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         ð Suite du Lundi 6 Septembre.

          Pas facile à trouver cette route du glacier de la vallée de Kaunertal. (carte itinéraire point b) è La « Kaunertaler Glescher-Panoramastrasse »  l’une des plus hautes routes d’Europe culminant à 2750m d’altitude. Cette route panoramique de 26 kms de long prend son départ un peu avant Feichten, dans un impressionnant décor de sommets de plus de 3000m.  péage ! 



          À cette heure avancée (il n’est pourtant que 17h30) le péage est désert, mais ouvert, nous empruntons cette route pensant dormir en haut, d’autres CC l’ayant déjà fait. Aujourd’hui destination populaire, avec 150 000 visiteurs rien que pour la période d’été, c’est une belle route asphaltée, mais dans les années 30, c’était une route de gravier qu’empruntait le car postal, à l’ origine au Moyen-âge, une voie de pèlerinage.

     Le péage à peine franchi, discussion entre nous :

Moi : On ferait bien de chercher où dormir sans trop tarder.

Réponse : Il y a bien un parking en haut de la route ?

Moi : oui, mais c’est à 274Om, on risque de ne pas avoir chaud.

Réponse : non, pas de problème, on y va.

et madame devant suivre son mari, n’est-ce pas !… on y est allés !!!! …….

           La route dans sa totalité compte 30 virages, les « Kehre » Tous sont numérotés…

          Pendant 10 kms on traverse en pente douce une belle forêt,  puis on aperçoit la magnifique langue du glacier de Gepatsch et parvenons au barrage du même nom (1750m) (140 millions de m3) la plus haute digue naturelle d’Europe. Sa construction entre 1961 et 1965,  nécessitera un élargissement et un bitumage de la route, celle-ci suit les 6 kms la rive gauche du lac.


   

        Des vertes vallées aux rochers rougeâtres, le décor devient de plus en plus minéral, le dernier tronçon est en forte pente, nous arrivons au lac Weibsee (2425m)  et que ça monte ! et que ça tourne !  les « Kehre » se succèdent sans répit, ça devient impressionnant !

     

 

       on se trouve presque à la hauteur de certaines montagnes, la neige a fait son apparition sur les bords, d’abord un peu, puis de plus en plus.

      Je ne suis plus très fière, un gros nuage noir menace, le crépuscule va arriver, on ne croise absolument personne, mais espoir ! au loin on  aperçoit des lumières, ça va aller, on arrive au bout de la route, on va retrouver du monde…    et qu’y-a-t-il au bout de la route ?  

      Il y a un immense parking entouré d’un restaurant, de boutiques de souvenirs, d’une station de téléphérique, nous sommes à la hauteur des neiges éternelles, au pied de la Weibseespitze, à….… 2750 mètres…  mais désert de désert… pas âme qui vive, seulement une grande baraque  vitrée et quelques veilleuses dans le resto d’allumées.

     Le gros nuage a rempli ses promesses, il se met à pleuvoir… lorsque le noir nous enveloppera, l’angoisse commencera à m’envahir, je regrette d’être montés si haut, la température chute, ma station météo me lance l’alarme gel (au-dessous de 4°) je m’imagine tout un tas de scénarios pouvant survenir pendant la nuit : du verglas, de la neige,  un problème de santé à l’un de nous, le CC qui ne démarre pas… et j’en passe !…... tiens, je n’avais pas pensé à l’avalanche !   Moi, pourtant pas peureuse,  ce silence absolu m’effraye…….Ces charmantes pensées m’ont tenu éveillée une grande partie de la nuit, sans oublier la pluie par intermittence frappant sur la carrosserie et la chaudière qui a brûlé du gaz sans répit…..

         

     Je déconseille de dormir seuls si loin de tout, presque inaccessibles,  certes l’environnement était classé 5 étoiles, mais plus bas il y avait d’autres possibilités de stationnement sympas, plus près de la civilisation si besoin, d’autant qu’étant passés le péage fermé, personne n’était au courant de notre présence là-haut.

        ð Mardi 7 Septembre

     7h30, une voiture arrive, elle nous réveille, mais ça me rassure, ce sont des jeunes qui partent en randonnée avec leur accompagnateur. Le sol est sec, le ciel s’est éclairci, la vie est belle !

     Lien sur cette route et ce glacier    De cette station,  télésièges, téléskis, remontes pente, pour monter encore plus haut, jusqu'à 3.160 m, point de départ d'un itinéraire pédestre vers le "panorama des trois pays".

 

       Le corridor de glace. Une visite guidée en allemand est prévue, il faut alors se rendre vers 10h30 devant le restaurant du glacier, visite d’une durée d’environ 40 minutes. Vers 9h30 un car postal arrive, puis un, puis deux cars de tourisme, je me joins à ces gens, mais je finis par m’apercevoir que ces personnes, pas très bien équipées pour aller visiter ce corridor, fréquentent plutôt le restaurant et les magasins de souvenirs. Je regarde en direction de ce tunnel et j’y vois deux couples, je m’y lance seule, de toute façon je ne comprendrais rien aux explications d’un guide, et je serais plus à l’aise pour prendre des photos.

        Les visites guidées gratuites ont lieu tous les jours à 11 heures en Juillet-Aout jusqu’à la mi-Septembre. Sinon, accès libre de 10h à 16h30 lorsque la route est ouverte bien évidemment !

       Du parking, il paraissait très accessible, en fait ce n’est pas tout à fait vrai,  le sentier étroit d’une longueur d’environ 500 mètres, n’est que caillasses, morceaux de glace,

     

    

      à deux reprises, il faut trouver les pierres sous la neige et sauter de l’une à l’autre pour ne pas se tremper les pieds jusqu’aux chevilles, mon bâton de marche m’a été d’un bon secours, ainsi qu’un charmant monsieur autrichien qui me fera voir où poser mon bâton et me tendra la main.

      Enfin, j’y suis arrivée !  après avoir visité celui du Titlis qui était aménagé, celui-ci paraît bien fade, il est beaucoup plus sombre, sans musique, la glace est taillée à coup de piolets beaucoup plus grossièrement, là aussi des cordes pour se cramponner et là aussi la glace vous fond sur la tête, attention aux appareils photos.

 

    

 

     Revenue au point de départ, je croise un petit groupe et leur guide, celui-ci explique « en allemand » ce qui est écrit sur les panneaux d’informations, ça m’aurait bien avancé ….

     Le parking est maintenant pratiquement plein, mais aucun camping-car, ferions nous ce voyage en solitaire ? nous décidons de descendre déjeuner plus bas où il fera un peu plus chaud.

     Le croiriez-vous ! mais en redescendant j’apprécie beaucoup mieux cette route magistrale avec ces innombrables lacets, ce splendide panorama, ces sommets enneigés. Le lac de Gepatsch nous offre au détour de chaque lacet une image différente.

     Un petit emplacement derrière une bergerie et c’est la pause déjeuner, on est au-dessus de barrage, 1800 m environ, il fait très bon, 15°a 16°, quelques chèvres s’invitent aux repas des touristes.

    C’est reparti ! sur le bord de la route, beaucoup de panneaux indiquent de faire attention aux chamois, mais aucun n’a eu l’idée de nous faire un petit coucou.

     Au péage, il y a une barrière et un feu rouge, je prépare mes 22 euros, et surprise………a notre approche, le feu s’éteint, la barrière se lève et….. nous quittons cette vallée et ce glacier du Kaunertal !

 

    

 

       Nous continuons vers la vallée du Pitzal, celle longue vallée est parallèle à celle du Kaunertal, la route se prend au sud d’Imst.

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