Lundi 22 Janvier : Sarnath (Nord de Varanasi)
7 heures du matin, le train commence à se réveiller, les
couchettes remises en position banquettes, les couvertures et les draps
(repliés s’il vous plaît !) posés là où il y a de la place...... Lors des
arrêts les voyageurs se précipitent vers les commerçants ambulants qui
proposent aux portes des wagons thé, café, gâteaux. Les valises se défont, les
petits-déjeuners préparés sortent des bourses, nous devrons faire attention de
ne pas marcher sur tous ces papiers gras jetés à même le sol.
Il fait jour
depuis déjà un moment, nous permettant de voir les villages de campagne. Après
14 heures de trajet le train arrive à Bénarès il est un peu plus de 12
heures. L’ambiance sur les quais ne nous surprend plus vraiment : gens
couchés parmi le gravier, se lavant les dents au lavabo du coin, enfin la
routine...dirons-nous !!
Ce sont des nouveaux chauffeur, bagagiste et car qui nous attendent à la sortie de la gare, ces derniers nous accompagneront pendant les deux jours restants.
Visite de Sarnath : C’est un endroit calme, reposant et assez propre... un parc verdoyant aux allées bien entretenues. En ce moment le site est en pleine restauration, des femmes y sont employées à tamiser du sable ou porter des pierres. Trois bonzes nous dépassent et vont faire leur incantation sur les ruines, quelques pèlerins tibétains se promènent, pique-niquent devant le stûpa, un chien passe cherchant une quelconque nourriture ....
Sarnath
est une cité
bouddhiste se trouvant à 10 kms au nord de Vârânasî. Il n’y reste que des
ruines des bâtiments construits aux environs du règne d’Akbar et détruits par
le musulman Mahmûd de Ghaznî lors des invasions pillardes.
Ce site est tombé
dans l’oubli mais en 1798 Jonathan Duncan, le résidant anglais à Bénarès fait
une découverte très importante, celle-ci entraînera le début de nombreuses fouilles
dans l’espoir de trouver un trésor. Mise à jour en 1815 d’un monastère, en
1852 de plusieurs stûpas et d’un autre monastère, puis en 1905 du sanctuaire
principal et du pilier d’Ashoka, (que l’on peut voir au musée adjacent) ainsi
que de nombreuses sculptures et inscriptions.
C’est la ville où Boudha prononça son premier prêche auprès de ses cinq disciples, après avoir atteint l’Eveil.
On peut y voir, parmi les ruines :
Le Dhâmek Stûpa »
monastère assez imposant : 28 m de diamètre à la base et 33 m de hauteur,
fait en briques. Subsistent encore aujourd’hui quelques frises, à 6 m de haut,
se trouvent des niches dans les huit directions qui,
jadis, abritaient des
statues de l’illuminé,
Les ruines du Mulangandhakuti
Vihara indiquent la place où Bouddha passa sa première mousson.
Un temple moderne construit
en 1931 par un bouddhiste du Sri Lanka, c’est ce bonze qui est à l’origine de la
restauration des monuments de Sarnath.
Ce temple possède une statue en or de
Bouddha, encadrée de fleurs artificielles et de lampes en forme de fleurs de
lotus. Les bonzes et les pèlerins viennent y prier aujourd’hui.
L’arbre pipal (de
Bodhi) : descendant d’un rameau pris sur un arbre de Ceylan qui
lui-même serait un rejeton de l’arbre sacré de Bodhgaya, sous lequel Bouddha
reçu l'illumination ! Cet arbre est l’objet de nombreuses dévotions de la part
des pèlerins, une enceinte a été construite autour de lui. Devant celui-ci,
dans un petit pavillon, se trouve une représentation de Bouddha prêchant à ses
cinq premiers disciples.
Bénarès, le
Gange et ses pèlerins. Réveil à 4h30. Vivement demain !
Et enfin un musée archéologique, photos
interdites...... magnifique collection.
A l’entrée le superbe «
couronnement de la colonne d’Ashoka » édifiée par l’empereur au IIIème
siècle avant J.C. c’est la représentation du 1er sermon de l’ordre
bouddhique, elle se présente comme une colonne à chapiteau en grès poli, composé
de quatre figures de lions regardant les quatre points cardinaux et adossés les
uns aux autres, surmontant la roue de la loi. Cette sculpture, aujourd’hui
devenue emblème de toute une nation, orne d’ailleurs drapeaux et billets de
banques indiens. (Version imprimable)