Page 1 : Pologne : Biskupin – Torun - Parc Grûto - Lituanie : Trakaï - Vilnius
Page 2: - Siaulai – Rundale - Salaspils – Turaida - Estonie : Rouge- Haanja- Varnja –
Kallaste - Kuremäe—Toila – Valaste – Rakvere - Palmse – Viru – Tallinn
Page 3 : Ile de Saaremaa - Lettonie : Riga – Kuldiga – Pandala – Neringa - Lithuanie : Raudoné
Page 4 : Pologne : Augustow – Czestochowa - Wieliczka
Page 2
Nous prenons
la A1 en direction de Kaunas et nous arrêtons pour visiter l’église orthodoxe
de Vievis (6) , qui paraît
si grande au milieu des champs. Très joli puits en bois servant aux habitants
des quelques maisons entourant l’église, déception, celle-ci est fermée.
En
traversant ce village, notre attention est attirée par un attroupement d’une
dizaine de personnes avec des pots de peinture à la main, celles-ci venaient
chercher de l’eau dans ces vieux pots, parfois à vélo, à croire que ces femmes
n’ont pas l’eau à la maison….. Nous en profiterons pour faire le plein.
Prochaine
étape « La colline des Croix (7)
quelques kilomètres à droite après Siaulai,A la télé nous apprenons que c’est la canicule en France,
mais ici on n’a rien à y envier, c’est sous un soleil de plomb que nous
visiterons ce site, chargé d’histoire, et très touristique.
Auparavant,
nous avions eu quelques soucis avec notre carte de crédit, la première
station-service à laquelle nous la présentons la refuse malgré le panonceau
l’acceptant, quelques kms plus loin le gérant nous
l’accepte, mais là problème ! c’est le lecteur qui
nous la refusera, heureusement qu’il nous restaient quelques litas. Néanmoins
cette solution ne nous arrange pas, et à ce moment là nous avons eu peur que le
problème vint de notre carte bancaire, mais heureusement ce ne fût pas le cas.
* « Kryziu Kalnas » ou« colline
des Croix » ce lieu sacré qui domine les champs environnants est
emblématique de l’esprit lithuanien.. C’est après la
rébellion de 1831, réprimée dans le sang par la Russie Tsariste, que
furent dressées les premières centaines de croix, pour honorer les morts et la
mémoire des déportés. Pendant l’époque soviétique, les soldats ont fait
plusieurs fois disparaître les croix à coup de bulldozers, mais les Lituaniens
les replantaient la nuit, à leur insu et sans se décourager. Aujourd’hui d’innombrables
croix de bois et de fer, se dressent sur le monticule de terre (environ 5
millions) de tous les styles et en provenance du monde entier. Elles sont
entassées les unes sur les autres, et parfois sur un tas on pourrait en compter
1OO OOO. Personne ne peut déterminer leur nombre exact, c’est unique (texte de
Marie Leclerc réf : Petit Futé)
Le pape
Jean-Paul ii a
fait de la Colline des Croix une des étapes de son pèlerinage lors de son
voyage en Lituanie, en Septembre 1993
Nous
trouvons à nous stationner à l’ombre de grands eucalyptus, à quelques mètres du
parking du château, et avons l’intention d’y passer la nuit, toujours
seuls…..Vers 2O heures, des pêcheurs viennent nous rejoindre sur ce coin
bucolique et invitent mon mari à les rejoindre, ce qu’il ne manquera pas, bien
sûr, de faire…..
*
Château de Rundale C’est
un des monuments les plus exceptionnels de l’art du Baroque et de Rococo en
Lettonie (Le Versailles de la Lettonie…). Il a été construit entre 1736 et 174O
comme résidence d’été du duc de Courlande,qui était
alors l’amant de l’impératrice russe Anna Yoanovna
En 1972 le
musée du palais de Rundale a été fondé et la
restauration du palais commencé Au moins 48 salles à visiter. Remarquable
collection de meubles, fresques au plafond, poêles prussiens en faïence,
peintures, portraits et objets d’art. Pendant la première guerre
mondiale, il y eut d’importantes dégradations. L’armée allemande y avait
installé son QG et un hôpital. Dans les temps soviétiques, un certain nombre de
pièces firent fonction de grenier à grains, tandis que d’autres servirent
d’école
Le complexe
comprend le palais avec la cour intérieure, les écuries semi-circulaires, la
grande cour, et le parc entouré par un canal Derrière le canal il y a un
terrain de chasse. Les jardins sont conçus à la française
Tarifs d’entrée du château : 2,5O Lats par personne (3,67€) ouvert de 1O h à 19 heures
Les jardins seuls : O,5O lats par personne, (0,73€) ouvert de 9 h à 2O heures
* Mardi 4 Juillet
2006 * SALASPILS
– TURAIDA
La conduite
des lettons nous paraît plus souple que celles des lithuaniens, qui eux ne
doivent pas savoir ce que signifie une ligne blanche, et ne respectent pas les
passages piétons, valait mieux que la chaussée soit libre pour se lancer à
traverser
La
journée aura été assez difficile et éprouvante coté circulation, d’abord voulant visiter le
Mémorial de Salaspils (9), (malgré des renseignements donnés
grâce aux photos que j’avais prises sur Internet), nous ne ferons pas moins de
trois fois demi-tour pour le trouver, car rien n’est indiqué. Il se situe en
bordure de la A 2 entre Salaspils et Riga, nous le
visitons juste avant de déjeuner.
Mémorial
de Salaspils : Entrée libre
Celui-ci a été érigé en 1967, sur
l’emplacement d’un camp de concentration nazi, par les russes pour honorer les
personnes qui sont mortes ici (25 ha).Un mur énorme en béton, marque
la position de l’ancienne entrée, et symbolise la frontière entre la vie et la
mort. 7 grandes sculptures (environ 6 à 7 m de haut) ont été sculptées
dans des positions évoquant la douleur, mais aussi l’esprit du défi et de
la résistance de ceux qui y ont été enfermés et tués.
En sortant
de ce parking nous tombons sur un passage à niveau avec feu rouge, rien
de plus normal à priori, sauf que nous avons attendu, ainsi que d’autres
véhicules, une bonne vingtaine de minutes, et qu’aucun train n’est jamais
passé…. Un peu plus loin, c’est la forêt qui a pris feu, les pompiers s’y
activent
Prochaine
étape : le château de Turaïda (10), distant d’une quarantaine de kms, mais là nous roulons au pas même parfois immobilisés
pendant environ 1h30, un camion est accidenté et est en travers de la route,
finalement nous arrivons au château … il se trouve au milieu d’un parc naturel.
Parking : 0.50 lats. Droit d’entrée : 2 Lats, nous parcourons les
sentiers ombragés
en passant successivement par « la tombe mémorial de la
rose de Turaida »
La légende de la rose de Turaïda Au printemps de l'année 1601, une cruelle bataille venait de se terminer au pied du château de Turaida. La nuit tombée, le scribe du château, Herr Greif, sortit à la recherche de survivants. Il trouva un bébé, une petite fille, dans les bras de sa mère morte. Le scribe retourna avec l'enfant au château et l'éleva comme sa propre fille. Il l'appela Maïja car elle avait été trouvée en mai. Sa beauté lui valait le surnom de Rose de Turaida. Elle fit vœu de donner son cœur à Victor, le jardinier du château de Sigulda, sur l'autre rive de la rivière Guaja. En 1620, les deux amoureux décidèrent de se marier à l'automne. En attendant, tous les soirs Victor et Maija se retrouvaient dans une grotte près de la rivière, à mi-chemin entre les deux châteaux. Victor avait tapissé le sol de celle-ci de pétales de fleurs pour sa bien-aimée. Le matin du 6 août 1620, Maija reçoit un mot, qu'elle croit provenir de Victor, lui donnant rendez-vous dans leur grotte en début d'après-midi. Son déjeuner terminé, Maija s’y rend, mais au lieu de son amoureux, elle y trouva Adam Yakubovsky .qui fou de jalousie avait organisé un traquenard en envoyant un de ses subalternes Petretis le Skudritis porter une lettre au nom de Victor. Il est très fort physiquement, avec un caractère colérique. Il était tombé follement amoureux de Maïja, qu'il avait demandée en mariage et qu'elle avait refusé, lui disant qu'elle épouserait Victor. Quand elle eut compris qu’elle n’avait aucune issue, et que cet homme allait la violer, elle lui fit la proposition suivante, en parlant du foulard rouge offert par Victor : « Ce foulard est magique. aucune lance, aucune épée ne peut le transpercer. alors vous pourrez m'avoir pour toujours. » En disant ces mots elle a enroulé le foulard autour de son cou, et elle offrit son cou à l'épée de l'assassin Le soldat naïf, pensa qu’il avait facilement gagné et frappa de toutes ses forces. Quand Maija s'effondra, stupéfait par tant de courage, Yakubovsky s'était enfui. Il jeta son épée dans la rivière et partit se pendre dans la forêt. Victor dans un premier temps fut suspecté, mais Skudritis, pris de remords vint raconter ce qui s’était passé. Victor enterra sa fiancée dans le parc du château , y planta un tilleul et quitta la région Aujourd’hui encore les amoureux y mettent des fleurs. Source : Pascal Pistaio |
Des documents
civils deux siècles plus tard ont été découverts dans les archives de Sigulda qui ont prouvé la véracité de cet événement
tragique (source Kārlis R. Zikmanis)
* l’église
luthérienne, les restes du château médiéval lequel abrite un petit musée,un
haras,une ferme avec quelques animaux domestiques,puis le parc vallonné dénommé
le « Folk Song Park » où l’on trouve un assez grand nombre de
statues de pierre, représentant un soit un penseur, soit des groupes de femmes,
des couples, etc…. Nous décidons de rejoindre Rŏuge,
joli village estonien entouré de plusieurs lacs, malgré les deux heures de
retard prises aujourd’hui sur la route. Il est 2O heures lorsque nous arrivons
à Abe, village frontalier Lettonie-Estonie,
village complètement perdu ou le poste frontière se compose uniquement d’une
maisonnette. Nous sommes seuls à nous y présenter et la barrière est fermée,
aussi nous pensons que le bureau des douanes à des horaires administratifs, et
qu’il ne nous restera plus qu’à coucher devant le poste…mais non, une jeune
femme arrive toute souriante, nous demande nos passeports, taquine même nos
chiens, regarde la carte verte du véhicule et nous ouvre la barrière en nous
faisant un grand « au revoir » de la main…. sympa
la douanière. Première obligation en Estonie :
allumer ses feux de croisement
Nous filons
donc sur Roüge, avec
l’intention de trouver obligatoirement un emplacement pour dormir, car il
commence à se faire tard, on ne fera pas trop les difficiles, mais dès en
arrivant nous trouvons un joli coin : un petit lac avec un grand parking
et nous nous y installons, avec toujours en toile de fond de beaux couchers de
soleil, vivement qu’on fasse la côte ouest, car ces derniers devraient être
magiques, en espérant que le soleil sera toujours présent…Dommage qu’un seul
aboiement de l’un de nos chiens (celui-ci voulait jouer, et le calme de
l’endroit était propice à la résonance) ait probablement alerté un chien
gardant un établissement, celui-ci nous a fait la sérénade jusqu’au
milieu de la nuit.
* Mercredi 5 Juillet 2006 * ROUGE (estonie) - HAANJA –
VARNJA – KALLASTE
7H3O heure
locale, le soleil tape déjà très fort, nous obligeant à lever le camp. En
attendant l’ouverture de l’Office de Tourisme de Rŏuge, qui se trouvait
auprès de notre coin repos, nous nous promenons le long des lacs. L’employée
nous donnera divers documents, et nous fera savoir que les « Caves de
Puisa » que nous voulions visiter sont
fermées. www.rauge.ee
Nous nous
rendons au «
Suur Munamägi (11) »
à Haanja, quelques kms à
l’Est de Rŏuge, le point le plus haut des Pays Baltes, situé à 318 mètres
d’altitude !! nous ne devrions pas avoir le
mal de l’altitude durant notre séjour…Une tour d’observation de 29 m y a été
érigée, qui permet de jeter un œil sur la cime des sapins et des lacs nombreux
dans cette région
Tarif
d’entrée : 3O couronnes par les escaliers – 6O par l’ascenseur. (1€95 et
3€90)
N’ayant pas eu
l’occasion de trouver une Banque depuis la frontière, nous réglerons en monnaie
lettonne, la carte de crédit était aussi acceptée.
A Voru, prochaine ville assez importante, nous nous
inquiétons d’une Banque et changeons 14O euros pour 2168 kouronnes,
là aussi c’est un système de ticket mais cette fois je vais demander
directement à une employée sur quel bouton je dois appuyer……
La route qui
va de Voru à Tortu est dans sa
quasi totalité en réfection et nous roulons très souvent sur ce qu’on pourrait
presque appeler une piste, ce fut une journée où nous avons mangé de la
poussière. !!!
Prix du gas oil : environ 14,30 Kouronnes = 0.93€
Nous nous
dirigeons maintenant sur les rives du Lac Peipsi, qui
appartient également à la Russie. Les villages qui jalonnent sa rive
Ouest du Sud au Nord sont des villages de « Vieux Croyants », le plus
au Sud se nomme Varnja (12), pour y arriver, nous avons dû
faire quelques 8 kms de piste. Nous le découvrons à
pied en nous promenant le long de la seule rue, et prenons des photos ça et là,
à ce moment un homme vient nous trouver et nous raconte (en estonien.)
l’histoire de son village, expliquant que Les Russes les surveillaient depuis
l’autre coté du lac En continuant notre route le long de ce lac, nous voyions d’immenses
champs d’oignons, une des principales ressources de ces habitants.
Village
des vieux croyants : village à
une seule rue. Ceux-ci sont apparus dans l’empire des tsars au milieu du XVIIème siècle, quand une partie de la population russe
s’est opposée aux réformes liturgiques entreprises par le patriarche
Nikon. Cette opposition a conduit à un schisme. Les partisans de la
« Vieille Foi » les « Vieux Croyants » persécutés, furent
nombreux à fuir, se regroupant souvent dans des villages à l’écart du monde et
formant des communautés
A la fin du
XVII è siècle, des Vieux croyants s’installèrent le long des cotes occidentales
du lac Peipsi On estime à environ 8 OOO personnes
implantées dans cette région. Maintenant ils sont connus pour la culture de chicorée
et d’oignons.
Un peu plus
au Nord nous désirons voir les « rochers rouges » de Kallaste (12). Là encore
aucun indication, il faut une nouvelle fois
demander, nous tombons sur un monsieur qui se propose de nous ouvrir le chemin
avec son véhicule « Follow me…….. »
Cette roche
d’une hauteur de 8 m a été formée il y a 35O millions d’années quand la mer
d’Estonie était chaude et relativement peu profonde. La falaise est un
sanctuaire d’oiseaux
Nous
continuons à remonter sur le Nord et rejoignons le couvent de Kuremaee (13) où nous
avons l’intention de passer la nuit. Nous sommes encore confrontés à une
déviation et à des travaux et n’y arrivons qu’aux environs de 2O h, un
énorme parking nous tend les bras où nous serons une nouvelle fois seuls à dormir. Une
petite route piétonne d’une centaine de mètres nous amène à l’entrée où nous
essayons de connaître les horaires, quand une nonne nous fait comprendre que
l’on peut visiter maintenant. Cela aura été le charme des pays baltes, tout est
ouvert jusqu’à 21 heures ou plus, et il fait tout juste « moins
clair »
Une messe
est dite à ce moment dans la cathédrale orthodoxe, nous attendons que les
fidèles (civils et nonnes) sortent, mais ils n’en finissent pas avec leur rite
religieux, ils font une génuflexion et un signe de croix, reculent d’un pas,
font et refont, quelquefois jusqu’à quatre fois, jusqu’à ce que l’image de la
Vierge ne leur soit plus visible. Nous pénétrons, caméra et appareil photo
autour du cou, quelques nonnes sont occupées à passer le plumeau ou
l’aspirateur et personne ne nous fera le moindre signe d’une interdiction
quelconque, nous prenons alors trois photos mais par décence, nous
n’utiliserons pas le flash. Nous étions assis sur un banc face à la cathédrale
à méditer sur ces coutumes religieuses, quand une des nonnes nous fait
comprendre qu’il faut partir, c’est alors qu’on s’aperçoit qu’il est près de 21
heures et que nous ne sommes plus que les seuls touristes dans les lieux.
Demain matin nous visiterons le reste
de ce couvent orthodoxe russe qui est purement magnifique
* Jeudi 6 Juillet
2006 * KUREMÄE – TOILA – VALASTE – RAKVERE Le golfe de Finlande
Celui-ci a
été construit en 1871 à Kuremae et abrite une
centaine de nonnes qui se répartissent les taches de tous ordres, peinture,
jardinage, cuisine, récolte du bois pour l’hiver, etc… ,Le couvent de Puhtitsa est construit sur l’emplacement d’un
monticule estonien sacré. depuis l’apparition au XVIème siècle de la Vierge Marie
La cathédrale, surmontée
de 5 dômes vert en forme d’oignon, n’est qu’un des nombreux bâtiments qu’abrite
cette communauté : une école, un hôpital, une poste, un centre Internet
forment une véritable petite ville au sein de cette paisible enceinte, ou
chacun semble s’activer dans la plus grande méditation.
Elles ont
aussi une petite ferme de 24 ha avec quelques animaux : 3O vaches et 8
chevaux
Des pèlerins
orthodoxes russes viennent tous les ans se recueillir dans ce couvent
Lors de
notre déambulation dans les jardins du couvent, nous avons été impressionnés
par le coté gestuel de cette religion : le baise main à leur patriarche,
le signe de croix devant chaque croix présente dans l’enceinte du couvent, les
génuflexions à chaque passage devant l’icône de la Vierge qui se trouve à
l’intérieur de la Cathédrale…..
Nous
n’aurons pas regretté d’avoir visité la Cathédrale la vieille au soir, car ce
matin il n’y a pas d’office, mais une chaîne y interdit l’accès
Après cet
épisode très religieux nous continuons notre progression sur le nord pour
rejoindre le golfe de Finlande, et nous arrêtons au parc naturel d’Oru, situé sur la commune de Toila.
Nous
commençons notre visite par un cimetière dédié aux soldats allemands tombés pendant
la guerre 4O-45, puis rejoignons à travers ce parc naturel l’emplacement ou se
situait le château de Toila (14) détruit
pendant cette même guerre, il reste quelques fragments des ruines, les jardins
et des escaliers formant terrasse.
Un escalier de
fer en spirale ainsi qu’une passerelle située au dessus de la cascade nous
permettent de l’admirer, mais là, vu les conditions météorologiques, il fait
toujours très chaud, la belle chute se résumera à un mince filet d’eau. Une
chose cependant qui nous a marqué : un nombre incalculable de cadenas ont
été accrochés dans les barreaux, ceux-ci sont pour la plupart gravés avec deux
noms et une date, probablement celle d’un mariage…..
Nous
continuons notre route maintenant direction Ouest pour rejoindre la ville de Rakvere (15) et les
ruines antiques de son château, Une halte pour faire le plein de nourriture et
un passage à l’office de tourisme pour obtenir un plan. Le château ferme à 19
h, nous avons 1h30 devant nous.
En estonien,Tarvanpea signifie « la tête
des aurochs »
A la fin du
16ème siècle et jusqu’au 17ème le château a été
endommagé dans un certain nombre de batailles impitoyables. Bien qu'il ait perdu
une partie de son ancienne gloire due aux ravages de la guerre, Tarvanpea continue à stupéfier et à inspirer.
Une pièce est
consacrée à différents documents retraçant son histoire, sont également
présents des habits des croisés, des armures. Il a été trouvé une pointe de
flèche du 9ème siècle et quelques morceaux cassés de poterie de
cette période sur le territoire du château. Au fil de votre promenade vous
verrez la chambre des tortures, une chapelle, une cave à vin, une auberge…..
Dans la cour,
dès l’entrée passée, différents objets retracent les conditions de
l’époque : * un pilori qui servait à différentes punitions :
prostitution, ivrognerie, manquement aux devoirs religieux… la liste est longue
* une catapulte, * la copie d’un canon, * un livre de bois avec des extraits de
la chronique de Balthazar Russow racontant l’histoire
du château, etc…..
En se
promenant sur les remparts on accède aux différentes tours, dont une qui permet
de monter au sommet du château
Pour 45
euros par personne (le programme s’appelle Aventure) une journée tournoi
peut vous être proposée : visite accompagnée d’un guide en costume,
dégustation de liqueur forte – possibilité de s’adonner à la poterie et autres
activités médiévales - goûter d’un morceau d’un porc rôti à la broche –
tournoi de chevaliers – dégustation de vin à la cave – repas médiéval
Il est 19 h
nous allons rejoindre le manoir de Palmse (16) ou nous
envisageons d’y passer la nuit
* Vendredi 7 Juillet
2006 * PALMSE - VIRU
– TALLINN – Ile de Muhu.
Nous
débutons la visite sitôt l’ouverture en commençant par le parc (9h) qui est très
agréable et comporte une serre de plantes exotiques. Les jardins du manoir
donne directement sur un petit lac, nous longerons les berges de celui-ci
admirant le petit kiosque posé sur pilotis. Dans la propriété il y aussi une
exposition de veilles voitures, des anciens traîneaux attirent notre attention,
il est vrai que par chez nous on n’en voit pas souvent…
Horaires
d’ouverture de 10h à 19h prix d’entrée : 40 kouronnes
(2.60€)
Date de 1287.
De 1677 à 1923 il a appartenu à la famille Pahlens.
Dans les années 1923-1940 il fut utilisé par les soldats. De 1972 à 2002 le
parc national de Lahemaa eut l’autorisation de
l’utiliser. Depuis le printemps 2002, le manoir appartient à la fondation
« Musées de Virumaa »
Palmse est le premier manoir en Estonie a
avoir été complètement restauré pour donner l’image d’un manoir baltique.(1985) les chaudières et les cheminées sont d’origine. Il
se compose de deux étages et d’une cave.
Au rez de chaussée : * le vestiaire
* la
chambre avec cheminée pour recevoir les invités
* le
salon gris
* le
hall
* la
salle à manger
* le
bureau de la baronne, dans celui-ci : une boîte à
musique fabriquée à St Petersburg à la fin du 19ème
comportant 4 cylindres interchangeables, de 6 mélodies chacun. - le salon bleu
– le bureau du baron avec des gravures de Rome sur les murs remplaçant la
collection d’art des Pahlens qui a été emportée
lorsque cette famille a quitté le manoir.
Au
premier : le salon pourpre
* le
salon rococo – la chambre à coucher
* dans le salon
pourpre : la chaudière rococo, qui date du dernier quart du 18ème
et repose sur des pattes de lion en bois
*le bureau
du général, mobilier de style classique russe fabriqué à St Petersburg.
*le
fumoir
*le
vestibule : sur la balustrade de la cage d’escalier, il y a le
monogramme HP (Hans Pahlen) ainsi que 85 (l’année de
l’achèvement de la construction)
* La
cave : une cuisine avec une vieille cheminée et un ancêtre du
grill
* le
fumoir : ces pièces pour les hommes étaient à la mode à la fin du
19ème
* la
salle de chasse
* la
chambre du fantôme
* la
cave à vin, ou l’on vous offre une dégustation
Il y a été
aménagé un circuit pédestre en boucle de 3,5 kms sur
des caillebotis, donc normalement aucun risque de se perdre ou d’allonger le
parcours, la carte que nous voyons à l’entrée du site nous conforte dans
cette idée, et nous partons sous la chaleur, il est environ 11h. Déjà du
parking, il faut 1 km pour atteindre les planches ! (ça
fera donc 5,5 kms..) A environ 2,5 kms du départ on peut monter à la tour d’observation et
admirer les petits lacs et les marais, très joli mariage de couleurs. Nous
continuons sur nos planches de 70 cms de large en
faisant attention de ne pas poser le pied à coté, car c’est plutôt marécageux,
aurait dit Mr de La Palice. A un moment nous arrivons
à un croisement, il y avait bien une indication (en estonien !) mais pas
le mot exit ou parking, ni de carte .. pile ou face ? c’était face et on a pris pile, attirés par une ligne
blanche au loin que nous avons pris pour la route… et nous voilà partis pour
faire 8 à 9 kms au lieu des 5,5 initialement
prévus, sous une chaleur torride, sans même avoir la certitude que nous ne
tournions pas le dos au véhicule.
Finalement
notre sens de l ‘orientation nous ayant bien servi, avec le soleil en
pleine figure, nous arrivons au camping-car, fourbus et assoiffés, mais
soulagés.
Une fois
reposés et restaurés nous essayons de trouver les chutes de Jagala,
mais malgré des indications assez précises, nous ne les trouverons pas. Nous
prenons ensuite la petite route parallèle à la A1 pour essayer de repérer les
cimetières des petits villages, dans l’espoir de refaire notre provision d’eau
qui s’est sérieusement amenuisée, mais là aussi c’est un échec, nous n’en
trouverons qu’un et celui-ci n’a pas de robinet.
Il est
environ 17 h, direction Tallinn (17) il fait encore très chaud, tout ce
coté de ville est en travaux, on doit prendre nombre de déviations, malgré cela
nous arrivons à trouver un petit parking de terre battue, qui se situe assez
près du centre : Rue Tuukri il n’y
a pas grand monde dessus, et une dame le garde. Après avoir essayé de lui faire
comprendre que nous voulions y dormir, elle écrit sur un papier tout un tas de
chiffres : au moins 4 (bigre, ça va faire cher ça !!!!) mais non,
elle a voulu nous faire comprendre qu’elle nous faisait payer de 17h3O à 19h30
heure de sa débauche : coût du parking :3O kouronnes. (1€95) Après tout, on va commencer à visiter,
passer la nuit qu’on espère tranquille, et on verra bien demain matin ce
qu’elle nous dira….
Départ pour
la visite de Tallinn, il est plus de 18 heures
http://www.tourism.tallinn.ee/
* TAILLIN (ville inscrite au
patrimoine de l’Unesco) :
* la ville
haute
Après s’être
repérés par rapport au parking, nous arrivons à la Vieille Ville par la rue Viru, puis tout en passant par la grande place de l’Hôtel
de Ville (Raekoja Plats) nous allons directement,
foulant des rues pavées, vers la ville haute où se trouve le château Trompeea
Notre visite
commence par les remparts de celui-ci, ainsi que des différents points de vue
offerts sur la ville, puis
la fabuleuse cathédrale orthodoxe russe d’Alexandre
Nevski, que nous arriverons à visiter
juste avant sa fermeture (19heures)
Sur ordre du
tsar russe Alexandre lll la
cathédrale fut bâtie en 1894. Elle est surmontée de clochers à bulbes,
selon les normes de l’art religieux russe, son intérieur présente le style
classique des églises orthodoxes russes, avec l’iconostase, cette barrière en
bois ciselé séparant les popes de l’assemblée des fidèles, et des
chapelles décorées de nombreuses icônes dorées.
L’église luthérienne du dôme, là moins
de chance, elle est fermée depuis 17 heures.
Fondée en
1219 elle serait la plus vieille église d’Estonie. Catholique jusqu’à la
Réforme, aujourd’hui, elle est occupée par l’Eglise luthérienne évangélique
d’Estonie. L’extérieur de style gothique date du XIVème
siècle.
Après avoir
traversé la ville haute du Sud au Nord, nous
redescendons par la rue Piik et
rejoignons notre parking. Ce sont les journées médiévales, il y a
énormément de monde dans les rues, il est pourtant plus de 2O heures.
Malgré
plusieurs essais dans ce pays, il ne nous aura pas été possible de capter la
télévision, aussi serons nous très surpris lorsque par hasard nous apprendrons que
La France est en finale....
La nuit a
été à peu près calme si on considère qu’on est au cœur d’une capitale.
Lorsque nous
repartons pour continuer notre visite, notre gardienne n’est pas encore
arrivée, il est pourtant 8h3O. La température est agréable, le soleil n’a
pas commencé à nous darder de ses rayons féroces.
Après être
passés à la Poste acheter des timbres : tarif : 6 Kouronnes
pour la France soit O,38 euros (en Estonie, tous les prix ont le double
affichage des prix) et envoyés les cartes postales écrites la vieille, nous
commençons notre visite de la Ville Basse
Première
étape : l’église
Saint Olav, dite Oleviste, celle-ci
est fermée. Maintenant nous nous posons des questions, est-ce qu’en dehors du
dimanche les églises des Pays Baltes sont réellement ouvertes ? si c’est le cas, nous avons eu beaucoup de chance d’avoir
visiter Vilnius un dimanche, car même si nous avons eu des difficultés à y
circuler lors des offices, nous y sommes rentrés partout.
La tour de
l’église par contre est ouverte, et nous montons à son sommet Prix
d’entrée : 25 kouronnes : 269 marches de
pierre en colimaçon. Mais quelle récompense, du sommet la vue sur la ville est
réellement magnifique. Au plus loin nous distinguons la ville haute avec
notamment la forteresse de Troompea et la cathédrale orthodoxe
russe St Alexandre Nevsky, et plus
près de nous les nombreuses tours qui ceinturent la vieille ville, pour n’en
citer que quelques unes : la tour kuldjala (jambe
d’or) et la tour
loewenshede, qui encerclent le lycée gustave Adolph, au premier
plan : la
tour koïsmaë. Le passage en haut du
clocher est si étroit qu’on ne circule qu’à une personne, en y faisant le
tour nous apercevons le port d’où partent les ferries pour
Stockholm et Helsinsky
En quelques
mots : l’histoire de l’église Oleviste :
construite en 123O, à la fin du XVème siècle elle
était l’église la plus haute du monde : 159 mètres, le sort s’acharna sur
elle, elle fut détruite huit fois et perdit en 1825, 32 m de sa hauteur
lors d’un incendie, aujourd’hui le clocher culmine à 124 m et sert encore de
point de repère aux marins et aux navigateurs qui approchent du port de
Tallinn. L’église a été restaurée, modernisée et confiée à l’église baptiste
estonienne (branche du protestantisme)
On peut y
voir au N° 59 un bâtiment qui abritait le quartier général du KGB durant la
période soviétique. Les agents utilisaient le clocher de l’église Saint-Olav pour leurs transmissions radio. C’est dans ce
bâtiment que les personnes suspectées étaient interrogées, et envoyées en
déportation en Sibérie. Dans cette rue nous verrons successivement un bel
immeuble du XVème siècle occupé par le restaurant
« Bonaparte », le bâtiment de la Fraternité des têtes noires, le café
Maïamosk, datant de 18O6, l’Ambassade de Russie dans
un palais rose du XVIIIème siècle.
L’église
du Saint-Esprit : Entrée 1O Kouronnes qui serviront à la rénovation, cette église est
la plus petite de la ville basse. Bâtie au XIVème
siècle dans un style gothique, Son trait le plus caractéristique est la
« bible pour les pauvres » - une série de 57 peintures sur thèmes
bibliques, les peintures aidaient les illettrés à mieux comprendre la Bible.
Sur son mur une horloge du XVIIème en état de marche.
La pharmacie-musée du Magistrat : c’est une
des plus vieilles pharmacies d’Europe. En 18O2 fut ouvert un petit musée,
celui-ci se trouve dans la seconde salle avec des pots en bois et en céramique
où on y mettait autrefois les poudres, les onguents, les sirops et les
« drogues »
Après un
passage à l’office de tourisme, histoire de récupérer des plans et des
informations, je m’aperçois qu’il existait un camping, voici les informations
si vous êtes intéressés :
** Tallinn City Camping – 28 Pirita Road – 10127 TALLINN info@tallinn-city-camping.ee (je ne trouve pas son emplacement sur la carte de la ville, mais je l’évaluerais à environ 10 kms Est du cœur de la vieille ville) Tarif : camping-car : 200 Kouronnes – Adultes : 50 Kouronnes - |
Sur la place
de l’hôtel de ville se tient un marché. C’est la semaine médiévale et il y
règne une ambiance assez particulière avec une musique de fond de chant médiéval , il y aura aussi probablement dans la journée ou
le lendemain, des animations, des concerts, etc….
Nous
finissons la visite de la ville de Tallinn en prenant le passage sous voûte de
« Katarina Kaïl » celui-ci donne sur une rue aux pieds des
remparts, et y sont installés bon nombre de commerçants.
Le
passage Ste Catherine : En 1994, 13 artisans entreprirent de
mettre de l’ordre dans cette ruelle médiévale, et y installèrent des ateliers
dans les rez-de-chaussée. Ces artisans forment la Guilde de Catherine, et
produisent des objets de verre, vitrail, cuir, céramique et soie imprimée.
Il est 13 heures,
notre visite est terminée, notre gardienne n’est toujours pas là et pas grand
monde sur le parking, c’était gratuit le Samedi probablement….. Nous allons au
centre commercial tout proche faire quelques courses, puis faire le plein dans
une station voisine, et miracle nous y trouvons de l’eau, celle-ci ne coule pas
vite, mais nous préférons prendre le temps de remplir notre réserve, vu les
difficultés rencontrées ces derniers jours pour trouver ce bien si précieux
Il fait si
chaud dans la ville, que malgré l’heure déjà avancée, nous préférons la quitter
espérant trouver quelques kms plus loin un coin
tranquille, calme et à l’ombre. Dans ce but nous prenons SO la direction de Virstu, mais il nous faudra pas moins de 8O kms avant de réussir à trouver un pauvre bout de route de
quelques mètres rempli de broussailles, mais où nous sommes enfin à l’ombre. Le
thermomètre indique environ 35°, nous réussirons à nous
reposer un petit peu.
Arrivée à Virstu à 18 heures, aucune attente pour prendre le ferry,
celui-ci commençait déjà l’embarquement, ce qui nous amènera une demi-heure
plus tard dans l’ile de Saaremaa. Coût du passage
aller : 190 Kouronnes (12.25€)
Nous nous
rendons directement à Koguva île de Muhu (18) où nous
savons que le parking de l’écomusée nous servira pour la nuit. Vous y trouverez
également des WC et des lavabos (bonne idée mais
pas très pratique pour remplir des jerrycans) Les bâtiments sont ouverts aux
heures du musée.
L’écomusée : La plupart
des maisons datent du 19ème siècle, certains du 18ème sont au milieu
du village, comme la ferme d’Andruse qui date de 1778
Enfin, notre
premier coucher de soleil sur la Baltique, du parking nous avions environ 8OO
mètres à faire pour aller au bord de l’eau. Demain nous visiterons l’île de Saaremaa. (19)
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