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ð Suite du Lundi 6 Septembre.
Pas facile à trouver cette route du glacier de la vallée
de Kaunertal. (carte itinéraire point b) è La
« Kaunertaler Glescher-Panoramastrasse » l’une des
plus hautes routes d’Europe culminant à 2750m d’altitude. Cette route panoramique
de 26 kms de long prend son départ un peu avant Feichten, dans un
impressionnant décor de sommets de plus de 3000m. péage !
À cette heure avancée (il n’est pourtant que 17h30) le
péage est désert, mais ouvert, nous empruntons cette route pensant dormir en
haut, d’autres CC l’ayant déjà fait. Aujourd’hui destination populaire, avec 150 000 visiteurs rien que pour
la période d’été, c’est une belle route asphaltée, mais dans les années 30,
c’était une route de gravier qu’empruntait le car postal, à l’ origine au
Moyen-âge, une voie de pèlerinage.
Le péage à peine franchi, discussion entre nous :
Moi : On ferait bien de chercher où dormir sans trop tarder.
Réponse : Il y a bien un parking en haut de la
route ?
Moi : oui, mais c’est à 274Om, on risque de ne pas avoir chaud.
Réponse : non, pas de problème, on y va.
et madame devant suivre son mari, n’est-ce pas !… on y est allés !!!! …….
Des vertes vallées aux rochers rougeâtres, le décor devient de plus en plus minéral, le dernier tronçon est en forte pente, nous arrivons au lac Weibsee (2425m) et que ça monte ! et que ça tourne ! les « Kehre » se succèdent sans répit, ça devient impressionnant !
on se
trouve presque à la hauteur de certaines montagnes, la neige a fait son apparition
sur les bords, d’abord un peu, puis de plus en plus.
Je ne suis plus très fière, un gros nuage noir menace, le
crépuscule va arriver, on ne croise absolument personne, mais espoir ! au
loin on aperçoit des lumières, ça va aller, on arrive au bout de la route, on
va retrouver du monde… et qu’y-a-t-il au bout de la
route ?
Il y a un immense parking entouré d’un restaurant, de boutiques de souvenirs, d’une station de téléphérique, nous sommes à la hauteur des neiges éternelles, au pied de la Weibseespitze, à….… 2750 mètres… mais désert de désert… pas âme qui vive, seulement une grande baraque vitrée et quelques veilleuses dans le resto d’allumées.
Le gros nuage a rempli
ses promesses, il se met à pleuvoir… lorsque le noir nous enveloppera,
l’angoisse commencera à m’envahir, je regrette d’être montés si haut, la
température chute, ma station météo me lance l’alarme gel (au-dessous de 4°) je
m’imagine tout un tas de scénarios pouvant survenir pendant la nuit : du
verglas, de la neige, un problème de santé à l’un de nous, le CC qui ne
démarre pas… et j’en passe !…... tiens, je n’avais pas pensé à
l’avalanche ! Moi, pourtant pas peureuse, ce
silence absolu m’effraye…….Ces charmantes pensées m’ont tenu éveillée une
grande partie de la nuit, sans oublier la pluie par intermittence frappant sur
la carrosserie et la chaudière qui a brûlé du gaz sans répit…..
Je déconseille de dormir seuls si loin de tout, presque inaccessibles, certes l’environnement était classé 5 étoiles, mais plus bas il y avait d’autres possibilités de stationnement sympas, plus près de la civilisation si besoin, d’autant qu’étant passés le péage fermé, personne n’était au courant de notre présence là-haut.
ð Mardi 7 Septembre
7h30, une voiture
arrive, elle nous réveille, mais ça me rassure, ce sont des jeunes qui partent
en randonnée avec leur accompagnateur. Le sol est sec, le ciel s’est éclairci, la
vie est belle !
„ Le corridor de glace. Une visite guidée en allemand est prévue, il faut alors se rendre vers 10h30 devant le restaurant du glacier, visite d’une durée d’environ 40 minutes. Vers 9h30 un car postal arrive, puis un, puis deux cars de tourisme, je me joins à ces gens, mais je finis par m’apercevoir que ces personnes, pas très bien équipées pour aller visiter ce corridor, fréquentent plutôt le restaurant et les magasins de souvenirs. Je regarde en direction de ce tunnel et j’y vois deux couples, je m’y lance seule, de toute façon je ne comprendrais rien aux explications d’un guide, et je serais plus à l’aise pour prendre des photos.
Les visites guidées gratuites ont lieu tous les jours à 11 heures en Juillet-Aout jusqu’à la mi-Septembre. Sinon, accès libre de 10h à 16h30 lorsque la route est ouverte bien évidemment !
Du parking, il paraissait très accessible, en fait ce n’est pas tout à fait vrai, le sentier étroit d’une longueur d’environ 500 mètres, n’est que caillasses, morceaux de glace,
à deux reprises, il faut trouver les pierres sous la neige et sauter de l’une à l’autre pour ne pas se tremper les pieds jusqu’aux chevilles, mon bâton de marche m’a été d’un bon secours, ainsi qu’un charmant monsieur autrichien qui me fera voir où poser mon bâton et me tendra la main.
Enfin, j’y suis
arrivée ! après avoir visité celui du Titlis qui
était aménagé, celui-ci paraît bien fade, il est beaucoup plus sombre, sans
musique, la glace est taillée à coup de piolets beaucoup plus grossièrement, là
aussi des cordes pour se cramponner et là aussi la glace vous fond sur la tête,
attention aux appareils photos.
Revenue
au point de départ, je croise un petit groupe et leur guide, celui-ci explique
« en allemand » ce qui est écrit sur les panneaux d’informations, ça
m’aurait bien avancé ….
Le parking est maintenant pratiquement plein, mais aucun camping-car, ferions nous ce voyage en solitaire ? nous décidons de descendre déjeuner plus bas où il fera un peu plus chaud.
Le croiriez-vous !
mais en redescendant j’apprécie beaucoup mieux cette route magistrale avec ces
innombrables lacets, ce splendide panorama, ces sommets
enneigés.
Le lac de Gepatsch nous offre au détour de chaque lacet une image différente.
Un petit emplacement derrière une bergerie et c’est la pause déjeuner, on est au-dessus de barrage, 1800 m environ, il fait très bon, 15°a 16°, quelques chèvres s’invitent aux repas des touristes.
C’est reparti ! sur le bord de la route, beaucoup de panneaux indiquent de faire attention aux chamois, mais aucun n’a eu l’idée de nous faire un petit coucou.
Au péage, il y a une barrière et un feu rouge, je prépare mes 22 euros, et surprise………a notre approche, le feu s’éteint, la barrière se lève et….. nous quittons cette vallée et ce glacier du Kaunertal !
Nous continuons vers la vallée du Pitzal, celle longue vallée est parallèle à celle du Kaunertal, la route se prend au sud d’Imst.
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