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Retour au 1er volet  - Page 2 (suite et fin du voyage)





 Dimanche 29 Sept 2013

 

    Les cartes postales sont remises à la réception des hôtels, car d’après Emily « Il n’y a pas beaucoup de boites à lettres » étonnant pour ce pays ! Le coût d’un timbre des USA vers la France est de 1,10 dollar.

     Chez Denny’s à Moab, restaurant à proximité de l’hôtel, nous apprécions le petit déjeuner typique américain : omelette, saucisses, lards, pancakes…..


     Départ à 8h15.

     Nous n’allons pas bien loin, juste dans une grande surface où Emily doit y faire ses courses pour le pique-nique de ce midi. Dans l’entrée, le journal local gratuit, celui qui parle de la « Moab Pride Festival »  Guy avec un brin d’humour le distribue à chacun de nous.

 

     Nous voici maintenant dans  «  Arches et Canyonlands National Parks » La route panoramique de 35 kms : « The great wall »  8 kms au nord de Moab est sublime, on en prend plein les yeux avec cette succession de roches ocre et rouges. (point 11 carte itinéraire)


         Ce parc situé au cœur du plateau du Colorado (Utah) d’une altitude entre 1245 m et 1723 m est l’une des plus grandes concentrations d’arches au monde (plus de 2000) il est protégé depuis Novembre 1971. Il y a 300 millions d’années, la mer en s’asséchant laissa une épaisse couche de sel qui sera recouverte de sédiments, l’eau en s’infiltrant finira par atteindre ce sel, créant des couloirs, des ponts ou des arches en s’attaquant aux roches les plus tendres.

    

     De nombreux arrêts et points de vue sont aménagés le long de cette route panoramique:

 

    Park Avenue : « Viewpoint » large canyon bordé de curieuses falaises rappelant des murailles. Plusieurs films y ont été tournés ainsi que des scènes de « Thelma et Louise » ou d’ « Indiana Jones »       


     Balanced Rock. Ce rocher en équilibre (16m75m) d’une hauteur totale de 39 mètres est le reste de la base d’une très ancienne arche qui s’est effondrée. Nous en faisons le tour par un sentier d'environ 500 mètres.      


 «Section Windows »  La boucle : North Window, South Window et Turret Arch se fait en empruntant un sentier très agréable, en léger dénivelé, d’une longueur approximative d’un peu plus d’un kilomètre.


 North Window et South Window sont deux arches accolées, Turret Arch est un peu en retrait.

 

        

  

      Nous voici déjà à l’heure du déjeuner, c’est installés dans un superbe décor, avec une température très agréable (27°) qu’un peu avant Devils’s Garden nous apprécierons ce royal pique-nique. Au menu, crudités, un immense sandwich, de quoi nourrir un ogre !…. cookies, raisins, vins, coca, pepeer, jus de fruits….

    

    Devils’s Garden. Cette zone est très riche en arches et en pans de roches. Ce sentier large et bien entretenu mais fait de creux et bosses, mène au bout d’environ 1,5 km à la célèbre « Landscape Arch »

 

    . C’est la plus grande arche naturelle au monde (L:90m, H : 32m,  et seulement 1m80m d’épaisseur à l’endroit le plus mince). Depuis 1991, trois larges blocs de grès se sont décrochés obligeant le Parc à condamner le chemin qui passait alors en dessous.

 

     Nous pouvons l’admirer et la photographier depuis un petit belvédère, seul bémol le soleil est face à nous, mais ne nous en plaignons pas !... sa perpétuelle présence nous a offert de si jolis paysages.

     

Le sentier continue vers d’autres arches, telles que Navajo Arch, Double Arch…. certains continueront un peu, et feront de drôles de rencontres !...

 

        

         

     Puis Kenny nous conduira à un autre site tout aussi coloré : « Canyonlands Park »

 

 

     La 313 n’est que succession d’espaces sauvages, de paysages à couper le souffle..

     Moins d’une heure après avoir quitté Landscape Arch, à l’est de Moab, nous voici arrivés au premier belvédère de « Canyonlands National Park » (point N° 12 carte itinéraire)


      Ce parc créé en 1964 dans l’état d’Utah d’une superficie de 1633 km² est un concentré des paysages les plus emblématiques de l’Ouest Américain avec ses profonds canyons où coulent le Colorado et la Green river, mesas, buttes, arches, résultat de l’eau et de la gravitation. Quelques grands films y ont été tournés tels que « La plus grande histoire jamais contée » film biblique, ou encore la scène finale de « Thelma et Louise » celle où les deux complices basculent dans le canyon.


     Le parc est divisé en 3 zones distinctes, assez éloignées les unes des autres et non reliées entre-elles. « Island in the Sky » la plus accessible et la plus visitée est un  immense promontoire situé aux alentours de 1850 mètres, vaste plateau avec des points de vue  la encore ! à couper le souffle...

 

     *Shafer Point : la route de terre, le Shafer Trail, est une ancienne piste utilisée par les cows-boys et les mineurs, aujourd’hui les touristes peuvent  l’emprunter en 4/4.   

 

     Grand View Point  à l’extrême Sud du plateau est le plus beau panorama de cette zone. Au dessus d’un vaste bassin se dévoile un labyrinthe de flèches rocheuses, l’extrémité des cimes et des falaises est chapeautée de grès clair.

       Ce site bien aménagé, n’est pas encore très fréquenté,   il n’y a pas de barrière se sécurité, c’est le vide à nos pieds. Sujets au vertige, ne pas trop s’approcher du bord, la marche est très haute !... plusieurs centaines de mètres.

 

  Buck Canyon Overlook offre une belle vue à l’est.

Endroit idéal pour la seconde photo de groupe. Emily une bonne quinzaine d’appareils accrochés autour du cou et des poignets s’applique à la tâche demandée, lorsqu’un touriste amusé par la scène vient à son secours, nous aurons ainsi au moins une photo d’elle avec nous.

 

   Green river Overlook : Vue fantastique sur le canyon creusé par la Gleen river, qui apparaît, en cette fin d’après-midi, tel un fil argenté.     C’est ici, debout devant ce fabuleux site qu’a été tournée une des scènes phares du film « La plus grande histoire jamais contée » : celle du sermon sur la montagne délivrée par Jésus.

 

 

     

 

     Après une journée bien occupée a randonner à travers les divers sites du National Park Arches, le pique-nique dans un décor sublime et enfin le National Park Canyonlands, nous retournons, avec des images plein la tête, au Motel 6 de Moab pour y passer une seconde nuit.

 

     Il y a de cela quelques jours, Emily avait vaguement parlé d’un problème de budget, d’une réforme du système de santé proposée par Obama, d’une loi qui devrait être votée bientôt par le Congrès et qui, si elle ne l’était pas, poserait problème !..... Tout à notre découverte de somptueux paysages, profitant d’un voyage très agréable et sympathique, tout va bien dans nos têtes. Pour moi, tous ces problèmes politiques ça me passe au-dessus de la tête, je n’y fais pratiquement pas attention.

 

    Mais Mardi matin, Emily nous assènera le coup de poing, la douche sera froide, on comprendra alors cette histoire et pour cause puisqu’on en fera les frais. Ne restant alors plus que 6 jours de voyage, on ne sera pas les plus à plaindre, mais tout de même !.... sacrés républicains, je ne suis pas prête de vous oublier !…..

 

 

*  Lundi 30 Sept 2013

 

Départ de Moab à 7h30 en même temps que le soleil, superbes paysages que ces roches rouges flamboyantes sous les rayons du soleil-levant.

A présent nous nous dirigeons vers « Capitol Reef » parc protégé depuis 1937 et devenu parc national en 1971. (point N° 13 carte itinéraire)

Kenny poursuit sa route le long de cette Hwy 24, le spectacle est toujours aussi magnifique, déserts de roches de toutes formes, grises ou bleutées, fantastique palette de couleurs. Nous sommes dans l’Etat de l’Utah, à l’Ouest du plateau du Colorado, à cet endroit l’altitude doit être aux alentours de 1500 mètres. 

A gauche  Cassidy Arch, roche accessible après 1h30 de marche, nommée ainsi pour sans doute ne pas oublier !... que le notoire gangster Butch Cassidy, a utilisé cette région retranchée pour en faire un de ses repaires.

 

Capitol Reef est connu pour sa barrière rocheuse de 300m de haut, issue des mouvements tectoniques qui modelèrent le plateau du Colorado. La rivière Fremont a creusé son passage dans cette muraille donnant naissance à une oasis occupée par des amérindiens au 8ème siècle, ceux-ci ont laissé des traces de leur passage sur la roche, puis par les Mormons à partir de 1875.

 

Nous nous dégourdissons les jambes aux pieds des gigantesques murs de grès rouges ou gris, quand apparaît niché au milieu des vergers, un minuscule bâtiment bâti en rondins : la petite école (Fruita School) construite par les Mormons.

A travers la fenêtre on peut y voir : poêle,  pupitres, bouteilles d’encre,  tableau noir, ouverte entre 1896 et 1941 cette école servait également de salle de réunion pour la communauté. 

          

Un peu plus loin, une passerelle en bois mène jusqu’aux pétroglyphes, ces figures représentent des personnages au torse décoré, ainsi que des animaux, notamment des bighorns, sorte de mouflons.

  

 

 Du Visitor Centre, bâti en grès Moenkipi superbe vue panoramique sur « The Castle » joli dégradé d’orangé.

Ce parc isolé, très éloigné des grandes villes attire tout de même aujourd’hui près de 700 000 touristes chaque année.

 

Une route au sud, la « Scénic route » permet d’accéder aux départs des sentiers de grande randonnée, route parfois interdite si les conditions météorologiques sont mauvaises.

 

Kenny reprend la route panoramique, la Utah Highway 24 jusqu’à Torrey, où nous y déjeunerons.  

 

Torrey, ville historique (construite par les mormons-pionniers en 1880) d’à peine 200 habitants est située à 2080 m d’altitude. Au bord de la rue principale bordée d’arbre (East Main Street) se trouvent la Church of Jesus Christ of latter-day Saints et tout à coté, un joli bâtiment en rondins surmonté d’un clocher : l’école construite en 1898.


 

  

 

Déjeuner au restaurant « Red Cliff » quoiqu’on soit à près de 2100 m d’altitude, la température y est toujours très agréable, dans les 22°. Le repas est servi sous forme de buffet, pas moins de trois sortes de pizzas nous sont proposées, dont une à l’ananas. Celui-ci terminé, Kenny continuera en direction d’un autre canyon, toujours en empruntant les routes buissonnières. 

 

Bryce Canyon

 

      A l’approche de l’entrée du parc national de Bryce Canyon (2400m d’altitude)  la forêt de Dixie cachent antilopes, pumas, marmottes, écureuils, reptiles.

      Bryce Canyon est une série d’amphithéâtres en forme de fer à cheval sculptés sur la bordure orientale du plateau de Paunsaungunt, centre sud de l’Utah.  (point N° 14 carte itinéraire)

      Avec ses roches rouges (présence d’un oxyde de fer) cet amphithéâtre de 30 kms de long et 5 kms de large est un chef d’œuvre de la nature et certainement l’un des plus spectaculaires du Sud-ouest américain. Ces formations géologiques remonteraient à 60 millions d’années.

      Ce parc créé en 1928, avec son labyrinthe de cheminées de fée, ses tourelles, ses colonnes effilées et ses piliers étêtés rouge, ocre, rosé, jaune, reçoit aujourd’hui près d’1,5 million de touristes chaque année.

     Les indiens y voyaient là un peuple ancien maudit  qui aurait été changé en pierre tandis que les hommes d’aujourd’hui y trouvent des ressemblances, tels que « Thor’s Hammer » (le marteau de Thor) ou encore « Queen Victoria »  quant au Guide vert, il parle de pions sur un jeu d’échec géant, à chacun son mythe ! …

 

      Ce canyon porte le nom du pionnier mormon Ebenezer Bryce, écossais d’origine, qui avec sa famille s’établit dans cette région, y construisit un logement et y fit paître ses troupeaux.  Il aida à combler un fossé d’irrigation et élabora un sentier parmi les falaises pour pouvoir transporter du bois.

 

     Suite à de nombreux déplacement géologiques, les sédiments déposés aux fonds des lacs se solidifièrent, s’érodèrent en formant des pans de plus en plus étroits qui se briseront sous l’action du gel, ne restent aujourd’hui que ces « hoodoos » piliers d’une hauteur variant entre 1,5m et 45m. Ce canyon était occupé par les Païutes (amérindiens) à partir du 12ème siècle, puis par les mormons au 19ème.


Arrêt au Visitor Center.  Accrochés aux boiseries, des trophées de chasseurs, des photos de pionniers       

La route panoramique de 18 miles permet d’accéder aux différents belvédères. Le plus éloigné et le plus haut est « Bryce Point » (2529m) Kenny nous arrête un peu avant à :

        « Inspiration point » (2469 mètres) Cet arrêt dispose de deux belvédères sécurisés : Upper Inspiration Point et Lower Inspiration Point avec allant de l’un à l’autre un chemin de 400 mètres présentant un dénivelé d’une cinquantaine de mètres.

    Je rassure ceux pour qui la grimpette est un souci, d’absolument  partout le long de ce sentier, même du point le plus bas, la vue est particulièrement spectaculaire sur le cœur de l’amphithéâtre avec, sans aucun doute,  une plus grande sensation de grandeur pour ceux qui iront jusqu’à ce suprême belvédère. 

      Un peu plus bas voici   « Sunset Point » (2438m)  Wouah !!! ici les hoodoos sont nettement plus près, plus écarlates et flamboyants ce n’est pas possible !... on en prend plein les mirettes.

      De là part un sentier de randonnée va au cœur de ce canyon, quelques touristes  y descendent, vu leur équipement succinct, je pense qu’ils feront juste quelques longueurs, histoire de mieux s’imprégner de ce somptueux décor.



    



              Bryce Pioneer Village  Ce motel est situé dans une vallée parsemée de peupliers géants et d’arbres fruitiers.

             Le bureau de la réception est correct mais nos chambres sont dans un bâtiment qui a l’air sinistre, pour la première fois du voyage, la salle de bains dispose d’une douche et non d’une baignoire, la fenêtre a vue sur le verger, somme toute un petit hôtel assez agréable.

            Nous dînons dans une grande baraque de bois excentrée, fin Septembre, à près de 2000m d’altitude, il n’y fait pas très chaud. Au centre de cette grande salle  un gros poêle ventru,  tout ici reflète l’ambiance western, avec à l’entrée quelques objets du far-West proposés à la vente. Le décor de ce restaurant, pour un motel, est pour le moins sommaire : bancs en bois massifs et tables recouvertes d’une nappe plastifiée.       

            Puis c’est en file indienne, que nous nous faisons servir notre dîner.

     Dans un coin un couple de guitaristes interprète des chants de cow-boys, le sheriff invite alors le groupe à danser sur des airs de country.

  

      Le repas terminé, on se plie dehors à une tradition de la culture populaire américaine. Aux USA la guimauve est très populaire et peut se consommer grillée, celle-ci est placée au bout d’un bâton et grillée au-dessus du feu, cela caramélise sa surface et liquéfie son cœur, chaudes elles sont très collantes.

      Selon votre habilité, vous les mangerez ou moelleuses…. ou complètement carbonisées…. ! on se croirait redevenus adolescents, jeunes scouts veillant autour d’un feu de camp, d’autant que Guy en chantant divers airs du far-West contribuera à entretenir cette ambiance, ne manquait à cette sympathique veillée que l’harmonica.

      « Dans les plaines du Far-West, quand vient la nuit, les cow-boys près du bivouac sont réunis, ils fredonnent au son d'un harmonica, une vieille chanson de leur beau Texas »


                   * Mardi 1er Octobre. Aujourd’hui  on fête les « Thérèse » aurait dit à une époque Bruno Mazure.

     Ce 1er Oct. 2013 n’est pas un jour tout à fait comme les autres pour les Américains, et par ricochet pour nous pauvres touristes qui vont faire les frais du  « Shutdown »

Le "Shutdown"


     Mais qu’est ce donc que ce Shutdown ?  C’est la mise au repos forcé par les Républicains, pour une durée indéterminée des 800 000 fonctionnaires fédéraux, pour contrer le projet de loi qu’Obama veut faire voter : une réforme du système de santé proposant une assurance santé universelle abordable, les Républicains n’y voient là qu’ une forte hausse d’impôt, le Congrès ne votera pas la loi. En conséquence les banques, les musées et…. les parcs nationaux seront fermés.

    Les répercussions seront mondiales, tels ces cimetières américains sur le sol français qui seront fermés aux visiteurs pendant toute la durée du shutdown.


     Et nous, qu’est-ce qu’on devient dans tout ça, comme certainement des milliers de touristes en ce moment aux USA, on ressent ce que doit ressentir toute personne lorsqu’elle se trouve confrontée à une grève magistrale en France !...  Des Canadiens venus tout spécialement visiter la statue de la Liberté s’en sont vus refusés l’accès, des vétérans de la 2nde guerre mondiale enlèveront la barrière leur interdisant l’entrée d’un mémorial. 

     S’il y a quelques jours nous n’avions pas pris pleinement conscience du problème, là aujourd’hui on est en plein dedans, je dirais même qu’on y patauge… car tous les parcs nationaux étant fermés, à 6 jours de la fin du circuit nous en louperons forcément quelques uns. Un peu rageant tout de même quand on a prévu un voyage axé en majeure partie sur les grands et merveilleux espaces de l’Ouest. Ainsi va la vie…. mais soyons optimistes car en ce qui nous concerne ce n’est pas très grave !...

     Histoire de vouloir minimiser et probablement embêtée que l’on subisse cela, Emily n’a de cesse de nous dire « Vous vivez une journée  qui sera historique pour les Américains » ou « Je vous assure que vous avez vu les plus beaux parcs »… quel regret si nous n’avions pas admiré Bryce aux dernières heures de la journée d’hier… mais elle va maintenant devoir trouver autre chose.


Et c’est ainsi que nous allons découvrir « Red Canyon » ce petit parc est régi par le Service des Forêts donc libre d’accès, au lieu du « Parc National de Zion » !... et ce n’est que le début !...

      Red Canyon est au cœur de la forêt de  Dixie.  Une promenade sur un sentier nous offre la possibilité d’admirer d’assez près ces hoodoos, flèches rouges, formations rocheuses contrastant avec le vert des pins.  Ici on aperçoit les célèbres « Twin hoodoos totem.     

Lors d’une pause sur un parking de l’autostrade 15 nous apercevons des camions américains,  de véritables mastodontes,  ainsi qu’un camping-car d’une longueur démesurée tractant un 4/4.

     Une femme chauffeur nous voyant déambuler sur ce parking, intriguée par notre manège demande, entre deux bouchées, la raison de nos photos.   


     Kenny se dirige maintenant vers Saint-Georges (870m d’alt) situé à l’Est de Las Vegas. On peut y voir « l’Eglise de Jésus Christ des Saints des Derniers Jours » le plus vieux temple mormon de l’Utah. (point N° 15 carte itinéraire)

     Construit entre 1871 et 1877, son accès est strictement réservé aux baptisés mormons, seuls les jardins  sont autorisés.     A coté, un « visitor center » où des « sœurs mormons » nous accueillent, Bérénice, jeune femme toulousaine, intégrée dans cette communauté depuis cinq mois, nous fera un petit speech sur cette religion un peu « hors normes ».

Religion fondée à New-York en 1830 d’après une révélation de Dieu à un certain Joseph Smith. Le livre des Mormons est considéré comme une bible. Convaincus d’être les pionniers du royaume divin sur terre, les mormons répandent leur croyance par des prédications. Aujourd’hui ils sont 50 000 missionnaires en permanence en activité de par le monde à prêcher l’Evangile.


Cette parenthèse religieuse refermée, nous nous approchons de … la capitale du jeu, du strass,  des paillettes et des lumières, préparez vos dollars car Las Vegas, nous voici !

 

Las Vegas

 

    L’arrivée par l’autostrade 15 en offre une vue panoramique. Impressionnant après avoir traversé le chaud désert de Mojave,  de se trouver en plein centre d’une méga métropole avec ses extravagants et gigantesques hôtels, sa stratosphère qui depuis ses 365 mètres de hauteur,  domine la cité. (point N° 16 carte itinéraire)

 

   Le premier contact avec cette exubérante ville sera « Las Vegas Premium Outlets Nord » Ces centres commerciaux où sont concentrées 150 boutiques de luxe proposent des produits de marque avec de très importants rabais.

 

   Sous la chaleur, plus de 30° j’arpente les rues piétonnes, pénétrant ça et là dans les magasins climatisés pour prendre un bon bol d’air frais tout en m’extasiant devant habits, sacs à mains, parfums bijoux.

 

   Las Vegas (620m d’alt) est située au milieu du désert de Mogave (Nevada) dans une cuvette entourée de montagnes. La légalisation des jeux d’argent en 1931 favorisa sa croissance, mais parallèlement la mafia y trouvera la possibilité de faire des profits non déclarés et blanchir ses millions de dollars, s’en suivra une construction effrénée d’hôtels-casinos, le premier sera le Flamingo (1946)

Las Vegas était alors surnommée Sin City (la ville du péché) à cause des jeux d’argent, de la prostitution. Aujourd’hui c’est une des premières destinations touristiques au monde, 40 millions de visiteurs par an se pressent autour des machines à sous, profitent des nombreux divertissements, des spectacles proposés par les hôtels (musiciens, danseuses exotiques, magiciens, Chippendales…)

 

     

 

   Aujourd’hui, la star est Céline Dion qui a établi résidence au Caesar Palace et qui de Mars 2011 jusqu’en Aout 2014 se produira au Colosseum de cet hôtel.

 

   Nous retrouvons Kenny qui nous conduit à notre hôtel « le Circus-Circus » situé sur le fabuleux Strip, n’y voyez pas là malice  en confondant The strip (la bande) avec le verbe To strip (déshabiller) quoique dans les casinos de Las Vegas, certains y ont peut-être perdu jusqu’à leur chemise…   Dans le hall d’accueil : 4 ascenseurs mènent à des étages différents, nous sommes au 13ème, alors attention à bien prendre le bon !

 

Cet hôtel ouvert en 1968 propose des représentations gratuites de cirque plusieurs fois par jour et surtout un immense parc d’attractions couvert (25 différentes, dont un grand huit, des dinosaures animés….) de 20234 m², et comme tout hôtel digne de ce nom à Las Vegas : une chapelle de mariage.

 

   Pour rejoindre le restaurant, il faut traverser entièrement la salle des machines à sous, business.. business… tentation… damnation !…. Le dîner est servi sous forme de buffet.

 

   Il y  a quelques jours Emily nous avait proposé une excursion optionnelle « Las Vegas by night » au tarif de 55 dollars, faite en bus avec Kenny. C’est sans hésitation que nous avons tous répondu présent, sachant pertinemment qu’individuellement c’était impossible à faire par manque de temps.

 

        A nous Las Vegas ! où nulle part ailleurs nous ne verrons d'hôtels aussi extravagants et aussi gigantesques (La ville compte 19 des 25 plus grands hôtels du monde !).

 

  20h45. Emily nous amène à Fremont Street, on en prend déjà plein les mirettes tant ça scintille de partout. A la nuit tombée cette rue piétonne recouverte d’une verrière de 416 m prend vie. Ce son et lumière illumine la rue grâce à 12 millions de leds et un système de son de 555 000 watts.

 



 

 Cette prouesse technologique, ce spectacle gratuit de 8 minutes a principalement été conçu pour redorer le blason de ce quartier délaissé au profit du Strip.

 

Le long de cette rue y sont alignés les plus anciens casinos de la ville (Four Queens, Fremont, Golden Nugget, Binion’s Horseshoe) certes moins exubérants que ceux du Strip mais possédant un certain charme vieillot.

      

Fremont street est bordé de magasins de souvenirs, de restaurants, de bars, mais ce qui ce soir nous attirent, ce seraient plutôt toutes ces petites attractions de fête foraine : peintres, photographes qui vous immortaliseront en compagnie de superbes cows-boys torses nus, marionnettistes, chanteurs, sosies, automates, belles demoiselles déguisées ou fort peu vêtues ….

 

       


        Kenny emprunte maintenant le Strip et va nous déposer à l’hôtel «  The Bellagio »

 

 Le plafond du hall de cet hôtel construit en 1998 est spectaculaire, somptueusement orné de 2000 fleurs de verre multicolores soufflées à la main.

 Derrière la réception, un jardin botanique où ont été disposées fleurs, plantes, arbres mais aussi belvédères, ponts et divers fontaines dans un style unique à chaque saison,  nous nous baladons ainsi aux couleurs de l’automne parmi les citrouilles encerclant un moulin et sa roue, un arbre qui nous fait un clin d’œil façon Halloween …. 

 

 

  

 

 

A l’extérieur, Emily nous indique la direction pour assister au fabuleux spectacle de quelques minutes qu’offre cet hôtel, visible depuis le trottoir qui contourne le lac.

 

       Ce spectacle gratuit où l’eau, la musique et la lumière sont artistiquement entremêlées est fascinant, splendide chorégraphie des jets d’eau, avec airs d’opéra, musique classiques ou mélodies issues des comédies musicales de Broadway.

 

En face « Paris Las Vegas » nous offre un Arc de Triomphe et une Tour Eiffel plus vrais que nature.

 




 

Kenny nous conduit maintenant au « Mirage » le spectacle est une éruption volcanique, du vrai de vrai ! car malgré notre emplacement assez éloigné et à l’abri des rochers, nous ressentons la chaleur lorsque les flammes de ce volcan artificiel s’élèvent dans le ciel.

 

 

 

 Continuons le tour du monde, nous ne sommes plus à las Vegas, mais à Venise ! voici l’hôtel « The Venetian » Après avoir emprunté le « Pont Rialto » nous pénétrons dans l’univers magique du plus bel hôtel-casino de Las Vegas selon les guides.

 

 

  

 

 

      Rien n’y manque, tout y est : les canaux, les gondoles, les piquets d’amarrage, la place St Marc et son Grand canal,  le Pont des Soupirs, le Palais des Doges, les arcades colorées, les réverbères, les lampions, les plafonds de la réception peints selon des copies de célèbres peintres italiens.

 

« The Venetian » abrite aussi un musée mondialement connu, le musée de cire «  Mme Tussaud »

 

Que cette promenade le long du grand canal fut agréable  et tout ça sous un beau ciel bleu où l’on peut apercevoir quelques petits cumulus pas bien menaçants, mais voyons je divague  il est minuit passé et nous ne sommes pas au Cap Nord ! et pourtant je ne rêve pas, jugez en par vous-même, que voit-on en levant les yeux ? .... bluffant cette voûte céleste en trompe-l’œil !....

 

       

Cette balade « Las Vegas by Night » de près de 4 heures prend fin, ce fut une bien belle soirée, sans nous fatiguer nous avons pu nous imprégner de cette  atmosphère envoûtante que procure une ville illuminée par des milliards de lumières, apprécié trois très beaux spectacles gratuits, vu les fabuleux intérieurs du « Bellagio » et du « Venetian ».

 

La matinée de demain sera consacrée à la « Vallée du feu » (voir plus bas) mais ayant quartier libre pour l’après-midi, je reprends le reportage à partir de cet instant.

 

 Jeudi 2 Octobre

 

Il est 14h20 quand avec Monique nous désirons nous rendre à la Stratosphère.

Le ticket donne le droit de monter au sommet de la tour, ainsi qu’à des rafraîchissements, mais fouille des bagages pour y accéder…

 

La Stratosphère avec ses 365 mètres est plus haute que notre Tour Eiffel !.... à son sommet se trouvent un restaurant tournant, un observatoire à 360 ° offrant une superbe vue sur Las Vegas, et plusieurs attractions pour les amateurs de sensations fortes (descente vertigineuse à 72 km/h le long de l’antenne métallique de 50 mètres, un manège où vous retrouvez suspendus au-dessus du vide, ainsi qu’un saut à l’élastique)

 

   

 

Redescendues sur terre, nous nous enquérons de prendre The Deuce, ce bus à deux étages fait la navette sur las Vegas Boulevard, du Strip jusqu’à Downtown, Le tarif est de 6 dollars (2h) ou 8 dollars (24h). Il faut insérer le montant exact dans une avaleuse de billets.

 

Le trajet jusqu’au Luxor, pratiquement l’hôtel le plus éloigné demandera environ 45 minutes, très affables les américains se serrent pour que nous puissions nous asseoir, j’entame alors la conversation avec des femmes qui veulent savoir d’où je viens…. où je vais…. elles me recommandent le « Wynn » un des plus récents, et à leurs yeux le plus beau…….

 

Le « Luxor ». Ses chambres sont installées dans une pyramide de 106 mètres de haut, un Sphinx grandeur nature monte la garde devant l’obélisque, dans le hall on peut voir quelques statues mythologiques.

 

Quelques uns de ces hôtels spectaculaires et pharaoniques sont reliés par un métro aérien.

 

Voici « l’Excalibur » un petit air de « Belle au bois dormant » avec son architecture médiévale inspirée de châteaux anglais et écossais et ses tourelles multicolores.

Puis le « New York-New York »  reproduction de 12 gratte-ciel de Manhattan et de la statue de la Liberté (46m) cet hôtel présente une originalité : un grand huit en fait le tour

En face, de l’autre coté du strip, le « MGM » reconnaissable à sa statue de 14m de haut en bronze doré (lion représentant la Metro Goldwyn Mayer)

S’arrêtant juste devant nous, voila un, puis deux, puis cinq motards, ils se sont donnés rendez-vous au Café « Harley-Harrison ». En face le « City Center » (complexe immobilier rassemblant hôtels, résidences et galerie commerciale)

 

   

    

   Nous voici arrivés à « Paris Las Vegas »  Le temps a passé, les premières lueurs du soleil se couchant colorent magistralement les répliques des monuments de notre belle capitale : la Tour Eiffel enjambant le Musée d’Orsay, l’Arc de Triomphe, l’aérostat des frères Montgolfier, le Louvre…

 

Nous nous baladons dans ce casino qui avec ses rues parisiennes, ses réverbères, ses allées pavées, son marché couvert, ses ponts, sa galerie des glaces du château de Versailles…. présente des allures françaises.

 

Cet hôtel construit en 1999 comporte une salle de spectacles où s’est jouée en 2000 une version traduite de Notre-Dame-de-Paris.

 

La Tour Eiffel fait 164 mètres de haut (soit la moitié de l’originale) mais comporte tout de même un restaurant et une petite terrasse d’observation au sommet.

L’Arc de Triomphe est une réplique au 2/3

Les restaurants portent pour beaucoup un nom français et proposent notre gastronomie.

Comme au « Vénétian » la voûte du casino est peinte aux couleurs du ciel.

 

   

  

  

   De cette balade au « Paris Las Vegas » qui m’a enchantée, je ne regrette qu’une chose, ne pas avoir lu à temps qu’il était possible de monter au sommet de la tour, ça devait être phénoménale une vue pareille.

 

   Depuis « Paris Las Vegas » pour se rendre au « Caesar palace » ce ne sont que passerelles, escaliers, et encore passerelles.

 

   Celui-ci décline le thème de la Rome antique. Dans l’immense galerie commerciale « Forum Shops » : statues, jets d’eau et temples agrémentent les jardins, tandis que la décoration du casino marie faux marbres, frises et statues.

 

   Il est à peine 20 heures, nous marchons sans relâche depuis 14h30, mes  pieds crient « au secours »  nous avons navigué d’un bord à l’autre du strip empruntant les passerelles, montant les marches, les redescendant, les remontant, visité quelques casinos, nous sommes fourbues mais heureuses d’avoir rempli le contrat, et surtout d’en avoir vu une grande partie, car nous sommes remontées jusqu’au « Venetian » et au « Mirage » vus hier soir.

 

   Pour trouver l’arrêt du bus nous marcherons  encore !…... jusqu’au « Treasure Island »

  

   Je ne vous apprends rien en vous disant que « Las Vegas » est le temple de l’argent, mais également du mariage  ou du remariage. Il y a plein de petites chapelles, notamment sur Las Vegas Bld (photo ci-contre) j’ai voulu voir de près celle de nôtre hôtel, déception elle était « closed » depuis 17 heures…


   Je termine cette page Las Vegas en ayant une pensée émue pour Dany et Michel qui cette après-midi ont renouvelé leurs vœux prononcés il y a déjà quelques décennies.

 

    Il est certain qu’il aurait été intéressant d’entrer dans tous les hôtels-casinos du Strip, tel le « Wynn » qui présentait un lac artificiel avec cascade et végétation exotique ou le « Mirage » avec son zoo, « l’Impérial Palace » et sa collection de voitures anciennes, le « Flamingo » et ses flamants roses, « Planet Hollywood » et sa réalisation d’un souk oriental, le « MGM » ses lions et son vivarium, « New York-New-York » et ses ruelles et arrières cours de New-York….. mais pour cela, il aurait fallu rester plusieurs jours à Las Vegas, sans parler des spectacles payants que chaque hôtel propose, mais aurais-je tenu le coup ? car programme sans nul doute très fatiguant !....

 

    Ce que j’en ai vu m’a déjà permis de bien plonger dans cet univers, d’en ressentir cette ambiance assez particulière, j’en garderais un souvenir ancré dans ma mémoire. Adieu Las Vegas !....

 

 

Vallée du Feu

           * Mercredi 2 Octobre 2013.

 

   Ce matin nous nous dirigeons vers « The Valley of Fire » (point N° 17 carte itinéraire)  parc d’état et non parc national ...... le parc national est placé sous l’Administration de l’Etat fédéral, tandis que le parc d’état, généralement plus petit, est placé sous l’Administration de l’état dans lequel il se trouve, en l’occurrence, celui du Nevada.

    

  Ce parc ouvert en 1935 fait partie du désert de Mojave. Situé à une altitude comprise entre 600 et 800 mètres, il doit son nom à la couleur flamboyante de certains rochers en grès. Le climat de cette vallée est aride, la région ne reçoit que peu de précipitations, en plein été il peut y faire jusqu’à 49 ° à l’ombre.

 

Notre premier arrêt sera :

v  Atlatl Rock . Les Anasazi (peuple antique) ont  laissé des traces de leur présence, des pétroglyphes datant pour les plus anciens de 3000 ans évoquant pour la plupart des scènes de chasse sont visibles en empruntant une passerelle métallique.

 

      

 

  v « Rainbow vista ». vaste zone de roches multicolores, canyons, colonnes de pierres, dômes, arêtes aux silhouettes baroques sculptées dans le sable.

  v « Silica Dome » : sol qu’on pourrait imaginer piétiné sans ménagement  par un troupeau de dinosaures ou secoué par un tremblement de terre, tant il est tourmenté 

 

         

 

 

 v «  Beehives » (les ruches) Roches faisant penser à l’habitat des abeilles, d’où sans doute leurs noms.

 Ce décor est un endroit apprécié pour le tournage de films et de publicités comme « les Professionnels » 1966, ou encore « Startreck » « Transformateurs » etc…..

  Aujourd’hui 250 000 visiteurs l’apprécie chaque année.


  Instants magiques... moments silencieux, reposants.... appréciés si l’on a connu l’ambiance survoltée de la ville trépidante aux machines à sous, qui est tout près, si près...à tout juste une heure de route !.....

 

 

Death Valley

 Jeudi 3 Octobre

 

      Départ à 8h30.  La tête dans les étoiles, éblouis par les néons de Las Vegas, nous en avons presque  oublié ce sacré « shutdown »

      Obama et les Républicains demeurant sur leurs positions ce  n’est pas de bon augure pour la suite du voyage.

 

      A Las Vegas, Kenny prend la direction de Furnace Creek où nous devons déjeuner. Cette ville est traversée par la « Vallée de la Mort » (point 18 carte itinéraire)  Malgré son nom cette région est  très accueillante et grâce à son réseau de routes goudronnées, un million de visiteurs  la découvre chaque année.

 

      Y parcourir son parc, ce que nous ne ferons pas, merci Congrès !..... demande une certaine prudence, en période estivale le mercure pouvant monter jusqu’à 50 ° à l’ombre, le record de chaleur absolu sur terre fut d’ailleurs officiellement mesuré à Furnace Greek, le 13 Juillet 1913 (56,7°)

 

      La route (la 190) que nous empruntons la traverse, mais il est absolument interdit (gardes au repos forcé)  à Kenny de s’arrêter à quelque endroit que ce soit   paraît que les rangers surveillent et n’hésiteront pas à verbaliser, aussi sommes nous invités à photographier depuis les premières places du bus… Impensable une situation pareille !    

 

     * « Pahrump » Il est dit que Mickael Jackson a acquis une maison dans cette bourgade pour y faire ses enregistrements.

 

     Nous ne sommes pas très loin de la zone 51, zone militaire où des phénomènes inexpliqués au cours des années 1950, auraient amené à penser que des « aliens » y seraient apparus. Les habitants en sont si convaincus que des pancartes illustrées avec le petit personnage aux gros yeux…..  émaillent l’entrée de cette zone.

 

     La « Vallée de la Mort » est un désert du Sud-Ouest des USA, en Californie où y règnent une intense sécheresse et une forte canicule, poussent ça et là quelques cactus et arbres de joshua, espèces résistantes à la rigueur du désert,

 

     A quelques kilomètres de là, Badwater est avec ses 85,5 mètres sous le niveau de la mer, le point le plus bas des Etats-Unis.

 

     A travers les vitres nous admirons ces paysages fascinants et uniques, cette région brûlée par le soleil aux couleurs et aux formes d’une incroyable diversité, témoignage d’une ancienne mais importante activité volcanique, nous apprécions ce site aujourd’hui accessible, mais ce ne fut pas toujours le cas :

 

     En 1849, une centaine de chercheurs d’or cherchaient un raccourci sans jamais le trouver. Engagés dans la vallée, ils vécurent un véritable enfer et durent abandonner chariots et bétails, depuis ce désert brûlant fut surnommé « the Death valley » 

  

    Soudainement là bas au milieu de nulle part, on aperçoit un petit parking, y sont stationnés un bus de tourisme, deux camping-car et une dizaine de voitures particulières. Emily fortement influencée par nos supplications… demande à Kenny de s’arrêter à cet endroit nommé « Zabriskie Point » « Seulement 30 minutes ! » nous dit-elle.

 

     Ne pouvoir stationner sur un parking au beau milieu du désert n’a pour moi aucun sens, d’autant qu’il n’y a aucun panneau ni barrière l’interdisant « What is the problem ? » .... j’en attends encore l’explication !....

 

           « Zabriskie Point » est un chef d’œuvre de la nature, le plus beau belvédère de la vallée selon les guides, à croire qu’on a une petite once de chance !…..  Immensité d’un paysage grandiose et lunaire où se dessinent dunes de sable, collines chamarrés, roches de couleur blanchâtre aux reflets brillants dus à la présence de borax.

 

           Merci Emily, merci Kenny mais… ça valait vraiment la peine de s’y arrêter, d’autant qu’on ne verra pas d’autres points de vue de la Vallée, sans oublier l’immense déception, voire un brin de colère que nous aurions ressentie en voyant les autres touristes qui eux, auraient eu la chance de s’y arrêter !

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     Voici soudainement du vert, des arbres !... « Furnace Creek » est une palmeraie, un oasis dans le désert, avec station essence, magasin, musée, bureau de poste, camping,  restaurants, hôtels, bar, terrain de golf et même un petit aérodrome, tout ceci grâce à la présence du borax.

 

     Après déjeuner nous avons quartier libre pour découvrir cette minuscule ville paumée en plein désert. Sous une chaleur de plomb je me promène à droite, à gauche, admire les pelouses fraîchement tondues et bien vertes, certainement pas arrosées par la pluie qui ne tombe que très rarement, il est  certain qu’il me faudrait une sacrée imagination pour me croire en Bretagne …..  

 

Une baraque en bois construite en 1883 abrite le musée du borax, dédié aux hommes et aux mules qui œuvrèrent dans la vallée entre 1883 et 1888, A l’extérieur sont exposés des locomotives et des wagons, ainsi que divers ustensiles qui servaient dans les mines.

 

      Un étrange véhicule m’intrigue, c’est « Old Dinah », un antique tracteur à vapeur qui rappelle l’époque où l’on extrayait le borax.


Le borax ce sel cristallisé, puis raffiné, obtenu après extraction de la bore d’un minerai était expédié dans des conditions extrêmes par la « 20-Mule Team » équipage robuste mené par 20 mules et 2 chevaux jusqu’au chemin de fer de Mojave.

 

 

     Kenny se dirige maintenant vers l’Océan, parcourant encore ces paysages fantastiques, quand  surgit un grand lac salé coupé par la route.

 

   

 

     Emily nous propose de regarder le dvd «  Forrest Gump ». Notre esprit vagabonde, il s’envole,  nous ne sommes plus sur la route, mais aux cotés de Forrest, personnage un peu hors du commun qui raconte son histoire d’enfant handicapé qui ensuite vivra une existence trépidante malgré son handicap mental et physique (champion de football américain, soldat au Viet Nam, marathonien, milliardaire….)

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     A l’approche de Bakersfield, capitale du country-west, le paysage s’est transformé, voici des pommiers, orangers, citronniers, noyers, champs d’avocats, c’est aussi une région où il y a de nombreux éoliennes, nombreuses sur les collines.


     Dîner au « Sakura » Un régal ! sous forme de buffet, un assortiment de fruits de mer, allant de la crevette grise, en passant par la palourde ou la moule grillée… on sent la proximité  de l’Océan.

     Notre hôtel est le « Days Inn » les chambres réparties sur deux étages encadrent une grande piscine bordée de palmiers, le cadre est splendide.


     Demain était prévu le « Parc de Sequoias » avec pique-nique à l’intérieur, Emily nous confie connaître un parc privé, petit certes, mais où l’on devrait apercevoir ces arbres gigantesques, faisons lui confiance !.... de toute façon où elle ira…  nous la suivrons ! …


 

Péninsule de Monterey

  * Vendredi 4 Octobre.

 

   Départ à 7h30. De Bakersfield, Kenny emprunte l’autostrade 5, qui mène à San Francisco. La région vallonnée est pourvue de pêchers ainsi que de champs de rosiers,  principale activité de Wasco.

   La 152, petite route au sud de SF passe devant le réservoir de San Luis. Ce réservoir californien est un lac artificiel construit en 1967 qui stocke l’eau du delta de la rivière San Joaquin-Sacramento pour alimenter, à l’aide d’un aqueduc, les terrains agricoles.

 

   Quelques miles plus loin, un endroit pour le moins original et riche en couleurs, presque une attraction : « Casa de Fruta »

 

   Casa de Fruta a été fondée  en 1908 comme verger par les frères Bisceglia, immigrés italiens. En 1967 leurs descendants ouvrent un restaurant, un café, une station d’essence, une aire de jeux pour enfants, une maquette de train miniature et une boutique de cadeaux.

  

   A l’intérieur de la boutique y sont vendus : chocolats en vrac ou en sachets, fruits secs ( abricots, amandes, noix de cajou, pistaches, dattes...) paniers de fruits frais, noix, cranberry, bonbons,  gelées, confitures, marmelades, vin, sauces, sodas (pepeer) gousses d’ail ....

 

 

   


   Continuant notre progression vers l’Océan, voici Castroville “la capitale de l’artichaut”.  Chaque année y a lieu le “Castroville Artichoke Festival”, Marylin Monroe en avait été élue la première reine en 1948. Voici maintenant des champs de tomates, brocolis, choux, salades, citrouilles…..Tout à coté, Gilroy est également connue pour son festival annuel, le “Festival de l’ail”  plante potagère que la ville produit en abondance.


         Empruntant la route côtière la 1, nous arrivons  à Monterey,  (point 19 carte itinéraire)  dans la baie mouille un paquebot : le “Célébrity Century” il me fait penser aux magnifiques navires construits par ma ville de proximité : Saint-Nazaire, mais celui-ci l’a été en 1995 par les Chantiers allemands Meyer Werft.


   A Monterey, Emily nous donne quartier libre, nous en faisons en totale improvisation !….. notre propre découverte.


   Monterey est située 187 kms au sud de San Francisco, c’est près de ses quais que débarquèrent les premiers explorateurs il y a 4 siècles. La ville deviendra capitale de la Californie de 1777 à 1849.


   Sur le front de mer nous  allons à la rencontre des otaries, mais d’otaries point ne verrons ! ne s’offrent à nos regards que des cormorans posés sur de vieux pontons en bois. Les maisons que nous longeons pour nous rendre à l’aquarium, sont un mélange de style colonial et victorien.

 

   “Cannery row” est le site d’anciennes usines de conserve de sardines.

 

   Voici le buste de John Steinbeck, écrivain et prix Nobel de littérature, sculpture réalisée en reconnaissance à son oeuvre, plus particulièrement pour l’un de ses romans “Cannery row” (rue de la sardine) écrit en 1945 dans lequel il décrit le paysage et la vie de pêcheurs des habitants de Monterey.


         Jusque dans les années 1950, la ville vécut en grande partie de la pêche, mais la dernière conserverie a fermé en 1973, conséquence de l’effondrement de la pêche

   Aujourd’hui Fisherman’s Wharf est une attraction touristique avec de nombreux restaurants et hôtels, dont beaucoup sont situés dans d’anciens bâtiments de la conserverie et quelques sites historiques.


   

 

   Pique-nique sur la plage, chouette décor que ce ciel, ce soleil, cette mer, mais aussi ce sable, ces pins, l’endroit idéal pour la dernière photo de groupe.

          Pour ces repas pris dehors, notre guide s’est toujours surpassée, essayant de ne jamais proposer la même chose, aujourd’hui nous allons nous régaler avec une  dégustation de  « wraps ».

 

   Un « wrap » (rouleau) est une tortilla (galette) entourant toute une garniture (viande froide.. poisson…) aujourd’hui il y avait de l’artichaut, du fromage, avec comme accompagnement des tomates, de la laitue….

 

    

 

         Tout en remontant sur San Francisco, nous nous approchons de Watsonville, cité  spécialisée dans la culture des fruits et légumes, principalement des fraises.

 

Parc Henry Cowell

 

 

   Un peu plus au Nord de Santa-Cruz, à Fulton se trouve le « Parc Henry Cowell » parc privé ne faisant pas partie des « parcs nationaux » nous pouvons le visiter tout à loisirs. (point N° 20 carte itinéraire)

   Certes, il est nettement plus petit que « le Parc national des Sequoias » prévu initialement, mais sa visite va nous permettre tout de même de découvrir plusieurs spécimens de ces arbres gigantesques.

     C’est un industriel Henry Cowell qui, à l’âge de 90 ans donnera à la Californie la concession qu’il possédait. Le parc nommé « Henry Cowell Redwoods State Park » a été inauguré en aout 1954.

        Nous empruntons un sentier facile, le « Redwood Grove Trail » long d’environ 800 mètres, ce chemin avec numérotation débutant près du parking nous permet de passer à proximité de ces géants (90 m de haut pour 5 m de diamètre). les plus anciens ont entre 1400 et 1800 ans…


        La faune y abonde, nous aurons d’ailleurs l’occasion de voir d’assez près une biche.

   Ce parc qui comprend entres-autres un camping, des tables de pique-nique est également considéré comme  un lieu de détente entre famille ou amis, un endroit où l’on respire un bon air frais.

     

San Francisco

 

 

   La nuit est tombée sur San Francisco (point 21 carte itinéraire) Dîner au restaurant « Cathay House » au cœur du quartier « chinatown »


   Il ne faut pas plus que ces quelques mètres  parcourus dans cette rue à forte pente, tout le symbole de San Francisco ! pour nous imprégner de l’ambiance de cette ville singulière, tel qu’observer ces tramways-câbles qui déversent leur flot de clients rentrant chez eux. Le tintement de la cloche et le grondement du câble qui circule en permanence créent une fond musical assez original, voir même insolite.


   « Cathay House ».  Les tables  circulaires prévues pour 8 à 10 personnes ont un plateau tournant au centre, sur celui-ci est présenté tout un assortiment de délicieux plats différents (pates, poissons, viandes, légumes, sauces….)

   En dessert : des « fortune cookies »  confiserie dans laquelle est inséré un petit morceau de papier où l’on peut lire une prédiction ou une maxime, souvent humoristique.

 

   Nous dormirons à l’hôtel Powell, à proximité de Market Street, à seulement quelques pas du terminus du câble de Powell Street et à deux pâtés de maisons d’Union Square, en un mot : en plein centre de San Francisco, que du bonheur !

 

 

      * Samedi 6 Octobre

 

  Petit déjeuner continental servi aux tables, chez « Tad’s steakhouse » un restaurant situé tout à coté, au mur un grand tableau noir où sont écrits en lettres colorées les menus proposés.

 

   Départ à 8h30 pour une visite panoramique de San Francisco.

 

Ville de  810 000 habitants située sur la Côte Ouest des Etats-Unis, à proximité des failles de San Andreas, d’où la fréquence des séismes.

Fondée en 1776 par les Espagnols, elle prendra un réel essor avec la ruée vers l’or de 1848-1849.

En 1906, elle subit un tremblement de terre, une grande partie de la ville est détruite par un gigantesque incendie.

  Célèbre pour le pont du Golden Gate, l'ancienne prison d'Alcatraz, Fisherman's Wharf, la Transamerica Pyramid, la Coit Tower, ses maisons victoriennes, ses câble-cars ainsi que ses rues en forte pente.

 

   Kenny fait le tour d’Union Square, emprunte Ellis Street, Hyde Street, voici la  « Plaza Civic Center » dominée par la masse imposante du « City Hall ». très grand bâtiment administratif (46 000 m²) Avec son allure néoclassique, ses multiples colonnes, son dôme de 94 m de haut et de 20 m de diamètre, le 5ème  plus grand du monde, il en jette !... un air de ressemblance  à nos Invalides ?....Ce bâtiment inauguré en 1975 remplace l’ancien hôtel de ville dévasté après l’effroyable tremblement de terre de 1906.

 

   Le long d’Alamo Square, voici l’une des cartes postales les plus célèbres de la ville :des maisons à l’architecture victorienne, surnommées les  « Painted Ladies »

 

   

 

 

   Puis sur notre gauche, voici « Castro » cœur de la communauté gay. Ce n’est d’ailleurs pas très loin (au 3841 de la 18ème rue de ce quartier) qu’existe vraiment  « la maison bleue » où vécut en 1971, au milieu d’une communauté hippie, Maxime Le Forestier, époque qui l’inspirera pour sa célèbre chanson « San Francisco » dans laquelle il fait référence à cette maison bleue.

 


   Market Street monte… Market Street descend….Market Street remonte… cette route qui ne cesse de grimper tout en tournicotant ne s’arrêtera qu’au parking des  « Twin Peaks »  deux collines situées l’une près de l’autre en plein centre-ville, culminant à environ 280 mètres, l’endroit idéal pour admirer la baie de San Francisco, les gratte-ciels et « Golden Gate Bridge » dont la couleur orange tranche sur le vert-marron des collines.


   Aujourd’hui, nous profitons du spectacle d’une ville qui n’est pas  contrairement à sa légende !... enveloppée d’un brouillard de pollution, le lieu est calme, seul le tumulte de la ville parvient doucement jusqu’à nous.

 

   Kenny longe à présent le  « Golden Gate Park »  parc qui abrite le « Japanese Tea Garden », le Conservatoire des Fleurs » des jardins botaniques, des arboretums, des plans d’eau….

 

   Nous arrivons au parking de « Fort Point » aux pieds  du « Golden Gate Bridge » pont suspendu qui traverse le détroit entre la baie de San Francisco et l’Océan Pacifique. Avec sa couleur « orange international » il est le monument le plus célèbre et un des symboles de San Francisco.

 

   Construit entre 1933 et 1937. Aujourd’hui 25 peintres le repeignent en permanence pour le protéger de la corrosion, utilisant 2 tonnes de peinture par semaine !... Sa chaussée de 2,7 kms et ses deux piles jumelles de 227 m de haut sont perchées 67 m au-dessus de l’eau.

     

   Désirant nous rendre à Sausalito, de l’autre coté du détroit, nous roulons à présent sur ce magnifique pont. Sur place Kenny nous dépose sur le front de mer « Bridgeway » près de l’embarcadère.

 

   Sausalito prévue pour accueillir les marins fut envahie dans les années 1960-1970 par des artistes et marginaux qui habitaient sur des maisons flottantes.

 

       Plaza Vina del Mar. Les statues d’éléphants qui marquent l’entrée d’un petit parc proviennent de l’exposition Panama-Pacifique de 1915.

 

   Nous rejoignons le port de San Francisco en empruntant un ferry, cette mini-croisière nous permet de voir le Golden Gate Bridge, la célèbre prison d’Alcatraz, Oakland Bridge

 

A l’approche du port, une impression de démesure m’envahit avec ces buildings et gratte-ciels gigantesques, notamment ceux du « Quartier des affaires » dominé par la « Transamérica Pyramid » building de forme conique, le plus haut de San Francisco (324 m avec son antenne)

 

     

 

 « Ferry Building » le terminal des ferries, ce bâtiment de 201 m de long, composé d’une grand nef à arcades fut inauguré en 1898. Avant la construction des ponts, 50 000 personnes l’empruntait chaque jour, principalement pour aller au travail.

Aujourd’hui le terminal est reconverti en centre commercial (cafés, restaurants, marchés de produits artisanaux, de poisson) En son milieu, une tour-horloge inspirée de la tour Giralda de Séville (Espagne)

 

   

 Déjeuner au restaurant « Bubba Gump » sur « Fisherman’s Wharf » Ce restaurant installé tout au bout du « Pier 39 » n’est accessible qu’après une marche d’environ 300 mètres sur les planches d’une jetée où un important centre commercial s’est installé.

 

       *  « Bubba Gump » fait partie d’une chaîne de restaurants de fruits de mer inspirée par le film Forrest Gump. Les fenêtres offrent une vue spectaculaire sur la baie, tout dans la décoration rappelle le film, jusqu’à la présentation en boucle de celui-ci sur un écran de télé.

 

   Après déjeuner, nous disposons de 2 heures de temps libre, pour découvrir cette jetée la « Pier 39 » et « Fisherman’s Wharf »

   A l’origine, il s’agissait d’un petit port de pêche, aujourd’hui c’est devenu l’attraction incontournable de San Francisco avec de nombreux restaurants de fruits de mer, commerces et attractions et bien évidemment  sa colonie d’otaries, repérable à leur tapage.


      La troupe a colonisé cette partie de la baie en Janvier 1990. Les otaries empilées les unes sur les autres, dorment, jouent, crient ou plongent, jetant parfois un œil sur la foule de leurs admirateurs. Elles sont connues pour leur intelligence, leur espièglerie et leurs aboiements bruyants. Le mâle peut atteindre 390 Kilos et vivre jusqu’à 25 ans. Ce sont en majorité des mâles que l’on voit au Pier 39, les femelles étant au large avec leurs petits. Il est interdit de les nourrir.



      Sous la chaleur nous faisons ensuite du « lèche-vitrines » sur cette jetée qui n’est que successions de boutiques de souvenirs, vêtements, articles artisanaux…. puis arpentons les magasins de Jefferson Street. Au 160 de cette rue, la boulangerie « Boudin » du nom de son fondateur, un bourguignon qui arriva en Californie à l’époque de la ruée vers l’or  propose des pains type « français »

      Le long du Pier 45, on peut voir le sous-marin « USS Pampanito »   bâtiment de guerre construit en 1943 qui coula six navires japonais.

       A coté un bâtiment où est rassemblé un grand nombre de jeux d’arcades ancestraux  (flippers, Nintendo, Mario, Tetris…) en parfait état de fonctionnement, ce n’est pas Las Vegas mais on pourrait dire que ça y ressemble !...

 Emily nous entraîne maintenant vers  Taylor Street, où se trouve le terminus d’une des trois lignes du câble, la « Powell-Mason » mais qu’est ce que ce câble ?  

     Ces tramways sont devenus l’une des icônes de San Francisco. Trois lignes existent toujours, (Powell-Hyde, Powell-Mason et une troisième le long de California Street)

   Le tout premier tronçon a été exploité en 1873. L’âge d’or du Câble-car prit fin en 1892 lorsque la première ligne de tramway ouvrit ses portes. Le tremblement de terre de 1906 sonna le glas de ces historiques moyens de transports, l’incendie qui en résultat détruisant le local ou étaient entreposées 117 voitures.


     Espérons que ces 3 lignes restantes feront désormais partie intégrante de la vie des franciscains, malgré un coût d’entretien et de stockage onéreux.

     Dans ce tramway les sièges à l’air libre sont orientés vers l’extérieur, l’arrière est fermée avec des sièges qui font face à l’intérieur, à chaque extrémité une petite plate forme. Ces voitures font 8,60m de long, 2,4m de large, pèsent 7 tonnes chacune, Elles doivent être tournées à la main à chaque extrémité de la ligne, une opération effectuée sur des platines.


    Le câble tourne à une vitesse constante de 15,3 km/h. Le Gripman est le conducteur du Câble-car, chaque véhicule voyage avec un accompagnateur qui vérifie et collecte les titres de transport, gère la sortie et l’embarquement des passagers.

      Nous voici arrivés devant ce plateau tournant où dans quelques instants nous assisterons à cette curieuse opération, qui attire beaucoup de monde, le temps d’attente sera de 30 minutes, ce qui nous permettra de voir à plusieurs reprises cette manipulation. Le coût d’un trajet est de 6 dollars, mais il existe la formule du CityPass, plus avantageuse.





     Et c’est parti pour trente minutes d’émotions. Ce moyen de transport en commun est lent mais n’est-ce pas justement là tout son charme !

     Le câble suit les creux et  bosses de Mason Street, par moment j’aperçois un petit carré bleu, un  morceau de la baie de San Francisco. Pas évident de prendre une photo car sur la plate-forme arrière ne peuvent se mettre que deux ou trois personnes à la fois.


    Emily nous avait proposé il y a quelques jours une « sortie surprise » à San Francisco (coût : 55 dollars)  Cette dernière soirée outre-Atlantique se fera dans un restaurant avec orchestre de jazz, mais comme à Los Angeles et Moab, nous sommes relégués dans une pièce à coté.


    Le repas terminé, voici le moment venu de découvrir cette surprise !...

    Trois limousines blanches de 8 places nous attendent. C’est installés confortablement à l’intérieur de ces luxueux équipages que nous partons pour un tour panoramique de San Francisco by night : les cœurs d’Union Square, le dôme de City Hall, et enfin l’arrêt où Emily sortira sa dernière carte : la vue sur la baie de San Francisco et le Golden Gate Bridge, un verre de champagne californien à la main.


         


De l’avis général, cette option ne valait trop l’argent dépensé ! certes la location d’une limousine coûte cher, le champagne aussi, mais ce fut si court, de plus les chauffeurs n’avaient pas fait d’efforts vestimentaires. D’un autre coté ce n’est pas tous les jours qu’il vous est donné la possibilité de monter dans une limousine, faut dire que l’intérieur c’est aussi quelque chose ! (fauteuils en cuir, écran plat TV, fibres optiques changeant de couleur, vitres teintées, bar avec champagne et verres de cristal….)


    Une heure plus tard, la Lincoln nous dépose devant le Powell pour une seconde nuit à San Francisco, la dernière du voyage.



            Samedi 5 Octobre


   Journée libre à San Francisco, seule obligation mais de taille !... être à la réception de l’hôtel les valises bouclées au plus tard à 17 heures.

   Chacun va ainsi à droite, à gauche selon ses goûts et ses envies. Cette journée je vais la passer en compagnie de Danièle, Jean-Michel, Francine, Claude, Monique et Guy..


   Sur Market Street, nous achetons un « passport » d’une journée (trajets illimités) Coût de celui-ci : 14 dollars. La ligne N° 5 mène au « Golden Gate Park » Un curieux détail attire notre attention : une cordelette qui va d’un bout à l’autre du bus, celle-ci sert à demander l’arrêt au chauffeur.


         Golden Gate Park est un parc de 5 kms de long sur 800 m de large, élaboré en 1890 par John Mc Laren. Celui-ci planta de nombreuses essences rares venues du monde entier. En 1894, le parc accueillit la « Midwinter Fair » une grande foire internationale, de nombreux pavillons furent alors construits pour représenter une vingtaine de pays. Au cours du Summer of Love de 1967 ce sont les concerts et les manifestations hippies qui animèrent les vastes pelouses.


    Dès l’entrée, il surprend par sa beauté et sa propreté, c’est un havre de paix appréciable après la vie trépidante de la grande ville qui n’est pourtant qu’à deux pas


   Nous nous baladons dans les allées sableuses admirant au passage les massifs de fleurs, les pelouses, les arbres et arbustes. Voici :


   le « Conservatory of Flowers » une immense serre tropicale victorienne,  bâtiment très joli avec son dôme de 18 m de haut et son horloge florale. Nous passons maintenant devant la :

   statue de James A Garfield, 20ème président des Etats-Unis qui fut assassiné après seulement 200 jours de mandat, puis tout près de :

   Le Japanese Tea Garden (Entrée 7 dollars) un des lieux les plus enchanteurs du parc, mais aussi un des plus anciens (1894) Nous suivons le chemin qui serpente à travers cet ensemble harmonieux et entretenu (pins, cèdres, azalées, magnolias, camélias …) agrémenté ça et là de bassins remplis d’énormes carpes. Dépassant la cime des glycines, des rocailles de bonzaïs ou entourée d’érables japonais, apparaît une jolie pagode à cinq étages, puis voici le Wishing Bridge (le pont des Souhaits) très bombé.




   


   Le temps a passé très vite, voici déjà l’heure de déjeuner, près de l’esplanade du « Music Concourse » un camion ambulant propose des plats préparés, pour moi ça sera calamars grillés.


    « Music Concourse »  ou «  Le temple de la musique » est un  espace de forme ovale avec des colonnades à ses extrémités, sur un podium se produisent des concerts gratuits le dimanche pendant l’été. 


   C’est assis sur les bancs de cette esplanade, à l’ombre d’ormes et de platanes, car il fait bien chaud ! que nous apprécions ce repas improvisé, en dessert un concert donné par l’orchestre du « Golden Gate Park Band ».

   Puis nous reprenons le 5 en sens inverse pour nous arrêter le plus près possible d’Alamo Square Park. Ce parc offre des magnifiques vues panoramiques sur San Francisco. Aujourd’hui le ciel est très dégagé, on aperçoit la baie, les gratte ciels, la Transamerica Pyramid et dans la lignée la coupole de l’Hôtel de Ville.


   Passés les grands arbres d’Alamo Square Park, se dévoilent :

   * les « Painted Ladies » surnommée les « sept sœurs » un autre symbole de San Francisco ! Ces maisons victoriennes de bois peint en rose, vert, bleu pastel, construites en 1895  sont soigneusement restaurées. Le contraste est frappant lorsque le cliché superpose ces belles maisons du 19ème siècle avec en arrière plan les tours de verre et de béton du 20ème siècle du Quartier des Affaires.

   De retour sur Fulton Street  un immeuble se distingue par son escalier extérieur, une caractéristique que l’on voit à la TV en suivant les séries américaines, en fait cet escalier est une sortie de secours, obligatoire depuis le dernier tremblement de terre et  l’incendie qui s’en est suivi.

     

Danièle, Jean-Michel et Guy  prendront un autre bus pour tenter de repérer cette « maison bleue » mais malgré une imprégnation dans ce quartier gay, ils n’auront pas le temps nécessaire pour la trouver, j’en suis désolée pour eux. Monique et moi, histoire d’utiliser le peu de temps qu’il nous reste avant le bouclage des valises, décidons de retourner voir :

 

    Union Square de plus près.

 

   Vaste place qui doit son nom aux partisans de l’Union qui s’y rassemblaient au temps de la guerre de Sécession, en son milieu une statue de la victoire. A chaque angle de jolies sculptures en forme de cœur.

 

        Après un ultime regard sur Powell Street, cette rue en pente où circule inlassablement ce mythique câble nous regagnons l’hôtel, c’est fini… il est temps d’aller se préparer.

 

  Le voyage parmi les merveilles de l’Ouest Américain est terminé. A 17 heures Kenny nous mènera à l’aéroport, quant à Emily elle prendra elle aussi un avion pour retourner à Los Angeles. Départ de San Francisco à 21h25 pour près d’11 heures de vol, à 16h (heure française) on nous sert le petit déjeuner !....vive le décalage horaire !..... Je retrouve mon « chez moi » vers 22 heures, après deux heures de correspondance pour Nantes et un vol d’une heure.

 

 

I

mpressions du voyage. Ce circuit n’était pas un circuit à découverte humaine, je n’ai donc rien à dire de spécial sur les gens, pas plus d’ailleurs que sur la cuisine et les hôtels, pour moi secondaires, par contre les paysages, c’est du purement sublime.

      Qu’est ce que j’ai préféré ? à dire vrai je n’en sais trop rien !... tout était tellement grandiose, avec peut-être un bonus pour Antelop et Bryce Canyon, mais je ne peux non plus renier Monument Valley ou le Grand Canyon et le lac Powell vus d’avions, moments exceptionnels !... et tout ça sous une température extraordinaire, avec un soleil qui a toujours répondu présent, que demandez de mieux !...

Un seul conseil : Allez y, vous ne le regretterez pas.

Mes regrets : Bien évidemment, le « Shutdown » qui nous a privé de trois parcs nationaux, avoir cafouillé lors de l’après-midi libre de Las Vegas, me faisant perdre un temps précieux, la foule dans « Antelop Canyon », ne pas être descendue voir de près les maisons de Mesa Verde, avoir manqué de temps à San Francisco, j’aurais aimé aussi flâner dans le quartier chinois, contempler les cathédrales St Mary’s et Grace, arpenter la rue Lombard…

 

 

Je termine ce reportage en remerciant mes compagnons pour leur gentillesse, pour avoir accepté les 3 photos de groupe que timidement je sollicitais, de m’avoir autorisé à publier certaines photos où ils paraissent, pour celles envoyées ultérieurement.

Kenny fut un chauffeur agréable, souriant, ne manquait qu’une compréhension réciproque !... et Emily, aimable et sympathique guide, quoique assez jeune elle fut remarquable de talent, d’organisation, prévoyante, en un mot très professionnelle, Emily si un jour tu lis ces mots, je t’embrasse bien fort et saches que je ne t’oublierais jamais.

 

Vous voulez en savoir plus sur tel… ou tel… endroit, vivre ce voyage de façon  plus « personnelle » ! voir les plans de situation, les diaporamas, les vidéos...ouvrir les liens... je ne peux que vous recommander les rubriques « page par page » détaillées dans le site :

Passionsvoyages  

 

Ce récit en totalité, version imprimable, format PDF : 

 

En bonus !... les 19 petits diaporamas que vous pourrez également retrouver inclus dans le site... (environ 50 photos chacun)

 

     

 

         

 

     

 

Un livre d'or  est également à votre disposition, vous êtes cordialement invités à y mettre vos impressions. Merci !


  Good By !  Au revoir !