préservé est certes magnifique, mais plusieurs des rorbuer ceinturant le port sont loués. C’est gênant… aussi bien pour nous, qui en nous baladant sur les planches étroites, avons presque le nez aux fenêtres des cabanons (sinon c’est direct à la baille !)  que pour ces gens qui voient défiler sous celles-ci un va et vient de promeneurs, quand Vue panoramique sur le port de Nusfjord.ce n’est pas plusieurs cars de touristes !

Un petit pari ?   Qui croyez vous de l’ouïe ou de l’odorat gagnera : le ricanement incessant des mouettes accrochées aux anfractuosités des rochers ou l’odeur de la morue mise à sécher devant les rorbuer ?  Ici et là quelques têtes sont accrochés aux poteaux de bois.

Nous finissons notre visite par le magasin général (1907) il a conservé son mobilier d’origine. C’est à la fois, Têtes de morues, village de Nusfjord.magasin de souvenirs, équipement pour la pêche, épicerie, boulangerie,  bureau de poste

J’y fais quelques emplettes : pain, poisson séché, cartes postales, timbres postes, leur prix : 12 NOK, soit environ 1,50€ waouah  quant à la carte postale, je la trouverais à 9 NOK. A ce tarif j’espère que mon courrier arrivera bien à destination.

La valeur de l’euro en Norvège. Prévoyants, ayant eu par le passé moults tracas du coté retraits en tous genres, vieux baroudeurs tout de même !  j’avais au préalable changé 70€ cette somme nous a amplement suffi pour les 6 jours passés en Norvège, car tout, absolument tout se règle en carte de crédit. Le gas oil que nous trouvions à ± 14 NOK le litre, réglé avec celle ci nous sera débité ± 1,76  

L'église de Buksnes30 kms plus loin  Ballstad  Un des plus grands ports de pêche des Lofoten, domaine des chalutiers et des hangars de chantier naval, sur l’un des murs : la plus grande peinture murale du monde. Il abrite également une fabrique d’huile de foie de morue.

Un peu avant Gravdal, au bord de la 818, une haute église de bois  l’église de Buksnes (1905) Ce lieu de culte fut consacré après l’anéantissement de la précédente église par la foudre. Le vicaire de la paroisse exigea et obtint une église de forme innovante et moderne, de style « dragon ». Bâtie sur un terrain instable, son ossature pose problème, elle  bénéficiera de nombreuses rénovations.

Dommage qu’elle ne soit pas ouverte !

Retour à droite par la 815, cette route méconnue, peu fréquentée mais qui longe le littoral de près est superbe, étroite et sinueuse, que demander de mieux pour y faire la pause déjeuner !

*Henningsvær. (point 3e carte itinéraire)  Les quelques kilomètres qui y mènent sont à mon avis, les plus beaux de cet archipel, mais forcément très fréquentés.  Très peu ! trop peu.. de possibilités d’arrêts, de toute façon occupés….pour un certain temps vu le déballage ! ….

Cette route serpente parmi les roches, longe une mer émeraude, des plages de sable blanc fréquentées par de nombreux baigneurs, escalade une multitude de ponts.

 

Au bout, relié depuis 1983 par un énième pont : Henningsvær, village de 500 habitants, surnommé « la Venise des Lofoten »     construit sur un groupe d’îles, Route de Henningsvær.Un des ponts des ces îles de Henningsvær.entourées par les eaux du fjord Vestfjord.

Quelques lignes d’histoire. En 1842, un certain Dreyer achète tout le village, il le développe en y créant une infirmerie, installe un médecin, construit une chapelle et un phare, puis fait venir la première ligne télégraphique. A sa mort, le comté de Nordland en devient propriétaire.
        S
’en suivra, avec le déclin de la pêche, une période de maigres années, l’économie s’appauvrit, mais en 1920, la morue abonde, Henningsvær revit, se développe et s’enrichit. 1922 verra l’arrivée de l’électricité, puis celle de l’eau potable venue du continent.

Une grande aire de stationnement à l’entrée, où il fût plus facile d’y entrer que d’en sortir, un véhicule s’étant installé sur l’unique voie de sortie…. Solution idéale pour trouver un emplacement quand un parking est plein…..

La promenade nous fait voir cet aspect de la vie d’un pêcheur : chalutiers, culture de la morue séchée, maisons rouges de pêcheurs sur pilotis. Ce village abrite une collection de peintures,  une exposition de photos de 1900, une fabrique artisanale de bougies….

Parking de Henningsvær.     Port de pêche de Henningsvær.

 

l'église de Kabelvâg*Kabelvâg. (point 3f carte itinéraire) En 1120 Le roi Øystein fit construire cette église pour accueillir les très nombreux pêcheurs, A la fin des années 1890, c’était 3000 à 4000 hommes qui venaient passer l’hiver dans ce port de pêche Les fonds baptismaux de Kabelvagalors très important. L’église d’aujourd’hui, grand bâtiment à fière allure qui prône le paysage, fut construite en 1898, surnommée la « cathédrale des Lofoten » elle peut contenir 1200 personnes.

Arrive une cinquantaine de touristes finlandais, probablement un voyage organisé, aille ! aille ! on va se trouver ensemble à l’intérieur, pas très commode pour les photos, mais… une fois la porte d’entrée poussée, il faut s’acquitter d’un droit (30 NOK) ils feront alors demi-tour, sans doute surpris n’ayant pas l’habitude de raquer pour visiter une église.

L’autel présente trois motifs de Gethsémani. L’orgue a été construit à Oslo en 1898. Superbes fonds baptismaux.

Nous quittons les Lofoten, à regret, il a fait si beau ! et trouvons à nous pauser une trentaine de kilomètres après Narvik, sur un parking en contrebas. Sur celui-ci une stèle commémorative : une plaque de marbre en hommage aux français, britanniques et autres alliés qui périrent lors de la bataille de Narvik.

Première victoire que les Alliés remportèrent contre les Allemands en 1940.  Pourquoi cette bataille navale ? a cause du fer que les Allemands faisaient transiter des mines de Kiruna en Suède, l’hiver les glaces n’obstruant pas ce port. Il leur était alors impératif de sécuriser cette ligne d’approvisionnement, pour les Alliés, il fallait la couper

Le lieu est là encore idyllique, l’Ofotfjord enjambé par l’élégant pont Skjombrun avec les sommets enneigés en toile de fond.  Nous sommes  six ou sept CC.

Le soleil commence à teinter le paysage, malgré la présence de quelques nuages effilochés, il est au rendez-vous. Je prends cette première photo à 22 heures, je le surveille, le regarde descendre, continuer sa course vers l’Ouest, ce n’est pas possible, il va se planquer derrière la montagne !.... j’ai peur qu’il ne m’échappe et je prendrais ce cliché à 23h50…. Pour cette fois, ça ne sera pas le soleil de minuit, mais celui de minuit moins 10    ( 400 kms effectués)

Pause nocturne, près de Narvik.       Soleil de minuit près de Narvik.   

 Vendredi 8 Juillet   Quelques gouttes cette nuit ont joué avec la carrosserie, le ciel est voilé, irions nous vers une petite dégradation ? mais non voyons, faut continuer a y croire

Je ne regrette pas d’avoir pris ce « raccourci  » du moins pas pour l’instant ! …. la E6 offre de si belles vues sur le fjord, mais voila de nouveau un bateau sur l’écran du GPS, ah bon ! ben si ! cette route importante lui a fait place, il nous faut Paysages le long de la E6prendre le bac. Après une attente qui paraît interminable, près d’une heure…. le voilà enfin.

Notre véhicule fait 6,25m, nous avions préparé un papier avec écrit dessus : 6 m et le montrons à l’employé venu à la portière. Après un petit coup d’œil en bais, histoire de nous faire comprendre qu’il ne s’en fera pas conter !……. sans sourciller il nous édite un ticket : 122 NOK  (env 15€ dont 33 NOK pour le passager) et non pas 252 NOK le prix pour un 6 à 7m.

Cette différence de tarif pour + ou – 6m est impressionnante, près de trois fois plus, de 7 à 8m c’est moins spectaculaire.

Pas bêtes les norvégiens ! quand on sait que la majorité des CC font entre 6 et 7 mètres….   

Traversée d’environ 25 minutes.

Attente du ferry, le long de la E6.     Le ferry Skarberget-Bognes (E6)

 

Paysage de la E6 Le ciel s’est dégagé, il fait même chaud, la route est belle, on surplombe en permanence un fjord, mais cette route va finir par devenir pénible. La E6 monte, descend, tourne et vire, puis c’est une succession de tunnels, tant !… que j’ai arrêté de les compter… notre hantise….

Les petits, j’entends par là, ceux d’environ 2000 m, sont creusés sommairement dans la roche, mal éclairés, sans ligne Un des nombreux tunnels de la E6blanche au centre, sur les cotés je ne m’en souviens pas, j’ai pas noté, il faisait trop sombre  !....  (cette photo a été récupérée sur la toile, et encore celui-ci est assez bien éclairé !…)

 Mon chauffeur roule quasiment au milieu, heureusement que la circulation est pratiquement nulle, les croisements avec les PL ou autres CC se font presque à l’arrêt, j’ai alors  les yeux rivés sur la paroi de droite, la roche est si proche !….Le plus long est celui de Kobbskar: 4700m.

C’est toujours un soulagement lorsqu’enfin nous apercevons un petit morceau  de ciel, bleu ou gris peu importe ! annonciateur de la fin de ces tunnels cauchemardesques. 

Réflexion personnelle. Fallait-il remonter les Lofoten et prendre cette E6, ou descendre tranquillement cet archipel et prendre le bateau à Moskenes ?

 Contre la traversée de 4 heures : Le prix pour un 6/7 m est très dissuasif, avec réservation : près de 1900 NOK  (260€env.) Prendre le risque de réserver pour un 6 m, peut-être ! mais il est probable qu’ils soient plus « pointilleux » et contrôlent mètre à la main, encore faut-il arriver à faire cette réservation, sans doute plus simple en basse saison, ou ….dans le sens Bodo-Moskenes. De plus, il semblerait que cette traversée peut ne pas être de tout repos, mer forte……. Prendre le bateau à Svolvaer ou Lødingen n’enlèvera rien aux inconvénients de la deuxième option, juste un peu moins de kms.

 Contre la E6 : un ajout de plus de 600 kms, soit un supplément de carburant ± 120€ + le ferry de Bognes  (15€ pour un 6m) et ces interminables et pénibles tunnels…

 Pour la remontée des Lofoten : le bonheur de les voir deux fois, paysages différents d’un sens à l’autre. Longer la E6 permet de voir un panorama magnifique, une côte déchiquetée.  Bref, ça serait à refaire, je crois que je referais de même, mais la période du voyage, la présence du soleil ou pas… une pluie incessante… peut aussi changer complètement la donne…

 

Un peu avant Bodo, à gauche : la 17. A deux reprises, un panneau indique un péage AUTOMATIQUE : 40 NOK, inquiétude, avons-nous la monnaie nécessaire ? OUF, on est parés,  mais de péage, point ne verrons !… 

Pour atteindre le parking du :

Le courant du Saltstraumen*Saltstraumen (point 4 carte itinéraire) Prendre avant le pont une route à droite qui passe ensuite sous celui-ci. Déjà beaucoup de véhicules, tous viennent voir ce phénomène naturel qu’est ce courant de marée, le plus fort de la planète, phénomène provoqué par le flux et reflux de la mer qui se déverse dans le grand fjord intérieur.

Pensifs devant ce courant du Maelstrüm372 millions de m3 d’eau passent par un goulot de 150m de large, cette masse d’eau crée un courant dont la vitesse peut atteindre 20 nœuds et des tourbillons de près de 10 m de diamètre.

Phénomène dont s’est inspiré Jules Verne, dans un de ses romans : « Vingt Mille Lieues sous les mers »

Intéressés ? voici le lien qui vous permettra de télécharger le document PDF des horaires des marées.

Ce soir, le « maelström » est à 17h30. Du parking un sentier descend au ras du fjord. Dubitatifs, pensifs et impressionnés devant cette eau qui file, qui file, qui file…. nous restons un moment assis sur ces rochers, jusqu’à ce que la force du courant arrive à son paroxysme.   

Il est dit que c’est le paradis des pêcheurs, plusieurs s’y essaieront, dont mon homme….. mais je ne verrais jamais rien frétiller au bout des lignes.

Pêcheur dans le courant du Saltstraumen.    Mon... pêcheur, Saltstraumen.

 

Le parking du SalstraumenNous passons la nuit en compagnie d’une douzaine d’autres CC, allemands, autrichiens, finlandais, français et hollandais,  bien que là encore un panneau, presque enfoui dans les hautes herbes…… demande de ne pas prendre cette aire pour un camping…..

Ni Suédois, ni Norvégiens … faut dire qu’avec leurs mastodontes, les places dites « standard » de parking sont loin de leur suffire, tel ce « Concorde » qui avec ses 10 m de long et ses 3,5 m de haut est venu littéralement se coller à nous « ciel, mon beau ciel où es-tu donc parti ? je ne te vois plus ! »    mais et malgré après avoir reculé tant qu’il a pu dans la végétation, il a dû repartir, il empiétait de trop sur l’accès de sortie.  (395 kms effectués)

Samedi 9 Juillet   Vais je le redire ?  mais oui, je ne m’en lasse pas, grand soleil, 22° au lever.

La FV7, la route du littoral, le plus beau trajet du monde….disent les brochures…… norvégiennes ! Cette route offre une alternative à la E6 à l’Ouest du glacier Svartisen, avec une vue magnifique sur l’océan et les îles. Elle commence à Bodo et se termine 650 kms plus bas à Steinkjer.  Nous en découvrirons environ 250 kms, de Salstraumen à Mo I Rana.

Vue panoramique FV7Qu’en dire de plus que ne dit la brochure !....  côte déchiquetée, route magnifique entrecoupée de ponts,  fjords, massifs enneigés, traversées en ferries… et nombreux tunnels de 3000 m et plus… ça c’était moins marrant .

      Le plus long d’entre eux : le Svartis, 7615 m, un peu après Glomfjord,  passe sous un bras du glacier de Svartisen (il est si étroit, dit Wikypédia qu’il ne fut pas possible d’y peindre la ligne médiane)  il  est d’ailleurs interdit aux cyclistes, qui doivent prendre un ferry. De retour à la lumière du jour, nous longeons le Holandfjord, joli panorama.

La  première traversée Foroy-Ågskardet (point 5 b carte itinéraire) dure 10 minutes, il nous en coûtera 86 NOK, plus de 6 Vue sur le glacier de Svartisenm : 160 NOK  

Le temps s’est rapidement dégradé, bien qu’il ne pleuve pas, du moins pas encore !.... un gros nuage obscurcit ce joli paysage. De cette route on aperçoit nettement l’Engabreen, un des soixante bras de l’immense glacier, mais à cet instant, tout n’est que grisaille, il ne scintille pas, ne se mire pas dans le fjord a ses pieds, dommage !...

Ce n’était pas l’envie qui me manquait d’aller voir de plus près ce si joli glacier, mais les conditions d’accès, longue marche +  escalade de quelques rochers, posera problème à mon homme qui désormais a quelques difficultés,  aussi ça sera avec une pointe de regret que je dois passer outre, regrets d’autant plus importants que j’ai lu, par la suite, qu’il était possible d’y louer des vélos……..

Une trentaine de kms plus loin,  un second ferry  assure la traversée d’une heure : Jektvik-Kilboghamn, Coût (pour 6 m) : 202 NOK.C’est au cours de celle-ci que nous repassons au sud du Cercle Polaire arctique, matérialisé sur la berge par une copie du globe terrestre.

Ferry de la FV17.             Passage du cercle polaire à bord du ferry.

 

 

Pause nocturne, après Mo I RanaEncore une cinquantaine de kms sur cette R7 (point 5c carte itinéraire) et nous rejoignons  Mo I Rana. A la sortie de la ville,  une église avec un très beau parking, la halte nocturne est trouvée… trois secondes plus tard nous déchantons, un panneau en interdit l’accès aux CC, que je regrette la Finlande ! où tout était beaucoup plus facile.

Il nous faudra encore faire une trentaine de kms sur la E6 en remontant sur Fauske pour enfin trouver une belle aire pique-nique aménagée, pas loin d’une rivière à saumon, là encore la même recommandation !… mais là encore nous sommes plusieurs à y dormir, ainsi que dans les aires  suivantes qui jalonneront cette route pendant plusieurs kilomètres. (290 kms effectués)


 


Dimanche 1O Juillet     Sasha, notre second petit fils fête aujourd’hui ses 4 ans, mais nous serons avec lui pour fêter l’évènement dimanche prochain.

Le centre du cercleLe paysage a totalement changé, finie la côte déchiquetée et majestueuse, nous sommes sur une route de petite montagne, désertique, rocailleuse. Nous repassons au Nord du Cercle arctique, sur la E6 à Saltfjett, au cœur d’un parc national, à une altitude de 680m.

Au milieu de nulle part, au pied des cimes enneigées, on ne voit que lui : le « Polarsirkel Senteret » le « Centre du Cercle Polaire » grand bâtiment d’une architecture originale, ouvert en Juillet 1990, en même temps que la E6. Cet ensemble de 1300 m² propose cafétéria, salle de cinéma, boutique de souvenirs, petit musée avec quelques animaux empaillés, boîte à lettres d’où votre courrier partira tamponné du cachet spécial Cercle.

Matérialisant cette ligne, dans le même alignement : une borne de granit, devant le centre un bloc de marbre debout surmonté du globe terrestre, à l’intérieur de la boutique une allée de marbre, et derrière une sculpture de bois surmontée L'entrée du centre du cercledu globe.

Paysage typique de montagne avec ses petits monticules de pierre, les touristes y signent leur passage. Cela va faire cinq fois, je crois ! que nous franchissons cette ligne, mais c’est certainement celui-ci le plus animé, parking  plein, cars par dizaines, des français à ne plus savoir ce qu’en faire…… rayons de la boutique difficilement accessibles.  Derniers souvenirs, je demande deux timbres manquants, vu leurs prix aux Lofoten, je suis persuadée qu’ici je vais les payer moins cher : 13 NOK, nous sommes sans doute victimes de l’inflation, je dirais plutôt qu’on nous prend pour des  pigeons . voyageurs !

Au bout du parking, un mémorial en souvenir des très nombreux prisonniers yougoslaves, russes et polonais morts ici entre 1942 et 1945. Contrée rude qui a beaucoup souffert de la barbarie nazie.

Un guide offre le champagne à ses voyageurs, si on en avait fait autant, c’était l’ivresse assurée… vu notre fréquentation assidue au passage de cette ligne.

Le cercle polaire arctique        Le cercle polaire articque.

 

Aire pique-niqueToujours en remontant sur Fauske, une aire de pique-nique dans un paysage désolé nous permettra de déjeuner, la végétation est appauvrie, les bouleaux sont malades et rabougris.

C’est mathématique…. toute montée est fatalement suivie d’une descente, et pour descendre, ça descend !…. la rivière calme de ce midi se défoule, son cours tumultueux et fracassant va nous accompagner pendant plusieurs kilomètres.

Vous suivez le parcours sur la carte ? Vous vous dîtes « tiens  ils retournent vers le Nord ! » ….. hé non, il faut se décider à rentrer et  prenons bientôt à droite la 95, Silbervägen,  la frontière suèdoise est tout près. Après l’agitation touristique des Lofoten, les  désagréables tunnels de la E6, nous allons retrouver un peu plus de calme avec  le retour en Laponie centrale, notre prochaine destination :  Arjeplog

La 4ème  partie de ce reportage est terminée, j’espère que notre périple vous aura plu et c’est tout naturellement que nous  vous invitons à nous suivre dans ce 5ème et dernier volet où vous nous accompagnerez, à la découverte des villes sámi suédoises : Arjeplog et Arvidjaur, des spectaculaires chutes de Storforsen, de la mine de cuivre de Falun et de bien d’autres superbes choses encore.

Suite de notre voyage, 5ème et dernier volet, Arvidjaur, Storforsen, Falun, Granna Æ